Pour tout l'or du Transvaal : faut-il acheter de l'or en temps de crise ?

(merci à Hans Moretti pour ses liens et son initiation de couverture sur cette discussion).

L’or. Matière immarscescible (je ne sais jamais où mettre les S) et catalyseur de rêves pour les matérialistes.

Aujourd’hui, les marchés boursiers dégringolent, boing boing. Et certains de se tourner vers l’or, « valeur-refuge ». Ce qui m’inspire quelques réflexions (ceux qui veulent des conseils boursiers, passez votre chemin. Je peux donner des conseils boursiers, mais en échange d’une rémunération sans risque (cassoulet, foie gras, bons d’achat Amazon) et sans aucune garantie de quelque sorte que ce soit, sinon l’assurance d’avoir du fun et d’apprendre des choses)

  • « Le seul moyen de ne faire aucune concession à l’or, c’est d’en avoir soi-même » (Salvador Dali). Si l’on se méfie des marchés, il faut acheter de l’or physique. En effet, investir dans un tracker qui réplique le cours de l’or, c’est encore se rendre dépendant des fonds d’investissement qui font ces opérations de réplication. Et cela conduit à se poser la question sur la permanence de ces fonds, leur solvabilité, leur notation, etc. Il y a une solution (merci Charles Inznévour) : acheter un tracker qui réplique le cours de l’or, mais tout en donnant une garantie de détention physique. L’institution financière (HSBC en l’occurence) publie les numéros des barres détenues, et son encours correspond bien à la valeur déclarée.
  • L’or « valeur-refuge » est en fait un actif risqué. Il y a une confusion entretenue (ou simplement colportée) par les médias. L’or est une valeur refuge, dans la mesure où les cours de l’or sont (généralement) contra-cycliques : quand tout va bien, l’or n’intéresse personne, car tout le monde préfère la croissance des actions ; en revanche, quand ça va mal sur les marchés, les investisseurs se rabattent sur l’or, seule valeur dont le cours monte quand tout va mal. Mais valeur-refuge n’est pas synonyme d’actif sans risque. Le prix de l’or est volatil, la rentabilité d’un investissement en or n’est jamais garantie-certifiée-assurée, et donc l’or ne saurait être confondu avec un actif sans risque (je suis en vacances, donc je ne vais pas faire des calculs d’écart-type de rentabilité, mais je suis preneur de tout couple espérance-variance sérieux pour illustrer mon propos). Cela veut dire que tout ceux qui investissent dans l’or pour « garantir leur capital » ne font en fait que passer d’un actif volatil (les actions) à un autre actif volatil (l’or). Certes, l’or est moins volatil, mais il l’est tout de même. Le seul intérêt de l’or, c’est cette opposition de phase : ça monte quand les autres valeurs baissent. Ce qui nous amène à notre remarque suivante.
  • « Avec une île, il y a deux jours où tu es content : le jour où tu l’achètes ; le jour où tu la vends » (proverbe breton). Parlons d’abord de l’achat. C’est comme pour tout, les actions, l’immobilier, ou l’or : l’idéal serait d’acheter à un prix bas. Mais le problème pour l’or, comme pour l’immobilier, c’est que les marchés ne nous ont pas attendu : le prix est assez élevé, voire prohibitif. Et on le sait bien : plus on achète cher, plus le rendement sera faible, et la plus-value incertaine (et dans le cas de l’or, il n’y a pas de rendement, car ni coupon ni dividende…). Donc on se retrouve face à une quadrature du cercle : il faudrait acheter de l’or avant que son prix ne monte, c’est-à-dire avant l’annonce des crises, ou en d’autres termes, avant d’en avoir besoin. En résumé, si l’on vous dit « la valeur-refuge, c’est l’or », il est déjà trop tard. Parlons maintenant de la revente. On achète de l’or pour se prémunir contre les crises, OK. Mais quand est-ce que l’on sait que la crise est terminée ? En règle générale, on le sait quand les actions ont déjà remonté, que les entreprises ont fait des déclarations toniruantes… et que l’or n’est plus une valeur intéressante. En résumé, la question cruciale n’est pas « faut-il acheter de l’or », mais « jusqu’à quand faut-il rester investi en or ? »

Il me semble que les vraies valeurs-refuges sont les actifs sans risque (et l’or n’en est pas un), même si l’on peut avoir du mal à trouver un actif vraiment sans risque. Certes, on peut aussi enterrer ses picaillons dans son jardin. Mais il faut compter sur le risque de taupes vénales, ainsi que sur le pouvoir érodant de l’inflation. A cet effet, il existe des emprunts d’État indexés sur l’inflation (OATi) dont la rémunération est le taux d’inflation + une prime, ce qui permet de « coller » à l’évolution du coût de la vie (cf. Finance, 3ème édition, 2011, p. 151).

