Caillou – Lemming


C’est souvent au printemps
Que je fais des conneries.

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Anti-spam ultime

Je consulte une solution proposée par Benoit Descary. Il s’agit de masquer son adresse e-mail sur les sites internet, en la remplaçant par un lien. L’internaute intéressé pourra cliquer sur le lien, remplir le code visuel affiché à l’écran, et accéder ainsi à l’adresse mail.
C’est génial.
Sauf que.

  • De plus en plus de spammeurs recourent à des êtres humains pour contourner ces difficultés. Et qu’une fois que le spammeur a tapé une fois votre code, il a votre adresse e-mail à vie.
  • On en vient à la logique de l’obus et de la cuirasse : pour éviter d’être spammé (ce qui consomme, allez, 10 mn par jour à tout lecteur de mail), on impose des contraintes à tous les internautes : tu veux mon adresse, remplis le champs indiqué, clique les conditions générales de service, OK, tu vas recevoir un mail, il faudra cliquer sur le lien, tu n’auras à le faire qu’une fois si tout se passe bien…
  1. Mon idée, c’est que, quel que soit le moyen trouvé, le spammeur trouvera encore mieux parce qu’il est humain.
  2. Ma deuxième idée, c’est que l’on conçoit des solutions techniques (captcha, validation par e-mail) qui rebutent 90% des internautes. Bref, pour se protéger des spammeurs, on abandonne en chemin 90% des internautes.
  3. Ma troisième idée, et conclusion, ce serait de partir de la proposition paradoxale. Réfuter l’idée que « l’humain est plus intelligent que la machine » (ergo, on va concevoir des trucs que seul l’humain peut comprendre), mais aller en sens inverse : postuler que l’humain est plus con que la machine, et que 90% des internautes ne comprennent rien… et ne cherchent pas à comprendre les arcanes d’un truc qui est censé leur faire gagner du temps.

Reste à inventer l’anti-spam bête comme chou. Ne serait-ce pas, tout simplement, de dire : « dès que vous recevez un spam, mettez-le à la poubelle » ?

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Mécanique quantoc

Mon ordi est un peu mou du genou. Je me dis que c’est un problème de base de registre, oulala, il suffit de désencrasser, ça va relancer le ventilateur, bien sûr. Je lance RegCleaner, et je me retrouve face à une liste de wazmille programmes en me demandant lequel j’ai le droit de virer sans compromettre la stabilité toute relative de mon PéCé.

Avant, il y avait les peugeot mécaniques. Dans le moteur, il y avait un carbu, des tuyaux, un ventilo, un radiateur. Bon, il y avait aussi des trucs compliqués, genre les vis platinées, mais avec une clé à bougies, déjà, on pouvait aller voir (je dis ça, tu me verrais simplement face à ma chaudière… Mais passons, dans le monde cyber, je prétends que je suis ce que je veux).

Et puis après, il y a eu l’électronique. Le circuit électronique, le démarreur électronique, l’électronique qui gérait l’électronique.

Alors là, tu peux plus rien faire : s’il y a un truc qui lâche, ça ne sert plus à rien de mettre les doigts dans le cambouis, de ramper sous la voiture, de dévisser amoureusement les vis cruciformes. Même le garagiste est devenu un clône de Robocop : « Y a un truc qui marche pas ? Bon, on change toute la carte-mère, on va pas s’embêter à faire deux soudures ».
L’informatique, c’est un peu ça : quand l’ordi ralentit, il ne reste plus qu’à tout réinstaller, parce que tout est dans tout. Version moderne du grand ménage de printemps.
A noter dans mes to-do listes : chaque année au printemps, donner des livres, donner des vêtements, reformater tous les disques durs et réinstaller les systèmes d’exploitation.

Renaissance informatique.
Je suis une chenille dont le cocon est formaté en FAT 32.

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Something inside of me keeps on telling me to run (run, run)

C’est le 900ème thibillet. J’étais en train d’écrire un truc sur la Peugeot 104, et je me suis dit « ça doit être le 900ème ». C’est.
Donc la peugeot 104 attendra.
Pour mémoire, j’ai déjà procédé à 8 rapports d’étape, à chaque thibillet centenaire (précédents thibillets centenaires : 100, 200, 300, 400, 500, 600, 700, 800).

