Comment fabriquer des faux papiers

  • Prendre deux feuilles de papier A4
  • Les plier en 4
  • Découper le bord médian à côté du méridien d’origine : cela fait 4 demi-feuilles, soit 8 feuillets
  • Agrapher aux tropiques du Taureau et du Raton-Laveur
  • Colorier le devant et le dos en bordeaux
  • Ajouter les inscriptions légales (République Française etc.) et le logo avec la francisque sur les faisceaux de chanvre indien (avec un feutre doré, c’est mieux)
  • Prendre une photo ressemblante (ne pas hésiter à utiliser la gomme)
  • Colorier les pages internes avec un fond bleuté orangé
  • Coller la photo
  • Remplir les rubriques officielles (écrire lisiblement)
  • Signer dans la case signature (écrire lisiblement)


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Note to self – Katsumoto

Je suis en train de revoir Le dernier Samouraï.

Quand Nathan Algren confronte pour la première fois les samouraïs dans la forêt : Algren a l’avantage des armes, et une troupe relativement disciplinée. Il les fait aligner, il les fait s’agenouiller, il leur fait charger leurs fusils. Puis viennent les samouraïs. Il leur demande d’attendre d’être à portée de feu. Ils attendent. Les samouraïs arrivent, formidables, effrayants. Alors un soldat tire, puis un deuxième. Ils tirent tous, malgré Algren qui crie de cesser le feu. Et toute cette belle préparation militaire devient un désastre.
Morale : tu as beau avoir l’avantage du nombre, et la discipline, cela ne te servira pas plus que ça, si tu n’as pas la confiance de tes troupes. La confiance qui fait que quand tu dis « arrêtez-vous », elles s’arrêtent, sans poser de questions. Et quand tu dis « attendez », elles attendent, car elles te font confiance.
Celui qui n’a pas la confiance de ses troupes a trahi sa mission.

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Kyudo


Une fois que tu as tiré la flèche,
Ferme les yeux, rentre à l’intérieur de toi-même,
Le travail est fait, et tu ne contrôle plus rien.

Alors, considérant cela,
Réfléchis longtemps, et concentre-toi,
Et tiens compte de chaque élément,
même le plus insignifiant,
Avant de tirer la flèche.

Que ta vie soit un arc,
Tendu et intègre,
Dédié entièrement à la cible.
Que tu entendes le bruissement des saules,
Le frémissement des herbes,
Le cri du geai.

Que la flèche contre tes lèvres
Te murmure l’idée de la perfection
Et que tu goûte à cette idée
Par les veines du bois jeune.

Et puis que soudainement,
Par ton choix, sans choisir,
Le temps te dise que c’est le temps
Tes doigts relchent la corde
La flèche te quitte
Et tu n’as même pas besoin de voir où elle va.
Tu as fait ton travail.

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Epeire diadème

Depuis plusieurs jours, une araignée a fait sa toile entre mon abri de jardin et ma boite aux lettres. C’est une très belle toile, très grande, probablement la plus grande que j’aie vue à ce jour. Elle est structurée, aérienne, et vaste. Je l’observe chaque matin avec plaisir. De temps en temps, l’araignée est au centre, capitaine de son vaisseau impalpable ; d’autres fois, elle est rencognée dans une rainure de l’abri de jardin, une patte connectée à la toile, des fois qu’il y aurait un appel nocturne.
Quand j’ouvre ma boite aux lettres, cela distend un peu la toile, je le fais doucement, je prends mon courrier dans la porte entrebaillée, et je referme aussi doucement. La toile se retend, l’araignée n’a pas bougé, on se comprend, elle et moi.
Une cathédrale de fils aériens.
Gaudi à huit pattes.
Beaucoup de mes soucis actuels s’évanouissent face à ce tissage évanescent.

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Han Shan


En haut de la montagne, on est seul, mais l’air est plus vif.
On abandonne beaucoup de choses en montant.
Des amis, des possessions.
Une certaine idée de soi.
Mais je crois sincèrement qu’on devient plus fort.

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Meuh

J’en parlais il y a quelques semaines, il est sorti hier : dans Les Echos, je disserte sur les méthodes d’évaluation des entreprises en prenant l’exemple d’une vache (article – payant – ici, sinon, il vous faut trouver un exemplaire du cahier pédagogique d’hier). Je voulais appeler mes vaches Sarah-Pauline, Monica et Hillary, mais Les Echos m’ont convaincu que La Noiraude, Blanchette et Marguerite, ça fleurait moins l’Arkansas. J’espère que le fond de l’article n’y a pas perdu.
Et comme d’habitude, j’ai eu dix fois plus de retours que si j’avais publié un article de recherche dans une revue académique en finance.