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20 réponses à Pour tout l'or du Transvaal : faut-il acheter de l'or en temps de crise ?

  1. superb0y dit :

    Cher DocThib,

    Sur la période 1968-2010 (c’est à dire depuis que le cours de l’or est libre), le rendement moyen de l’or à un an est de 6%, avec une volatilité (écart-type) de 18%.

    Sources :
    http://www.gold.org/investment/s...
    http://www.gold.org/download/val...

  2. Docthib dit :

    Excellent ! Merci beaucoup pour cette info. Cela ferait de cet actif (notez le conditionnel) un actif effectivement moins risqué que les actions (pas trop étonnant) tout en ayant une rentabilité annuelle malgré tout assez satisfaisante. Si j’ai le temps (air connu), je verrai les corrélations (probablement négatives) avec les indices boursiers.

  3. superb0y dit :

    Rendement annuel moyen de l’or entre 1968 et 2010 : 11,1%, avec une volatilité de +/-25,5% (je ne suis pas 100% sûr de mon calcul de volatilité cependant…).

    Bien amicalement

    Sources :
    http://www.gold.org/investment/s...
    http://www.gold.org/download/val...

  4. superb0y dit :

    Je crois bien que je m’étais trompé dans mes premiers calculs… Je pense que ceux de mon deuxième commentaire sont bons. Ca ne va pas vous rassurer sur le niveau de vos élèves…

  5. Docthib dit :

    J’ai donc eu raison de mettre un conditionnel !! 😉 Merci pour ces efforts, faute corrigée est à moitié blanchie, et ça me rassure : avec une volatilité de 25%, on commence à se rapprocher des actions (mais 11%, mazette, ça donne envie !). En terme de ratio de Sharpe (pour faire simple), ça m’a l’air bien mieux qu’un portefeuille actions diversifié, donc à creuser, parce que si c’était tellement attractif, hum hum, y aurait bien une palanquée d’esprits forts qui se seraient positionnés sur cet actif magique. A creuser, donc.

  6. superb0y dit :

    Bonjour DocThib

    Je pense que la mode actuelle (largement entretenue par les médias) est dangereuse, car elle entraine les gens à acheter de l’or sans nécessairement connaître le marché (d’autant plus que ceux qui le connaissent pensent qu’il est déjà trop tard). Outre le fait qu’il est probablement trop tard pour acheter – et que les frais sont très élevés – 12%, si j’achète aujourd’hui à 1800$ l’once, je ne ferai une plus-value que si l’or atteint 2000$ l’once – je m’interroge sur la capacité des gens à revendre alors qu’ils se seront habitués à un cours qui prend 10% par mois. Je pense que de telles hausses de cours deviennent rapidement addictives et que peu auront la sagesse de savoir se retirer avec une plus-value raisonnable.

    A mon avis, beaucoup vont se faire "cramer" quand le cours va chuter, parce qu’ils penseront à tort que l’or prend 10% par mois ad vitam eternam, d’autant plus que ce sont souvent des épargnants "fragiles" (beaucoup de personnes gées, averses au risque et qui voient dans l’or une valeur refuge et sans risque). La veuve avec une petite retraite qui a acheté un lingot d’or à 1500$ l’once ne passe pas sa journée les yeux rivés sur Bloomberg pour catch the momentum comme un trader de chez Goldman.

