Inbox Zero – Année du Dragon

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Voici la première occurrence de « Inbox Zero » pour 2012.

J’ai donc vidé ma boîte de réception (=traité tous les mails), comme cela a déjà pu m’arriver (trop rarement hélas) par le passé.

J’utilise pour cela toutes les astuces glanées et appliquées depuis des années : filtres, archivage rapide, destruction sans pitié, utilisation du champ CC:, rédaction de sujets qui ont du sens…

Je n’ai pas envie de faire des statistiques longues ce soir, j’ai déjà donné dans les calculs de fou furieux sur les mails.

Il me suffit de savoir que pour 2011, j’ai 9 009 mails sauvegardés. Donc, hors spam et mails détruits, ma correspondance consiste en 9 009 mails en une année : 2706 envoyés pour 6 303 reçus (et gardés, je ne compte pas les mails détruits, rappelons-le).

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Fin du projet Prométhée – après 10 ans…

CouvComprendre.pngCertains d’entre vous le savent : j’ai travaillé depuis 10 ans à la rédaction d’un ouvrage de finance, plutôt orienté finance d’entreprise. Ce livre est désormais terminé, et sortira début février dans toutes les bonnes librairies. À cette occasion, je donnerai une conférence le 7 février, intitulée « la finance est-elle toxique ? Entre science occulte et chasse aux sorcières… », à laquelle j’ai le plaisir de vous convier.

L’inscription est gratuite (argument n°1), la conférence sera suivie d’un cocktail (argument n°2), et peut-être que la manière de traiter le sujet servira d’argument n°3.

En effet, je compte faire cette conférence dans le même esprit que celui qui m’a poussé à écrire ce livre : mettre la finance à la portée de tous ; inclure des images et de l’humour ; être rigoureux sur le fond, mais souple voire primesautier sur la forme. Cela signifie que lors de cette conférence, on parlera de finance, mais avec l’aide de Julia Roberts, du monde de Nemo ou des Tontons flingueurs (avis aux mes sensibles, on parlera aussi de Massacre à la tronçonneuse).

Je vous laisse prendre connaissance de l’invitation dans le lien ci-dessous (attention, il faut s’inscrire pour venir), en espérant vous revoir le 7 février.

Invitation à la conférence : http://goo.gl/as47z

Cordialement,

Christophe Thibierge

http://www.comprendretoutelafinance.com

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Picasso, Van Gogh, et moi

Maaario.jpg(et parce que ça en vaut vraiment la peine, vous pouvez cliquer sur l’image pour l’avoir en grand).

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Batana – Chapatauch et Safron

Chapatauch : n. m. Chaussures qui font chuic-chuic quand on marche (et spécialement, sur les Safrons).

Safron : n. m. Sol sur lequel les chaussures (et spécialement les Chapatauch) font chuic-chuic.

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New Coat of Paint (Tom waits)

Voici, pour mémoire et discussion, les manipulations que j’ai faites pour faire migrer mon bleug.

Cela commence par « Pourquoi » (et vous êtes tous conviés à réagir sur le bien-fondé de certains points du Pourquoi) et continue par « Comment » (la partie la plus longue et ennuyeuse) pour terminer logiquement par « Jusqu’où ».

Pourquoi

  • Mon blog existe depuis janvier 2006, soit 6 ans (wouéééé !!!). À peu de choses près, je n’ai pas mis à jour la plate-forme de blog. Or, en 6 ans, beaucoup de choses ont évolué sur les plates-formes de blog. Pour n’en citer qu’une, qui ne vous est pas apparente mais dont je souffrais : l’identification et la gestion des commentaires « spam » (il faut savoir que j’avais 20 à 30 commentaires sur mes thibillets chaque jour. Le fait que ces 20-30 commentaires ne soient que des réclames pour du v!agra ne change rien à la popularité mondiale de ce blog).
  • À l’époque, j’avais développé un Thème de blog ( = la carosserie, l’apparence) qui était minimaliste, et pour cause : j’avais récupéré un kit développé par Kozlika, et l’avais adapté. Résultat : malgré des dizaines d’heures de travail (je ne suis pas trop doué en PHP), plusieurs personnes m’avaient dit et répété « comparé à votre blog, le site d’un monastère cistercien voué à la contemplation et au minimalisme apparaîtrait comme un Skyblog pour Pokemons (avec popups) ». Il s’agissait donc de rendre la visite et la lecture un peu plus agréables…
  • La mise à jour vers une nouvelle plate-forme devait réduire mon ratio « temps passé à revisser les boulons / temps passé à écrire » : la bidouille ne me dérange pas, m’amuse souvent, mais quand ça commence à représenter des heures et des heures cumulées, ma foi, j’aspire à plus de simplicité…

