Chrome Crom

Quand le gars petit demande à Conan quel dieu il prie, celui-ci répond « Crom, car il est puissant ».
(ou un truc dans ce genre).
Donc, j’ai téléchargé hier Google Chrome, parce que je suis un geek en jupette. Et j’ai testé comme un geek en jupette, c’est-à-dire que j’ai vu qu’il récupérait mes infos de Firefox (ouaaaaah !) (il nous en faut peu à nous, geeks en jupette) et je me suis arrêté là.
Ce soir, ultimate titanium test for Chrome.

  1. Au démarrage de windows XP SP2 (soupir), j’ai fait comme d’habitude : au bout de 2 minutes d’attente que l’os se charge, j’ai cliqué successivement sur mozilla firefox, mozilla thunderbird et… sur google chrome.
  2. Surprise marrante : c’est Google Chrome, qui, de très loin, a été chargé en premier. Et dieu sait que je suis fervent adepte de Firefox…
  3. Après cela, j’ai testé la fonctionnalité marrante de Chrome : on tape ce qu’on veut dans la barre d’adresse. Eh bien ça marche : 5 mn après, je dégainais ma carte bleue et je payais en ligne (non, c’est pas du Viagra). Donc : rapide, inspirant confiance, amusant.
  4. Je ne vais certainement pas quitter Firefox pour autant, non, non, je reste fidèle aux femmes qui m’ont beaucoup donné. Mais Chrome est une alternative pimentée dans ma vie cyber.

Thibillet publié sous Chrome, évidemment 😉

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Sun Tzu tchou tchou

J’en avais parlé comme un besoin ponctuel, épidermique mais néanmoins nécessaire.
Depuis la rentrée (mi-août ?), je suis Coordinateur de mon département. Cela implique beaucoup de discussions, de confrontations, voire de conflits. C’est très intéressant. Donc là, vraiment, j’ai besoin des Treize articles de l’art de la guerre, de Sun Tzu.

Des logiques comme le placement dans l’espace, la préparation, comment se confronter face à un ennemi puissant alors qu’on est faible, comment entretenir le moral des troupes… Je n’entretiens pas la métaphore guerrière, je cherche juste une base solide à mes actions.
Hop, c’est commandé, ce sera vendredi dans ma boite aux lettres, pour mon bien-être, et probablement celui de mes administrés 😉

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Magnolia Express – 4ème partie – #16

Expectative
 
En poursuivant mon chemin, réduisant la distance qui me séparait de mon Aline, je méditais légèrement, les pensées s’écoulaient sous moncrâne avec un glissement sage, je pensais qu’Aline n’était pas comme ça, nous nous connaissions depuis quelques jours mais elle était douceur et apaisement, elle propageait une aura autour d’elle, on avait envie d’être gentil avec elle, ça faisait plaisir de lui faire plaisir. J’étais sûr qu’elle devait jouer au tennis différemment, tout en nuances, et puis elle n’aurait certainement pas un vidangeur pour partenaire, ça non. Plus j’y pensais, plus je me disais qu’Aline n’était pas du tout comme ça, mais que, néanmoins, elle semblait avoir une force intérieure qui …
Je pensais souvent à Aline.
 
J’arrivai au court n°3, j’allais enfin avoir confirmation de mes pensées légères, j’allais voir comment elle jouait, j’étais sûr qu’elle était … et peut être un peu …
Parfois, elle devait aussi …
J’arrivai devant la porte grillagée du court, ouvris en souriant.

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Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
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Les androïdes composent-ils des poèmes électriques ?

j’ai toujours en tête l’idée de ressusciter mon générateur aléatoire de poèmes, mais à quoi ça servirait, alors que dans les spams que je reçois, il y a d’authentiques perles poétiques ? Ce matin : « Populaire doux pour PC et Mac », c’est pas beau comme traduction littérale ?

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Espèce de tâche

Je continue à réfléchir à la productivité sur mon autre blog public. Rien de transcendant, je suppose, mais indéniablement une quête personnelle.

