Petite entorse aux bonnes résolutions

27 juillet : 19,5 km courus en 2h17 (la montée à Conca)
29 juillet : 12 km en 1h19
31 juillet : 10 km en 1h05
2 août : 18,5 km en 2h15 (la montée à Conca)
5 août : 11 km en 1h08
7 août : 11,2 km en 1h10
11 août : 18,2 km en 1h56 (terrain plat, Bretagne)
13 août : 1,9 km en 14 minutes, puis entorse (sacrées racines de l’île de Berder !).
14 août : consultation médicale, puis repos.
15 août-30 août : repos, bande velpeau, pas de pot.
mi-septembre : Paris-Versailles (?)
mi-octobre : 20 km de Paris (?)
mi-novembre : Marathon d’Athènes.

Petite consolation : depuis le 16 janvier 2006, j’ai fait 110 courses, pour un total de 238h, ou encore 1 185 km, le tout sans blessure… jusqu’à hier.

Publié dans Courir | Commentaires fermés sur Petite entorse aux bonnes résolutions

Coût de P(o)ub’

Certains lecteurs/teuses assidus/duzes l’auront noté : ce blog a eu des vapeurs vers la deuxième semaine d’août. Explication : la base MySQL du blog a dépassé les quotas permis par mon hébergeur. Elle faisait 150 mégas, là où je n’avais droit qu’à 100 mégas. L’information importante, c’est que tout mon blog ne prend habituellement que 7-8 mégas de cette base.
La question à 10 octets, c’est €œd’où venaient les 142 mégas supplémentaires ?€. Des commentaires spams. Et quand on sait que ces commentaires sont au format texte (pas d’attachements, pas d’images), ça laisse rêveur. D’autant plus que je fais régulièrement le ménage, et donc on peut considérer que ces commentaires sont arrivés en moins de deux semaines de vacances. 14 jours, 142 mégas en format texte.
Ce qui laisse moins rêveur, c’est que mon hébergeur va me facturer ce dépassement. Le spam me coûte cher.
Je résous ce problème (connexion à mon serveur, connexion à la base MySQL, optimisation des tables, destruction des commentaires, ré-optimisation, et puis deux jours pour attendre que ces problèmes prennent effet…) et je me trouve confronté à un autre problème : je reçois des mails d’erreur de gens à qui je n’ai pas écrit, et à qui, j’en suis sûr, je n’ai pas proposé de Viagra. Et pourtant, ils me répondent, les coquins.
Explication : l’association des anciens à laquelle je cotise m’a proposé un mail universel, du type christophe.thibierge@glouglou.edu. C’est bien.
Cette association m’a même proposé que les mails envoyés à cette adresse soient redirigés automatiquement vers mon adresse professionnelle. Encore mieux.
Mais cette adresse universelle a été récupérée par des spammeurs. Mauvais karma. Et comme ces spammeurs envoient des mails à des milliers de personnes non consentantes, voire à des adresses non valides, je me retrouve avec 200 messages d’erreur par jour, envoyés à moi. Très mauvais trip. D’autant plus, et je m’arrête là, que je suis loin d’une connexion Internet, et donc que je ne peux consulter mes mails que depuis mon téléphone mobile. 200 mails d’erreur par jour, ça laisse rêveur.
Ce qui laisse moins rêveur, c’est que mon opérateur va me facturer ces mails. Le spam me coûte cher (bis).
Je résous ce problème (connexion depuis mon mobile au serveur de l’association, changement de l’adresse de redirection, validation… et deux jours d’attente pour que ce soit pris en compte. En attendant, connexion à mon webmail, définition d’un filtre qui dit €œtous les mails adressés à christophe.thibierge@glouglou.edu doivent être mis immédiatement à la poubelle sans passer par la case Boîte de réception », validation, pfiouh, c’est réglé).