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Marathon d’Athènes – la course revisitée

Hier, je voulais annoncer les résultats de mon marathon d’Athènes, et j’ai déjà pris pas mal de temps. Du coup, je suis passé à côté de l’aspect « vécu », comme je l’avais traité par exemple pour Madrid, Berlin ou Turin.
C’est ce que je vais faire dans ce thibillet, qui me sert beaucoup plus de point d’étape personnel que de dazibao à destination de la communauté. Néanmoins, ceux qui veulent, restez, on va se pousser sur les coussins.

Chœur antique : tout commence par le projet d’un ami, Laurent, qui fait partie, comme moi et beaucoup d’autres, du projet 5 marathons sur 5 campus. Un jour, probablement pendant un jogging commun, il me dit comme ça « il y a quand même un marathon mythique que j’aimerais courir, c’est celui d’Athènes, c’est-à-dire le marathon originel, qui part de la ville de Marathon. » A l’époque, j’avais dû dire un truc du genre « T’es louf, t’en as pas marre de te faire péter les rotules ? Maso, va ! » Et puis le temps a passé, et un jour je lui ai dit « Où tu iras, je te suivrai ».
Nous voilà donc partis à 5 : un couple maudit, un satyre, Laurent et votre serviteur. Ou comme le dit Laurent : Madame Invisible, Monsieur Elastique, La Chose, La Torche et Doc Fatalis (les amateurs auront reconnu les 4 fantastiques et un de leurs arch-ennemis).

Le matin avant le marathon

  • Réveil 5h (heure locale, soit 4h heure de Paris), Laurent et moi secouons La Chose, mais rien à faire : il est sorti en boite jusqu’à 3h du matin, les bouteilles de champagne ont coulé à flots, il déclare forfait (il n’était pas chaud de toute façon, lui il était venu pour être avec nous et rigoler, le reste, souffrir, avec l’intérieur des cuisses qui irrite, très peu pour lui…). Nous nous préparons donc en le bâchant abondamment, et en ingurgitant des trucs immondes (bananes, biscuits aux céréales à goût d’aggloméré, eau plate). Tenue sobre mais élégante : maillot bleu nuit aux couleurs des Williams, chaussures Spira, et toute l’électronique qui va bien (cardio-fréquencemètre, accéléromètre, walkman, casque spécial course) + une petite pochette où mettre nos gels au glucose.
  • 6h, nous quittons l’hôtel habillés de nos coupe-vents en caoutchouc, les poches remplies de nourriture, boisson, appareil-photo, huile de massage, pastilles pour la gorge… Il fait nuit, nous sommes dimanche à peine à l’aube, et pourtant la mini-chapelle en face de l’hôtel est déjà ouverte et les fidèles chantent la messe. Cette vision me fait chaud au coeur, pour un peu, je me faufilerais à l’intérieur. Mais la Route nous attend, alors nous remontons vers Syntagma Square.
  • Nous retrouvons Jorge (Monsieur Elastique) à l’arrêt de tramway, et il nous emmène dans un petit tour non prévu : on va trop loin, on reprend un tram dans l’autre sens, bref, on passe le temps agréablement (que faire d’autre en pleine nuit au milieu d’Athènes ?).
  • Nous arrivons au Stade Olympique, celui qui a été bâti pour les jeux de 1896, des superbes gradins en marbre ouverts sur l’avenue. Nous ne sommes pas seuls : des chiens errants qui se battent, des coureurs encapuchonnés, des organisateurs qui font maneuvrer les bus dans la nuit bleue et froide.
  • 6h30, Nous embarquons dans un des bus, et comme tous les autres coureurs, nous nous endormons vite, engoncés dans nos coupe-vents.
  • Nous émergeons plus tard, le soleil se lève, il est temps de prendre quelques bananes et de se frictionner les jambes avec de l’huile de massage.
  • Arrivée vers 7h30… pour un départ à 9h 🙁
  • Il fait froid, on se caille dans le vent, même en se mettant au soleil. Quand nous allons enfin vers la ligne de départ, nous nous rendons compte de notre erreur : la majorité était restée sur le parking, comme nous, tandis qu’une minorité s’était avancée jusqu’à la zone de départ, là où l’on était bien mieux protégé du vent.

