Touillage de sac

Dans le métro, il y a les préhistoriques, ceux qui sortent un petit morceau de carton coloré, qui l’insèrent dans la fente, qui récupèrent (ou vitupèrent en cas de petite lumière rouge) et qui passent. Et puis il y a les immatériels, les évanescents, qui laissent flotter leur Pass Navigo d’un air dégagé (ou préoccupé, du genre « je pense à autre chose, je suis multi-tche »). Dans les immatériels, il y a les femmes. Et là, je vais te dire, ça le fait pas du tout. C’est une des rares fois où les hommes sont fluides et grâcieux (dans les limites de leurs limites) et les femmes sont à la traîne. Le problème vient de la technologie « sans contact », qui facilite la vie, mais aux dépens de l’esthétique cinétique :

  1. La femme typique (j’allais dire moyenne, c’est montrer d’où je viens, et le chemin qui me reste à parcourir) ne sort pas le Pass Navigo de son sac à main, elle entend bien profiter de la technologie sans contact ;
  2. Elle pose donc son sac à main sur la zone de détection, et ça fait Pof-bling ;
  3. Le plus souvent, ça ne marche pas. Alors vient le touillage : la femme, tenant son sac à (deux) main(s), lui fait opérer un mouvement circulaire sur le détecteur, elle voudrait lustrer le métal poli qu’elle ne s’y prendrait pas autrement et ça fait Ziouip ;
  4. Le plus souvent, ça marche, mais il y a quand même les cas où il faut renverser latéralement le sac, comme une peluche qu’on martyriserait, parce qu’à l’intérieur, le flacon de Chanel était entre le Pass Navigo et le détecteur, et les ondes fluchtrales ne passent pas au travers du Chanel (ce serait une chose à améliorer pour la version 2.0 de la technologie sans contact). Et ça fait Bling-clonk ;
  5. Et puis à un moment, ça fait Tilou ! et le monde se remet en place, les jambes des femmes redeviennent des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie.

Au final, les femmes ont l’air de caissières de supermarché devant leur code-barre, et même Ariane Ascaride dans « Marie-Jo et ses deux amours » a du mal à garder son charme dans cette posture (et dieu sait si elle a du charme).

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Ligne de flottaison

Plus les années passent, plus j’ai le sentiment de mes incapacités.
Ce qui était une passion devient souvent un combat, où je sens désormais mon impuissance.
Il est temps que je passe à autre chose, en brûlant tout derrière moi.

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A Tribute to Elvis

Je suis né dans une génération intermédiaire : la reconstruction après la guerre était faite, et bien faite, le Général tenait les rênes du pouvoir mais, un mois après ma naissance, Mai 68 déferlait (lien de causalité ?), et Nicolas Sarkozy commençait à fulminer. Et puis après, la vague hippie a inondé le monde, mes parents écoutaient « Hair » (en fait non, mais si eux et moi on s’était bien connus, je leur aurais expliqué la Vie, et leur aurais fait découvrir Jesus Christ Superstar, et eux m’auraient parlé de Bob Dylan et Joan Baez).
Quand il était jeune, mais pas si jeune (10 ans ?), mon frère écoutait Elvis Presley et Claude François. Bon, après il a tourné casaque, mais là n’est pas le propos (comme dit Jacques Higelin dans une chanson à redécouvrir absolument, c’est un total monument foutraque, un Terry Gilliam transposé à l’écriture musicale). Donc, mon frère, à l’époque, écoutait du Elvis Presley. On achetait des 33 tours chez le disquaire du coin, qui prenait une marge commack, les grandes surfaces et la globalisation n’existaient pas. Et puis elles sont arrivées (les grandes surfaces et la globalisation) et mon disquaire a disparu. (je me souviens, il jouxtait une boutique de philatéliste. Philatéliste, vous vous rendez compte ? A l’époque, un gars gagnait sa vie avec une enseigne qui vendait des timbres. C’est pas hallucinant, ça ? Pour les jeunes qui me lisent : toute notion de progrès est discutable, et la killer app que vous rêvez de découvrir sera le vieux truc has been de l’avenir, vous aurez l’air de ringards.)