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Le Prisonnier

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[edit du 30-10-2013 : cet article était publié sur mon blog de développement personnel (Devperso.fr), je l’ai rapatrié désormais dans la rubrique « productivité » de blogthib.com – un edit de ce type signalera de tels articles]

Une pensée en passant, avant de retourner aux problématiques de tâches et autres systèmes de productivité :

essayer d’être plus productif, en croyant que cela nous permettra d’échapper au système, c’est en fait démontrer qu’on est englué dans le système.

Donc,

Revoir nos priorités.

Redéfinir même le sens de « priorité »

Y consacrer du temps, ne pas traiter ça à la va-vite, comme une ToDo à évacuer.

Qu’est-ce que je veux faire ? Qu’est-ce que je veux ?

Ignorer la première réponse. Ignorer la deuxième. Ignorer toutes les réponses rapides, celles qui arrivent comme des balles traçantes. Attendre – le temps qu’il faut – la fusée éclairante.

Facile à dire.

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Magnolia Express – 4ème partie – #15

Sautillons sautillons
 
Il y a longtemps, quelques jours après que j’aie rencontré Aline, alors que je la connaissais encore peu, je devais la retrouver non loin de chez moi, il y avait un club de tennis à côté de la forêt et elle y jouait de temps en temps. Je laissai Libellule à l’entrée du petit chemin et me dirigeai vers le court n°3. J’avançais dans un couloir de verdure entre les courts et de temps en temps je jetais un coup d’œil dans la haie à droite, un coup d’œil à gauche, à travers le feuillage grillage on voyait des joueurs blancs sortis de la machine à laver et on entendait « OUT ! », « HAN ! », « Tiens mieux ton revers ! » ou bien simplement des rires.
Je m’acheminai donc benoîtement vers le court n°3, il était à une cinquantaine de mètres devant, quand soudain, jetant un coup d’œil distrait à droite, je ralentis, m’arrêtai, regardai franchement. L’homme se préparait à servir, il me faisait face tout au bout du court, faisant soigneusement rebondir la balle sur le terrain, se préparant à l’assaut. La jeune fille (jeune femme ?) me tournait le dos, attendait, bien campée sur ses jambettes qui dépassaient de sa jupette. Dans cette attitude, légèrement penchée en avant, immobile, elle semblait ne rien voir, ne rien entendre que le toc toc toc de la balle de tennis là-bas.
 
L’homme servit comme une brute, comme un vidangeur, il asséna son coup comme s’il avait voulu assommer un taureau avec sa raquette. Un éclair de jupette, un choc sourd et je vis la balle qui retournait à l’envoyeur avec autant de force tandis que la jeune fille (jeune femme ?) sautillait en attendant le coup suivant, elle était passée d’une immobilité totale à ce sautillement comme si elle était chargée à craquer d’énergie lumineuse, pleine d’impatience de chaleur de puissance de volonté, prête à se battre et à y prendre du plaisir. Pendant l’échange qui suivit, elle sautillait entre les coups, se replaçait rapidement, et puis elle partait d’un coup, plantait ses pieds fermement dans le sol et là, bien campée, le bras étendu, préparait son coup, dans lequel elle mettait toute cette énergie, ça faisait POW ! et on voyait des étincelles dans ses cheveux qui flottaient librement. L’échange s’est terminé quand le vidangeur du fond du court a raté la balle d’un bon mètre, il avait la figure rouge et transpirait, et elle, pendant qu’il ramassait deux balles, elle attendait, immobile à nouveau, et puis tout a coup elle a sautillé sur place, comme ça, pour rien, pour évacuer le trop-plein, et je me suis dit « Dieu tout puissant, mais quelle vitalité ! Quelle vitalité ! » Elle piaffait sur place comme un jeune fauve entre deux combats et j’étais admiratif, j’aime voir ce genre de choses, il existe encore des gens vivants, ceux qui ont faim, soif, qui ont envie que tout arrive, qui poussent des « Oh! » des « Ah! » devant la beauté toujours renouvelée de la vie et qui débordent d’énergie vitale, qui la communiquent aux autres comme un brasier qui s’étend dans les âmes et les consume d’une jubilation sans fin. On ne peut pas être mortel quand on éprouve ça.