    D’où ma question : comment évaluer l’or ? Quel serait selon vous le meilleur indicateur ? Si vous achetiez de l’or aujourd’hui (ou à un autre moment), comment calculeriez-vous votre target price ? Je sais bien que l’or est impossible à évaluer avec les outils classiques d’évaluation des actifs, mais je n’imagine pas DocThib investir sans se fixer un horizon rationnel…

  7. Docthib dit :

    Mmmm… Il n’y a que du bon dans ce commentaire (y compris la flatterie de fin, qui incite à répondre, c’est de bonne guerre, la preuve, ça marche…).
    Donc, oui, l’or est addictif et rend schizophrène : on l’achète pour la sécurité, mais dès qu’on y a goûté, on veut que ça rapporte plus qu’un hedge fund. Et sans les risques, évidemment. Naïfs terriens.
    Alors maintenant, la question : comment évaluer l’or / indicateur / target price.
    Mes quelques idées sur le sujet : je pense qu’on n’achète pas de l’or pour réaliser une plus-value, plutôt pour se protéger contre des baisses. Celui qui achète des Napoléon sera déjà bien content si son capital se maintient. Donc je ne sais pas s’il y a des modèles d’évaluation de l’or (intuitivement, je regarderais la production d’or d’une part, et les prix des options d’autre part), mais je pense que la question est une fausse bonne question. Un peu comme si on me demandait "A quel prix acheter des emprunts d’Etat ?" Réponse idem : on ne les achète pas pour la plus-value, mais pour une rémunération (raisonnablement) garantie. L’or, c’est pareil, sans la rémunération 😉
    NB : pour ceux qui ne l’auraient pas compris, je n’ai pas acheté d’or et je ne compte pas en acheter. Mais ce genre de discussion me stimule et m’intéresse 🙂

  8. bigben dit :

    Vos calculs de volatilité et autres rendements sont intéressants, mais personne de fait référence aux fameux bijoux de famille (qui sont généralement en or).
    La vraie question serait, je pense, de savoir si il est finalement temps de les vendre ou bien vaut-il mieux les garder au chaud ?
    Car, le coût d’achat est par définition nul (le fameux héritage de la vieille tante) et donc la vente procure une plus-value immédiate.
    Ou bien, continuer à capitaliser avec ses valeurs et penser à la fair-market value pour évaluer son actif ?

  9. superb0y dit :

    Bonjour Doc (c’est cool à dire, ça a un petit côté "Retour vers le Futur")

    Oui mais même en tant que refuge contre les baisses, l’or est risqué. Et je trouve ça vraiment paradoxal quand on cherche de la sécurité de se tourner vers une valeur qui croît aussi rapidement depuis quelques mois, quand on sait qu’en finance toute espérance de gain supérieure se paye par une volatilité accrue (mais justement, les gens qui achètent de l’or sur les conseils de Jean-Pierre Pernault le savent-ils ?).

    Si les gens n’ont plus confiance dans les assurances-vie basées sur les obligations d’Etat (ce qui me paraît assez pessimiste, elles restent quand même aux yeux de beaucoup le plus sûr des placements), les placements liquides type livret A me paraissent beaucoup plus adaptés. Et même au delà du plafond des 15 300€ (et je ne pense pas que tous les gens qui achètent de l’or aient atteint la limite de leur livret A, loin de là, il s’agit principalement de petits voire très petits épargnants), il est facile d’ouvrir un compte courant rémunéré à 1%. Cela me parait nettement moins risqué que l’or, sachant que l’inflation sous-jacente est en ce moment à environ 1% (http://www.insee.fr/fr/themes/in... ). Ca conserve donc (à peu de choses près) le capital et c’est garanti par l’Etat à hauteur de 70 000€ par compte si mes souvenirs sont bons.

    Alors je sais bien qu’en ce moment tout le monde doute de tout et de l’Etat en premier lieu, mais si ma banque (au hasard, BNP ou Société Générale), puis la France, la zone Euro et enfin le reste du monde font faillite, alors de toute façon ça ne sert à rien de conserver mon capital, ce sera Armageddon, il n’y aura plus d’économie, on retournera vivre dans des grottes et ce ne sont pas mes éventuels lingots qui me sauveront (au contraire, ils risquent de m’attirer beaucoup d’ennuis si mes voisins, revenus au stade Rahan, peaux de bêtes et gourdins, s’aperçoivent que je possède quelque chose de plus qu’eux).