Le marathon

  • Nous sommes 4 500, c’est un petit marathon, et comme nous étions en train de nous cailler, nous arrivons parmi les premiers dans le peloton groupé à la ligne de départ. Même dans ce peloton, on a froid et on sent le vent. Heureusement, le temps passe vite, on écoute vaguement le speaker et c’est le départ.
  • Laurent nous quitte vite pour aller essayer de battre son record, je reste avec Jorge pendant quelques kilomètres, puis quand il accélère, je le laisse partir, me cantonant à mes 6′ au kilomètre qui sont la garantie de ma survie.
  • Le soleil commence à chauffer un peu l’asphalte, il est tôt mais quelques petites vieilles grecques nous encouragent depuis le bord de la route.
  • Le parcours n’est pas très joli : c’est une Nationale bordée d’immeubles bas, de stations services, avec quelques trouées vers la verdure. Mais il faut imaginer ce qu’il y a derrière, et laisser porter le regard : il y a des rochers, des pins, nous sommes souvent encadrés par des collines. La végétation est composée de pins, mais le plus souvent, ce sont des buissons, des épineux. J’imagine Phidippidès qui courait là-dedans, suivant des sentiers poudreux dans la chaleur de midi, s’égratignant, grimpant des talus, dévalant des pentes sableuses, l’oeil fixé vers son objectif lointain. 
  • Les 6-7 premiers kilomètres me servent à caler l’allure, je vais un peu vite (5’45 »), je réduis l’allure.
  • Vers le KM 7, première méchante surprise : le parcours était prétendument plat jusqu’au KM 18, eh ben non, ça monte dès le 7. Mauvaise surprise, vraiment, parce que j’avais prévu 12 km de côte (ce qui n’est déjà pas une sinécure), et non pas 25 km…
  • Alternance de montées, de petites descentes, de plats : rien pour caler une allure, je commence à m’inquiéter pour mes réserves de glycogène. Heureusement, à un ravitaillement, ils distribuent des gels au glucose, j’en prends un, ça me fera donc un total de 7 gels, que je vais prendre comme suit : KM 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40.
  • Quelques scènes pittoresques :
    • Un vieux chypriote (en tout cas, il a un maillot marqué Cyprus) court pieds nus, les chaussures à la main ;
    • Trois petits chiots sont au milieu de la route, posés sur leur arrière-train, et les coureurs les évitent à la dernière minute. Ils ont l’air tout perdus, alors une coureuse s’arrête, les porte sur le bord de la route, et repart.
  • Les ravitaillements en eau sont postés tous les 2,5 km (un luxe !) et je bois à chacun, mais sans m’arrêter de courir. Habituellement, je marche à chaque ravitaillement, mais là, je ne le fais qu’à partir du KM 30. 
  • Je prends toujours le même plaisir à détourner ma course pour aller taper dans les mains des enfants sur le côté, ça me regonfle à chaque fois.
  • A partir du semi (21,1 km), je coiffe le casque du walkman et je lance la musique. Clapton, Chris de Burgh, JJ Cale, Seal, Springsteen, la BO de Rocky, tout est bon.
  • La côte de 12 km est longue, sous le soleil, et je suis la voie de la raison plutôt que celle de la performance : on m’avait conseillé de prendre 15-20 secondes de plus par kilomètre quand j’étais en montée, mais là, je suis plutôt à prendre 40-50 secondes de plus. Tant pis, je préfère mille fois faire un moins bon temps plutôt que de revivre les fins infernales de Turin ou Madrid.
  • J’arrive au KM 31,5 avec soulagement : c’est la fin de la grande côte, à partir de là ça descend. Je sais que les kms qui restent ne permettront pas de compenser le temps que j’ai abandonné dans la côte, mais je ne vais pas chercher la rapidité à tout prix, mes jambes me font mal, et il y a encore 10 km.
  • Je me focalise sur les 3 mètres de macadam devant moi, et je ne reg
    arde rien d’autre. Le walkman me distille ses morceaux, je prends tout, j’ai des très bon moments sur certaines musiques. J’en viens à ne pas voir certaines bornes kilométriques, et à découvrir, à la borne suivante, que je suis plus avancé que je ne pensais.

