Kyudo


Une fois que tu as tiré la flèche,
Ferme les yeux, rentre à l’intérieur de toi-même,
Le travail est fait, et tu ne contrôle plus rien.

Alors, considérant cela,
Réfléchis longtemps, et concentre-toi,
Et tiens compte de chaque élément,
même le plus insignifiant,
Avant de tirer la flèche.

Que ta vie soit un arc,
Tendu et intègre,
Dédié entièrement à la cible.
Que tu entendes le bruissement des saules,
Le frémissement des herbes,
Le cri du geai.

Que la flèche contre tes lèvres
Te murmure l’idée de la perfection
Et que tu goûte à cette idée
Par les veines du bois jeune.

Et puis que soudainement,
Par ton choix, sans choisir,
Le temps te dise que c’est le temps
Tes doigts relchent la corde
La flèche te quitte
Et tu n’as même pas besoin de voir où elle va.
Tu as fait ton travail.

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