Deux réflexions :
– les spams nous pourrissent notre temps, ce qui coûte de l’argent, mais là, ça y est, on arrive au fait qu’ils nous coûtent effectivement de l’argent ;
– je m’en sors (au prix de temps passé…) uniquement parce que je suis un nerd, un gars qui ne reste pas les bras ballants devant un serveur Unix, mais qu’en est-il de tous ces utilisateurs de Windows Vista et de Mac qui n’ont jamais vu plus loin que leur carte d’appareil photo numérique ? Est-ce qu’il ne serait pas urgent de contrer cette racaille numérique ? Si les fournisseurs d’accès s’attaquaient à une solution commune de lutte antispam, je parie que ça libèrerait une forte part de la bande passante, et donc cela contribuerait à accélérer les échanges.

Publié dans Blog | Commentaires fermés sur Coût de P(o)ub’

Caillou – Lumbago

Chat fauve
Qui ronronne, indolent,
Lové au creux de mes reins.
Il donne un coup de griffe, parfois,
Pour me rappeler qui est le maître.

Je ne t’oublie pas, Mephisto, je ne risque pas de t’oublier.

Publié dans Caillou | Commentaires fermés sur Caillou – Lumbago

Les odeurs de la Corse

Figuier
Eucalyptus
Menthe sauvage
Immortelles

et en plaine :
Lauriers roses

Publié dans Perso | Commentaires fermés sur Les odeurs de la Corse

Munster Mind

Je suis en train de commencer un livre sur l’entraînement du cerveau. ça s’appelle The Mind Gym.
Au début, il faut répondre à un questionnaire : « Pliez la page 19 le long de la ligne pointillée, de telle sorte qu’on ne voie pas les résultats ». Je plie comme on me dit, mais ça marche pas, la page 19 ne ressemble plus à rien.
Retour au texte : « Pliez la page *17* le long de la ligne pointillée, de telle sorte… »
Ok, donc, dans un bouquin pour améliorer son cerveau, je ne suis même pas capable de lire correctement une instruction simple.
Y aurait-il « The Mind Gym pour les nuls » ?

Publié dans Réflexions | Commentaires fermés sur Munster Mind

Tu sais que tu es en vacances…

… Quand il y a des fourmis sur le tapis de douche.

… Quand la nuit, tu peux voir des centaines d’étoiles.

… Quand tu peux nager plus de 25 m sans devoir faire demi-tour.

Publié dans Réflexions | Commentaires fermés sur Tu sais que tu es en vacances…

Gone Baby Gone

Publié dans Blog | Commentaires fermés sur Gone Baby Gone

Magnolia Express – 4ème partie – # 14

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de Traces, par JJ Cale, sur le CD Number 10, Silvertone, 1992. Le disque est en vente ici.

Traces
 
Depuis que Conrad et Eileen nous avaient quittés, nous voyagions silencieusement, Aline rêvait à ces choses que je ne comprenais pas, que j’avais du mal à imaginer. Elle m’avait dit qu’elle ne savait pas très bien elle-même ce qui lui arrivait, elle continuait à chercher … quoi ?
Un pickup nous avait pris en stop et nous roulions toute la journée, assis sur la plate-forme arrière, nos pensées s’effilochant dans le vent. Un matin, le pickup s’arrêta dans un village poussiéreux, il y avait un drugstore-librairie-limonadier où nous entrmes en faisant sonner nos éperons.
(C’est une image).

Tandis que je commandais la limonade, Aline partit fureter dans les rayonnages, elle chantonnait en penchant la tête pour lire les titres, elle pianotait sur l’étagère en fredonnant « Toi t’es beau, toi t’es pas beau, toi t’es pas beau, toi t’es beau » et à chaque fois que le livre était beau, elle le sortait du rayonnage et le posait à côté d’elle sur l’étagère, ils s’empilaient sagement tandis qu’Aline faisait ses emplettes. Le drugstorien-libraire-limonadier la regardait avec des yeux un peu écarquillés, alors je lui expliquai :

– elle lit les livres comme un chat joue avec une ficelle.

Il me regarda en clignant des yeux derrière ses lunettes, Aline revenait vers nous en fredonnant et posait ses beaux livres sur le comptoir.

– Comment vous appelez-vous, Mademoiselle ? demanda le libraire en la regardant.

