Caillou – Bleu saphir

Ses seins sont comme
Des bourgeons
Attendant
Le printemps.

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Bain moussant

Avec des collègues, nous regardions ce graphe, qui est tombé sur les téléscripteurs hier.

La question hyper importante, une vraie question de recherche qui nous taraudait, c’était : « comment appeler ça ? ». Les propositions étaient les suivantes :

  • Les bulles financières (ou comment se faire passer un savon)
  • Les banques ont les grosses boules
  • La famille Barbapapa

Toute autre contribution, pour peu qu’elle soit frappée (et bien frappée) du sceau de la rigueur académique (et mouse) est la bienvenue.

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Dichotomie nocturne

Quand on a un RV important, un avion ou un taxi le lendemain matin, on se (je me) réveille régulièrement pendant la nuit, pour regarder l’heure et vérifier qu’on n’a pas raté l’heure du réveil (nonobstant le fait que le réveil est réglé, et qu’il délivre une sonnerie à 120 dB capable de réveiller Dracula depuis son sépulcre transylvanien).
Dans mon cas, il y a encore pire : plus la nuit avance, plus je me réveille souvent. La séquence est souvent du genre : réveil à 1h, à 2h, à 3h, 4h, 4h30, 5h, 5h20, 5h35, 5h42, etc.
Je suis sûr qu’il existe une suite, ou une loi statistique, qui donne ces chiffres, qui progressent de façon dichotomique (voire fractale) vers le Paradoxe de Zénon d’Elée : juste avant mon réveil, je consulterai le réveil toutes les minutes, puis toutes les secondes, puis je resterai en continu à fixer les chiffres rougeoyants qui me percent la pupille en attendant que la sonnerie me déchire les tympans.

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Le Boulet et sa chaine

Je parlais il y a quelques jours de l’autobiographie de Clapton (je le lis en version originale, mais il en existe une version française). Je suis, en parallèle, dans une autre autobiographie, quoique l’auteur s’en défende. Il s’agit des Notes de Boulet. Il le dit bien sur son Blog : les planches de BD qu’il dessine sont pour partie autobiographiques, mais il refuse d’afficher sa vie privée. Il n’empêche : je suis comme 30 000 internautes, je commence à bien le connaître, l’animal.
Nous sommes en présence d’un roman graphique. L’histoire en est sympathique, je vous la livre. Boulet écrit des BDs, plutôt orientées jeune public, mais jeune public aware, pour qui des décapitations en plein combat sont monnaie courante. En parallèle, il a lancé un blog sur lequel, bon an mal an, il publie une planche de BD sur sa vie plusieurs fois par semaine. J’en ai parlé , ici et . Sur son blog, il l’affichait clairement : ces planches sont sa propriété, mais il n’envisageait pas de les publier. Jusqu’à ce que… la pression du public, des admirateuses, des éditeurs…
J’ai donc dégusté Notes 1 : born to be a larve et suis dans Notes 2 : le petit théâtre de la rue. C’est un vrai plaisir.
Dans les magasins de BD, depuis quelque temps, il y a désormais un rayon « roman graphique », qui salue un nouveau genre : des tranches de vie, un peu intimistes, qui permettent peu à peu de rentrer (comme une petite souris) dans l’univers d’un personnage très humain, un frère quoi. On s’identifie, on compare, on comprend.
Dans ce genre, mon premier contact a été De mal en pis, d’Alex Robinson. J’y ai découvert une écriture « existentialiste » (je le mets entre guillemets, parce que c’est trop pompeux, mais c’est le bon terme), qui fait alterner des découpages graphiques, des pensées personnelles, des ambiances, des textes… Un inventaire pas loin de Prévert.
Puis je me suis acheté Faire de la bande dessinée, par Scott Mc Cloud (pour les geeks, c’est lui qui a dessiné la BD présentant Google Chrome). Là, on rentrait dans la méta-analyse : un auteur de BD rédige une BD pour expliquer comment on fait des BDs. Je l’ai lu en boucle pendant des mois. Scott McCloud, même s’il n’emploie pas le terme, fait régulièrement référence à la logique des romans graphiques, les ambiances, la vie des personnages.
Revenons à Boulet, et terminons. Ce qui m’amuse, car je ne crois pas être le seul : Boulet s’est fait connaître comme dessinateur de BDs (Raghnarok, la rubrique scientifique, le Miya, Donjon parade…), et en parallèle il a lancé son blog, et au fil des mois / années, la demande s’est portée sur son blog, jusqu’à ce qu’il en publie les planches. Il aimerait, je crois, que les gens se tournent plus vers ses albums, mais en même temps, c’est sur son blog qu’il parle de lui même. C’est comme cette interview de Jim Morrison où il disait « vous ne parlez que de nos frasques, mais écoutez un peu notre musique ». Le problème, c’est que dans leurs frasques, ils parlaient autant d’eux-mêmes, sinon plus, que dans leur musique…