    PS: Lecteur assidu mais commentateur récent, je suis ravi de ces deux notes d’actualité sur la dette américaine et le cours de l’or. Serait-il possible d’avoir bientôt un billet sur les ventes à découvert ? On en entend beaucoup de parler en ce moment (surtout en mal et pas forcément par des grands connaisseurs de la chose), j’aimerais avoir votre avis là-dessus, non pas tant sur leurs effets en temps de crise (lesquels sont assez évidents mais pas vraiment significatifs sur le long terme), mais plutôt en général. Serait-il possible d’imaginer un marché boursier équilibré sans ventes à découvert, comme en rêve par exemple Mme Merkel ? Intuitivement, ça me paraît difficile. Si c’est possible d’écrire un petit papier là dessus, entre deux baignades…

  10. Docthib dit :

    @ Bigben : en fait, on ne parle pas des bijoux de famille parce que la presse économique actuelle parle de fuite *vers* l’or, donc il s’agit bien d’achats d’actifs sur le marché. Bon, les bijoux de famille (ça fait bizarre de dire ça comme ça, on va dire le dire autrement), les héritages de bijoux en or, donc, ont bien un coût, sous forme de droits de succession. Et dans ce cas, il y a bien sortie d’argent, même si je suis d’accord, ce ne peut pas être considéré comme un investissement. Maintenant, pour quelqu’un qui aurait des bijoux en or, si la question est « faut-il les vendre actuellement », ma foi, je n’en sais rien du tout. Je souligne tout simplement que s’il vend son or, il faudra qu’il trouve dans quoi replacer l’argent. Je transformerais donc la question en « Y a-t-il des investissements plus intéressants que l’or aujourd’hui ? » Et je ne me risquerai pas à une réponse tranchée 🙂

    @ Superb0y : encore une fois, plein de bonnes choses. Et votre référence à Retour vers le futur est un délice, j’aimerais tant avoir autant de cheveux (et, hum, de neurones) qu’Emmett « Doc » Brown… (soupir)
    Revenons à la finance. Entièrement d’accord sur le fait que si l’on veut placer son argent à l’abri, il faut se mettre en liquidité totale, et placer sur un compte rémunéré (des clopinettes, OK, mais ça compense un peu l’inflation). Pour la vente à découvert, je vous ai entendu (et je ne suis plus en vacances), mais bon, j’ai un livre sur le feu, donc je m’y mettrai… incessamment 😉

  11. banban dit :

    Bonjour

    Vous ne comparez l’or qu’aux cours bousiers et à la santé des entreprisess entreprises.
    Cela est hélas trop réducteur puisque en fin de compte, la santé des entreprises (et donc leurs cours boursiers) n’est du qu’à la politique monétaire des banques centrales.
    La montée de l’or doit absolument etre comprise comme un phenomene avant tout monétaire.
    Ainsi, sous cette angle de vue, la montée de l’or depuis 11 ans bientot est tout à fait logique : taux d’interets trop bas, entrainant une augmentation trop importante de la masse monétaire.
    Cette inflation de monnaie se déversant en partie dans les matieres premieres, l’or (et l’argent) voient leurs cours monter.
    Ceci n’est qu’une apparence : c’est en fait une image de la dévalorisation des monnaies papiers.

    L’or et l’argent ont été, sont et resteront monnaie ultime puisque adossé sur aucune dette. Leur seule existence leur conférant une valeur

    Si vous n’arrivez pas à comprendre ces mécanismes de bases, pourtant fondamentaux à qui veut comprendre le mécanisme de l’inflation, je ne peut que vous conseiller de vous plonger dans les livres d’histoire économique. Avant que vos économies de toute une vie soient parties en fumées.
    Rassurez vous, comme tout cycle de matieres premieres, la hausse de l’or en a encore pour une dizaine d’année.

  12. banban dit :

    Je vais juste rappeler aux lecteurs du blog que l’inflation calmculée en 2010 n’est plus calculée comme dans les années 80.
    La méthode a été raffinée via des indicateurs hédonistes (je vous renvois vers Google pour les recherches).
    Ces facteurs d’ajustements minorent l’inflation réelle.
    Shadowstat, site US, recalcule l’inflation actuelle avec les méthodes d’il y a 30 ans. Le résultat est une inflation de l’ordre de 8% aux USA.
    Imaginez donc que le résultat (car les methodes sont dentiques) en france.
    Oui, vous perdez grosso modo 5 % de votre pouvoir d’achat tous les ans grace à ces nouvelles methodes de calcul.

