Epeire diadème

Depuis plusieurs jours, une araignée a fait sa toile entre mon abri de jardin et ma boite aux lettres. C’est une très belle toile, très grande, probablement la plus grande que j’aie vue à ce jour. Elle est structurée, aérienne, et vaste. Je l’observe chaque matin avec plaisir. De temps en temps, l’araignée est au centre, capitaine de son vaisseau impalpable ; d’autres fois, elle est rencognée dans une rainure de l’abri de jardin, une patte connectée à la toile, des fois qu’il y aurait un appel nocturne.
Quand j’ouvre ma boite aux lettres, cela distend un peu la toile, je le fais doucement, je prends mon courrier dans la porte entrebaillée, et je referme aussi doucement. La toile se retend, l’araignée n’a pas bougé, on se comprend, elle et moi.
Une cathédrale de fils aériens.
Gaudi à huit pattes.
Beaucoup de mes soucis actuels s’évanouissent face à ce tissage évanescent.

Ce contenu a été publié dans Perso. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.