Comment

Le Blog tournait sous la plate-forme Dotclear 1.2.3 (janvier 2006, donc). Nous en sommes à Dotclear 2.4, c’est dire si de l’eau numérique a coulé sous les arcs électriques. Et comme la vie n’est pas simple, voilà la succession d’étapes et/ou retours en arrière, à ce jour :

  • J’envisageais de changer de plate-forme : passer de Dotclear à WordPress. Mais j’ai suivi mon intuition (à noter, nous y reviendrons) en me disant : « pour migrer vers une autre plate-forme, autant avoir une version de Dotclear récente, car elle me donnera plus de fonctionnalités d’export ». Donc il fallait d’abord mettre Dotclear à jour.
  • Or, on ne peut pas passer directement de la 1.2.3 à la 2.4 : en effet, la 1.2.3 fonctionne avec des bases MySQL 4.0 tandis que la 2.4 nécessite MySQL 5.0. J’ai donc, dans l’ordre :
    • Fait une sauvegarde text (flat text) du Blog 1.2.3
    • Fait une sauvegarde de la base MySQL 4.0 (tous mes thibillets, vos commentaires flous, les images, les vendeurs de v1agra, etc.)
    • Détruit la base MySQL 4.0 (car je n’ai droit qu’à une seule base dans mon abonnement, donc il faut détruire la 4.0 pour avoir le droit d’en créer une 5.0).
    • Créé une base MySQL 5.0
    • Importé la sauvegarde de la base MySQL 4.0. Ah, tiens, ça ne marche pas, le fichier n’est pas reconnu… Eh bien je suis content d’avoir fait aussi une sauvegarde en mode flat text, certes bien plus rugueuse, mais qui a l’avantage de toujours être reconnue, c’est du bête format texte genre CSV. À noter pour l’avenir : en matière de sauvegarde informatique, mieux vaut avoir ceinture et bretelles.
    • Migré Dotclear 1.2.3 vers la version 1.2.8
    • Réinstallé tous mes thibillets etc. grâce au fichier flat text.
    • Installé Dotclear 2.4 en parallèle sur le serveur, dans un autre dossier.
    • Migré tout le blog en utilisant une fonctionnalité interne à Dotclear 2 : importer depuis un blog 1.2.8.
  • Et donc là, j’ai eu mon nouveau Blog, tournant sous Dotclear 2.4 et MySQL 5.0. Joie et allégresse.
  • Hélas, dans cette sordide vallée de larmes qu’on appelle la Vie, les joies se paient cash, 2 fois, principal et intérêts capitalisés ( principe judéo-chrétien). Donc, quelque part entre deux conversions sus-mentionnées, tous mes caractères spéciaux (é, è, à, ï, €…) ont sauté, remplacés par des trucs immondes (Ä{, Ÿ, Ð, etc.). Après coup, je vois peut-être d’où ça vient : l’ancien blog était en ISO-8859 et le nouveau a été déclaré en UTF 8. Et vous croyez qu’on m’aurait prévenu à un moment donné ? Eh non, il faut le découvrir quand c’est trop tard, au détour de phrases comme « il faut le d¬©couvrir aprs coup ».
  • je sais qu’à ce niveau du thibillet, j’ai perdu les 93% de mon lectorat, mais j’en connais au moins deux qui ont suivi, et que ça pourra intéresser, donc je continue. Comment résoudre ce problème des caractères spéciaux ? Un rechercher-remplacer, bien sûr. Et là, nouvelle découverte passionnante : vous prenez un fichier Flat text, qui est parfaitement lu par Dotclear. C’est donc un fichier texte. Vous l’ouvrez avec un éditeur de texte  (gedit sous Linux, Notepad sous Windows…) ou un traitement de texte (Libreoffice, Word…), vous faites les rechercher-remplacer au format texte et vous ré-envoyez ce fichier texte dans le blog Dotclear. Qui dit alors « ceci n’est pas un fichier de sauvegarde Dotclear ». Le texte n’est plus du texte.
  • Il faut donc passer par un éditeur de texte particulier, Notepad++, qui le seul, à ma connaissance, conserve le statut Flat text au fichier, même après modifcattions (rechercher-remplacer, etc.) la mauvaise nouvelle : Notepad++ est un logiciel Windows, et je n’ai plus Windows chez moi. La bonne nouvelle : ça m’a permis de tester Wine, et donc de faire tourner parfaitement ce logiciel windows sous Linux, sans Windows. Je suis un enfant, je m’émerveille chaque jour.
  • Deuxième paiement cash : les liens vers des thibillets anciens sont désormais cassés. Il semblerait que sur l’ancien blog, j’avais opté pour l’adressage de liens façon PATH_INFO et sur le nouveau, lunatique que je suis, j’aurais par erreur choisir le QUERY_STRING. Donc les anciens liens sont cassés. « Qu’à celà ne tienne ! » dis-je avec ma bonne humeur coutumière, « Je vais faire un rechercher-remplacer sous Notepad++ sous Wine sous Linux pour remplacer les anciens liens PATH_INFO dans le Flat text par un adressage nouvelle manière, en QUERY_STRING, et je n’aurai plus qu’à réimporter le Flat text sous Dotclear 2.4.8, tout cela est hyper simple, rapide, et pas énervant du tout ! »
  • Eh bien je vous le donne Émile : alors même que je respecte scrupuleusement la syntaxe et que les changements ont eu lieu (je peux les voir dans le fichier texte), l’importation me donne toujours des liens cassés.