Je vous avoue que je suis pris par surprise. Je ne veux pas qu’un thibillet centenaire traite de la Peugeot 104, d’un autre côté, c’est encore un peu tôt pour parler du bouddhisme et de dieu.
Alors je trouve un moyen terme satisfaisant.
Sachant que je ne suis pas allé courir ce matin (ouuuhh, ouuuuh !) alors que j’aurais dû, je vais me rattraper en publiant ma playlist.

Pitch : que quand tu cours, c’est mieux si tu as de la musique dans les oreilles de ta tête.
Mais : que la musique que tu crois qu’elle est bonne, sur la route, elle peut se révéler molle. Oui.
Mais du Mais : à l’inverse, que la musique que tu y avais jamais fait attention, elle peut être bonne. Et pas molle. Comme dit Jean-Jacques Goldman : « quand la musique est molle ! (molle, molle, molle…) »

Déliverable : j’aimerais que les coureurs/reuzes qui me lisent agrémentent mes commentaires de leurs morceaux à courir, ça me motivera pour récupérer ces morceaux et acheter un nouveau walkman MP3 (mon MuVo Creative m’a toujours donné satisfaction, mais il culmine à 512 MB…), bref, relancer la consommation. Prenons ce thibillet comme une bourse d’échange de commentaires sur les musiques que tu les écoutes et tes orteils ils râclent déjà le bitume.

Playlist (sans ordre) – 100 morceaux :

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Syntex

Sur cinq mots qu’on veut écrire, en retirer trois.
Cinq mots écrire, retirer trois.
Mots écrire retirer.
Ecrire.

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PhraseBook

J’étais sur FaceBouc, j’ai quitté, j’y suis revenu.
Avec la même interrogation : mais que fait-on d’un truc comme ça ?
Pendant longtemps, j’ai fait comme tout le monde : j’ai décrit mes états d’âme (« Christophe est Champagne ! » ; « Christophe meurt silencieusement » ; …). Jusqu’au moment de la prise de conscience.
Dans FaceBouc, la petite case qui invite à mettre un commentaire du moment, ce n’est pas une demande d’état d’esprit, c’est un défi à la créativité foutraque, une exhortation à l’écriture automatique. Et je constate que je ne suis pas le seul à m’y être mis. Ci-dessous, ma sélection.

Moi

  • Christophe  a la PATATE ! Une vraie, grosse, bonne PATATE des familles ! C’est bon d’avoir la PATATE (dans son assiette).
  • Christophe n’a pas que des bons cotés. Il a aussi des actions, des obligations et des trackers cotés.
  • Christophe voudrait quand même savoir ce qu’il y a derrière le vide. Juste pour frimer en société.
  • Christophe n’aimerait pas être un glyptodon, ou un dinosaure herbivore, aujourd’hui.
  • Christophe aimerait comprendre comment cette chaussette (sale) est arrivée sur son paquet de copies, dans son bureau. Un porc unijambiste ?
  • Christophe va arrêter de manger des nouilles au petit déjeuner, pour être solidaire avec les épis de blé non OGM.
  • Christophe est liquéfié, il y a du neurone sous le bureau, le cerveau a coulé par les oreilles (et ça schlingue).
  • Christophe sent des ailes de chauve-souris qui lui poussent sous lecrâne. La métamorphose est proche.
  • Christophe n’aurait pas dû prendre un banana split au petit déjeuner. Soif.
  • Christophe n’a plus jamais entendu parler de François et Julie, qui présentaient l’Île aux enfants.
  • Christophe Les latins ne connaissaient pas le K, et utilisaient peu (voire pas) le H. Le U était équivalent du V. Donc pour les latins, le Calva, c’était comme le Kahlua ?
  • Christophe aimerait avoir une limande empaillée comme dessous de plat.
  • Christophe L’anglais est sanguinaire ; le français est câlin. La preuve, il parle de « Bullet points » quand on parle de « Liste à puces ». C’est mignon, liste à puces.
  • Christophe Pourquoi n’y a-t-il plus de mirlitons dans les fanfares ? Militons pour le mirliton !
  • Christophe  aimerait bien avoir ces plaques osseuses sur le dos, comme les glyptodons, pour éviter le frottement de la cravate.
  • Christophe Est-ce qu’on peut mettre du mascara sur des cils vibratiles ?
  • Christophe se mettrait bien à chanter sous la douche, mais la douche est prise, tant pis, va aller chanter dans le frigo du bas.
  • Christophe ne pense pas que le soleil brille. Tout ça, c’est une machination, c’est comme l’alunissage de Louis Armstrong.
  • Christophe a failli être touché par une gouttière qui tombait. Se demande qui l’a lancée. Est de nouveau prêt à envisager l’existence d’un dieu. (Musclé et rancunier).
  • Christophe sourit. Il a confiance. Il est Alain Delon.
  • Christophe n’a toujours pas compris la différence entre prendre un rteau et rouler une pelle.
  • Christophe pense que le cigare, c’est juste un truc pour ceux qui jouent au poker.
  • Christophe « Ensemble nous vainquerons le Sarkozisme », c’est un beau groupe FB, car il crée le verbe Vainquer.
  • Christophe Ce qui est bizarre, quand même, c’est qu’on aie 5 doigts de pieds. Enfin, 10 (quand on a que deux pieds).
  • Christophe joue au poker avec une extraterrestre (pb de tenir ses cartes avec les tentacules)

