Tous ces thibillets perdus

J’ai depuis plus d’une semaine des dessins que je voudrais mettre en ligne. Mais il faut que je branche le scanner, ou que je les prenne en photo numérique puis que je récupère les fichiers, les retraite, les réduise, pfouhh.
Magnolia, c’est pareil. Les illustrations musicales demandent du temps, ce qui nuit à la spontanéité du truc.
Sans parler de tout ce que je note dans mes Carnets Noirs, et que je publierai… quand j’aurai rédigé.
Je trouve ça frustrant. Je n’ai pas de solution, mais c’est vrai qu’une tablette graphique avec scanner intégré et logiciel de dictée vocale, ça commencerait à ressembler à un environnement agréable.
Donc, nième idée de startup : après les portables ultramobiles, faire des stations de blog. Un truc tout en un qui permette de publier photos, dessins, textes, avec le minimum d’effort. Un dictaphone cyber, quoi. Une idée, un billet.
On peut rêver…

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I lost my faith

Cet après-midi (oui, c’est comme météore, cela accepte le genre masculin ou féminin), vers 16h , j’ai perdu la foi. Ce que j’enseignais était nul, et était enseigné de manière nulle. J’en étais désolé pour mon public. Ce soir, vers 19h50, après une bière et un Long Island Iced Tea, je me suis retrouvé.
Cocon, Chrysalide, Papillon, je n’en suis pas encore à déployer mes ailes, mais j’ai vu l’ouverture du cocon.
Je fais un métier d’artiste, je suis la version très modeste, très humble, d’une artiste comme Fabienne Verdier.
A des éons de distance, je parcours un chemin parallèle : arriver à transmettre quelque chose.
Et le groupe que j’avais aujourd’hui le méritait. Je veux dire, il y a des fois, je fais mon métier, mais je ne suis pas sûr d’être utile, je délivre la performance attendue, celle qui était inscrite au cahier des charges. C’est rare, mais ça arrive, c’est comme le chirurgien qui essaie de ne pas s’impliquer émotionnellement, sinon cela va perturber ses gestes.
Mais il y a d’autres fois, je sens qu’il faut que je fasse un effort particulier, tout simplement. Une manière de se réinventer, pour être meilleur.
Et évidemment, il n’y a pas de limite. Montrez-moi une personne qui dit « j’ai atteint le top de mon art » et je rigolerai. Ou, plus souvent, j’aurai pitié.

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Magnolia Express – 4ème partie – # 1

Quelque part au sud
 
J’achevai de mettre nos affaires dans le taxi quand Conrad est venu me voir :

– Alors, petit, on va où ?

Je refermai le coffre, et regardai par la lunette arrière. Vieux Bill et Conrad avaient fait un travail de chirurgiens, le taxi était à nouveau flambant neuf, et près du tableau de bord, je voyais le compteur qui était toujours en marche.
Je me redressai, fixai Conrad avec une moue d’impuissance. Je ne savais pas si c’était une bonne idée de rebrousser chemin, de parcourir à nouveau le même trajet, et j’avais un sentiment d’échec, nous n’avions pas trouvé. J’allais lui dire ça quand je vis Bob Brozman qui se faisait déposer par une camionnette sur la route. Il s’avança vers nous portant trois étuis sombres et un sac, et dit :

– Vieux Bill m’a prévenu que vous partiez aujourd’hui. J’ai décidé d’avoir la bougeotte : il paraît qu’on ne déteste pas ce genre de musique vers le sud. Alors si c’est sur votre route …

Conrad et moi échangemes un regard, puis nous répondîmes que par un coup de chance, une coïncidence étonnante, oui, c’était sur notre route.

– La vie est bien faite, constata Bob en souriant, tandis que nous hochions la tête.

Vieux Bill nous avait offert une machine à écrire antique, ainsi qu’un bracelet indien pour Eileen et une pipe en écume de mer pour Conrad. Nous partîmes donc à cinq vers le sud, un peu plus chargés, un peu plus légers, ça dépendait.

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
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Le scoop, la joie, et aussi la gravité

Merci à Yog, grâce à lui, j’apprends la nouvelle.
Je me permets de paraphraser John Donne : « chaque vie humaine emprisonnée me diminue ».
Je me réjouis donc de la libération d’Ingrid Betancourt (et j’assume mes écrits historiques, j’évolue tous les jours).
Je voudrais juste dire, en psycho-historicien que je rêverais d’être (pour ceux qui ne comprennent pas, ça fait référence à une oeuvre d’Isaac Asimov, appelée Fondation) :

  • cela va commencer par un relai d’information dans la blogosphère
  • puis il va y avoir un grand enthousiasme populaire
  • assorti d’une tentative de tirer la couverture à soi : qui a contribué, et de quelle manière, et depuis combien de temps, à cette libération
  • mais nous sommes en France, donc il va y avoir des réactions du genre « mais non pas du tout, c’est un argument électoral ! »
  • Pendant ce temps, le sort d’autres otages, et la tyrannie des grands nombres, feront que l’on se rejouira de la libération de 15 personnes, mais qu’on oubliera les massacres de 70 000 personnes, qui sont moins médiatiques.

