Caillou – Hephaïstos

Toi qui as vu
Sous tous mes masques
Ma tristesse inexpliquée
Tu me connais.

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Héhéhéhéhéhéhéhé…

C’est un projet qui a commencé il y a 4 ans. Le Marathon de New York est un des deux marathons les plus demandés au monde, après Londres. (Oui, après Londres). Donc il y a deux manières de participer : soit on veut y aller coûte que coûte (et ça coûte) et dans ce cas, on paie plein pot, genre 1 500 euros. Soit on participe au tirage au sort. Officiellement, une chance sur 4 d’être sélectionné. Mais avec une subtilité : si on a été refusé 3 années de suite, la 4ème année, l’entrée est garantie.
Alors, il y a 3 ans, nous nous sommes lancés. Au final, nous sommes aujourd’hui deux à avoir participé scrupuleusement aux différents tirages au sort : mon Chou, et votre serviteur. Ce n’est pas la première fois que mon Chou m’entraîne dans une aventure audacieuse : que ce soit pour aller se frotter aux grecs (où j’ai estampillé ma phrase désormais fétiche : « Où tu iras, je te suivrai »), ou encore pour enfiler cette brochette de marathons pour la bonne cause.
Mais là, nous atteignons le point culminant.

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C’est bon pour le moral…

Je suis assez content de cette course. Pour une décision prise vendredi, et avec un entraînement qui n’est pas à la hauteur (pour l’instant), j’ai réussi à maintenir une vitesse de 5’30 » au km avec une bonne régularité (à part l’échauffement de 20 mn au début). Cela me donne une vitesse de presque 11 km/h, je sais, beaucoup de coureurs arrivent à courir plus vite que ça, mais pour moi, c’est déjà bien, et je suis content. Le temps final est de 1h 56′ 02″, c’est-à-dire que je n’ai pas battu mon record sur la distance, mais les sensations sont bonnes.

  • Ma musique m’a bien aidé, comme souvent. (J’aimerais poster ma play-list, pour récupérer celle des autres coureurs qui passent sur ce bleug…)
  • C’est un rythme que, pour l’instant, je ne peux pas tenir sur un marathon. Trop rapide, j’exploserais. Mais à travailler.
  • Il a plu sur tout le trajet, et j’étais glacé, mais paradoxalement, je me disais au Km 15 : « c’est bon pour la motivation ». Quand je vois que je peux maintenir un effort assez régulier sur cette distance, et malgré des conditions plutôt déprimantes (ciel gris, crachin qui s’intensifie en pluie froide, vent, chaussures qui font plouirtch plouirtch), je trouve que ça aide à forger un mental plus solide.

Et maintenant : il n’y a plus qu’à continuer, le Marathon de Londres est dans 1 mois et 18 jours. Rien de trop pour l’entraînement…

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Parce que je le vaux bien…

Est-ce grâce au / à cause du don de Laurence D. ? Je vais, sur un coup de tête, aller courir le semi-marathon de Paris, là, ce matin. Pas prévu avant vendredi, entraînement qui part en crabe, soirée arrosée hier, et grosse déprime par ailleurs. Alors je me dis : connerie pour connerie, allons faire claquer quelques tendons, faisons souffrir quelques articulations, et puis 21 bornes, c’est rien, franchement, en voiture je fais ça en une poignée de minutes.
Le compteur est à 200 € aujourd’hui, mais donnez donnez donnez : ce matin, je vais courir aux couleurs d’Autour des Williams, syndrome génétique, maladie orpheline, bref, comme d’habitude.

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Caillou – Contrepoint

Bother

A chaque plat correspond un vin
Dit-on.
A chaque moment de ma vie a correspondu une musique
Et pour l’instant, ça m’a sauvé.

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Caillou – Attila


Tout brûler.
Les e-mails en attente,
les supplications en vain depuis l’autre bout du monde,
Les brûler.
Les appels téléphoniques, les amis,
Tout brûler.

Le travail, les collègues, les dossiers, les post-its,
Partis en fumée sacrificielle.
Les factures.
Les déclarations de TVA et les chèques emploi-service.
Les relevés bancaires.
Les relevés de portefeuille
Qui montrent des actions
Dont la valeur est déjà partie en fumée.
Tout brûler.

Les meubles les patères les étagères
Les statues les tableaux les lampes
Les cadenas les verrous
Les fissures et les écailles de peinture
Les robinets les éponges moisies
Les serpillières
Tout éponger
Et l’eau se transformera en vapeur
Dans le brasier final.

Les CDs les musiques les iPods
Ne laisser qu’une musique dans ma tête
Celle du crépitement des flammes
Le chuintement du plastique fondu
Recyclé brutalement.