Par la porte entrouverte, on entendait les bruits de la petite rue, une radio qui crachotait une musique de la Louisiane quelque part dans une maison, un de ces airs qui viennent de si loin qu’on a l’impression qu’ils nous appartiennent à tous, qu’ils nous concernent tous, qu’ils parlent de la seule chose importante pour nous. Je me souviens, je l’avais entendu pour la première fois il y a fort longtemps, dans un petit village nommé Oak Grove, et j’avais été saisi par une impression de douceur et de tendresse, un apaisement tout simple, le sentiment que tout ce qui est important est à portée de la main. Depuis, je l’avais entendu de temps en temps, toujours avec une petite nostalgie attendrie, il me surprenait à des moments différents, avec des états d’esprit variés, et je me souvenais des mots du vieil homme qui me l’avait joué, cet air m’accompagnait, m’apaisait et me réchauffait, comme la présence d’une personne qui me serait en même temps semblable et complémentaire…
Je regardai le libraire-limonadier-drugstore :
– On l’appelle Magnolia, répondis-je.
 
Comme on lance une bouteille à la mer.

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de Magnolia, par JJ Cale, sur le CD Naturally, Mercury, 1971. Le disque est en vente ici.

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
.

Publié dans Romano | Commentaires fermés sur Magnolia Express – 4ème partie – # 14

Tronches de kékés

Voilà quelques étudiant(e)s que j’ai dessinés pendant des épreuves d’oraux. Ce qui est amusant, c’est qu’il y a un effet d’anamorphose : étant donné que je dessine sur une table horizontale, et que plus le temps passe, plus je m’avachis, je dessine avec un angle (mon papier n’est pas parallèle à mon corps) qui se retrouve sur les dessins. Le dessin de gauche est pris en photo face au papier, tandis que le dessin de droite est pris en respectant l’angle de vue que j’avais. Le dernier dessin ne rend vraiment pas justice à la jeune fille, qui était jolie comme un coeur.
(Non, ça n’a pas influé sur la note).

       

Publié dans Prof | Commentaires fermés sur Tronches de kékés

Magnolia Express – 4ème partie – # 13

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de If you’re ever in Oklahoma, par JJ Cale, sur le CD Really, Mercury, 1972. Le disque est en vente ici.

Si tu passes un jour en Oklahoma
 
Conrad grattait le sol du pied, il nous regardait par en-dessous Aline et moi, visiblement il ne savait point par quoi commencer.

– on s’est dit …
– (Aline) que vous aviez bien envie d’accompagner Bob Brozman ?
– ben oui et …
– (moi) Vous voudriez faire un bout de chemin ensemble, comme des joueurs de blues aventureux, advienne que pourra ?
– ben oui, c’est à dire …
– (Aline)… éventuellement vous occuper d’un bar ou d’une boutique de brocante d’instruments avec Bob et Eileen ? Enfin quelque chose qui tourne autour de la musique ?
– mais comment …
– (moi) … fait-on pour savoir tout ça ?
– ben oui, enfin …
– (Aline et moi, souriant) ça-se-lit-sur-ton-vi-sage !
– … ?! … Mmmgreummm… Pfffvisagenonmaispffff…
 
Aline l’a dépêtré de là :

– Allez Conrad, fais pas cette tête-là. Je vous laisse, je vais dire au revoir à Eileen…

Nous l’avons regardée tous les deux, Conrad fronçait le sourcil en la fixant, puis en me jetant des coups d’oeil en coin.

– Qu’est-ce qu’elle a, la petite ?
– Je crois qu’elle n’a pas encore trouvé ce qu’elle cherche. Et ça n’est facile pour personne…

Conrad s’approcha de moi, m’attrapa par la nuque. Je me retrouvai face à son visage souriant, à ses yeux plantés dans les miens. Il me dit, en détachant bien ses mots :

– Un loup normalement constitué attrape sa proie une fois sur dix. Prétendrais-tu être meilleur que le loup ?

Puis il ajouta en grimaçant :

– Toi et moi, on a beau faire des efforts, on leur arrivera jamais à la cheville…

Je passai mon bras autour de ses épaules, ils allaient bientôt partir ensemble, je n’avais pas imaginé une fin comme celle-là. Ils allaient me manquer. Conrad se dégagea doucement, et se dirigea vers le petit groupe de pèlerins. Il se retourna :

– … et quoi qu’il advienne, ajouta-t-il, bénis toujours le jour où tu l’as rencontrée…

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
.