Je reviens au début de ce thibillet : je me réjouis de cette libération.
Mais nous sommes tous, de manière bien moins cruelle, mais plus permanente, prisonniers des médias.
Qui a dit que la télévision était l’opium du peuple ? (troll on, en langage de geek)

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Magnolia Express – 4ème partie

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de I’ll never leave you, par Tuesday Jackson, sur le CD De vous à moi, Universal, 2003 (réédition de la version originale de 1968). Le disque est en vente ici.

Quatrième partie :

  Magnolia

 

I’ll never leave you
I’ll never leave you
I know that you know that my life
would be nothin’ without you
I’ll stay with you forever
I’ll stay with you
For what else can I do ?

Tuesday Jackson

 

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
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De la part de (et pour) Magdalena


Goals are dreams with deadlines.

Helen Scharf Hunt

Citation d’origine discutée (ça me rappelle quelque chose), mais qui permet de revenir à un peu de bon sens (ou d’inspiration).

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Humilité

Quand, après des heures de calcul, tu te rends compte que le fichier initial était vérolé.
Respiration, rationalisation.
Et puis tu recommences. Tout.

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Pensée floue – Les mains dans le cambouis gagneront toujours

Paradoxe : plus le temps passe, plus l’accès à l’information devient facile ; mais plus celle-ci devient évanescente.
Bon, je recommence.
Je suis en train de travailler sur des séries historiques, des chiffres économiques, me demande pas, je vais te prendre la tête, et tu as ton hamster à nourrir, je sais bien que je ne suis pas grand chose dans ta vie, juste quelques pixels sur un écran, ou un pantin en amphi, tu vois le topo.
Arrête de m’interrompre, je perds le fil.
Je compile des séries économiques, et j’utilise mon chéri OpenOffice pour faire mes calculs sous tableur.
Ce qui me frappe, c’est qu’il faut développer la virtuosité du mécanicien. Bidouiller dans le cambouis.
Bon, je recommence.
Un tableur, c’est un ensemble de fonctions. Plus le temps passe, plus les producteurs de tableurs (OpenOffice, Google Documents, Zoho…) développent des trucs en plus. Et que je te mets des tableaux croisés, de l’auto-complétion de cellule, des liens web, un distributeur de viagra, des slips en polaire.
Mais les vrais aventuriers, les conquistadors, ce sont ceux qui, il y a 10 ans, inventaient tous les moyens possibles pour contourner les limitations du logiciel.
D’où aphorisme :
Plus l’outil est simple, plus tu es contraint à être ingénieux.
Plus l’outil répond à tes besoins, moins tu es imaginatif.

Voilà un aphorisme que les gars de l’Oulipo ne démentiraient pas.

Après, j’ai continué à écrire, mais ça partait en trucs filandreux, donc je m’arrête là :

Chéris ta clé anglaise, le vrai pouvoir est dans ta main, qui prolonge ton cerveau.

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Caillou – Pourquoi ce serait mal ?


Dans la mousse du champagne,
Diamants.

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Et encore une idée que je croyais être originale…

Discussion avec un ami sur le coût de la vie. (et son augmentation, ma pauvre dame).
Lui : « Il n’y a pas un indice commun à tous ».
Moi : « Ah ouais, génial, il faudrait avoir un taux d’inflation par catégorie socio-professionnelle (et idéalement, par région). »

On se sentait très intelligents, tous les deux, à refaire le monde, comme des énarques aux petits pieds.

Bon, après consultation de l’Oracle de Delft :

Cela dit, je pense qu’il serait intéressant de savoir précisément ce qui est inclus et exclus dans les calculs officiels. Par exemple, j’ai appris que les prix de l’immobilier ne sont pas inclus dans l’IPC, car l’immobilier c’est un investissement, pas de la consommation. Par ailleurs, est-ce que les primes des banques d’affaires sont intégrées dans la production nationale ou dans les calculs du taux de croissance économique ?
Un ourson en chocolat, ou une bière, à qui m’éclaire pédagogiquement.

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