Les livres.
Tous.
Sauf peut-être Steinbeck, London, Kipling.
Peut-être.

Mes écrits.
Tout abandonner, tout finir,
Entre un roman chef d’oeuvre et un roman de gare
Le feu ne voit que du papier.
Il résume tout l’orgueil en quelques flammes.
Le point final de mes oeuvres sera une escarbille.
Tout retourne à la poussière.

Les caresses brûlantes, les baisers torrides,
La douceur tiède d’une couette
Où nous étions deux
La fièvre de nos échanges, la lumière de nos mots,
Deviendront buisson ardent.

Les souvenirs, les regrets,
La tristesse natale de mes origines,
Tout fondre dans un creuset à haute température
Où ma carte-mère sera réinitialisée.
Et puis brûler la carte-mère.

Et quand il ne restera que des cendres

Brûler les cendres

Et brûler les cendres des cendres

Infiniment.

Et quand, des cendres des cendres,
Il ne restera qu’un petit tas dans ma paume,
Faire « pfouh ».

Laisser la poussière retomber
Prendre mes Steinbeck, London et Kipling
(peut-être)
Et partir.

Et commencer à fumer.

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Nommer l’antinomie

C’est amusant, quand quelqu’un dit « Pour être bref… » parce qu’on sait que du coup, ça ne va pas être bref. Je me demande s’il n’y a pas d’autres phrases, introductions, mots, dont le sens est exactement opposé à la réalité. Cela mériterait une catégorie nommée, une liste, genre « les mots sémantiquement contradictoires avec l’existant au niveau du vécu ». Ou bien « les mots faux ». Genre, « Je te quitte, mais c’est pas à cause de toi » ou « achetez mieux » (alors qu’en fait, c’est « achetez pas cher »).

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Spamily

Les spams qui me sont envoyés (et dont je consulte les intitulés dans la quarantaine, juste pour voir s’il y a quelques faux positifs qui ont été capturés à tort) offrent peu d’originalité : ils veulent me transformer en meilleur amant (est-ce possible, je m’interroge), me couvrir de montres de marque-sauf-que-c’est-pas-la-vraie-marque ou me vendre Windows Vista pour 10$ (mais pour Windows Vista, il faudrait me payer cher pour que je l’installe).
Tout cela est donc ennuyeux, et j’y consacre peu de temps.
Sauf ce matin, où un intitulé a tranché sur la monotonie spameuse.
« Bad news from your sister ».
Celle-là, elle est bien bonne, et je suis sincèrement inquiet. Je prévois donc de répondre à l’envoyeur : « Yeah, real bad news, I agree. My sister has never existed, and once she will know that, I bet she will be pretty pissed. Sincerely, CT ».

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L’hôtel de la Reine de Saba

Alors voilà, je voyage, je suis comme ça, moi, je suis un globe-trotter, buxy-arnaque la poste-brie-comte robert, j’ai tout fait. Hier soir, c’était Londres, à l’hôtel de la Reine de Saba (les noms ont été changés, en fait c’était Bruxelles et l’hôtel du manneken Barbie). On m’avait dit (elle se reconnaîtra) : « c’est l’hôtel où notre Vizir descend à chaque fois ». Je ne sais pas, mais le connaissant, j’imaginais des salles de bains en marbre, des oreillers de soie, et un mini-bar maxi-rempli.
Déjà, la montée dans l’escalier sent la fumée froide, on se croirait dans l’arrière-salle du billard où Paul Newman faisait ses premières arnaques. Puis la chambre. Le son d’abord : une batterie de pluie sur la fenêtre, on a l’impression d’être coincé entre la caisse claire et la grosse caisse quand Frankie Machine déclenche son solo.
Les lits. Deux lits doubles. Je suis tout seul, oui, je sais, ça fait du mal à ma légende personnelle, mais j’arrive avec mon petit manteau, ma petite mallette, et je me retrouve face à deux lits doubles. Alors je rêve, là, il y aurait eu Sonja, la rousse, avec Marja, la blonde, mais elles auraient voulu dormir dans le lit double, car elles étaient effarouchées avec leurs longues jambes de biches, et puis il y aurait eu Marka la brune aux yeux violets qui aurait dit j’ai froid, alors j’aurais dit, oh c’est con, je vais monter le chauffage, imprime-toi sur mon pectoral en attendant, je vais t’envoyer du degré.
Mais comme je suis seul, et que la pluie tambourine, je me dirige vers le mini-bar.
C’est un rêve, je n’ai jamais vu ça : il est vide, propre, bien récuré, mais sans RIEN, rien du tout.
Les chaines de télé diffusent le même écran de neige électronique, du blizzard hertzien, ça repose.
Je vais me brosser les dents dans une salle de bains qui ressemble au couloir de la mort dans un pénitencier privé de budget du sud de l’Idaho, puis j’allume la lampe de chevet (ampoule à basse consommation qui dépasse de 2 cm de l’abat-jour) et je vais me coucher.
La pluie tambourine toujours, il est 1h34 du matin, je suis content.
Le lendemain, la saga de la reine de saba continue. J’en rigole, c’est normal, quand on se réveille à 6h du matin, on est jovial. Alors, deux phénomènes de physique intéressants.
Le premier : l’eau de la douche est glacée, quelle que soit la position du robinet ; l’eau du lavabo est chaude. Conclusion : la douche et le lavabo sont branchés sur des circuits d’eau séparés. Impressionnant, cette technicité anglaise dans les hôtels de première zone… J’en suis réduit à m’abluter au lavabo (car les morpions attendent la moindre faille d’hygiène), c’est bien, ça me rappelle quand ma grand-mère basque me récurait dans une cuve en zinc, dans la cour de la ferme, juste avant la première guerre mondiale.
Deuxième phénomène : la bouilloire est remplie d’eau, pour que je puisse me préparer mon thé. C’est adorable, comme attention. Mais voilà, je suis un outlaw, j’adore outrepasser les limites de ma life. Alors je me dis « Allez, là, tel que je suis, je vais remplir un peu plus la bouilloire ». Et là, le drame : impossible de remplir la bouilloire au robinet du lavabo, il faut tellement incliner le bec de la bouilloire que l’eau présente dans la bouilloire se déverse dans le lavabo. Alors elle a fait comment, la dame qui a rempli la bouilloire ? Danse de la pluie (qui continue à tambouriner) ? Utilisation d’eau lyophilisée ? Remplissage de la bouilloire par un autre orifice ? Mystère de la mécanique des fluides.
Je me venge en salissant trois tasses. Après tout, si on dit que Sonja n’aime pas le thé, ça fait juste une tasse par personne.
L’hôtel de la Reine de Saba : on n’y revient pas …

