Livre lu : Harlan Coben – Une chance de trop – … et une petite synthèse du polar en passant

Sur les conseils d’une collègue, j’ai lu un Harlan Coben, celui qui s’intitule Une chance de trop (Pocket, n° 12 484). L’histoire est relativement prenante, elle contient son lot de personnages et de désaxés, mais ce n’est pas ça. Oui, je suis rentré dans l’histoire, oui, je voulais savoir comment cela finirait, non, je n’ai rien deviné, ce n’est rien de tout cela qui me fait rendre un jugement mitigé, c’est juste qu’un polar ne doit pas être qu’un polar, il doit être habité. Derrière ce terme pompeux, que je récuse, mais bon, je ne vais pas revenir en arrière, je ne connais pas la touche tippex, il y a simplement le fait que, selon moi, le polar n’est jamais qu’un prétexte à exprimer un style, un contenant (canon de la forme du polar) qui héberge un contenu (le style), d’où le terme habité, vous voyez, ça servait à rien de tippexer, je retombe sur mes pattes.
Tous les auteurs que j’apprécient font plus que raconter une histoire, ils mettent en scène des personnages, des dialogues souvent déconnants, avec un humour féroce ou amusé. En bref, ils ont des choses à dire. C’est pour cela que, sans l’avoir lu, je ne pense pas que je lirais Da Vinci Code : je pressens trop la belle mécanique narrative sans style, le roman préformaté pour être en tête des ventes, un truc qui ne suinte pas, ne pue pas, et n’a même pas de parfum agréable, sinon celui, très discret, que sais-je, du vetiver. Allons-y dans la liste des noms qui me plaisent, car ils écrivent plus que des polars :

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0 réponse à Livre lu : Harlan Coben – Une chance de trop – … et une petite synthèse du polar en passant

  1. Yann dit :

    Pepe Carvalho, Salvio Montalbano: des hommes qui savent vivre!
    Petit faible gastronomique pour Salvio Montalbano et son auteur, les meilleures descriptions de la nourriture italienne et plus particulièrement sicilienne. Scampi, pasta à l’encre de sèche… Plus agréable à lire que la plupart des menus des restaurants parisiens.

  2. Oui, Yann, j’ai le même petit faible. Même si la petite supériorité de Pepe Carvalho est que les recettes sont décrites par le menu, ce qui n’est pas le cas pour Montalbano, je préfère la cuisine, et la saveur de la langue, siciliennes. Je me souviens d’un passage où Montalbano allait se manger une caponata, et le téléphone sonne, un avocat véreux lui tient la jambe pendant vingt minutes, et lui en a marre, il raccroche enfin, et là, alors qu’on pense qu’il va se mettre à table, il re-décroche son téléphone, appelle Livia, lui fait une déclaration, raccroche enfin, avec cette pensée : maintenant, il ne risquait plus d’être dérangé par le téléphone, il pouvait se bfrer sa caponata en paix. J’adore ce machiavélisme qui consiste à appeler Livia pour être sûr qu’elle n’appellera pas pendant son repas 🙂

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