    Petite apparté : nos banques françaises, avec pour les plus grosses des fonds propres de l’ordre de 50 milliards d’euros pour des engagements de l’ordre de 1500 milliards d’euros, sont en mauvaises postures : il suffit d’une baisse de 3 % sur ces engagements pour avoir consommé lesdits fonds propres. Autrement dit pour etre en faillite.

    On comprend donc mieux ce qui pousse les banques centrales a injecter de l’argent dans le systeme pour eviter à tout prix une déflation monétaire, catastrophique dans ce contexte de dettes, car menant droit à la mort de notre systeme financier.

    Vous payez donc la note via l’inflation (taxe cachée) et les impots directs ou indirects et la baisse de vos droits sociaux.

    La boucle est bouclée et le systeme financier continue aprélever sa livre de chair sur l’ensemble de la société.

    Je le rappelle : seules les matieres premieres protegeront votre patrimoine dans les années qui viennent.

  13. Docthib dit :

    @ banban : Merci pour ces éléments de discussion. Les prédictions à long terme, qui plus est catégoriques (« la hausse de l’or en a encore pour une dizaine d’année » ; « seules les matieres premieres protegeront votre patrimoine dans les années qui viennent ») me laissent toujours un peu dubitatif. Et si on se donnait rendez-vous dans dix ans, comme dit le philosophe Patrick Bruel.

  14. banban dit :

    Bonjour

    Pour répondre à docthib, je dirais simplement que les cycles boursiers ont une fréquence propre de l’ordre de 30-40 ans. ceci est l’exemple que nous avons sous les yeux suite au nouvel ordre monétaire mis en place par les USA dans les années 70.

    Ce que j’avance ne sont pas des affirmations péremptoires mais le résultat de recherches approfondies sur le net sur le sujet et une lecture poussée des différents courants de pensées économique, dont l’école autrichienne des tenants d’une orthodoxie financiere se fait cruellement rapelle à notre mémoire.

    On ne peut hélas que regretter la profonde méconnaissance de beaucoup de gens a propos d’un sujet qui est actuellement au centre de toute les decisions en matière economique dans tout les pays industrialisés : la dette.

    Pour vous répondre simplement, les cycles de matieres premieres, inversement correlés aux cycles bou monétaires (et donc boursier) ont également une durée de vie ‘longue’.

    On peut donc prédire (et vérifier sur internet sur les blogs spécialisés US) que les cycles maires premieres dont nous sommes témoins actuellement dureront une vingtaine d’année (15-25 ans pour faire simple).

    Je me répète lourdement : seul une maitrise approfondie des cycles monétaires permets de prévoir avec un excellent timing la date des crises, leur profondeur et leur fin.

    Pour info, j’ai acheté des matieres premieres en 2005 apres m’etre défait de mon portefeuille boursier. Je précise qu’à cette époque, mon achat immobilier a été retardé.
    Mon timing d’entrée était somme toute excellent.
    Et au vu de la situation actuelle, on peut en s’en tenant à un simple bon sens, prévoir que cette crise immobiliere, monétaire et financiere va encore durer quelques belles années.

    Avant LA réforme monétaire dont on ne peut se passer dans le contexte actuel d’un systeme financier à bout de souffle.

    Oui, la vraie catastrophe arrive : 2007, 2008, 2009 n’ont été qe les premieres vague d’un tsunami fianncier qui va tout emporter.
    Soyons sur que les pessimistes éclairés tireront leurs marrons du feu.

  15. Docthib dit :

    Je cite : « le résultat de recherches approfondies sur le net sur le sujet et une lecture poussée des différents courants de pensées économique » ; « On peut donc prédire (et vérifier sur internet sur les blogs spécialisés US » : je serais intéressé d’avoir vos sources (liens Internet, livres).
    Parce que (je me répète lourdement), il faut être sacrément assuré pour « prévoir avec un excellent timing la date des crises, leur profondeur et leur fin ». D’où ma question sur vos sources.