Résumé : j’ai migré mon blog de Dotclear vers Dotclear, et j’ai eu beaucoup de problèmes successifs. Au final, mon blog est bien migré, mais au prix de liens cassés, de quelques caractères € qui ne sont pas encore remplacés, et d’un grand vide existentiel.
Je me dis alors : Dotclear, OK, c’est vu, mais maintenant on va voir si une exportation finale vers WordPress ne permet pas de simplifier les choses. Et voilà, on retrouve mon intuition du départ. Qui se révèle totalement fausse : alors qu’un vieux WordPress pouvait récupérer les infos d’un vieux Dotclear, il semble qu’un WordPress récent ne peut plus récupérer les infos d’un Dotclear récent, qui de toute façon ne propose plus de les donner à WordPress.

Jusqu’où (quousque tandem)

Plusieurs options s’ouvrent désormais à moi.

  • La mauvaise stragégie : garder en l’état, et essayer de coller des rustines jusqu’à ce que ça marche comme avant que je ne migre.
  • la stratégie bourrin mais efficace : tout effacer et réinstaller depuis le début en évitant les erreurs intermédiaires. Par exemple, réinstaller Dotclear 2.4 à la racine, en le déclarant dès le début en PATH_INFO et en ISO-8859.
  • la stratégie back to the future : prendre un vieux Dotclear (1.2.8), l’exporter dans un vieux WordPress, puis migrer vers un WordPress récent.

Des réactions ? Des idées ? Des conseils paternalistes et condescendants ?

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E-mails et génération spontanée : judgment day n’est plus loin…

Et voilà, pendant des années, j’ai écrit des thibillets pour essayer de me débarrasser des mails entrants. Mais ce que je ne savais pas, et que je découvre aujourd’hui, c’est que les mails se reproduisent entre eux, dans le délicat cocon de ma boite de réception. Sinon, à part la génération spontanée, comment expliquer que je reçoive 3 mails de plus que le logiciel n’en a comptés ?

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J’avAis rAison

Dans un thibillet le 21 novembre, je prédisais que la France allait perdre son AAA et que les marchés ne réagiraient pas (ou peu). Jean-Baptiste L. me rappelait cette prédiction nostradamusienne, et force est de constater que pour l’instant, elle est avérée. Si les marchés chûtent lundi, tout sera à revoir et j’aurai eu tort (et les marchés ne seront pas efficients sur ce coup-là), sinon, il restera à plancher sur le cas de l’Allemagne (tomberA, tomberA pAs ?)

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Jeu de prononciation en anglais – quel sera votre score ? :-)

Voici un jeu de prononciation en anglais. Il n’y a rien à gagner, sinon l’affichage de votre nom ou pseudo dans cette page, et la satisfaction d’avoir réalisé un beau score. Je me suis soumis à ce test, ainsi, vous pourrez vous étalonner relativement (benchmark) par rapport à ma propre performance, et en déduire que vous m’êtes bien supérieur(e) ou infiniment inférieur(e).

