Les chemins de la vie

Je suis en train de lire l’autobiographie d’Eric Clapton.
Jusqu’à présent, j’avais toujours appréhendé « les mémoires » comme un travail de souvenir, un ensemble de faits à destination des générations futures. Pour ma part, j’ai l’idée d’écrire les miens, pour laisser une trace, par exemple pour un petit-fils ou un arrière-cousin curieux.
Mais la lecture de cette autobiographie me montre un nouvel élément, évident peut-être, mais que je n’avais pas compris jusque-là. Ecrire son autobiographie / ses mémoires, c’est fournir une lecture, après coup, de sa vie. Essayer d’expliquer les motivations, les origines, l’évolution. C’est évident, mais pas tant que ça : j’ai eu l’occasion de mettre la main sur quelques types de mémoires, et invariablement, c’était une collection de faits, chronologiquement établis, mais il manquait la fibre humaine : le sens.
Cette autobiographie d’Eric Clapton vient à point nommé. Cet homme, pour lequel j’ai beaucoup de respect et d’admiration, essaie de donner du sens à sa vie, d’expliquer son évolution, sans chichis, mais sans occulter les passages difficiles ou intimes. Cette lecture me fait penser au « connecting the dots » (relier les points) qu’évoquait Steve Jobs dans son désormais célèbre discours aux étudiants diplômés de Stanford (sous-titré en français) (je n’aime pas la traduction, mais c’est un vieux débat…). (texte anglais ici, traduction en français (par Anne Damour) là).

Et pour prouver « qu’on ne devient que ce qu’on a été », comme le dit le philosophe Philippe Chatel, je retrouve que j’avais déjà utilisé ce titre, à l’insu de mon plein gré, et réciproquement. Tout est connecté.

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