  16. antoine dit :

    @banban, votre intérêt pour les matières premières comme valeur refuge me semble tout à fait fondé. Cependant, vous ne précisez pas la nature des matières premières dont vous préconisez l’achat : s’agit-il de l’or (comme je l’ai lu plus haut) , du pétrole, du blé, etc €¦
    Achetez-vous ces matières premières sous leur forme réelle, ou bien s’agit-il de produits dérivés vous permettant d’en posséder une gamme élargie sans rencontrer de problèmes logistiques (stockage, risque de dégradation, etc €¦)
    Merci d’avance pour vos réponses éclairées

  17. banban dit :

    Bonjour

    Pour ce qui est d’entrevoir les dereglements financiers, une bobbe porte d’entrée est le livre de paul Kennedy "Puissance et déclin des grandes puissances", un panorama saississant de l’histoire financiere.

    Concernant les métaux, on pourra lire "Qul futur pour les métaux" P Bilhouix et B De Guillebon.

    Pour les analyses d’ordre plus divers, on mettra à profit ses soirées d’hiver pour lire "RAMSES" tres bonne revue de l’IFRI.

    On n’oubliera pas l’excellente publication mensuelle du LEAP, abonnement annuel de 200€., le GEAB.

    Coté blog français, on pourra lire le blog type LIESI avec des intervenants de qualité, tel denissto ou Mentalo (a rechercher via goole).
    L’excellent site de Jovanovic, le blog de l’apocalypse (sic)

    Je vous fait grace de la littérature purement théorique : on trouve beaucoup de condensés des pensées economiques sur Wikipedia.

    Voilà qui j’espere donnera quelques pistes de reflexion à vos lecteurs.

    Coome je l’ai mentionné precedemment, je fuis la Bourse et l’immobiolier. Il est encore trop tot pour se replacer.

    Actuellement, pour qui désire proteger ses economies, je ne saurais que trop argumenter en faveur des metaux precieux "physique" (surtout pas de papiers) en détention directe.
    Quelques minieres type Auplate et Euro ressources pour 10 % , avec un enorme potentiel de hausse sur les prochaines années.

    Je rapelle que ces placements ne sont pas garantis, et qu’il peut tres bien se produire des baisses de quelques mois.

    Ce type de placement doit donc etre précédé d’une solide analyse de la situation presente, raison pour laquelle je vous laisse quelques pistes de lectures.

    Le secteur des métaux precieux est volatile et peut gagner ou perdre 5 % dans la meme journée.
    Le rendement annualisé reste cependant proche de 25-30% depuis 10 ans déjà!

    Merci de m’avoir lu

  18. Docthib dit :

    @ superb0y : c’est sûr que ça calme, face à certains discours sur le côté « automatiquement gagnant » du placement en or 😉

  19. banban dit :

    Nous sommes le 1er décembre 2011.
    Face à la crise majeure de liquidité qui parayse le systeme bancaire européen, 6 banques centrales viennent de passer des accords de swap de devises pour éviter l’asphyxie des banques européennes.
    Le chomage en zone euro est passé au dessus de 10% et les dernieres stas US de l’emploi sont mauvaises.
    Le secteur manufacturier chinois est également en repli.
    Les plus grosses banques US ont vu leur note dégradée.
    Et cerise sur le gateau, une petite agence de notation US a déjà dégradée la note de la France en soulignant sa situation intenable sur le long terme
    Une récession (courte :-)) est prévue en europe début 2012. Les principaux pays européens sont engagés dans des politiques d’austérité qui vont les étrangler fiscalement parlant. Aggravant par la meme les problemes de financement des dettes étatiques.
    Pour faire simple, l’année 2011 a vue une dégradation continue des fondamentaux de l’économie mondiale et des institutions financières.
    L’or est toujours à 42 000 euros le kilo (soit un gain annuel de 20% ) tandis que le CAC a sombré de 15%.
    Ne vous laissez pas influencer par la presse aux ordres des grands groupes du CAC 40 (Bouygues pour TF1, Lagardere pour la presse écrite, idem pour S dassault. Sans compter que de plus en plus de quotidiens régionaux ont des banques en actionnaires majoritaires).
    A ce propos, l’article du Monde se termine en signalant que le trend haussier n’était pas entamé.
    En conclusion, le systeme financier est en train d’imploser malgré toutes les tentatives désespérées de la maintenir à flot.
    Vous faites ce que vous voulez de votre argent : cela finira en bain de sang.
    Bonnes fêtes de fin d’année quand même 😉

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