Une petite fin

Voilà, c’est fait, le silence s’est à nouveau abattu dans les rues françaises.
Avec peut-être une petite différence.
Samedi dernier, il y avait un vrai espoir, une vague populaire, on était tous dedans, même ceux qui n’y connaissaient pas grand chose. Et le match de samedi dernier a laissé beaucoup d’amertume. Je résume : ce n’était pas un très beau match, les Français auraient pu gagner, on avait un goût de ratage à peu de choses près.
Ce soir, c’est un peu autre chose. Il y a eu une première mi-temps très virile, où l’on sentait que les deux équipes avaient la rage d’en découdre. Il y a eu des gestes très déplacés, des deux côtés (non, franchement, Elissalde… Et toi, Ibanez, rhhooo…), mais le rugby élégant, c’est une pensée d’homme sans désir.
Et puis cette fin de première mi-temps, qui durait, durait. Une attaque française, rageuse, contre un mur tout aussi désireux d’en découdre. Et les coups de sifflet de l’arbitre.

Et la deuxième mi-temps, avec tous ces essais (hélas, peu équitablement répartis).
Plus le temps passait, plus j’étais silencieux, probablement comme beaucoup de compatriotes. Et puis ça s’est terminé, au bout du temps règlementaire.
J’ai fait comme tout le monde, j’ai regardé les images jusqu’à la lie.
Je suis content de ce match. Il a été vivant, acharné. Les gagnants méritaient clairement de gagner, ils se sont très bien battus, et même si j’aurais aimé que la victoire soit française, je ne peux que reconnaître la supériorité de cette équipe argentine.
Tout est toujours bon pour apprendre de nouvelles choses.
La leçon du jour ? Remets-toi toujours en cause. Regarde souvent derrière toi, s’il n’y en a pas un qui est en train de gagner du terrain. Prépare-toi toujours comme si tu étais le dernier. Pense à tous ceux qui voudraient avoir ta place. Si tu perds ta place, c’est qu’un autre la méritait plus que toi. Trouve ta place, et quand tu l’as trouvée, défends-la bec et ongles.
Et comme disait Sir Winston : n’abandonne jamais.

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Livres lus dont je ne ferai pas la critique

J’ai arrêté la rubrique « Livres lus », d’abord à cause du retard pris, et ensuite parce que plusieurs lecteurs que j’avais rencontrés dans le monde réel m’avaient dit ne pas lire ces thibillets, trop longs.

Néanmoins, pour la mémoire (c’est un des objectifs de ce blog pour moi), voilà la liste des livres lus les derniers mois, avec commentaire, ou pas.

