Nommer l’antinomie

C’est amusant, quand quelqu’un dit « Pour être bref… » parce qu’on sait que du coup, ça ne va pas être bref. Je me demande s’il n’y a pas d’autres phrases, introductions, mots, dont le sens est exactement opposé à la réalité. Cela mériterait une catégorie nommée, une liste, genre « les mots sémantiquement contradictoires avec l’existant au niveau du vécu ». Ou bien « les mots faux ». Genre, « Je te quitte, mais c’est pas à cause de toi » ou « achetez mieux » (alors qu’en fait, c’est « achetez pas cher »).

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Spamily

Les spams qui me sont envoyés (et dont je consulte les intitulés dans la quarantaine, juste pour voir s’il y a quelques faux positifs qui ont été capturés à tort) offrent peu d’originalité : ils veulent me transformer en meilleur amant (est-ce possible, je m’interroge), me couvrir de montres de marque-sauf-que-c’est-pas-la-vraie-marque ou me vendre Windows Vista pour 10$ (mais pour Windows Vista, il faudrait me payer cher pour que je l’installe).
Tout cela est donc ennuyeux, et j’y consacre peu de temps.
Sauf ce matin, où un intitulé a tranché sur la monotonie spameuse.
« Bad news from your sister ».
Celle-là, elle est bien bonne, et je suis sincèrement inquiet. Je prévois donc de répondre à l’envoyeur : « Yeah, real bad news, I agree. My sister has never existed, and once she will know that, I bet she will be pretty pissed. Sincerely, CT ».

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L’hôtel de la Reine de Saba

Alors voilà, je voyage, je suis comme ça, moi, je suis un globe-trotter, buxy-arnaque la poste-brie-comte robert, j’ai tout fait. Hier soir, c’était Londres, à l’hôtel de la Reine de Saba (les noms ont été changés, en fait c’était Bruxelles et l’hôtel du manneken Barbie). On m’avait dit (elle se reconnaîtra) : « c’est l’hôtel où notre Vizir descend à chaque fois ». Je ne sais pas, mais le connaissant, j’imaginais des salles de bains en marbre, des oreillers de soie, et un mini-bar maxi-rempli.
Déjà, la montée dans l’escalier sent la fumée froide, on se croirait dans l’arrière-salle du billard où Paul Newman faisait ses premières arnaques. Puis la chambre. Le son d’abord : une batterie de pluie sur la fenêtre, on a l’impression d’être coincé entre la caisse claire et la grosse caisse quand Frankie Machine déclenche son solo.
Les lits. Deux lits doubles. Je suis tout seul, oui, je sais, ça fait du mal à ma légende personnelle, mais j’arrive avec mon petit manteau, ma petite mallette, et je me retrouve face à deux lits doubles. Alors je rêve, là, il y aurait eu Sonja, la rousse, avec Marja, la blonde, mais elles auraient voulu dormir dans le lit double, car elles étaient effarouchées avec leurs longues jambes de biches, et puis il y aurait eu Marka la brune aux yeux violets qui aurait dit j’ai froid, alors j’aurais dit, oh c’est con, je vais monter le chauffage, imprime-toi sur mon pectoral en attendant, je vais t’envoyer du degré.
Mais comme je suis seul, et que la pluie tambourine, je me dirige vers le mini-bar.
C’est un rêve, je n’ai jamais vu ça : il est vide, propre, bien récuré, mais sans RIEN, rien du tout.
Les chaines de télé diffusent le même écran de neige électronique, du blizzard hertzien, ça repose.
Je vais me brosser les dents dans une salle de bains qui ressemble au couloir de la mort dans un pénitencier privé de budget du sud de l’Idaho, puis j’allume la lampe de chevet (ampoule à basse consommation qui dépasse de 2 cm de l’abat-jour) et je vais me coucher.
La pluie tambourine toujours, il est 1h34 du matin, je suis content.
Le lendemain, la saga de la reine de saba continue. J’en rigole, c’est normal, quand on se réveille à 6h du matin, on est jovial. Alors, deux phénomènes de physique intéressants.
Le premier : l’eau de la douche est glacée, quelle que soit la position du robinet ; l’eau du lavabo est chaude. Conclusion : la douche et le lavabo sont branchés sur des circuits d’eau séparés. Impressionnant, cette technicité anglaise dans les hôtels de première zone… J’en suis réduit à m’abluter au lavabo (car les morpions attendent la moindre faille d’hygiène), c’est bien, ça me rappelle quand ma grand-mère basque me récurait dans une cuve en zinc, dans la cour de la ferme, juste avant la première guerre mondiale.
Deuxième phénomène : la bouilloire est remplie d’eau, pour que je puisse me préparer mon thé. C’est adorable, comme attention. Mais voilà, je suis un outlaw, j’adore outrepasser les limites de ma life. Alors je me dis « Allez, là, tel que je suis, je vais remplir un peu plus la bouilloire ». Et là, le drame : impossible de remplir la bouilloire au robinet du lavabo, il faut tellement incliner le bec de la bouilloire que l’eau présente dans la bouilloire se déverse dans le lavabo. Alors elle a fait comment, la dame qui a rempli la bouilloire ? Danse de la pluie (qui continue à tambouriner) ? Utilisation d’eau lyophilisée ? Remplissage de la bouilloire par un autre orifice ? Mystère de la mécanique des fluides.
Je me venge en salissant trois tasses. Après tout, si on dit que Sonja n’aime pas le thé, ça fait juste une tasse par personne.
L’hôtel de la Reine de Saba : on n’y revient pas …