L’arrivée

  • KM 40, dernier gel, il y a un peu plus de foule, mais ce n’est pas l’ambiance survoltée de Madrid.
  • KM 41, nous tournons à gauche et descendons une longue avenue qui longe le parc, il y a des arches gonflables sous lesquelles nous passons, la rue descend, le rythme est bon, j’enlève mon casque de walkman et coupe la musique, je veux vivre cela à plein. 
  • Cela tourne encore à gauche, la route n’est plus qu’un entonnoir, il y a de la foule de chaque côté, pour un peu, les coureurs se cogneraient les uns aux autres. Des barrières de métal, de la foule, des coureurs devant, et soudain.
  • Le stade. Immensité de marbre, gradins peuplés, vers lesquels nous débouchons en accélérant. Je crie « Phidippidès, Phidippidès ! » à la foule sur les côtés.
  • La piste du stade, dernière ligne droite. J’allonge la foulée, ce n’est pas un sprint époumonné, c’est une course de plus en plus grande amplitude, sans essouflement, au contraire, avec un souffle profond. Devant moi, deux coureurs, avec la même tenue, courent côte à côte, leurs poignets liés par une cordelette : j’ai déjà vu cela plusieurs fois, cela veut dire que l’un des deux est aveugle et que l’autre lui sert de guide sur toute la distance.
  • Je ne les dépasse pas, ils ont accéléré aussi, et je n’ai pas envie de leur griller leur victoire. Je continue à accélérer avec ampleur, eux aussi, la ligne arrive, je lève les bras, et je passe la ligne en criant « Phidippidès ! », mon cri de guerre,  mon exutoire.
    (regardez la vidéo là, on me voit et on m’entend).
  • C’est fait, pour la sixième fois, je suis marathonien, et pour la première fois, je reviens de Marathon.

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Nenikamen !

(nous avons gagné, en grec antique).

Voici donc quelques éléments de mon Marathon d’Athènes, de la ville de Marathon au stade olympique d’Athènes, ce 9 novembre 2008.
Mon temps : 4h 23′ 08″, ce qui en fait mon deuxième meilleur temps sur la distance. Mais apportons quelques précisions :

  • Mon meilleur temps (4h 18′) a eu lieu à Berlin, qui est un marathon plat comme une limande. Le meilleur temps à Berlin est de 2h 04′ (record du monde).
  • A Athènes, le record est de 2h 12′, ce qui démontre bien que c’est un marathon bien raviné. 
  • En première analyse : les champions mettent 8 minutes de plus pour courir le marathon d’Athènes, j’ai juste mis 5 minutes de plus qu’à Berlin, yo.
  •  Si l’on compare ce qui est comparable, on peut prendre un autre marathon où les champions terminent en 2h 12′ : Madrid. J’ai couru Madrid en 4h 47′.
  • En deuxième analyse, j’ai donc gagné 24 minutes par rapport à une distance de même difficulté. YES !

Une bonne gestion de la course

Résolu à ne plus retomber dans les ornières de Madrid ou Turin, j’avais décidé de gérer toute côte avec énormément de circonspection : ralentir pour ne pas brûler mon précieux glycogène, maintenir une fréquence cardiaque constante, quitte à perdre un peu de temps. La leçon avait été amère, et bien digérée : ne pas réduire sa vitesse en côte, tout ça pour gagner quelques dizaines de secondes au kilomètre, conduit très souvent à exploser en vol et à terminer en souffrance sur les derniers 15-20 km, en perdant… des dizaines de minutes.
Je visais à maintenir une vitesse moyenne de 6 minutes au km (soit pile-poil 10 km / h), mais en adaptant cette vitesse en fonction des côtes. Hélas, Marathon-Athènes, c’est sur le papier :

  • 18 km de plat, puis
  • 13 km de côte, puis
  • 11 km de descente

Ce qui en fait le marathon à la côte la plus longue au monde. En réalité, c’était encore pire : il n’y a guère que 7 km de plat au début avant que des petites côtes, des côtelettes quoi, ne commencent à perturber le jeu. La gestion de la course a donc été extrêmement compliquée, et angoissante. Comme on le voit sur le graphique, j’ai réduit ma vitesse dans les côtes, jusqu’à ce qu’enfin la montée s’arrête, mais on était déjà au Km 32…
Ce que j’ai abandonné vite (et sans trop de regrets) : la volonté de maintenir 6 minutes au km. J’ai préféré ralentir fortement pour m’économiser.
Ce que j’ai gagné : je n’ai pas eu de mur. Ni au km 26 (comme à Paris) ni au 23 (comme à Turin ou Madrid). Bref, une bonne récompense.

En résumé : un superbe soleil, un parcours dur, mais exaltant, sur les traces de Phidippidès, assez peu de monde pour encourager les coureurs, mais l’arrivée finale au stade olympique (celui qui a été bâti en 1896) était un grand moment de ma vie de marathonien.
Je soigne mes courbatures, et je repars bientôt pour Londres (avril 2009)…

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Phidippides !

4h23mn. Second meilleur temps après Berlin. Content mais cramé. More news à mon retour d’Athènes, ce soir, dîner sur le Pirée…

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Et c’est là que les athéniens s’atteignirent…

Athenes Demain matin, 4h30, je quitte mon lit (david) douillet pour aller me faire voir chez les Grecs. Pour préparer ce marathon mythique (celui de la Bataille de Marathon), je reprends ma check-list du Marathon de Madrid et je l’amende (majorée).