Voici le principe :

  • Vous allez vous enregistrer en MP3 (il y a un lien facile ci-dessous) en train de lire un texte en anglais.
  • Ce texte contient un ensemble de mots « pièges » en anglais.
  • Le but est de lire ce texte sans tricher (c’est-à-dire sans chercher auparavant les prononciations correctes), et de voir votre score. Si vous le souhaitez, j’afficherai votre score sur cette page avec votre vrai nom ou un pseudo, pour votre gloire et pour les générations futures.

Modalités pratiques :

  1. Sur la majorité des ordinateurs portables, il y a un micro inclus que vous pouvez utiliser. Sinon, il faut brancher un micro sur la prise micro de l’ordinateur.
  2. Vous pouvez vous enregistrer en utilisant un programme d’enregistrement audio (j’utilise Audacity) ou vous pouvez aller sur www.recordmp3.org et vous enregistrer en ligne. Warning : l’enregistrement en ligne est super simple et marche très bien pour des petits textes, mais le temps de transfert final m’a fait abandonner : je vous donne les deux possibilités ci-dessous, mais je vous déconseille la deuxième (recordmp3) pour un texte de cette longueur (plus de 8mn).
    • Si vous optez pour Audacity ou n’importe quel programme d’enregistrement en audio, lancez ce logiciel, puis allez sur la page du texte anglais, démarrez alors l’enregistrement sous Audacity,  affichez le texte anglais à lire et commencez à lire. A la fin de l’enregistrement, enregistrez le fichier au format MP3. Postez le fichier en utilisant le service d’envoi de gros fichiers de Free (http://dl.free.fr/) en mentionnant mon adresse mail (cthibierge arobase yahoo.fr) de telle sorte que je n’aie pas des dizaines de mégas à recevoir et renvoyer par mail. Free vous donnera aussi une adresse web de votre fichier, envoyez-la moi par mail.
    • Si vous optez pour recordmp3, ouvrez www.recordmp3.org dans un onglet de votre navigateur, la page du texte anglais dans un autre onglet, démarrez recordmp3 puis passez sur l’onglet du texte anglais à lire et de commencer à lire. A la fin, quand vous cliquez sur « Sauver », recordmp3 charge le fichier (ça prend du temps, voire beaucoup de temps : j’ai finalement abandonné et utilisé Audacity en local…) et recordmp3 crée un lien avec l’adresse internet de votre enregistrement, et vous pouvez aussi sauvegarder le fichier.
  3. Même si vous bafouillez, n’arrêtez pas l’enregistrement, ce n’est pas un concours de vitesse. Ne décomposez pas votre lecture en plusieurs fichiers, c’est un seul fichier mp3 ou rien. Comptez un petit quart d’heure, à partir du moment où vous êtes prêt(e) à enregistrer : mon fichier mp3 dure 8mn11s.
  4. Faites-moi passer le lien vers votre fichier par mail (cthibierge arobas yahoo.fr) avec votre Nom ou votre pseudo.
  5. Je soumettrai le lien internet de votre fichier mp3 à un(e) juge de ligne sélectionné(e) pour sa haute impartialité et son bilinguisme parfait, qui écoutera votre lecture et me donnera le score (nombre de fautes / total de mots).
  6. J’afficherai alors le score à côté de votre nom / pseudo ci-dessous.

NB : ce n’est pas « à celle / celui qui aura le meilleur accent« . Ce sera à celle / celui qui sait qu’on ne prononce pas beach comme bitch (par exemple).

Honor Roll / Galerie des Héro(ïne)s :

  • Docthib : 61 erreurs / 587 mots = 10,39% d’erreur
  • Lux : 58 erreurs / 587 mots = 9,88% d’erreur
  • Jeremie R : 27 erreurs / 587 mots = 4,60% d’erreur – record battu ! (et bel accent anglais, dit le juge de ligne…)
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Caillou – Avanti

Jour de nouvel an
Galerie de l’évolution
Allez hop, tous dans l’Arche !