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(mini) équation d’une (mini) dépression

Les jours où je n’ai pas cours, soit je travaille chez moi, soit je vais travailler à mon bureau. Aller à mon bureau me prend un peu moins de 2h en transport. Rester chez moi me permet d’économiser deux heures de trajet, et ainsi – théoriquement – de gagner 2h de productivité en plus. Sans parler du plaisir de bosser en déshabillé de soie transparente.
Mais quand je travaille chez moi, fatalement, je termine la journée déprimé. Manque de lien social, frustration de ne pas avoir pu me frotter à l’épiderme rugueux de mes collègues. La question est : combien la déprime me fait-elle perdre, en terme de productivité ? Est-ce que 2 heures de transports égalent une mini-déprime du soir ?
Pour la peine, j’ai mis une photo d’un dessin de Clapton.

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Tu veux un pin ?!

Avec la musique qui correspond.

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Se vaincre soi-même…

La saison d’entraînement a recommencé, avec beaucoup de rendez-vous manqués (gastro-entérite, rhume, démotivation…) et là, il faut mettre les bouchées doubles. Certains matins, comme ce matin, il faut vraiment que je me pousse à sortir du lit, enfiler toute la tenue, vérifier la température (3,8°C, misère…), embarquer toute l’électronique, les gants, le bonnet, le caleçon en poil de zébu, dégivrer le pare-brise, 15 mn de voiture, du brouillard sur la Seine…
Dur.

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La Bourse, c’est du Carnaval

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Gastronomie

Un abruti qui mange de l’andouille, c’est un cannibale ?

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La phrase con du jour

« Il s’est vaincu lui-même. »

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Dans biture, il y a bit

Les lendemains de soirée dramatiquement arrosée (mais il fallait faire passer la pierrade-raclette et le Mont d’Or passé au four), je marche à deux à l’heure. C’est généralement le temps que je consacre à répondre à mes mails, c’est tout-à-fait l’état d’esprit distancié qui convient. Mais là, je viens de découvrir un nouveau truc. Je défragmente mon disque dur. Ce ménage virtuel n’est pas trop épuisant, mais il me laisse une sensation d’action. Parce que, ranger, trier des papiers, tout ça, c’est fatigant. Alors que là, c’est un ménage que c’est pas moi qui le fais, l’ordinateur défragmente le disque dur, allez hop, je suis royal, je lance l’antivirus en parallèle et ainsi, je suis productif, j’accomplis des choses, sans effort.
Je ne sais pas comment ça opère, mais je sens que ce travail souterrain, dans les tréfonds du silicium de mon ordinateur, contribue aussi à me défragmenter le cerveau, me rendant progressivement opérationnel. Chirurgie douce, méthode Coué, ce matin, je suis tibétain. Car dans tibétain, il y a bit.

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