Publié dans Romano | Commentaires fermés sur Magnolia Express – 4ème partie – # 13

Caillou – Y


Je suis le pélerin sur le chemin,
Perdu, évidemment, comme tout homme limité.
Tu es le gong dans le brouillard,
La lumière derrière le papier de soie
Dans la nuit.

Publié dans Caillou | Commentaires fermés sur Caillou – Y

Kung Fu Yoda, une réflexion sur le film

Je suis allé voir Kung Fu Panda, en toute séductitude. J’ai débriefé avec mes enfants, et nous sommes arrivés aux quelques idées suivantes, pour les adeptes du Zen, les Script doctors et autres personnes qui recherchent ce qui est Caché derrière (merci Laurent Voulzy).

Donc, dans le film Kung Fu Panda :

  • Le grand maître, Oogway, est une tortue. Mais il est rapide quand il veut. Donc la carapace, c’est dans ta tête. Un parallèle évident avec maître Yoda, et sa canne, jusqu’à ce qu’il se batte avec le Comte Dokuu (je ne sais jamais le nombre de oo et de uu). Ou, pour reprendre Jean-Philippe Toussaint avec sa théorie de l’olive et de la fourchette, l’important, c’est d’attendrir l’olive doucement, patiemment, et quand vient le moment, TCHAC, le zen est là, et tu parles avec la foudre.
  • Le maître Shifu apprend à ses élèves. Mais Shifu se fait battre par Taï Lung, son élève. Et Po, son élève (à Shifu), bat Taï Lung (l’élève de Shifu), qui avait pourtant battu Shifu (son maître). La conclusion est évidente : on peut toujours apprendre de ses élèves. C’est à méditer.
  • Po n’est jamais meilleur que quand il ne réfléchit pas à ce qu’il fait. C’est une référence évidente au « No mind » du Dernier Samouraï. Donc : c’est notre cerveau qui fait des noeuds, laissons le corps s’exprimer.
  • Po est gentil, il n’est pas très intelligent, mais il est motivé. Quand il se fait tabasser / attendrir (au sens de la viande qu’on attendrit) / rejeter / brûler / attaquer, il revient, toujours. Parce qu’il est enthousiaste, il a tellement visualisé tout qu’il est heureux de faire partie de ce film. Donc : la vraie valeur, c’est l’enthousiasme. La technique est importante, on le voit bien, mais la vision reste au centre de la motivation.

Sur la technique du doigt mouché, je ne sais que penser. On n’est pas loin d’Anakin qui décapite le Comte Dooku. Je pense que c’est la signature américaine de ce film à vocation asiatique : au final, il faut que le méchant disparaisse. Cela n’est pas très Zen.

Publié dans Réflexions | Commentaires fermés sur Kung Fu Yoda, une réflexion sur le film

Paradoxe aphoristique à la mords-moi-le-noeud

Ranger ses papiers est une des activités les plus déprimantes que je connaisse ;
Ranger ses papiers est une des activités les plus satisfaisantes que je connaisse.
(à dire vite, et sans trop y réfléchir).

Publié dans Réflexions | Commentaires fermés sur Paradoxe aphoristique à la mords-moi-le-noeud

Magnolia Express – 4ème partie – # 12

Union Station
 
Nous sommes arrivés au soleil couchant, le train ne reprenait sa magie qu’à la nuit tombée, quand le silence est descendu sur le monde. Le Solitaire est venu nous rejoindre tandis que Conrad finissait de charger à nouveau nos bagages dans le taxi. Bob Brozman fredonnait doucement un air, à part ça le paysage était attentif alentour. Conrad revint vers nous, sortit un petit cigare de sa poche de poitrine, et le tendit au Solitaire.

– Merci, Solitaire, je suis content d’avoir parlé avec toi…

Le Solitaire prit le petit cigare en souriant d’un air entendu, ça oui, il comprenait la plaisanterie. Il donna une petite tape sur l’épaule de Conrad, nous fit un signe de tête, puis repartit vers sa locomotive essentielle, son grand manteau battant ses longues jambes.
Et nous ne le revîmes plus jamais.

