Ubuntu – perdroler

Ces temps nécessitent un peu d’optimisme, et rien de tel qu’un ubuntu fraichement éclos de la machine à faire des pâtes pour se requinquer. Inspiré par deux aventures, deux soirs successifs, au ski.

Perdroler : v.i. Remporter une petite victoire sur un restaurateur.
Par exemple : arguer que c’est à cause de la déficience du gel inflammable que la fondue a croustiné, et suggérer qu’une autre portion de fondue (offerte grcieusement) serait bienvenue. Attendre avec un intérêt tempéré de patience. Voir enfin le loufiat remonter l’escalier avec un poëlon surnuméraire, et le remercier copieusement, en termes fleuris.
Autre exemple : suggérer que le prix prohibitif de la pierrade frise l’escroquerie, compte-tenu de la faible densité de viande dans l’assiette. Accueillir les excuses désolées du garçon en mettant tout sur le dos du patron. Attendre avec un intérêt tempéré de patience. Voir revenir le garçon avec une autre assiette remplie, le remercier abondamment tandis qu’il fait « chut » par gestes. Lui laisser un pourboire royal, alors qu’on a payé la note sans arrondir au centime supérieur.

Petits conseils pour avoir des chances de perdroler : ne pas sombrer dans le registre typiquement français de l’insulte et des menaces, du regard de haut et du mépris. Être courtois, l’humour marchant très souvent, le but étant de créer une connivence rigolarde à coup de termes coruscants.
Et surtout… ne pas s’entêter si on n’a pas réussi à perdroler. Mais péter la vitrine en sortant, hahaha.

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