Adrien

  • Adrien prévient. Il n’aura jamais trente ans, administration Française ou pas.
  • Adrien vient de tuer un croco ; alors si vous voulez travailler d’égal à égal, il va falloir vous y mettre.
  • Adrien vous demande de ne pas oublier F.R David
  • Adrien essaie de comprendre pourquoi « descendre à la cave » est une tâche masculine
  • Adrien pense que Mort Shuman est une solution crédible à la crise

Vincent

  • Vincent « I’m not great on names, I should be, I try. Faces I’m definitely better, faces I’m like a B, B minus. Where I’m good, where I really excel is people I’ve screwd. that’s been a traditional area of strength for me »
  • Vincent « Sometimes the hardest thing is to know which bridge to cross, and which one to burn. I’m the one you burn. »
  • Vincent « d’aucun ont des aventures. Je suis une aventure »
  • Vincent Aujourd’hui, je faisais l’amour avec mon copain. Quand nous avons changé de position, il a crié : « Transformation Power Rangers ! »
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Narcose

J’ai toujours été fasciné, ou un peu angoissé, par l’instant de l’endormissement.
Il y a 20 ans et quelques, j’avais lu des récits de Lovecraft, dont une nouvelle qui s’appelait Hypnos. En épigraphe, elle avait cette citation de Baudelaire que je cite de mémoire « à propos du sommeil, aventure de tous les jours, on peut dire que la majorité de la population va s’endormir chaque soir avec une insouciance qui ne peut être expliquée que par l’ignorance du danger ».
L’endormissement, pour moi, c’est un moment très particulier, très subtil, la superposition de deux états (veille / sommeil) dans un équilibre instable.
Pour moi, l’endormissement correspond à deux phénomènes, deux idées que je souhaite partager.

  • Le premier phénomène, c’est que l’endormissement est un état de pur abandon, dans lequel on est en vulnérabilité totale. En effet, quand on est éveillé, on a nos barrières bien relevées, nos boucliers ajustés, le monde extérieur peut nous agresser, nous avons de quoi répondre. Nous sommes en état de veille, au sens guerrier du terme. Quand nous sommes profondément endormis, ces boucliers du réel ont été remplacés par une autre chape protectrice, celle du sommeil profond : nous sommes aveugles et sourds au sollicitations, et il faut de l’insistance pour que nous nous réveillions, péniblement, et lentement. Mais entre ces deux moments de protection, celui de la journée avec ses boucliers qui reflètent le soleil, celui de la nuit avec son couvercle de lune, il y a le crépuscule : l’endormissement. Le moment où, peu à peu détendus, nous baissons nos barrières. C’est un glissement insensible, certains ont une ultime détente des nerfs, un sursaut, qui signale la baisse des boucliers. Pendant quelques minutes, nous sommes totalement vulnérables. Pour preuve : tous ceux qui, sous prétexte d’une bonne blague, nous surprennent à ce moment-là. Qu’ils puissent tous rôtir en enfer, pour la peur pure qu’ils nous infligent. Attaquer quelqu’un pendant son endormissement, c’est criminel, c’est dangereux, c’est le reflet d’une méchanceté telle qu’elle ne peut être que le produit d’un manque d’imagination.
  • Le deuxième phénomène, c’est l’esprit en roue libre. On se couche à deux, on se détend, on papote, et puis, peu à peu, l’endormissement surgit. Mais le cerveau continue la conversation, avec ses propres termes, dans notre tête. Et il m’arrive souvent de répondre à voix haute, en fonction de mon cinéma intérieur. Cela donne des choses du genre : (conversation normale) « tu sais, je pense que… » « ah oui, je suis d’accord, d’ailleurs ça me rappelle… » puis (endormissement progressif) puis silence (cerveau en roue libre) et soudain « Non parce que les lapins, ils vont manger des nouilles ! » ‘Quoi, qu’est-ce que tu dis ?! » « Mmrrfff, euh non, rien, excuse… » puis (endormissement progressif) puis silence (cerveau en roue libre) et soudain « Je ne peux pas enlever mes nageoires, merde ! » « Euh, ça va ? » « Moui, moui, pardon… » (endormissement définitif).
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Phinance et Filosophie