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Nothibillet – Pour rester anonyme sur l’Internet, mieux vaut s’appeler Jacques Martin que porter un nom très rare

A propos de sécurité des données personnelles, un ami a rédigé un texte, mais n’a pas de blog. Il m’a demandé de le poster sur mon espace, ce que je fais ci-dessous, car je pense que l’anecdote est intéressante. Je rajoute mes propres commentaires en dessous, pour réaction et ou discussion.

(début du nothibillet rédigé par cet ami)

Il y a quelques jours, alors que faisais une course en grande surface, il m’est arrivé l’anecdote suivante.
Deux femmes, qui se trouvaient devant moi dans la queue, bavardaient de telle façon qu’il m’était possible d’entendre distinctement ce qu’elles se disaient (c’est chose courante aux caisses des grandes surfaces).
L’une était la belle-mère de l’autre. Elle se parlaient librement, se sentant sans doute protégées par leur anonymat (si elles se reconnaissent, qu’elles se rassurent, rien de compromettant).
Arrivées à la caisse, comme elle n’avait pas sur elle sa carte de fidélité, la plus jeune a donné son nom à la caissière pour qu’elle la retrouve dans sa base de données, en prenant soin d’épeler le nom et le prénom.
Les deux étaient tellement singuliers qu’ils se sont aussitôt gravés dans mon esprit.
De retour à la maison, en bon internet addict, je ne fais ni une ni deux, un coup de google. En quelques minutes, j’avais retrouvé sa photo (et constaté que c’était bien la même personne), celles de son mari (et constaté que c’était bien le prénom qu’elle avait prononcé dans la conversation avec sa belle-mère), de deux de ses enfants, de ses parents et de ses trois frères et sœurs (ainsi que les prénoms de presque toutes ces personnes), appris que son père était divorcé et vu la photo de son ex-femme, et appris qu’elle avait un demi-frère et une demi-sœur.

Je n’ai pas tardé à trouvé son profil LinkedIn, tandis que sur dirigeant.com, j’ai pu consulter des informations très précises sur son patrimoine immobilier, ainsi que le mois et l’année de sa naissance (et constaté qu’elle fait plus jeune que son ge).
J’en ai déduit d’autres choses plus personnelles, mais je m’arrêterai là.

Cette personne ne poste pas sur Facebook. Elle n’a pas de blog. Elle est inscrite (volontairement sans doute) sur un site de généalogie. Rien de bien exceptionnel. Des millions de personnes sont dans ce cas. Sa seule caractéristique, c’est d’avoir un nom et un prénom qui constituent une clé de recherche unique dans l’immense base de données qu’est Internet. Et bien sûr, de ne pas avoir prêté attention à cette particularité et au fait qu’elle rendait sa trace numérique complètement distincte de celles de tous les autres, et donc terriblement visible.

Moralité : pour rester anonyme sur le net, il vaut mieux s’appeler Jacques Martin que porter un nom trop rare.

(fin du nothibillet, rédigé par cet ami)

Voici maintenant les commentaires de l’observateur que je suis (docthib, tenancier du bar numérique appelé blogthib) :

  • Cela me semble être une très bonne chose de rappeler que même si nous ne participons pas activement à notre identité numérique, il s’accumule de façon passive quantité de liens, recoupements et croisements de bases de données que nous en devenons néanmoins visibles. (j’avais même suggéré la stratégie de l’uncrosslisting).
  • On peut souligner que dans le cas de cette dame, elle a participé activement (site de généalogie), mais on peut penser qu’elle ne se doute pas de sa « vulnérabilité » numérique, en terme d’informations personnelles. (Rappelons que chaque année, des usurpations d’identité numériques, donc virtuelles, conduisent à des escroqueries bien réelles, tant il peut être facile de se faire passer pour…). Par ailleurs, nos données personnelles ont une valeur et un prix.
  • C’est là où j’en viens à un commentaire plus personnel : il faut quand même être un sacré « internet addict » (ou une personne malintentionnée) pour chercher à accumuler toutes ces infos. Mais cet ami démontre que, dès qu’on en a l’envie, les moyens sont à la portée du premier venu.
  • Maintenant, ultime question : et maintenant, qu’est-ce qu’elle fait, la dame ? Elle change de nom pour Jacque(line) Martin ? Elle arrête de parler dans la queue des supermarchés ? Ou elle se désinscrit de son site de généalogie ?

Je ne vois pas de réponse satisfaisante. Et vous, internautes baguenaudeurs, ça vous parle ?