Je repris mon chemin après un dernier coup d’œil, elle me tournait toujours le dos, sérieuse, concentrée, sans avoir vu son visage je sentais qu’elle devait avoir une vraie beauté naturelle. Mais je balayai vite ce bouillonnement de pensées, là-bas, au bout, m’attendait Aline, et rien d’autre n’était important.

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Le roman, dans l’ordre, est
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Talon d’Achille

Une petite entorse, c’est…

  1. une petite douleur, régulière, qui rappelle qu’on n’est plus si jeune
  2. une attention de tous les mouvements. Ma jambe gauche se muscle, car je l’habitue à porter tout le poids du corps, le pied gauche est toujours le premier que j’avance pour sortir d’un canapé moelleux ou d’un lit luxurieux
  3. des courbatures en pagaille, parce que le fait de ne pas poser le pied correctement, ça fait travailler quantité de muscles qui n’ont pas l’habitude de travailler
  4. un mal de dos, pour la raison ci-dessus évoquée
  5. une déprime due au fait que le bénéfice de tous ces entraînements d’été est en train de se diluer sous les pluies de fin août.
  6. sans parler des compétitions à annuler, des RV (médecin, podologue, rebouteux) à prendre

Petit coup de Calgon, là.

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La quête ultime du logiciel de ToDo : 2 – analyse de l’existant

060810shameCreative Commons License photo credit: Dan4th

[edit du 30-10-2013 : cet article était publié sur mon blog de développement personnel (Devperso.fr), je l’ai rapatrié désormais dans la rubrique « productivité » de blogthib.com – un edit de ce type signalera de tels articles]

Je continue ici ma quête ultime du logiciel de ToDo, avec 5 critères énoncés dans le premier billet de la série : ce logiciel doit être Simple, Rapide, Classable, Portable et Versatile.

En suivant ma ligne de réflexion du dernier billet, j’ai donc tapé « online task tag » dans Google. Coup de chance, dès le deuxième résultat, je suis tombé sur une liste d’applications en ligne qui proposaient ce type de service. Mais ce n’était qu’une liste. Heureusement, dans les commentaires, un lecteur mentionnait sa propre liste de 23 applications, avec l’avantage d’une description et d’une critique.

C’était mieux que rien, mais ça n’était pas encore idéal. J’ai donc profité de mon entorse qui m’immobilisait pour tester les 23 applications. Ce qui veut dire notamment que j’ai donné 23 fois mon adresse e-mail (et ces 23, par la magie de la multiplication des spams, va me valoir mon pesant de courriers non sollicités, je le sens…)

Je ne vais pas vous faire une analyse détaillée des 23 applications, car ce n’est pas le propos. Je vous livre déjà un résumé de mes découvertes :

  1. De toutes les applications, une seule correspond à peu près à ce que je cherchais, c’est HiveMinder. Je reviendrai dessus un peu plus tard, je voudrais d’abord développer pourquoi les 22 autres ne m’allaient pas.
  2. Sur les 23 applications, on peut grossièrement établir deux catégories : les Trop Simples, et les Trop Compliquées. Et aucun moyen terme du genre « super simple, super intuitif, mais avec quelques fonctions quand même ».

Je vais donner quelques exemples de trop simples :

  • Une application qui ne permet pas de rentrer 3 tâches en une seule fois est trop simple. S’il faut rentrer la première tâche, appuyer sur Save et attendre qu’elle s’affiche pour appuyer sur New task et rentrer une deuxième tâche, ce n’est pas Rapide. Remember The Milk, par exemple, qui est présenté comme l’application la plus répandue, ne permet pas de faire ça.
  • Une application qui ne permet pas de tagger rapidement une tâche n’est pas Versatile. Remember The Milk, itou, ne permet pas de faire ça.