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(mini) équation d’une (mini) dépression

Les jours où je n’ai pas cours, soit je travaille chez moi, soit je vais travailler à mon bureau. Aller à mon bureau me prend un peu moins de 2h en transport. Rester chez moi me permet d’économiser deux heures de trajet, et ainsi – théoriquement – de gagner 2h de productivité en plus. Sans parler du plaisir de bosser en déshabillé de soie transparente.
Mais quand je travaille chez moi, fatalement, je termine la journée déprimé. Manque de lien social, frustration de ne pas avoir pu me frotter à l’épiderme rugueux de mes collègues. La question est : combien la déprime me fait-elle perdre, en terme de productivité ? Est-ce que 2 heures de transports égalent une mini-déprime du soir ?
Pour la peine, j’ai mis une photo d’un dessin de Clapton.

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Tu veux un pin ?!

Avec la musique qui correspond.

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Se vaincre soi-même…

La saison d’entraînement a recommencé, avec beaucoup de rendez-vous manqués (gastro-entérite, rhume, démotivation…) et là, il faut mettre les bouchées doubles. Certains matins, comme ce matin, il faut vraiment que je me pousse à sortir du lit, enfiler toute la tenue, vérifier la température (3,8°C, misère…), embarquer toute l’électronique, les gants, le bonnet, le caleçon en poil de zébu, dégivrer le pare-brise, 15 mn de voiture, du brouillard sur la Seine…
Dur.

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La Bourse, c’est du Carnaval

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Gastronomie

Un abruti qui mange de l’andouille, c’est un cannibale ?

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La phrase con du jour

« Il s’est vaincu lui-même. »

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Dans biture, il y a bit

Les lendemains de soirée dramatiquement arrosée (mais il fallait faire passer la pierrade-raclette et le Mont d’Or passé au four), je marche à deux à l’heure. C’est généralement le temps que je consacre à répondre à mes mails, c’est tout-à-fait l’état d’esprit distancié qui convient. Mais là, je viens de découvrir un nouveau truc. Je défragmente mon disque dur. Ce ménage virtuel n’est pas trop épuisant, mais il me laisse une sensation d’action. Parce que, ranger, trier des papiers, tout ça, c’est fatigant. Alors que là, c’est un ménage que c’est pas moi qui le fais, l’ordinateur défragmente le disque dur, allez hop, je suis royal, je lance l’antivirus en parallèle et ainsi, je suis productif, j’accomplis des choses, sans effort.
Je ne sais pas comment ça opère, mais je sens que ce travail souterrain, dans les tréfonds du silicium de mon ordinateur, contribue aussi à me défragmenter le cerveau, me rendant progressivement opérationnel. Chirurgie douce, méthode Coué, ce matin, je suis tibétain. Car dans tibétain, il y a bit.

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