Avant de partir pour Athènes :

  • Billets d’avion (ou références si billets électroniques), coordonnées de l’hôtel + retro-planning pour le retour – check
  • Réserver le taxi – check
  • Passeport  – check
  • Strepsils et pastilles pour la gorge pour mon extinction de voix – check
  • Mouchoirs en papiers + Fervex pour mon rhume Mucomyst ! – check
  • Playlist pour le lecteur MP3 – pas changée
  • Téléphone rechargé – check
  • Boules quiès pour l’hôtel + masque – check
  • Ibuprofène Aspirine + huile de massage à l’arnica  – check
  • Mon carnet de notes et de croquis – check
  • Mon carnet de pouèmes – non
  • Lunettas de soleillos ? non
  • carte européenne d’assurance-maladie – check
  • recommander mon âme à Dieu – plus tard, coco…
  • prendre le petit coeur en bois que je n’emporte pas assez souvent – check

Nécessaire pour le jour de la course :

  • Réveil matin – check (en fait, c’est ma montre à alarme vibreur)
  • Faire des courses (alimentaires) à Athènes pour petit-déjeuner
  • Short moule-à-gaufres – check
  • T-shirt respirant bleu-du-site-web aux couleurs de l’école (et propre!) – check
  • Chaussures, chaussettes (propres), semelles orthopédiques, slip sans coutures (propre) – check
  • Brassard pour mettre les gels pendant la course – check
  • Sparadrap pour mettre sur les tétons !! – check
  • Crème pour les pieds et les parties délicates (Nok) – check
  • 5 doses de gel au glucose pour les kilomètres 20, 30 et 40 – apportées par mon cothurne (joke !)
  • 4 épingles de sureté pour le dossard – check
  • Cardio-fréquencemètre et accéléromètre – check
  • Lecteur MP3 + écouteurs Sennheiser qui vont bien ! – check
  • Chargeur + piles – check
  • Sac poubelle pour m’enrober avant la course (super pour la motivation, « je suis une ordure, un résidu, un déchet »), éventuellement vêtements pour la pluie – check
  • Vêtements + petit sac à laisser au vestiaire, pour la caillante dans la Plaine de Marathon avant le départ – check

Conseils pour avant la course :

  • Boire beaucoup (de l’eau), 2-3 litres par jour avant (Si pipi pas transparent, Toi boire encore des torrents) – thé vert, eau, pastis sans alcool 🙁
  • Manger des pâtes, des pâtes, des pâtes (et d’autres sucres lents) – check
  • Faire le régime dissocié scandinave – check
  • Ne pas boire d’alcool (quelques semaines avant ?) – hum, hum
  • Prendre la température des copains qui courent, échanger conseils et insultes – neverending
  • Jeter un oeil au relief de la course, et réfléchir – pas eu le temps
  • Calculer mon temps moyen au kilomètre, en fonction du chrono – c’est fait
  • Me coucher avec un bon livre sur le Zen, ou des poésies – l’art de la guerre, de sun tzu
  • Bien dormir – j’ai déjà pas mal de retard…
  • Ecouter la B.O. de Rocky en me préparant

Retour mardi dans la journée, pas de connexion d’ici là.

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Idée moisie du jour

(je devrais en faire une rubrique, de ces idées de startup, de temps en temps j’en redécouvre une en faisant une recherche par mots-clés).

Donc, avant-hier soir, au 3ème Long Island Iced Tea, j’ai eu une idée que j’ai exposée à mon auditoire béat (enfin, n’exagérons pas, il fallait que je répète 3 fois mes mots pour qu’ils comprennent…)

Il s’agit d’écrire un livre de fiction politique, sur le thème « et si c’était Ségolène qui avait été élue », mais en reprenant la trame des mois passés depuis que Nicolas est au pouvoir. Par exemple, on pourrait imaginer que, une fois élue :

  • Elle va prendre quelques jours de repos et habiter sa fonction dans la maison de l’Île de Ré prêtée par Jospin. Libé se déchaîne en apprenant que Lionel avait laissé des yaourts « cadeau » dans le frigo.
  • Elle quitte son mari-conjoint et se marie avec Umberto Tozzi (rencontré à l’Île de Ré) ou Patrick Hernandez (Born to be alive, rencontré à l’institut médico-légal) ou Rocco Sifredi (rencontré par le truchement de JCVD).
  • Les paparazzi sortent une photo d’Umberto Tozzi en catcheur, car il avait une séance de photo quelques mois avant le Coup de Foudre, et ces malins de Paparazzeux, ils ont conservé les photos pour être taquins.
  • Le couple présidentiel est invité à Monaco devant le prince pontife Albert Rainier Dupont, tout le monde a très peur que Patrick Hernandez ne chante en monégasque « Né pour être vivant », raflant la vedette à Steph de Monac’, mais finalement tout se passe bien, et Monac Magazine salue la grande qualité d’esthète de Rocco Sifredi.
  • Lors de la crise financière, Ségolène nationalise tout. Tout tout tout. Crédit Agricole, Crédit Foncier, Crédit Suisse, BNPP, PNB, NMPP, SoGé, Roger, etc. Blindé, le système financier français, y a plus qu’un seul actionnaire, c’est Ségo.
  • Il y aurait plein d’idées à avoir. Tiens, la première ministre (ce serait forcément une première ministre), qui ça pourrait être ? Et le ministre de la justice ? Ce serait forcément un homme, et il adopterait un bébé dont les journalistes se demanderaient « c’est le bébé de qui, en vrai ?.