Lu dans une copie de MBA Exec : « En clair, le business de la bière semble présenter plus de risques que celui, bien immuable, de la mort ». Superbe, ça méritait bien que je ne le plante pas…
[edit] Je sens que cela va être un florilège…
« Il y aura toujours des morts… quel déterminisme en économie ! »
« La solution ‘solo’ est la plus avantageuse. Elle permet d’économiser 25 euros, soit quelques bières. »
« La mort est une valeur sûre qui ne se contrôle pas »

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Caillou – Je n’ai plus la patience


Tu étais adorable, et j’étais enflammé
Tant de nouveauté, et de réactivité,
Tu percutais à chacun de mes actes
Et je me disais « Whoa ! »

Tu avais l’attrait de la nouveauté
Il y en avait eu d’autres avant toi
Mais tu étais juste… la perfection.

Je me souviens encore de notre complicité
Tu étais juste une partie de mon corps
Et je sais que tu en as tiré du plaisir, aussi.

Mais maintenant tu rames.
Je n’ai plus la patience, je veux que tu me délivres
Ce que je veux
Quand je le veux.
Et de plus en plus souvent
Tu ronfles.

Je veux que tu me délivres.

Je vais te reformater
Ou te recycler
Tu sais, il y a des nouveaux modèles
Moins cher
Qui ne demandent pas autant de préliminaires avant de booter.
Je suis juste fatigué de toi.
Excuse-moi.

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FB ou l’autorécursivité du commentaire

Bonjour, je m’appelle Christophe et je suis inscrit sur Facebook.
(bonjour Christophe, bonjour Christophe, disent les Facebookeurs anonymes de mon groupe de thérapie)

Ce truc-là, c’est de la vérole.
Mais le pire (ou le mieux, tout est dans tout, et moi je suis là où tu peux même pas imaginer), ce sont les commentaires. Parce qu’il y a eu plusieurs phases.

  • Avant, dans le monde réel, tu te faisais un porridge. Tu le mangeais (oulà, c’est chaud !), tu le finissais (tiens, c’est un peu gluant) et tu lavais le bol (ou pas).
  • Puis, avec Facebook, tu as pu : (1) faire un porridge (acte réel, monde réel) ; (2) poster un commentaire : « là, je FAIS un PORRIDGE » (acte réel, monde virtuel).
  • Aujourd’hui, il y a les vicieux qui vont plus loin : (1) tu fais un porridge (mais ça devient accessoire, du genre, tu le fais plus parce que t’en avais envie, tu le fais pour servir de pitch à ton accroche facebook) : (2) tu postes « là, je FAIS un PORRIDGE » ; (3) Tu postes « Là je mange le porridge (ouh, c’est chaud !) » ; (4) tu postes « Là je finis le porridge, c’est un peu gluant, har har » ; (5) tu postes « Fini le porridge, pas sûr que je vais laver le bol ! »
  • Enfin, il y a le vicieux ultime (bonjour, je m’appelle Christophe et je suis inscrit sur facebook) qui va aller plus loin. (1) tu fais un porridge (en fait, tu le fais pas, parce que tout le monde te regarde sur facebook, mais personne ne te voit dans ta cuisine, si ça se trouve, tu es au bar du Lutétia)(absence d’acte réel, monde réel) : (2) tu postes « là, je FAIS un PORRIDGE » (acte virtuel, monde virtuel) ; (3) Tu postes « Là, j’écris que j’ai fait un porridge » (actel virtuel, monde virtuel) ; (4) tu postes « En l’absence de commentaire, je mange le porridge (ouh, c’est chaud !) » (alors qu’en fait tu bois un GinTo) (absence d’acte réel, acte virtuel, monde virtuel) ; (5) tu postes « Là je viens d’écrire que je mangeais le porridge et que c’était chaud » (acte virtuel, monde virtuel) ; (6) Tu postes « là je viens d’écrire que je venais d’écrire que je mangeais un GinTo ».

C’est dire que tu n’es pas près de laver le bol (ou le verre du GinTo).

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