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Les chemins de la vie

Je suis en train de lire l’autobiographie d’Eric Clapton.
Jusqu’à présent, j’avais toujours appréhendé « les mémoires » comme un travail de souvenir, un ensemble de faits à destination des générations futures. Pour ma part, j’ai l’idée d’écrire les miens, pour laisser une trace, par exemple pour un petit-fils ou un arrière-cousin curieux.
Mais la lecture de cette autobiographie me montre un nouvel élément, évident peut-être, mais que je n’avais pas compris jusque-là. Ecrire son autobiographie / ses mémoires, c’est fournir une lecture, après coup, de sa vie. Essayer d’expliquer les motivations, les origines, l’évolution. C’est évident, mais pas tant que ça : j’ai eu l’occasion de mettre la main sur quelques types de mémoires, et invariablement, c’était une collection de faits, chronologiquement établis, mais il manquait la fibre humaine : le sens.
Cette autobiographie d’Eric Clapton vient à point nommé. Cet homme, pour lequel j’ai beaucoup de respect et d’admiration, essaie de donner du sens à sa vie, d’expliquer son évolution, sans chichis, mais sans occulter les passages difficiles ou intimes. Cette lecture me fait penser au « connecting the dots » (relier les points) qu’évoquait Steve Jobs dans son désormais célèbre discours aux étudiants diplômés de Stanford (sous-titré en français) (je n’aime pas la traduction, mais c’est un vieux débat…). (texte anglais ici, traduction en français (par Anne Damour) là).

Et pour prouver « qu’on ne devient que ce qu’on a été », comme le dit le philosophe Philippe Chatel, je retrouve que j’avais déjà utilisé ce titre, à l’insu de mon plein gré, et réciproquement. Tout est connecté.

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L’ardoise

(ou plutôt, une ardoise parmi tant d’autres)

Reçu aujourd’hui par la poste (merci amazon) :

  • Air – Moon Safari
  • Charlélie Couture – Les naïves
  • The Commitments – Vol. 1
  • Hans Zimmer – The last samurai OST
  • Boulet – Raghnarok, Tempus fugit (tome 5)
  • Boulet – Notes, Born to be a larve (tome 1)
  • Boulet – Notes, Le petit théâtre de la rue (tome 2)
  • Boulet – La rubrique scientifique (tome 1)
  • Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet – Le retour à la terre, les révolutions (tome 5)
  • Eric Clapton – The autobiography
  • Pat Metheny – Letter from home

En attendant le dernier Springsteen…

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Batana – Blazzasse

Blazzasse : n. f. Tomate brûlante dans une pizza tiède, quand elle prend contact avec votre palais. Tranche de fromage fondu brûlant qui se rabat sur votre lèvre inférieure.
Par extension : au milieu d’une conversation semble-t-il détendue, personne qui prend la mouche et vous pourrit la gueule devant tout le monde, tandis que vous vous dites « mais qu’est-ce que j’ai dit, mais qu’est-ce que j’ai dit ?? »

