Le son du silence

J’en avais formulé le souhait, deux fois, mais l’idée (l’envie) était plus ancienne.
Je suis allé quelques jours en retraite spirituelle, seul.
Pas d’Internet, pas de sonneries de téléphone ou de porte d’entrée, pas de télé ni de radio. Très peu de musique, et douce (Bach, Mozart, Pat Petheny).
Réveil sans sonnerie de réveil, travail (sur un livre) dès le matin, en buvant du thé toute la matinée.
Il y avait un silence qui était tel qu’on entendait enfin tous les bruits qu’on n’entend que quand il y a du silence. Le froissement des ailes d’une petite chauve-souris, la nuit tombée. Le bourdonnement des abeilles, le zonzonnement des mouches.
J’ai passé des heures à regarder les nuages.

Un collègue qui m’avait dit, il y a 15 ans : quand je prendrai ma retraite, j’irai dans ma maison dans Le Perche, j’écouterai les rythmes des plantes et des bêtes.
J’y suis allé, j’en suis revenu.

Le vent s’appuie
Sur le paillasson dru
Des champs de blé.

Les yeux au ras de l’herbe
Je vois les abeilles qui s’affairent
Balles de golf tigrées
Sur un green à l’abandon.

Éole dessine des motifs d’Escher
Avec ses troupeaux de nuages.

Les arbres jouent
Aux marionnettes chinoises
Dans le feu du couchant.

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Une réponse à Le son du silence

  1. Willie dit :

    Silence calme parfois, mais parfois il est insupportable!

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