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Ubuntu – Meyerlingue

Meyerlingue : n. m. Lors d’une chronique radiophonique, comprendre les allusions à demi-mot, les références subreptices à des textes de chansons, et s’en réjouir. Avec le sentiment inquiet (un petit bonheur est toujours temporaire) d’avoir raté d’autres références, et subséquemment, être attentif à chaque tournure de phrase qui pourrait cacher un artiste… alors que ce n’est « que » du Philippe Meyer.

Par extension : Chercher pourquoi le programmateur a prévu tel morceau sur FIP juste après tel autre ; parfois, trouver une raison, et s’en réjouir.

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Caillou – Moët

Houlgate en hiver
Attendant le réveillon
Goëlands obèses.

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Caillou – de saison

La veuve araignée
A oublié sa voilette
Au soleil d’hiver.

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LXDE (et Lubuntu) : bouton alimentation pour éteindre

Voilà exactement le genre de cadeau de Noël que j’aime m’offrir : avoir résolu le problème de la mise hors tension sous (Linux / LXDE) Lubuntu.

En souvenir de Jean-Philippe Gaillard, ancien étudiant avec qui j’avais parlé de Linux (bien avant Ubuntu) et qui m’avait dit (fort justement) :

« Linux, c’est plus que de l’informatique, cela s’apparente plutôt à une quête intellectuelle ».

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Disque écouté – Lys & Love, Laurent Voulzy

Le dernier album (Lys & Love) de Laurent Voulzy est sorti. En ces temps d’hiver, où ça travaille beaucoup (en tout cas, votre serviteur), c’est une bulle de musique colorée, solaire et apaisante.

Je me rends compte (merci le champ de recherche de ce bleug) que je ne l’ai jamais écrit, sinon par prétérition, aussi je l’écris : pour moi, Laurent Voulzy, c’est le Beach Boy français, un artisan vocal qui travaille, retravaille et retravaille encore ses mélodies. Je retrouve cela, différemment, chez Coldplay. Je suis fan, est-il besoin de le préciser.

Je sais ce que diront les personnes critiques. Elles diront « ouais, il fait toujours la même chose ». En disant ça, elles ne se rendent pas compte que leur critique est auto-référentielle, car elles répètent toujours la même critique. En gros, pour eux, « c’était mieux avant », et il faudrait que Françoise Hardy fasse du hard-rock, juste parce que ça changerait.

Je me souviens de la sortie de Caché derrière, une radio FM faisait découvrir les titres en avant-première (1992, c’était avant le web en France) et j’avais attendu tard dans la nuit pour écouter les quelques titres, je dormais déjà un peu, et je me souviens de ces mélodies qui se mélangeaient à mon demi-sommeil et mes rêves. Laurent Voulzy disait dans une interview qu’il avait rêvé une chanson de Paul Mac Cartney, et qu’il l’avait écrite au réveil, et aussi « que les musiques dans tes rêves, elles sont toujours extrêmement belles, mais quand tu te réveilles, tu ne les retrouves pas entièrement ».

Ici, on retrouve des sonorités familières, déjà entendues dans ses derniers albums, et toujours cette inventivité dans les longs morceaux (La 9ème croisade, plus de 14 mn), un mélange de Pink Floyd grande époque pour le côté « collage musical »et  des influences « world music » (chants grégoriens, instruments du moyen-orient) qui rappellent un certain Sting ou un certain Paul Simon, à une certaine époque.
Our Song, très joli mélange clin d’oeil : une intro et une voix off comme dans Everybody’s got to learn sometimes (The Korgis), qui était déjà repris dans Voulzy, La septième vague, mais ici c’est à la manière de, avec une jolie surimpression d’une chanson française classique (v’là l’bon vent).
Je pourrais écrire des lignes et des lignes, je me contente de repasser l’album en boucle. Puis je m’attaquerai au dernier Kate Bush (oui, j’assume mes goûts de jeunesse).

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Le cadre et le temps

Les Français estiment que s’ils avaient 4h de plus par jour, ils pourraient faire tout ce qu’ils avaient prévu de faire, selon un sondage récent. Sur Facebook, une page circule actuellement, qui dit qu’on peut ne dormir que 4h par nuit. Ma collègue Nicole Aubert a publié un livre sur le culte de l’urgence, cette maladie moderne des gens qui courent après le temps.
Tout cela est très intéressant, car symptomatique d’une époque.

