Tu tangues, Irlande !

Dans mon rêve de cette nuit, j’étais au travail. Je devais aller aux toilettes, et j’en parlais à un de mes collègues, qui me mettait en garde : « avec les travaux, tu vas voir, c’est l’horreur ». J’y allai quand même. En effet, les toilettes du 5ème étage (département finance et Mastères Spécialisés) étaient dans un état descriptible, mais impraticable. Toutes les portes avaient été retirées ; des brassées de fils électriques pendaient du plafond ; il y avait des flaques d’eau, des carreaux de faïence cassés et du mastic par terre. Un seul des toilettes était en service, et il était… comment dire… souillé abondamment.
Je décidai de descendre aux toilettes du 4ème étage (département marketing). L’escalier était tortueux, lui aussi encombré de gaines électriques, méga lombrics de plastique, mais j’arrivai à passer. Je poussai la porte. Et là, à la place des murs carrelés blancs et du carrelage, je tombai sur une antichambre désuete. Du tissu sur les murs, quelques gravures de chasse [edit]à courre[/edit]. A l’emplacement du toilette n°1, on voyait l’entrée d’une chambre à coucher, lambrissée, avec des rideaux épais encore à demi-fermés, un lit en désordre, quelques vêtements épars. On devinait qu’il y avait une salle de bains plus loin, et que l’occupant était en train de se préparer à aller au travail à l’étage. Le toilette n°2 était aussi tapissé de tissu couleur beige, le trône était en délicate porcelaine peinte à la main comme les assiettes de grand-mère, il y a avait une chasse à chaînette avec une poignée en bois, tout cela sentait bon l’antan, la bourgeoisie cossue, le confort séculaire.
Rappel : c’était un rêve, toute ressemblance blablabla.
Mais je ne sais pas si je dois en tirer une allégorie sur les rapports entre le marketing et la finance.

Quant au titre de ce thibillet, il est un peu à l’aune de « L’automne à Pékin » de Boris Vian. Je sentais comme une obligation morale, voire patriotique, de participer au grand déferlement médiatique sur la main et le ballon, le coq et le trèfle, bref, l’Eire de rien, montrer que, moi aussi, j’avais une opinion, des sentiments, et que j’étais sûr que tout le monde était passionné d’entendre mon point de vue sur l’affaire AZF (As ou Zéros de France).

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5 réponses à Tu tangues, Irlande !

  1. Kate dit :

    Vous n’avez pas eu le temps d’aller visiter les toilettes de la RH ?
    Ca m’intéresserait, ayant commencé ce qui me tient lieu de parcours professionnel par le marketing, puis la finance et maintenant RH, justement (mais chuis une aventurière).
    Par ailleurs je crois qu’on écrit "chasse à courre", mais je suppute un jeu de mots à 8 dimensions – et puis ça vous fait une porte de sortie au cas où.
    Il s’est passé quelque chose avec l’Irlande ?
    (Je mène une vie bio sans lave-vaisselle et sans télé, aventurière, toujours)

  2. Docthib dit :

    Ah bon sang, l’erreur fatale !! Non, je ne vais pas prétexter qu’il y avait jeu de mot, j’assume ma désorthographitude. Preuve que je n’étais pas bien réveillé. Avec l’Irlande, il ne s’est rien passé, retournez à votre vaisselle. (tiens, une idée de startup : de la même manière que mes collègues célibataires masculins apportent leurs chemises au pressing, ne pourrait-on pas apporter sa vaisselle sale dans des laveries automatiques ? Ce serait super pratique…

  3. nerik dit :

    C’est de toi le descriptible mais impraticable ou tu as chouré l’expression ?
    Je la trouve top !

  4. Docthib dit :

    C’est de moi, merci 🙂

  5. nerik dit :

    congrats j’aurai une pensée émue qd je la réutiliserai

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