Le dernier album (Lys & Love) de Laurent Voulzy est sorti. En ces temps d’hiver, où ça travaille beaucoup (en tout cas, votre serviteur), c’est une bulle de musique colorée, solaire et apaisante.
Je me rends compte (merci le champ de recherche de ce bleug) que je ne l’ai jamais écrit, sinon par prétérition, aussi je l’écris : pour moi, Laurent Voulzy, c’est le Beach Boy français, un artisan vocal qui travaille, retravaille et retravaille encore ses mélodies. Je retrouve cela, différemment, chez Coldplay. Je suis fan, est-il besoin de le préciser.
Je sais ce que diront les personnes critiques. Elles diront « ouais, il fait toujours la même chose ». En disant ça, elles ne se rendent pas compte que leur critique est auto-référentielle, car elles répètent toujours la même critique. En gros, pour eux, « c’était mieux avant », et il faudrait que Françoise Hardy fasse du hard-rock, juste parce que ça changerait.
Je me souviens de la sortie de Caché derrière, une radio FM faisait découvrir les titres en avant-première (1992, c’était avant le web en France) et j’avais attendu tard dans la nuit pour écouter les quelques titres, je dormais déjà un peu, et je me souviens de ces mélodies qui se mélangeaient à mon demi-sommeil et mes rêves. Laurent Voulzy disait dans une interview qu’il avait rêvé une chanson de Paul Mac Cartney, et qu’il l’avait écrite au réveil, et aussi « que les musiques dans tes rêves, elles sont toujours extrêmement belles, mais quand tu te réveilles, tu ne les retrouves pas entièrement ».
Ici, on retrouve des sonorités familières, déjà entendues dans ses derniers albums, et toujours cette inventivité dans les longs morceaux (La 9ème croisade, plus de 14 mn), un mélange de Pink Floyd grande époque pour le côté « collage musical »et des influences « world music » (chants grégoriens, instruments du moyen-orient) qui rappellent un certain Sting ou un certain Paul Simon, à une certaine époque.
Our Song, très joli mélange clin d’oeil : une intro et une voix off comme dans Everybody’s got to learn sometimes (The Korgis), qui était déjà repris dans Voulzy, La septième vague, mais ici c’est à la manière de, avec une jolie surimpression d’une chanson française classique (v’là l’bon vent).
Je pourrais écrire des lignes et des lignes, je me contente de repasser l’album en boucle. Puis je m’attaquerai au dernier Kate Bush (oui, j’assume mes goûts de jeunesse).