Ces critiques s’adressent à la majorité des applications. Certes, elles sont nombreuses à proposer des « date due » ou des catégorisations par projet, mais ma conception, c’est qu’une tâche ne doit pas demander plus de 10 secondes, tout compris, pour être notée. Sinon, on passe son temps à noter et à gérer le classement des tâches plutôt qu’à les faire.

Les Trop Compliquées : elles sont géniales, elles permettent d’affecter les tâches à différentes personnes, par projet, par date, par priorité. C’est super, mais uniquement pour une gestion de projet complexe qui concerne plusieurs personnes réparties sur plusieurs lieux géographiques. C’est donc loin de ma conception GTD mono-personnelle de la liste de tâches. Un exemple de Trop Compliquée (pour moi) : MyQuire.

Ce qui était étonnant, c’est l’absence très régulière des tags dans les applis. Pourtant, le tag, c’est ce qui permet de noter toutes les catégories. Si je dis « il faut que j’appelle demain Sprütz pour le projet Spratz », la manière la plus géniale de noter ça, c’est

– appel sprütz @appel @demain @spratz

Si je demande le tag Spratz, j’aurai tout ce qui concerne le projet Spratz. si je clique sur Appel, j’aurai tous les appels que je dois passer. Si je clique sur Demain… vous comprenez. En bref, l’avantage des tags, c’est qu’ils n’imposent aucun système à l’utilisateur, c’est lui qui, par le choix de ses tags, va s’organiser lui-même son système.

HiveMinder permet de noter plusieurs tâches en une fois (fenêtre Brain Dump à gauche), et propose ce type de tags directement dans le texte des notes. Après, d’un clic sur un tag, on obtient toutes les tâches qui ont ce tag.

C’est parfait, mais ce n’est pourtant pas le système que j’ai retenu.

Mais on progresse.

La suite bientôt…

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Stats

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Aujourd’hui :

  • 11 tâches faites
  • 9 fichiers modifiés
  • 18 mails envoyés
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Boot sequence

dell bios boot sequenceCreative Commons License photo credit: fsse8info

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Je réfléchis beaucoup actuellement sur le zapping, et la systématisation comme remède. J’envisage de mettre en place des Routines, dont je parlerai en détail plus tard. En attendant, voilà une Routine par l’exemple.

Que font la majorité des cadres quand ils arrivent au travail ? On va appeler la séquence de leurs actes la Boot sequence (séquence d’amorçage, chère aux informaticiens).

Boot sequence classique :

  • allumer l’ordinateur
  • prendre un café
  • lancer son logiciel de messagerie et son navigateur Internet
  • consulter ses mails
  • lire les nouvelles sur écran
  • se connecter à quelques sites « personnels » (Facebook, Boursorama…)
  • (éventuellement) lire le courrier papier

Inconvénients :

  • Donner la priorité à l’urgence (la nouvelle fraiche, le mail qui vient de tomber) sur l’importance (les choses qu’on avait à faire)
  • Partir dans une démarche réactive (j’absorbe ce que dit le monde avant de réagir à ce stimulus externe) et non proactive (je fais ce que j’avais décidé de faire).

Pour lutter contre la tyrannie de l’e-mail, beaucoup de personnes recommandent de ne pas consulter ses mails en premier.

Paramètres d’une Boot sequence idéale :

  • Prévue avant d’entrer dans le bureau (en se rendant à son travail, ou préparée la veille en quittant le bureau)
  • Réduite au strict minimum en terme technologique
  • Définit la ou les tâches à faire en tout premier

Ma Boot Sequence de ce matin (prévue dans le métro)

  • Allumer l’ordinateur
  • Synchroniser mes fichiers et mes tâches (mais sans connecter mon agenda ni lancer ma messagerie)
  • écrire ce billet
  • M’attaquer à la suite du dossier d’hier : travailler sur la feuille de tableur XXX et rédiger des recommandations sur le document YYY

Et seulement après, avec le sentiment d’avoir produit quelque chose, je me connecterai au monde. (Et peut-être au Monde 😉 )

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Caillou – Androïdes


Ce matin
le wagon de train couinait
comme R2D2.