Livres lus

  • Sébastien Japrisot – Le passager de la pluie
  • Erri De Luca – Acide, Arc-en-Ciel. Difficile.
  • Stanislas Lem – l’invincible. Auteur de science-fiction très stimulant, très imaginatif. Il faut que j’achète son Solaris.
  • Simenon – la boule noire. J’aime bien Simenon quand il quitte Maigret pour inventer d’autres histoires. J’avais beaucoup aimé Ceux de la soif. Là, c’est sa période américaine (il y a aussi Le fond de la bouteille dans la même veine).
  • Simenon – Strip-tease. J’ai été moins convaincu. Mais c’est toujours du Simenon.
  • Simenon – L’homme de Londres. Superbe, ça donne aussi envie de lire La mauvaise étoile, l’histoire pitoyable de tous ces personnes à qui il suffisait de peu pour réussir. Mais inéluctablement…
  • Simenon – Les gens d’en face. Presque étouffante, ou frustrante, cette histoire où le personnage principal est perdu dans une ville et un régime communiste qu’il ne comprend pas.
  • Robert Silverberg – Les masques du temps. Silverberg était un souvenir de jeunesse, c’est distrayant, mais c’est de la science-fiction un peu molle, ça me distrait, sans plus.
  • Jack London – La piste des soleils. Le grand écrivain américain, l’homme qui s’est fait tout seul. Plusieurs nouvelles. Toujours un très bon moment, même quand l’intrigue a lieu dans la campagne anglaise.
  • Andrea Camilleri – La première enquête de Montalbano. J’aime bien Camilleri quand il écrit des nouvelles, avec toujours ce style, cette langue qu’on déguste. (et l’on ne dira jamais assez le travail excellent du traducteur, Serge Quadruppani)
  • Aarto Paasilinna – Le lièvre de Vatanen. Beau roman écolo et philosophique.
  • Aarto Paasilinna – Le fils du Dieu de l’Orage. Plus amusant, moins profond, mais quelques idées à mettre en perspective de mes (futurs) articles sur le bonheur.
  • Philip K. Dick (et Ray Nelson) – Les machines à illusion. Dick, c’est souvent à plusieurs niveaux, et je ne comprends pas tout. Là, j’ai pas compris grand chose, c’est frustrant.
  • Andrea Camilleri – L’opéra de Vigata. Dans le genre de La concession du téléphone, roman historique, avec histoire mélangée, c’est du Waltenberg, mais en plus compréhensible… et méditerranéen. Un côté « je saisis le prétexte d’une histoire pour brosser le panorama d’une époque ».
  • Jean-Philippe Toussaint – Fuir. Avec les années qui passent, il garde sa distance, mais ses écrits perdent de l’humour des premiers livres (La salle de bains, La télévision, L’appareil-photo). Cela donne des textes plus angoissés, ou angoissants. Mais bien travaillés, très bien écrits, bien sûr. Cela ne correspond plus trop à mon envie de légèreté.
  • Dennis Lehane – Coronado. Des nouvelles noires, une d’entre elles (En observation) ressemblant à du Paul Auster, les autres ressemblant à du Dennis Lehane, et aussi, ah oui, James Crumley dans Un pour marquer la cadence.
  • Hermann Hesse – Siddhartha. Très beau livre, à multiples interprétations. J’ai enfin compris la réincarnation, et le mécanisme qu’il y a derrière, en lisant ce livre. A relier avec Mathieu Ricard et le bouddhisme, bien sûr.
  • René Girard – Celui par qui le scandale arrive. Essais très intelligents, un peu trop pour moi. Le bouc émissaire et sa sacralisation. Cela m’a inspiré une idée de thibillet, non encore pondu : René Girard et Rocky. Tout un programme 🙂 Michael Connelly – Le cadavre dans la Rolls. Intéressant, bien écrit, mais loin derrière Le Poète ou Créance de sang, je trouve. J’attends Les égoûts de Los Angeles. Henri Queffelec – Un recteur de l’île de Sein. Très beau roman écrit par le Giono de la Bretagne, c’est âpre et poétique. Vladimir Nabokov – Chambre obscure. Encore une nymphette, une passion hors mariage, de la manipulation, tout cela écrit de manière très classique. Bref, une répétition (au sens, un première préparation) sur le thème de Lolita.

Livres relus

  • Dennis Lehane – Mystic River (et film re-regardé quelques semaines après)
  • Fred Vargas – Coule la Seine
  • Fred Bargas et Baudoin – Les quatre fleuves. (et toujours l’envie de dessiner Danglard…)
  • Manuel Vasquez Montalbàn – Le petit frère.

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Ha ha, je suis impayable !

Hier, gros thibillet enflammé sur ma gestion de la grève, et que je suis un Homme, un vrai.
Aujourd’hui, j’ai les genoux comme des melons et tous mes niveaux d’énergie au point bas. Heureusement que le travail sur ordinateur ne demande que peu de mouvements, je rêverais d’un utilitaire qui ferait tout, juste avec des mouvements oculaires.
Il faut que je me requinque : ce soir, petite finale, la boucle sera bouclée, un France-Argentine pour terminer ce qui a été commencé.