Donc mon frère écoutait du Presley. A l’époque, je me souviens avoir fantasmé sur la couverture des 33 tours, notamment G.I. Blue, c’était super viril, il était en uniforme, et si, à l’époque, un sergent recruteur façon Full Metal Jacket m’avait contacté, moi, à 8 ans, je signais immédiatement.
Donc, on écoutait du Elvis, mon frère et moi, mais on arrivait déjà après la bataille. Le King s’était retiré des medias, et puis avait fait un come-back fracassant en décembre 1968. Ce que mon frère et moi-même écoutions représentait des albums d’avant, avant que le King revienne, en cuir noir, chanter son chant du cygne.
Il n’empêche : je suis en train d’écouter l’album unplugged de Paul Mc Cartney. Mc Cartney, c’est pas n’importe qui, il est à l’origine des plus grandes chansons pop du 20ème siècle (OK, c’était avec Lennon, mais je trouve que Mc Cartney est injustement réduit à un rôle de faire-valoir, tandis que Lennon, tel un Che Guevara revival, est sacralisé).
Mc Cartney est passionnant à entendre, à découvrir. Mais il n’aurait été rien du tout sans Presley. C’est amusant, tout cet enchaînement :

  • Mc Cartney est occulté, prisonnier de l’image défunte de Lennon (le vrai génie des Beatles, disent ceux qui n’ont jamais entendu Good Night) (et là, après quelques minutes de surf, je m’écrase lamentablement : Good Night, que je croyais être composé par Ringo Starr, a été en fait composé par John Lennon pour son fils Julian. Un partout, balle au centre).
  • Mc Cartney, aussi occulté qu’il l’a été (et l’est encore), doit énormément, voire tout, à Elvis Presley.
  • Et qui écoute encore aujourd’hui du Presley ? Qui dit encore « je dois tout au King » ?

Je te remercie, toi qui m’as lu jusqu’au bout, et je te donne quelques petits cadeaux : Elvis, dans son comeback de 1968 (oui, oui ! C’était il y a 39 ans !) chantant Jailhouse Rock (bien sûr que tu connais, il y a eu un film des Blues Brothers quand tu n’étais pas né) et Baby What You Want Me To Do?, par le même, en 1968 (il y a presque 40 ans…).
Et puis Guitar Man, pour finir : l’image n’est pas bonne, mais le son est là.

Un autre jour, tel un vieux grand-père du blues, je vous parlerai de la rencontre entre Eric Clapton et Muddy Waters. Que de l’humilité, puisse celle-ci nous inspirer tous : que de l’humilité…

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2 mois

2 mois que je n’avais pas couru, en fait depuis le Marathon de Madrid et ses séquelles psychologiques.

Deux mois, et beaucoup de choses à éliminer. Ce matin, à la fraîche, gros cafouillages : pneus à gonfler, clés d’antivol à retrouver, iPod à caser dans ma ceinture… En même temps, pour la tenue de course, pas de coinçage : je suis comme le Hibou dans Les Gardiens, avec toutes mes affaires soigneusement rangées, à prendre la poussière dans un sous-sol qui abrite mes rêves passés.
55 minutes à dépoussiérer mes rêves, c’est un début.

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Caillou – Météo

J’ai eu chaud toute la journée.
Je vidais des bouteilles d’eau en parlant,
En écrivant au tableau blanc,
En effaçant le tableau blanc.

Tous mes cils vibratils étaient tendus
Vers la brise.

Ce soir, après une réunion étouffante,
Un train qui ne venait pas,
Et les pages moites d’un roman en Chine :
La pluie.

Paresse de sortir l’imperméable du sac à dos,
Plaisir de me laisser détremper,
Vraie fraicheur humide qui me lave de ma journée,
Dans le ciel des hirondelles tournoient,
Jouant à cache-cache avec les nuages de suie.

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Pom pom poh poh poh

Quand je déclare mes impoh poh poh
ça me fait froid dans le dos ho ho
trouillomètre à zéro ho ho
Peur de rater un zéro ho ho
Mais tant pis au dodo ho ho.

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X-men (les mutants)

Nos aînés avaient la facilité du titre,
Une certaine aura.
Et le domaine était neuf.

Nous sommes arrivés
Jeunes, nus et inquiets.

L’inquiétude ne nous a jamais quittés,
Mais nous avons vieilli,
Et nous nous sommes taillé des vêtements.

Cela a été dur,
Car c’est un travail de solitaire, jusqu’à notre mort.

Nous avons donné quelques étincelles,
Nous nous sommes réchauffés,
Mais nous étions seuls en groupe.

Nous sommes devenus redoutables.