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Dark Knight last night

Je suis donc allé voir le dernier Batman. J’aime de plus en plus ce que fait Christopher Nolan, dont j’avais découvert Memento et son scénario extrêmement prenant.

Je vous livre quelques réflexions sur ce Batman :

  • Avant tout, ce film est une belle démonstration de ce que je pense, et que certains ont oublié : un bon film, c’est avant tout un très bon scénario. Les acteurs sont adulés, les réalisateurs sont invités pour parler de « leur » film, mais on ne voit jamais monter sur scène les scénaristes, toujours relégués au rang d’obscurs écrivaillons. On voit même des affiches avec le slogan « par les producteurs de … ». Misère, les producteurs, c’est ceux qui apportent le pognon, mon ami… Mais qui donne de l’épaisseur aux personnages ? Qui notamment rédige les dialogues ? Qui réalise le premier montage ? (qu’est-ce qu’un récit, sinon un montage ?) Qui établit les valeurs fondamentales qui seront celles du film ? (Noirceur, dualité, manipulation, ou comédie, légèreté, dérision…). Ceux qui font tout cela, ce sont les scénaristes. Ici, les deux frères Nolan.

Rentrons maintenant dans quelques idées sur le film, dont j’attribue le mérite aux scénaristes sus-cités.

  • C’est noir, c’est bien. La question de « qui est un héros », qui revient régulièrement, indique un doute salutaire : on est loin du super-héros genre Captain America, qui n’avait pas de doutes dans son slip à rayures. Il est vrai que Batman offrait un terreau fertile pour cette idée, mais il n’est pas le seul : dans Spiderman 3, le gentillet Peter Parker commence à se comporter comme un punk, brrr, Daredevil clamait « Je ne suis pas un méchant », il n’y a que Wolverine qui, lui, assume bien son rôle d’ours mal léché. Hier soir, Johann datait la vogue des films de super-héros à partir du 11 septembre 2001. Comme si l’Amérique voulait se remotiver par un fantasme, tout en l’affichant comme un fantasme (parce que les super-héros, ils existent pas, totor). Après discussion, on s’est rendus compte que les premiers films de super-héros étaient sortis avant : le premier Spiderman était en cours de montage le 11 septembre, et X-Men est sorti en 2000. Mais là où Johann touchait du doigt une vérité, c’est dans le fait que depuis le 11 septembre 2001, les super-héros ont des doutes, voire ils ne sont pas si super que ça (quand Peter Parker a collé une beigne à Mary Jane, j’en ai eu mon Pacemaker qui s’est affolé…)
  • Un héros / un personnage principal ne vaut que par les ennemis qu’il affronte. En cela, le Joker, dans ce film-là, est un superbe faire-valoir / repoussoir / miroir de Batman. Les effets de symétrie entre les deux monstres (freaks) sont très bien amenés, on est beaucoup plus proche de la subtilité d’un effet de miroirs à la Borgès plutôt que du manichéisme Blanc-Noir Pile-Face Yin-Yang habituel dans ce genre de production. Le Joker remercie Batman d’exister, mais le héros devrait aussi remercier ce génie chaotique et foutraque qui permet de donner du relief à l’armure en Kevlar de Bruce Wayne.
  • Nous étions trois, et nous avons tous les trois repéré très vite le Dilemme du Prisonnier qui apparaît à un moment. C’est déjà bien d’avoir mis ce genre de subtilité machiavélique – et sociologique – dans ce genre de scénario. Mais à la réflexion, il y a plusieurs moments du film qui reposent sur des choix de ce type. Des moments où un méchant fouteur de merde donne du pouvoir à la foule, en lui disant « soit tu immoles telle personne, soit je vais faire pire, sur plus grande ampleur ». Et ça, ce sont les bases de la manipulation et de la terreur. Forcer des gens « normaux » à faire des choix de meurtriers, pour éviter des catastrophes plus grandes encore. Qui ne serait pas ébranlé (au minimum) voire anéanti par ce genre de choix à faire ? Et je trouve que ce film montre bien l’horreur de ce que peut être une foule de gens « normaux » s’il n’y a pas quelques Justes dans cette foule qui lui rappellent certaines valeurs humaines fondamentales. Heureusement, il y a plusieurs Justes, mais le frisson passe tout de même, on se dit « Et si cet inconnu providentiel n’avait pas agi / parlé ? ». La pire manipulation du Diable, c’est de nous faire croire qu’il existe.
  • Une réflexion que nous avons aussi bien appréciée (ce thibillet est grandement issu de nos discussions d’après film, merci Julien et Johann), c’est la réflexion sur le chaos. Quand il y a des règles, nous pleurons, car ces règles vont à l’encontre de notre liberté, certains essaient même de les contourner, mais le pire, c’est quand il n’y a plus aucune règle, plus aucune valeur morale, parce qu’on ne peut plus se raccrocher à rien. Notamment, on ne peut jamais prévoir comment va réagir une personne qui ne suit aucun schéma mental, et ça la rend mille fois plus dangereuse, puisque l’on ne peut pas prévoir, donc anticiper, se préparer. C’est pour ça que j’ai peur des agressions de drogués ou des attaques de pitbulls : quand tu es face à quelque chose que tu ne peux pas raisonner, il ne reste plus que de la sauvagerie.
  • Enfin, c’est plus anecdotique, mais j’ai bien apprécié le fait que les effets spéciaux n’en faisaient pas trop. On était loin des débauches pyrotechniques, qui conduisent toujours à une indigestion visuelle. Là, quand un effet arrivait, il était apprécié à sa juste valeur. Notamment, la capture du Chinois est un beau moment.