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Médaille en chocolat

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En vrac

  • Opération Bonhomme de Neige accomplie. Ils m’étonnent, tous ceux qui se plaignent du froid, de la neige et du verglas. Un hiver, c’est fait pour être froid, non ? Moi, quand y a de la neige (et c’est rare), je fais des bonhommes de neige.
  • Barbarisme. Ce matin, sur FIP, « c’est définitivement le meilleur etc. ». Nan. Definitely, c’est « tout à fait », ou « finalement », c’est pas « définitivement ». Idem pour Ultimately. Ultimately, c’est pas « ultimement ». Ultimately, c’est « finalement », c’est pas « au point ultime ».
  • Les téléphones portables nous font frire la cervelle. J’ai vu une émission qui déconseillait de garder le téléphone près de son oreille tant que le correspondant n’avait pas décroché (bref, d’utiliser le kit piéton). Hier, le chauffage de l’école de mes enfants était en rade, donc j’ai contribué à appeler les différents parents… depuis mon téléphone portable collé à mon oreille. Est-ce psychosomatique parce que je pensais à cette émission ? Le tout est que j’ai commencé à avoir un début de migraine au bout de 10-15 appels. (NB : voilà ce qui m’exposait le plus, je pense : une succession de personnes que j’appelle, donc qui décrochent. Ne me demandez pas pourquoi la cervelle frit plus quand le correspondant décroche, je ne sais pas.)

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En vrac

Lancement d’une nouvelle catégorie, en hommage à Tristan Nitot, qui pratique la chose depuis longtemps. Pour ma part, je le vois plus comme un Twitter personnel, nous verrons bien.

  • A tout seigneur tout honneur : l’excellent Tristan Nitot, au détour d’une phrase de ce billet, dit « Quasiment tout le monde a peur de perdre son boulot et fait ce que demande l’actionnaire (produire plus, vendre plus…) ». Ce n’est pas une attaque ad hominem, car je respecte le personnage, et c’est juste l’exemple d’un glissement de langage désormais commun. Le problème est que cela véhicule aussi un glissement de sens. Reprenons : dans une entreprise, il y a les salariés, les clients, les fournisseurs, les dirigeants, les banquiers, les actionnaires (et d’autres). On appelle tout cela les stakeholders (parties prenantes), par opposition aux seuls shareholders (actionnaires). Je veux bien qu’on parle des exigences des actionnaires – car ils en ont, et pas toujours justifiées – mais qu’on n’oublie pas que tous les autres cherchent aussi à tirer leur épingle du jeu. Alors, tout mettre sur le dos du méchant actionnaire, c’est simpliste. Et le méchant dirigeant qui trafique les comptes et licencie ? Et le méchant banquier qui déclenche des crises et des faillites ? Et le méchant salarié qui déclenche des grèves ? Et le méchant client qui pressure les prix ? Et le méchant fournisseur qui n’est pas consciencieux ? J’ai l’impression qu’on a mis dans l’Actionnaire une figure symbolique, une poupée vaudou, qu’on invoque à tout bout de champ, l’Ogre d’Euronext. Ce qui est amusant, en conclusion, c’est que le dirigeant, il est méchant, on le licencie, voire on le juge (mais il ne reste pas longtemps en prison, et il garde la majeure partie de son argent), mais après on l’oublie, il a disparu. Alors que l’Actionnaire, rah, il est toujours présent, infecte vermine qu’il est !
  • Dématérialisation. Tout se dématérialise, les billets électroniques, les photos numériques, les livres. Je me demandais juste si ça nous poussait à devenir moins matérialistes. Je vois mes CDs : depuis qu’ils sont encodés, je ne les utilise plus, j’envisage même de m’en débarrasser. Je vois deux niveaux du matérialisme : l’accumulation d’objets matériels ; l’accumulation, quelle qu’elle soit. Se débarrasser des objets physiques ne signifie pas que je suis moins matérialiste, si je tiens à mon iPod comme à la prunelle de mes yeux. Mais je vois une amélioration : entre mes caisses de photos argentiques que je ne regarde jamais, et mes photos numériques, ces dernières sont dépoussiérées / visualisées sur une base plus régulière. Idem pour l’encodage de mes CDs, qui me permet (mix de morceaux) de redécouvrir des pépites au fond d’un obscur CD. Il n’empêche, il reste, de plus en plus, la volonté d’accumuler. Un jour viendra (il est déjà présent), où en plus des Shurgard qui nous proposent de nous louer un garage pour loger nos objets, on aura des loueurs de serveurs pour engranger notre bordel numérique qui ne tient plus dans l’espace de nos disques durs.
  • Idée de startup, en lien avec l’idée de la phrase précédente : un logiciel / un service qui permette de se sortir de la hiérarchisation / du classement des documents, fichiers, dossiers. Un utilitaire de recherche qui permette de retrouver tout sans souci. Sans avoir à faire un taggage fastidieux. Sans arborescence complexe. (vous verriez, pour accéder à mes cours du MBA, je dois ouvrir successivement 8 dossiers…). Bref, un truc du genre de Spotlight sous Mac.
  • Marrant : suite à mon thibillet Voeux, j’ai eu un commentaire en ligne, et deux commentaires Off. Les trois par des femmes. Un peu tôt pour en tirer une modélisation statistique…
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Voeux