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Ce qui m’énerve – mégotage

Une soirée à la maison, l’été, barbecue et compagnie.
Le lendemain, je range : dans le gazon, sur la terrasse, des mégots.
Il y a eu les soigneux, qui demandaient un cendrier ; il y a eu les propres, qui écrasaient leurs clopes dans des verres en plastique / sur des assiettes en carton ; il y a eu les malpropres qui les écrasaient dans la vaisselle en porcelaine, et dans les flûtes en cristal. Et il y a ceux qui les ont laissé tomber par terre en continuant à papoter.
Je ne suis pas farouchement anti-fumeur, je suis pour la tolérance, mais je n’ai jamais compris ce geste qui consistait à jeter dans la rue, sur le sol de la gare, un petit bout de filtre saturé de goudrons. Quand je bois un verre, où que je sois, je ne balance pas le verre par terre avec un gling.
Alors oui, ça m’énerve de ramasser à la main des trucs puants entre mes brins d’herbe.

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Productivité – Corréos Tips

A propos de l’e-mail : on survit mieux quand on considère qu’il s’agit – littéralement – d’une opération de survie.
D’où la stratégie du Ping-Pong.
– Hello serais-tu libre pour parler de ça, ça et ça ?
Réponse : oui, avec plaisir, mais pas maintenant, quelles seraient les dates qui t’arrangeraient dans 3 semaines ?

Avantage : e-mail traité, géré, classé. Balle dans le camp de l’adversaire. S’il répond (proba = 12%), pas de problème, agenda, vérification des dates possibles. S’il ne répond pas (proba = 88%), hop, balle en touche, ou plutôt, balle de golf envoyée dans les fourrés. Et elle y restera longtemps, elle prendra la pluie, elle comprendra qu’elle n’est que matière corruptible dans un monde où celui qui survit, c’est celui qui renvoie la balle…

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In the wee hours of the morning

Rassurez-moi : il y a bien un jour où je pourrai utiliser mes documents pédagogiques sans les remettre à jour à chaque fois ? Parce que là, je commence à fatiguer… Le seul point positif : j’en ai profité pour encoder presque 2 jours de musique, quelques 730 morceaux, 3,7 gigs (et encore, c’est pô fini, j’en suis à 1/6ème, à peu près) que je pourrai mettre dans mon iPod, que celui-là, il marche.
Et je vais me coucher au son du « Destin du voyageur » (Arthur H + Jacques H).

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Ce qui m’énerve…

Cela pourrait être une nouvelle rubrique, on verra.

Ce qui m’énerve depuis des années, c’est la charnière des CDs. Je ne sais pas quel est l’ingénieur qui nous a bati ça, mais c’est du beau et du bon. Moi avoir CDs, un peu (400 ?) et moi habiter sur planète avec gravité. Ce sont des choses qui arrivent. Quand je lâche le boitier du CD, il a généralement tendance à tomber vers le sol (sauf en fin de soirée, genre dimanche matin vers 4h, dans ce cas-là, le boitier se met à flotter dans l’air, et je chante comme George Michael jusqu’à l’arrivée de la police).
Quand le boitier tombe, il n’y a même pas besoin d’appliquer la loi de la tartine beurrée, il peut retomber sur ses pattes, à plat ou se planter en équilibre sur la tranche, le résultat est toujours le même : on entend clink et un petit bout de plastique se casse. C’est le bitoniau du couvercle que la charnière elle tourne autour. J’ai donc 400 CDs, avec 400 boitiers, auxquels il manque un des deux petits bitoniaux de plastique que la charnière elle tourne autour. Et allez donc essayer de recoller un truc qui a une surface d’adhérence de 2 mm².
Je suis sûr que chez les Majors du disque, il y a une pièce secrète où des macaques travaillent à mettre au point des boitiers qui se cassent à la première manipulation. Ce week-end (et plus précisément, dimanche, vers 3h du matin), j’ai déballé un pack de CDs cadeaux, alors là, c’était parfait : sur 4 CDs emballés, 2 avaient déjà le bitoniau pré-cassé.
M’énerve…

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Symbole

Ce matin, dans mon bureau à la maison, j’ai allumé mon ordi (réflexe classique le matin), et après douche-café, hop, installation. Une petite araignée avait fait sa toile entre l’écran et l’étagère. C’est un signe. Je reviens enfin au monde des vivants. Les deux derniers jours, j’ai enseigné 18h, dont 15h en anglais. Hier, début des cours à 8h30, 45 mn pour déjeuner (en anglais), 45 mn de métro vers 17h, dernier cours se finissant à 20h30. Petite journée de 12h, yes.
Hier soir, pizza, bordeaux rouge, Eric Clapton (« reptile ») et Michael Connelly (« créance de sang »). Moment de sérénité dans la nuit.
Je lis aussi un livre passionnant sur la pédagogie (« what the best college teachers do », sacrés américains avec leurs titres ronflants), j’aimerais bien déménager ce blog sous wordpress, j’ai quelques projets en attente, les journées (et nuits) sont courtes. Les mails s’accumulent (mais je suis zen), les copies à corriger s’accumulent (je suis moins zen) et les demandes pour donner des cours s’accumulent (no comment). C’est reparti.
PS : je suis sûr que certain(e)s se posent la question, alors : j’ai attrapé un des fils de la toile, l’araignée a suivi, je l’ai transportée vers la fenêtre, et j’ai accroché son fil à la balustrade. Mauvaise pioche : une araignée deux fois plus petite est sortie furax, elle avait déjà tissé une toile à cet endroit-là. Bah, réinvente-toi, ma vieille, la vie est courte.