Il reste quelques points d’information que je livre à Johann et Julien :

  • En sus des films cités ici, Christopher Nolan a aussi fait Insomnia, avec Al Pacino, Robin Williams et la fille de Million Dollar Baby, là, vous voyez… Personnellement, j’ai trouvé que c’était un film moins marquant.
  • Il y a en effet eu 4 Batman avant Batman begins : les deux premiers par Tim Burton, puis les deux suivants qui ont été moins bien reçus. Un peu d’info ici.
  • Batman 3 est prévu pour 2010.
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Getting back to Getting Things Done

En ce jour de Saint Christophe (mais ça n’a rien à voir), je viens de relancer mon blog de productivité personnelle avec un article fracassant et alléchant (parce que « à suivre ») sur les logiciels de To-Do listes. Cela peut sembler étonnant, mais après avoir surfé près de 2 jours (c’est les vacances, hein, je fais skeuj veux) et testé des dizaines d’applications de To-Do listes / task managers, j’en suis arrivé à la conclusion suivante : si l’on place un curseur entre « application trop simple, qui fait le minimum requis » et « application un poil trop compliquée, qui en fait juste un peu trop », on a 15% dans la première catégorie, 80% dans la deuxième, et à peine 5% des applications qui correspondent à ma conception d’un utilitaire de ToDo liste. C’est peu.

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La quête ultime du logiciel de ToDo : 1 – cahier des charges et démarche

To Do.
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[edit du 30-10-2013 : cet article était publié sur mon blog de développement personnel (Devperso.fr), je l’ai rapatrié désormais dans la rubrique « productivité » de blogthib.com – un edit de ce type signalera de tels articles]

Tout cela a commencé par un billet de Mitternacht, sur « comment faire les choses qu’on ne veut pas faire » (ce que j’appelle les Pénibles). Elle suggérait une solution, et une appli. Quelques commentateurs en suggéraient d’autres. Je me suis donc lancé dans la Quête Ultime du Logiciel Ultime de To-Do List.
Cela a commencé par TaskPaper, suggéré par un commentateur. Logiciel correspondant presque parfaitement à ce que je cherchais, mais ne tournant que sur Mac, en local. Cela m’a permis de commencer à définir ce que je voulais d’un logiciel de ToDo :