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
.

Publié dans Romano | Commentaires fermés sur Magnolia Express – 4ème partie – # 12

Cinétique du pékin – 1bis et 2bis : erratum et addendum

Visiblement, il n’y en a pas beaucoup qui prennent le métro, dans les lecteurs de ce blog. Je me suis gouréje : contrairement à mes précédents crobards, il n’y a pas UN, mais DEUXE poteaux dans les rames traditionnelles. Entre les deux poteaux, le no man’s land, l’espace intersticiel abominé, mais en même temps, la sécurité car sur les 4 degrés de liberté (cf. à nouveau le Jeu de Go), deux sont protégés par les poteaux. Bref, il s’agit juste de se remémorer « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! »

Cela mérite donc un erratum sur les stratégies de placement, même si vous m’aviez compris :
(1) Placement en montée de rame, pour laisser s’écouler le flot de droite et de gauche ;
(1bis) Transition éventuelle par le No Man’s Land, position protégée mais sensible aux traverseurs de rame ;
(2) Symétrie de (1), face au poteau, prêt à reculer ;
(3) le paradis perdu, idéalement au centre, mais par défaut sur un côté, en attendant de se rabattre, le dos bien calé, les pieds plantés en triangle isomorphe, de là vous défiez les pékins.

Voilà pour l’erratum, reste l’addendum.

Je disais, jeune fou que j’étais, que la position (9) était pour les risque-tout, étant donné qu’elle était dans le passage, donc dramatiquement sous-optimale. J’y crois toujours, mais ma prof d’espagnol (holà Magdalena !) m’a signalé que c’est un placement idéal pour une personne souhaitant s’asseoir sur une banquette : dès qu’une personne se lève, hop, la personne en (9) est la plus proche, elle n’a plus qu’à exercer son option.

Publié dans Cinétique du pékin, Réflexions | Marqué avec | Commentaires fermés sur Cinétique du pékin – 1bis et 2bis : erratum et addendum

Magnolia Express – 4ème partie – # 11

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de Riding home, par JJ Cale, sur le CD Really, Mercury, 1972. Le disque est en vente ici.

Assis sur ce train
 
Malgré la vitesse du Fantôme, la nuit nous distança peu à peu et le soleil commença à établir ses droits sur ce train fantasmagorique. Nous voguions maintenant au milieu de champs de céréales, où de temps en temps un arbre solitaire figurait l’intrus. Quelques granges disséminées, une ou deux routes et à peine un nuage au ciel. Vers le milieu de la matinée, je secouai les dormeurs et nous sortîmes du compartiment : juste derrière, il y avait un wagon plate-forme sur laquelle on charge habituellement les moissonneuses ou les rouleaux-compresseurs. Étant le premier, j’inspectai longuement la plate-forme avant de m’avancer, des fois qu’un rouleau-compresseur camouflé s’y cacherait, prêt à bondir sur nous pour nous transformer en tortillas.
 
– La voie est libre, annonçai-je, et je sautai sur la plate-forme. Me retournant, je reçus Aline dans mes bras, puis Eileen, quant à Conrad et Bob, ils pouvaient bien se débrouiller tout seuls.
 
Installés en rond au soleil, nous commençmes à déballer les victuailles, rien que des bonnes choses bénies par le soleil, pleines de lumière naturelle, des tomates rouges, des poivrons bien verts, craquant sous la dent, du pain blanc mousseux et léger, des tranches de jambon salé, un peu humide, du café dans un Thermos argenté, et du fromage, de la viande séchée, des fruits. Assis au soleil, à manger entre nous, sur un train qui continuait son chemin, coupant la campagne en deux jusqu’à l’horizon. Bob Brozman avait sorti une guitare métallique et sollicitait les cordes en fredonnant « Payoup Payoup » ou « Tum dee dum dum » en rythme. Peu à peu, une mélodie émergea, reprenant le rythme débonnaire du train, une mélodie qui tangue et suit le mouvement des flots, c’était la chanson du bateau de rivière.

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est .

Publié dans Romano | Commentaires fermés sur Magnolia Express – 4ème partie – # 11