Vous trouvez pas ça génial, comme idée ?

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Zéro zéro zéro

Zéro mails dans ma boite.
J’en ai parlé sous le terme de Projet Augias. Je viens à nouveau d’atteindre 0 mails dans ma boite. La dernière fois, c’était le [edit]6 février 2008[fin d’edit]. Quelques réflexions, mais rapides, hein.

  • C’est un travail de longue haleine, discipline, trucs, blablabla, j’en ai déjà parlé.
  • La technologie aide pas mal. Les trois choses qui m’aident beaucoup sont :
    • l’extension Quicktext, sous Thunderbird, qui permet de rédiger certains textes automatiquement (formules de politesse, acceptation ou refus d’encadrer un mémoire, demande pour être retiré d’une liste de diffusion…)
    • l’extension Nostalgy sous Thunderbird, qui permet de classer automatiquement un mail en faisant Ctrl-S (et plein d’autres choses, mais je suis simple et frugal)
    • la version portable (sur clé USB) de Thunderbird, avec les extensions sus-mentionnées. C’est tout bête, mais pendant la pause d’un cours, je reste souvent dans l’amphi, la salle, et là, clé USB, *et je suis chez moi* avec mes dossiers, mes extensions. Tant qu’à rester dans la salle de cours, autant s’occuper…
  • Je suis néanmoins halluciné par le flot de mails. Depuis que je suis Coordinateur du département finance, c’est sûr que ça n’a pas aidé. Mais je prends l’exemple des dernières semaines :
    • Ce matin, j’ai déjà envoyé / reçu / classé 29 mails. Depuis 8h30, je n’ai fait que ça (plus un peu de surf, mais pas des masses). 
    • Hier, j’ai envoyé / reçu / classé 41 mails. Et j’ai fait 6 heures de cours + un déjeuner.
    • Avant-hier, j’ai envoyé / reçu / classé 61 mails. Avec un déjeuner au milieu, et arrêt à 17h30 (pots + dîner avec des cadres).

Je trouve ces chiffres extrêmement inquiétants. Je ne suis pas un cadre sup, mais je passe plus d’une vingtaine d’heures chaque semaine à gérer mes mails. C’est du n’importe quoi.
[edit] D’autant plus que je ne compte pas les mails détruits : les spams qui arrivent à passer malgré tout, les mails « pour info », les lettres d’information… Je n’ai pas de stats – faut pas pousser – mais chaque matin, j’ai une vingtaine de ces mails dans ma corbeille (et je vérifie qu’ils sont bien à jeter) et une vingtaine aussi dans ma quarantaine (et je vérifie idem). [fin d’edit]

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MyPod

Même s’il ne m’avait pas invité dans sa chaîne, j’aurais fait le sondage de Julien, car ça m’amuse. En attendant que mes pâtes cuisent (j’ai un marathon dimanche), j’ai branché mon iPod, et demandé le mix de morceaux. Sur 8 447 morceaux, les 13 premiers qui seront joués (au hasard, donc) servent de réponse aux 13 questions existentielles. Et comme je mets mon grain de sel, je vais rajouter de temps en temps ma réponse, sous forme de chanson / morceau.

1. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Where do you think you’re going, Dire Straits (Communiqué).

Non, c’est pas l’état d’esprit. Si j’avais eu à choisir, j’aurais pris plutôt
So tired, Eric Clapton (Back home), mâtiné de
Let’s go to Tahiti, JJ Cale (#5).

2. Comment les autres vous voient ?

La Jument de Michao, Tri Yann (Best of)

Là, j’en reste sans voix. Qu’est-ce qu’ils voient, les autres, dans « j’entends le loup le renard et la belette » ?
C’est du n’importe quoi. Maintenant, si je devais choisir un morceau, ce serait dur, car je ne sais pas comment les autres me voient, ou plutôt, j’ai des idées, mais il y a tellement de choses… Joker.