  • Le temps est perçu comme une donnée élastique que l’on peut « gérer », comme si on pouvait rallonger les journées de 4h. Or, le temps passe à chaque seconde, et les secondes que vous consacrez à parcourir ces mots ne reviendront jamais, je vous l’assure. (Certains, du coup, décrochent de la lecture parce que, dans le temps qu’ils ont consommé à lire le début, ils n’ont trouvé aucun retour sur investissement suffisant, et sont allés zapper ailleurs).
  • Le désir d’être ailleurs et de rentabiliser notre temps. En fait, la question devient à quoi puis-je le mieux occuper mon temps. Et comme il y a un grand flou sur nos mesures de rentabilité marginale, nous ne cessons de zapper, de peur de rater une autre occupation potentiellement plus « rentable »… alors même que nous serions bien en peine de qualifier cette notion de rentabilité. La peur de rater quelque chose d’important, ailleurs que là où l’on est.
  • Le sommeil devient un temps perdu, un temps mort. Alors il faut réduire ce temps mort à sa durée la plus ténue possible. C’est une approche excessivement mécaniste : notre corps est alors uniquement considéré comme une machine qui doit être parquée quelques heures pendant la nuit pour revenir à un niveau de productivité normal. Et cette approche devient non seulement mécaniste, mais mathématique : « si je dors deux heures de moins cette nuit pour finir mon travail, je récupèrerai en dormant deux heures de plus demain soir ». Mais dans le corps humain, -2h + 2h, ça ne fait pas zéro. D’abord parce qu’avec -2h de sommeil, on va très certainement être moins productif la journée qui suit. Et que +2h ne suffisent probablement pas pour récupérer et remettre les compteurs à zéro. Bref, le temps de sommeil n’est pas aussi simple qu’une tirelire dans laquelle on pioche : il y a au minimum des frais de découvert de sommeil, quand ce n’est pas l’effet pervers des personnes qui ne peuvent plus vivre autrement qu’à crédit (de temps ou de sommeil).

Quelle est la solution ? (la mienne, en tout cas).
Inverser le propos. Ne plus souhaiter l’impossible (avoir 4h de plus), car cela conduit à nier la réalité, ce qui est le début de la maladie mentale. De plus, avec 4h de plus par jour (ce qui est impossible, rappelons-le bien), il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que l’on souhaite encore 2h de plus « pour tout faire ».
Inverser le propos, cela veut dire « je suis en temps limité, et je ne pourrai pas tout faire, autant le savoir ». Bénir le cadre qui nous entoure et nous contraint. 24h, moins 8h de sommeil, moins 2h pour se nourrir / s’abluter, moins 2h pour se déplacer, moins un certain temps de détente et de relations sociales / familiales, disons que ça nous laisse 10h max pour travailler. Cela veut dire que si on a pour 15h de travail, c’est bien simple, on ne peut pas tout faire, point.
La subtilité n’est plus alors de dire « sur quel temps personnel vais-je prendre les 5h supplémentaires ? », mais bien de dire : « sur ces 15h, quelles sont les 5h que je ne ferai pas ? ». Il faut pour cela établir une logique et/ou une règle de priorité, ce qui n’est pas facile, et certainement pas universel.
Il y a quelques années, j’avais calculé le nombre maximum d’e-mails que je pouvais recevoir et traiter. J’étais arrivé à un total de 629 mails par jour ouvré. Quand je cite ce chiffre, mes interlocuteurs sont catastrophés. Je peux littéralement lire dans leur tête :

  • 629 mails ! Mais c’est énorme ! Moi qui n’en reçois « que » 200 par jour…
  • Mais ça veut dire qu’on ne ferait plus que ça !

En fait, ce chiffre – qui les catastrophe – me rassure. Il indique une limite au-delà de laquelle on ne peut plus gérer. Et point n’est besoin d’attendre le jour fatidique où je recevrai 629 e-mails par jour. Il suffit d’imaginer qu’un jour, je ne pourrai plus répondre à tous mes mails. Alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?
C’est l’avantage du cadre : il nous enferme, mais il nous permet aussi de voir les limites autour de nous, voire de fixer ces limites au lieu de les subir. 24 heures par jour, dont au moins 8h de sommeil. Pas plus de 2h consacrées à ses mails. Au moins une heure de lecture. Et ne pas publier de thibillet après minuit 😉

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