1. Simple. « Everything should be made as simple as possible, but not one bit simpler » (Albert Einstein). Gérer ses tâches, c’est essayer d’échapper à la distraction ou à la procrastination. Le logiciel qui permet de faire ça ne devrait faire que ça, sans aucune échappatoire, distractive, esthétique ou fonctionnelle.
2. Rapide : possibilité de saisir plusieurs tâches rapidement, à la volée, sans devoir cliquer à chaque fois sur un « Save ».
3. Classable : possibilité de n’afficher que certaines tâches, par exemple en fonction du contexte (Maison, Bureau, Déplacement,…) ou du projet (Prométhée, Phenix…) ou encore de critères abscons (Important, Perso…). Le tout, sans devoir, pour chaque tâche, passer du temps à remplir des cases du genre Contexte, Projet, Critère Abscons…
4. Portable : possibilité d’être lu et transporté et géré sur Mac, PC, téléphone mobile, clé USB, voire en ligne (site Internet).
5. Versatile : chaque tâche doit être facilement modifiable. Par exemple, changer la date d’échéance devrait pouvoir être fait en 1 clic. Idem, changer le Critère Abscons.

TaskPaper répond assez bien à ces 5 critères. Avant tout, il est très Simple, Rapide et Classable. Problème : il n’existe qu’une version Mac, donc la Portabilité est discutable (je passe 10% de mon temps de travail sur mon Mac, 10% sur mon téléphone mobile, et 80% sur un PC). Mais le fichier des tâches est un fichier texte, donc facilement portable sur n’importe quel système d’exploitation, mais moins facilement Classable. La Versatilité non plus ne marchait pas bien, car c’est un fichier texte, modifiable… en tapant du texte.
J’avais aussi, auparavant, testé plusieurs applications : FreeMind, les gestionnaire des tâches de Windows Mobile et de Thunderbird/Lightning.

* Freemind : assez Simple (mais nécessite Java), assez Rapide, Classable uniquement à la main (mais le drag and drop est génial), Portable (car Java), Versatile grâce au drag and drop.
* Gestionnaires de tâches Windows Mobile / Thunderbird+Lightning : le niveau zéro. Simples, mais pas Rapides, Classables au prix d’un renseignement de toutes les rubriques, difficilement Portables, peu Versatiles.

C’était le problème des catégories qui me chiffonnait : une tâche, c’est très souvent :

* Une action
* Un projet
* Un contexte
* Une date limite

Exemple : appeler Machpro, pour le Projet Schmoul, quand je suis près d’un Téléphone, avant 18h demain. Ce qui veut dire que dans une appli « niveau zéro », je dois taper « appeler Machpro », sélectionner le projet Schmoul dans une liste, puis sélectionner le contexte Téléphone dans une autre liste, et enfin sélectionner une date. Sans parler des Critères Abscons…

J’ai très vite trouvé une solution : les Tags. Au lieu de s’embarrasser de multiples catégories (Projet, Contexte, Echéance, Priorité, etc.), il suffit de définir des mots-clés, qui peuvent être un contexte, une priorité, un nom de projet, etc.

Exemple : « Appeler Machpro TAG Schmoul, Tél, Demain, Urgent ».

Ainsi, si je demande tous les tags Urgent, « appeler Machpro » apparaîtra. Et si je suis à côté d’un téléphone, le tag Tél me donnera la liste de tous les appels à faire. Bref, un tag devient un critère de sélection, quelle que soit la nature de l’information. Cela offre une possibilité de moduler les critères à volonté (je mets beaucoup de tags ou très peu) sans tomber dans une application qui complique la saisie des tâches (« et pour quand est-elle dûe ? et quelle est sa priorité ? » gnagnagna…)

J’ai donc commencé ma quête en tapant les mots-clés suivants : online task tag.

La suite plus tard…

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Être optimiste – leçon 1

(ce Thibillet aurait aussi pu s’intituler « être inconscient, leçon 1 »)
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