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Journée très positive

Il fallait que je tienne mes engagements. Je l’ai fait, et sans souci majeur. Tout est une question d’état d’esprit.
14 km aller, une heure. Il y avait du soleil, le temps était frais, j’ai commencé à pédaler avec des douleurs dans les genoux, mais je suis habitué. En revanche, j’ai une chambre à air qui commence à lâcher : malgré le gonflage de la veille, gros bringueballement sur toute la journée. Mal au cul.
15 mn pour atteindre la Porte d’Asnières, restait 45 mn. Pause pour retirer mon coupe-vent, j’observe la circulation : beaucoup de voitures, beaucoup de deux-roues, beaucoup de vélos. Les automobilistes ont l’air assez attentifs aux mouvements des vélos (effet Vélib’ ?). Re-démarrage. Des feux rouges, donc des arrêts. Une autre pause pour retirer mon pull, me voilà tout beau en manches de chemise.
Gestion des vitesses (je n’en utilise que deux, la vitesse « démarrage feu rouge et/ou faux plat » et la vitesse « je suis lancé et ça roule, poussez-vous les piétons »). Enchaînement de rues, de feux, de passages piétons. Je ne parle à personne, mais je sens une connivence, un bon esprit (oui, oui).
Arrivée enfin, je pose mon sac à dos, je suspends mon coupe-vent et mon pull à une grille, c’est la Famille Fenouillard en vacances, puis je pose l’antivol arrière, et bataille avec l’antivol sur la roue avant. ça y est, je respire, il est temps d’aller me sécher.
Dans les couloirs, confraternité et échanges de points de vue de ceux qui sont passés.
Je bois une bouteille d’un litre et demi en 10 minutes, ça va mieux.
La journée se déroule après comme une journée ordinaire. Au déjeuner, quelques faits d’armes évoqués, sans insister.
Ce soir, autre son de cloche. 14 km, 1 heure et 30 minutes… Des rues compactes de voitures emboîtées, des files ininterrompues de boites de sardines métallisées, sur lesquelles se reflètent les feux de circulation, toujours rouges. Axiome n° 1 : dans un embouteillage, un vélo va beaucoup plus vite qu’une voiture. Axiome n° 2 : pour aller vite dans un embouteillage, un vélo doit anticiper, se faufiler, zig-zaguer au milieu de voitures qui jouent à touche-touche. Combat urbain.
La nuit tombe, les cuisses se raidissent, les voitures s’énervent. Je n’en suis plus à doser mes efforts du matin (« éviter de transpirer ! »), je lâche toute l’énergie. Comme le genou droit est le plus faible, c’est la jambe gauche qui donne les impulsions, je vais vite, quitte à freiner vite, je suis pressé.
Arrivée dans la nuit, essouflé, mais entier.

Synthèse :

  • Cette journée était pour moi l’occasion de montrer (essentiellement à moi-même) que j’étais un homme, et que ce n’était pas une grève générale qui allait entraver Ma Liberté.
  • J’en ai retiré une grande exaltation, et je la conserve.
  • « les agressifs et les puissants ont pris la voiture, les humbles ont essayé les transports en commun ou les vélos. » Je me revendique comme humble, mais humble debout. Certains ont pris des RTT ou des jours de congé, d’autres ont pris leur voiture, d’autres enfin ne pouvaient pas prendre autre chose qu’un RER ou un train. Et les chanceux, comme moi, avaient le choix.
  • A un carrefour, j’attendais au feu rouge en éventant ma chemise, quand j’ai vu passer une quadragénaire. Elle était, littéralement, cassée en deux. Une béquille soutenant avec peine un corps à angle droit, en déséquilibre régulier, elle avançait avec la tête à l’horizontale, ne voyant que la surface grise du pavé. Au même moment, un djeun passait là-bas, trottinant de manière décontractée en jogging, du genre « j’ai de la réserve sous le pied, je montre ma félinité sauvage ». Et moi, qui avais mon vélo. A ce moment-là, je me suis senti privilégié.
  • Et comme j’essaie toujours de mettre les choses en perspective, j’ai donné 30 euros ce soir au collectif urgence Darfour : c’est tout simple, il suffit de cliquer sur bouton Paypal et de suivre la procédure, et en quelques secondes, vos bons euros vont vers une bonne cause. Et vous oubliez les grèves, les divorces présidentiels, les e-mails accumulés et toutes ces choses qui ne sont que des futilités.
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Catégorie Projets (et projets)

Je viens de créer une nouvelle catégorie, « Projets ». Si j’étais organisé, je reprendrais tous les thibillets passés qui parlaient de mes projets (une liste foutraque est , une synthèse incomplète ici), et je les assignerais à cette nouvelle catégorie.
Comme d’habitude, ça se fera (ou pas) (je devrais faire de cette phrase un leitmotiv existentiel et zen).