Je ne sais jamais très bien quoi souhaiter comme voeux, encore moins répondre aux voeux qu’on m’envoie. Mettez ça sur le compte d’un esprit rationnel, pour ne pas dire pessimiste.

  • Quand des amis m’envoient une photo d’eux-mêmes avec leurs enfants, voire (suprême horreur) de leurs enfants tout seuls, je me dis toujours que ça leur fait plus plaisir qu’à moi. Donc = les voeux, c’est un prétexte pour envoyer des photos, du genre « on s’est pas vus en 2008, alors on t’envoie le résumé » ;
  • Quand des amis m’envoient une e-carte postale récupérée sur Internet (« Vous avez reçu une e-carte postale, pour voir la carte, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous, et abjurer votre foi, et donner votre numéro de carte bleue, et votre numéro de téléphone avec les créneaux auxquels on pourra vous appeler. »), je me sens toujours floué, tandis que je regarde des [edit]cerfs rennes ! [fin d’edit] dans un ciel neigeux avec un message clignotant du genre « Happy new year 2007 8 9″. Donc = les voeux, c’est artificiel ;
  • Quand je reçois un message sincère (niveau 1), c’est du genre « je te souhaite du bonheur et la santé, oh oui, c’est important la santé, et la famille, oui oui ! », je regrette presque de ne pas avoir reçu une e-carte postale. Donc = les voeux, c’est une occasion pour faire le point sur sa vie, mais cette occasion est rarement utilisée ;
  • Quand je reçois un message sincère (niveau 2), c’est une belle déclaration, sincère et pensée, qui dit en gros (mais je me moque, alors que c’est une belle déclaration) que nous sommes peu de choses, que le temps file, et que ton sourire vaut 27 lettres recommandées et 298 mails. Donc = les voeux, c’est parfois, rarement, une occasion pour dire des choses pensées. C’est dommage qu’il n’y ait des voeux qu’une fois par an, c’est comme la journée de la femme.

Moi, je vous souhaite de respirer régulièrement. Et le reste viendra. Ou pas.

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Caillou – Etoile noire

Je n’étais pas censé venir
Dans ce lit qui n’était pas le tien.
Tu devais te réveiller
Mais pas partir.

Et tu es revenue.

Je n’ai plus tous les souvenirs.
Mais nous étions tous les deux là
Et nous avons aussi parlé.

La nuit était noire
C’était sans importance
Tout était ailleurs.

Et puis je suis parti.

C’était la première fois
Depuis la dernière fois.
Et probablement la dernière fois
Entre nous.

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Comments – Mode On

De retour depuis hier. 30h de voyage, 1176 photos, et déjà 6 bouteilles de champagne au compteur. L’année démarre bien 🙂

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Cette petite mesure d’infini

Quand je fais la mise au point sur un point situé loin (10 km, ou plus), bref, à l’horizon, mon autofocus n’est pas tout-à-fait à l’infini. Je me demande à quoi correspond cette petite mesure d’infini que je n’arrive pas à atteindre, même quand je vise des nuages au loin.

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Caillou – 10 AM, 30 grados

C’est au quatrième café
Que se diluent enfin
Les cauchemars pénibles de la nuit.

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Alala, ces coups de soleil…

J’aimerais bien regarder quelle température il fait a Paris, juste pour comparer. Pas de doute, ca valait bien 26 h de voyage. La douche sous les chutes d’Iguazu (photos a venir, ou pas), les coatis, la piscine, les bieres locales. Et la viande, mazette, du vrai bon boeuf élevé dans la Pampa sans rupture de la chaine du froid (vous ai-je parlé de la température ici ?)
Ah, ma fille m’annonce qu’il faut urgemment aller se baigner á la cascade…

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