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L’attitude au restaurant

Tant qu’on est seul à la table, dans l’attente du deuxième convive, on est entièrement tourné vers l’extérieur. Même si l’on a le nez dans les pages d’un livre, c’est de manière butinante : un bruit vers la porte d’entrée, un mouvement dans le coin de l’oeil, et on lève la tête, pour voir. On en profite pour observer, discrètement. Tiens, le jeune-vieux cadre a commandé un whisky sec d’entrée de jeu. Le couple de retraités-touristes ne se parle pas (enfin, elle, elle parle un peu, lui marmonne des monosyllabes). Et puis elle arrive. Dès qu’elle arrive, nous sommes dans la conversation, tournés complètement vers l’intérieur, dans ses yeux. Un monde se réinvente, et des boules quiès impalpables se posent dans mes oreilles, nous sommes dans une bulle. Mais s’il arrive qu’elle disparaisse un moment au cours du repas pour aller se repoudrer le nez, j’en profite pour replonger un moment dans l’extérieur (tiens, le cadre jeune-vieux déjeune seul, avec une demi-bouteille de blanc, le couple retraité-touriste a filé, il faut dire, ils ont déjeuné tôt…).
Je flirte un moment, un peu infidèle, avec le monde extérieur. Je réajuste mes niveaux.
Ah, elle revient. Replongée dans la bulle.

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Pour Yves

Cher Yves, suite à mon thibillet Internet scuplteur de société, vous énonçtes votre désir de trouver Hellzapoppin. S’ensuivit un échange de commentaires qui culmina au moment où vous me déclartes votre admiration, et me propostes une bouteille de Côte de Nuits. J’aime bien qu’on m’aime, et j’adore le Côte de Nuits. J’ai donc oeuvré pour vous, dans l’ombre de ce samedi après-midi ensoleillé, et en 3,29 mn (merci Google), j’ai trouvé que la VHS de vos rêves se vend d’occasion sur le site américain (personne n’est parfait) d’Amazon. Le lien est ici. Il faut parler un minimum l’anglais, être prêt à débourser 44 $ plus expédition plus côte de nuits, et avoir une carte bleue. Toute passion a un prix. Je reste à votre disposition pour ce que vous savez. (à vous de trouver mon adresse mail).
edit : la cassette est bien mentionnée au format VHS, mais le film est estampillé NTSC (la norme de télé américaine). Renseignez-vous : je subodore qu’une cassette VHS est lisible partout dans le monde, mais je ne suis pas aussi compétent que Berlusconi…
edit 2 : c’est complètement trouant, il est aussi sur Ebay, en DVD zone 2, à 13 euros (+ expédition + côte de nuits). Lien ici.

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Caillou – Oblivion


J’ai toujours voulu ces moments de solitude
Le rideau de la nuit déchiré pour un temps
J’étais seul avec moi-même
Et rien ni personne ne m’appelait.

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fēng xiǎn

Gros, gros plantage ce week-end devant des cadres. J’en suis encore à me demander comment j’ai pu me planter comme ça, en totale, en largeur, longueur, diagonale, et dans toutes les dimensions du monde civilisé. Cela, s’alliant à quelques semaines qui vont être chargées en termes de travail, va impliquer mon manque de temps, et de motivation, pour publier. J’ai besoin de me reconstruire, de repartir sur des bases nouvelles en tranchant / supprimant des réflexes accumulés depuis des années, une sédimentation de comportements que je n’arrivais même plus à voir. En un sens, c’est un choc très salutaire (d’où le terme chinois fÄ“ng xiǎn, qui signifie, paraît-il, en même temps « menace » et « opportunité »).
Pour voir cela du bon côté, aucun cadre ne m’a évalué comme étant « soporifique »… Vous n’en saurez pas plus, ce n’est pas du teasing, c’est un avis d’interruption temporaire des émissions.

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