3. Quelle est l’histoire de votre vie ?

Déjà loin, Yann Tiersen (Rue des cascades).

Mmmm. Il y aurait un embryon d’idée. Ou bien Where do you think you’re going (1ère de la liste). Ou encore celle de Joe Dassin, Tellement bu, tellement fumé.

4. Quelle chanson pour votre enterrement ?

Don’t let it bring you down, Crosby Stills Nash and Young, 4 way Street.

ça c’est marrant et bien trouvé, même si Neil Young en dit « This is a song guaranteed to bring you down ».
Sinon, Le berceau de la vie, Jacques Higelin (Gloire aux héros de la voltige), ça le ferait bien.

5. Comment allez-vous de l’avant dans la vie ?

Two Socks at play, John Barry (BO de Danse avec les loups).

C’est pas mal, c’est ce que j’aimerais : être libre et joueur comme un loup.
Ma chanson fétiche à ce sujet, c’est toujours I will rise, Ben Harper (Welcome to the cruel world)

6. Comment être encore plus heureux ?

Portrait de fille, Maxime le Forestier (L’écho des étoiles).

Non, je ne crois pas que cette chanson soit la réponse.
C’est difficile, j’ai du mal, car je sais ce que je voudrais dire, mais je ne trouve pas les chansons qui vont bien. Je dirais
Be still my beating heart, Sting (Nothing like the sun)
et pour des raisons évidentes pour qui a vu le film
A small measure of peace, Hans Zimmer (BO du Dernier Samouraï).

7. Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie ?

No greater love, Ahmad Jamal (Jazz masters).

C’est une idée, mais j’aurais plutôt répondu
Raphaël, Carla Bruni (Quelqu’un m’a dit).

8. Pour décrire ce qui vous ravit ?

Tonight Btrx, Guest spot (balades pour Alto Sax).

ça c’est un couac, ce sont des instrumentaux pour apprendre la clarinette, et c’est pas ma musique.
Ce qui me ravit ? Ah, bien sûr, il y a
Vive le vin, Chanson plus bifluorée.

9. Votre boulot pour vous c’est€¦

Vous, Henri Salvador.

Pas faux.

Sinon, La chanson de Jacky (Jacques Brel) avec

« Être une heure, une heure seulement
Être une heure, une heure quelquefois
Être une heure, rien qu’une heure durant
Beau, beau, beau et con à la fois ».

10. Que devriez-vous dire à votre boss?

Où est l’paradis, Paul Personne (Instantanés).

Pas mal. Sinon, je pensais à
Think !, Aretha Franklin (BO des Blues Brothers).

11. Pour vous, l’amour c’est€¦ ?

Montélimar, Georges Brassens (Tempête dans un bénitier).

Pas vraiment mon coco.
Bungalow vide, Laurent Voulzy (Caché derrière).
Ou I can’t tell you why, Eagles.

12. Pour vous, la sexualité ça doit être€¦

Le roi d’angleterre, Nino Ferrer (Tendres années 60).

Ni le roi, ni la reine, ni le petit marmiton…
C’est dur, là, comme ça, à froid…
ça mériterait presque que j’écrive une chanson.

13. Bloguer pour vous c’est€¦ ?

Po’ Lazarus, James Carter and the prisoners (O’ Brother where art thou ? OST)

C’est marrant, parce que la suivante (mais après la fin du questionnaire, donc), c’est
The show must go on, Pink Floyd (The Wall) (version d’hommage ici).

Bloguer, actuellement, pour moi, c’est
Tu ne me dois rien, Stefan Eicher (Engelberg).

Je passe le relais à qui veut, mais ça m’intéresserait que Joséphine, La Grande Loulou et Mamzelle jouent le jeu…

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Novela – Shadows

Many years ago, when I was a student, I traveled across the United States, seizing every opportunity to work and earn some money just to make sure my trip would last long. After two month of hard work in Maine, I arrived exhausted in New-York, where I had planned to have a few weeks rest. I found a nice apartment overlooking a grim street in Soho. The neighbourhood I did not mind, all I asked for was two small rooms and – that was compulsory – large windows letting the sun shine in. This actually proved to be a mistake : I had never figured out how hot the summer was in New York, and never bothered asking for an apartment with the air-con. As a result, I left my windows open all day, looking at the traffic in the street below, hoping for a slight breeze to cool me off. This is how I noticed the black man.

He was sitting in a dark alleyway across the street, where the shadow, I assumed, would make him feel a little less uncomfortable. He did not seem to beg, in fact no one ever went through this passage, so he would remain almost alone, concerned with some business I did not understand. He had a little black cat (or the cat had him, I never figured out), a really young one, filled with as much curiosity and energy as a young cat can have without bursting in flames. They seemed to get along quite alright, all by themselves, and the old man talked to the cat for hours, explaining things I could not figure out.