Voici donc la moisson des nouveaux projets, ou en cours :

  • Projet Herbie Hancock : créer un nouveau produit informatique / une plate-forme web pour (1) bosser avec des amis, et/ou (2) m’enrichir, le tout fondé sur une idée hypra-originale et totalement révolutionnaire que j’ai eue il y a quelques jours. A suivre…
  • Projet Augias : lié à la rubrique Productivité, pas terminé, mais désormais dévoilable : atteindre zéro mails dans ma boite de réception. On n’y est pas, 40 au compteur à cette minute.
  • Dans la rubrique Productivité, il y a plusieurs choses qui bougent pas mal actuellement, je viens de commander Getting Things Done et je teste Action Outline pour savoir si je vais l’acheter.
  • Projet Hélium : A réaliser ce soir, impérativement : vérifier que les pneus de mon vélo sont bien gonflés…
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En prévision de la grève générale


Dans la rue du matin où se bousculaient en grappes les employés de tout poil qu’éjectait Saint Lazare avec une régularité de fusil mitrailleur, Georges regretta vite maussade, l’absence de tout printemps.

René Fallet, Les pas perdus, Livre de poche n° 3230, 1971, p. 91-92.

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Beaucoup plus fort que de publier dans "Journal of Finance"

J’avais déjà eu le cas il y a quelques années. A l’occasion d’un article publié dans Les Echos (puis d’un deuxième), j’avais eu des retours impressionnants : plusieurs coups de fils, des mails, des courriers. Alors que si j’avais publié dans International Stochastic Journal of Obscure Research, personne n’aurait salué ces trois ans de travail.
Là pareil. Un journaliste a pris l’annuaire (les pages blanches) et m’a interviewé au hasard, pour une chronique. Super. Mais le plus marrant, c’est que depuis ce matin, j’ai reçu un SMS, un mail, et l’honneur d’être cité dans un blog de référence mondiale.
Andy Warhol is alive.

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Le Bonheur (I) et quelques réflexions sur les actifs immatériels

Cet été, j’ai lu avec délectation le supplément du Courrier International n° 874-875-876 (2 au 22 août). En une trentaine de pages, il traitait de ce sujet central : « Alors, heureux ? Pourquoi nous sommes obsédés par le bonheur ».
Il s’agit d’une collection d’articles, très souvent passionnants, sur lesquels j’aurais énormément de choses à dire.
Mais une chose à la fois, une idée par thibillet, et que cela soit argumenté et réfléchi, ma crédibilité est en jeu.
Ce soir, c’est Mathieu Ricard qui s’y colle, à tout seigneur tout honneur, je me devais de citer en premier L’homme le plus heureux du monde. Son interview est un modèle de luminosité intelligente, le genre de lecture que l’on devrait se prescrire plusieurs fois par an.
Ce soir, une idée parmi d’autres :

« Dans une société composée à parts égales d’égoïstes et d’altruistes, ces derniers devraient théoriquement être balayés. Mais les altruistes savent coopérer, ce qui leur donne un grand avantage. »
Mathieu Ricard, interviewé par Robert Chalmers, The Independent, repris dans Courrier International, supplément au n° 874-875-876, p. 11.