One day, as I came back from the grocery store, I stopped at the entrance of the passage and watched them. The old black man was sitting on the concrete, fumbling sticks in front of him while talking in a low tone to that little charcoal-black cat. I heard him from the distance :

– This is a B, kid, yu hear me ? Don’t yu mistake it for a D, that’s no D, no Sir, just a plain B, hear me, kid ? OK, and now this is a C, just like in « cat », understan’ kid ?

As he was slowly moving the sticks in the dust, rearranging patterns I could not see, the little cat stared at the black hands and the wooden sticks, sitting as still as a statue, apart from some occasionnal twitch in his tail. I slowly backed up and found myself on the street again, almost hit by the clamor of the crowd and the sun. As I waited to cross the street, I still heard the low voice :

– OK, now lissen, kid. This ain’t no C, this ain’t no G, so whadisit ? … No kid, no … Yeah, kid, you’re right, just a plain O… That’s good. That’s good…

One fine day, I gathered enough nerve to enter the passage and meet them. The black man and the black cat turned their heads and watched me coming.

– That’s a fine cat you have … What’s his name ? I asked.
– … Scat’s the name … My friend Scat.

I had kneeled down and in a short while, I was stroking the young cat’s head in silence. I looked up and saw the old man lost in a reverie.

– Excuse me, sir … What do you teach him exactly ?

The man looked at me and paused a little, then he said :

– … I teach the kid how to read’n’write… He’s young and I’m old, I try to give him the best I know… Yu see, he’s so little, he needs some help to make it through this life …

I nodded in silence, the man was right. After a time, I put the cat down and said goodbye.

From this day, I came often to see them, we would sit and talk while the youngster played with the sticks, or the old man would remain silent, his hand resting lightly on the cat’s head.

Then one morning, some days before my departure, I came in the passage and saw only the young cat. The old man was nowhere to be seen. I kneeled down in front of the little furry blackness, he sat with his paws under him and watched me intently.

– Hey Scat, where did the old man go ? …

The dozen sticks laid scattered in the dust not far from the cat, but the old man had diseappeared. I went to the other end of the alleyway and checked the doorsteps in the neighbourhood, I could find no trace of him. After a few minutes, I came back to the cat. The sticks had been rearranged on the ground, and it read « HE LAFT ».
The cat was sitting still, almost at the same place than before.

– What do you mean, kiddo ? Did you write that ?

The cat remained motionless, just closing his eyes when I scratched his head. After a while, I came back to my apartment to get some milk and a bowl. When I returned, the cat was gone.

I’m still not sure about what he meant in these two words. He left ? He laughed ?
He lift (to heaven) ?

I left some days later, without ever seeing them again.

Creative Commons License
Nouvelle publiée sous licence Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

EDIT
Je recherche la photo en noir et blanc (je crois qu’elle est de Willy Ronis) qui a inspiré cette nouvelle : un noir et un chat dans une allée. Si quelqu’un l’a vue sur le web…

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Ma télévision

Je suis en vacances, donc je travaille, mais je travaille sur des projets personnels.
J’ai un lieu de prédilection, une brasserie wifi avec terrasse à 10 minutes à pied de chez moi. Ils me connaissent bien maintenant : le pourboire récurrent est la meilleure manière de se faire connaître, et le retour sur investissement est incomparable en terme de qualité de vie.
De ce rade, je domine le monde.

  • Je me connecte quand je le veux, mais avec discipline (j’essaie d’éviter le zapping compulsif)
  • J’écoute ma musique sur mon Mac, pour contrer la soupe télévisée diffusée en continu, je suis dans une bulle musicale personnelle
  • Enfin, et surtout, je vois le monde qui bouge autour de moi.

Je suis toujours face à une baie vitrée, c’est ma télévision sur le monde : qu’il pleuve de la nuit noire sur les pavés, que le soleil bécote les façades, je vois tout, je profite de tout. Des petites filles de 3 ans avec des couettes et des petites robes ; des retraités à casquette ; des jeunes grand-mères avec leurs poussettes de courses. Et à l’intérieur, le nain qui vient boire ses demis tous les jours ; des mafieux gominés qui croient avoir l’air respectable ; des lycéennes délurées avec des iPhones ; des petites veuves chenues dont la distraction du jour est de venir boire un chocolat chaud.
Je suis chez moi.

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Caillou – Reflets


La pluie fourmille sur les dalles
Clone lumineux
Dernière étincelle de vie dans les villes.

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