Ainsi, si l’on se cantone à une mesure factuelle (productivité, gains individuels), on oublie une composante importante. Ou comment la somme de comportements individuellement optimaux ne conduit pas à un optimum global. La confiance, la bonté, la coopération, ne se mesurent pas facilement, en conséquence de quoi ces valeurs sont le plus souvent exclues des mesures statistiques. Cela conduit évidemment à une sous-estimation, et à une incomplétude, de la mesure de la performance et des risques.
Pour paraphraser certaine proposition célèbre en finance, je dirais :
Valeur d’une entreprise = Valeur d’une entreprise sans coopération + valeur actuelle de tous les gains issus de la coopération.
Ce que j’aimerais bien, c’est une mesure raisonnée de la valeur des gains issus de la coopération. Et si ça représentait 50% de la valeur de certaines entreprises ?..
On revient encore une fois à l’opposition « gain à court terme / amélioration à long terme » ou « gains publics / coûts cachés« , mais cette fois, vu du côté de la mesure. Cela permet aussi de mieux comprendre l’engouement des chercheurs, depuis des années, pour les théories des jeux (négociation et coopération) ou la mesure des prétendues synergies lors des fusions. Et, pour sonner plus moderne, l’intérêt des réseaux sociaux de type LinkedIn ou Facebook – même si à mon avis, beaucoup reste à faire.
Le prochain thibillet sur le sujet concernera probablement la carte du bonheur dans le monde, dans Mamz’elle nous donne un avant-goût.

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C’est du n’importe quoi

Vendredi, j’avais une réunion de travail avec mon éditeuse. Vers la fin de la réunion, quand on avait déjà traité les dossiers « Côte Rotie », « Tourte à poils et à plumes », et « Comment écrire un best-seller, par exemple un roman de finance porno », elle m’apostropha. « Non mais oh, c’est quoi ce billet sur les mails, t’as que ça à faire, de compter tes mails ?! »
J’en ai avalé de travers ma gorgée de calva (c’est un médicament, j’ai la voix fatiguée à force de faire cours).
J’ai donc décidé de revenir à des thibillets beaucoup plus graves, pondérés, argumentés.
Et ça commence dès le prochain. Je ne vous parlerai donc pas des 20 km de Paris, qui ne méritent pas qu’on s’y attarde : il faisait beau, et ça faisait 20 km, voilà. Je ne vous parlerai pas non plus d’Elissalde ou de Chabal, tout le monde en a parlé. J’attends vendredi soir, et d’ici là, je fais comme tout le monde, je reviens à mon petit quotidien, loin des rêves fédérateurs.

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Gestion des mails – phase 2, l’analyse

Après un peu plus d’une semaine de mesure de mes flux de mails entrants et sortants (genèse ici), j’ai quelques chiffres. Ceci est mesuré sur une semaine calendaire, soit 5 jours de travail (le week-end, je reçois peu de mails, et j’en envoie encore moins), et cela exclut :

  • les spams qui n’avaient pas été stoppés auparavant (4-5 spams arrivent à passer chaque jour, mais j’ai éduqué Thunderbird, et ils vont directement dans la corbeille) ;
  • les listes de diffusion auxquelles je suis abonné (les différentes listes OpenOffice, la liste du MBA Exec 2005), qui sont autoamtiquement filtrées vers des sous-dossiers.
  • Mes autres adresses e-mail.
  • les chiffres suivants sont donc « propres ».

Sur 5 jours de travail :

  • J’ai commencé avec un Stock* de 31 mails (*rappel de la taxonomie dans le thibillet sus-cité)
  • J’ai envoyé 97 mails, soit un Flux Sortant* de 20 par jour
  • J’ai reçu 175 mails extérieurs, soit 35 par jour, auxquels je rajoute les 97 mails que j’ai envoyés – et dont je suis automatiquement en copie – ça fait 272 mails, soit un Flux Entrant* de 54 mails par jour.
  • Je n’ai pas répondu à tous les mails, tout simplement car certains étaient pour info, ou étaient la fin d’une conversation.
  • J’ai terminé la période d’observation avec 19 mails dans le Stock.

Analyse et commentaires :

  • Sur 175 mails, 97 ont nécessité une réponse, soit un mail sur deux. La mesure n’est pas tout à fait exacte, car je ne suis pas qu’en mode réactif : il y a de nombreuses fois où j’ai lancé moi-même un sujet.
  • En 5 jours, j’ai gagné 12 mails de stock, c’est dire la lenteur de ce travail quand 90% du temps consiste à répondre à des mails entrants.
  • Je suis donc rassuré : sur une semaine-type, ma Vélocité* est supérieure au Flux entrant*, et j’entame le Stock*

Etape suivante : la not-to-do list de l’e-mail.

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