Imagination à sec, ou le syndrôme de l'aventurier en pantoufles

Je n’ai pas vraiment de problèmes d’imagination sur les billets de ce blog, beaucoup plus un problème de temps. Mon problème d’imagination est autre : je suis à sec. Je ne parle pas du cubi de vin dans la cuisine (même s’il est effectivement à sec), mais de ma bibliothèque. Quelques 1 200 livres (beaucoup de poches), et l’impression d’avoir tout lu. Certes, il reste des zones non découvertes, mais depuis des années que je vois les titres, je ne suis pas sûr d’avoir envie d’investiguer plus avant.
En bref, j’ai besoin d’aide.
Si des lecteurs/euses peuvent me donner des idées de livres, et donc d’auteurs, je suis fort partant, et serai reconnaissant (n’attendez pas un chèque, tout de même).
Voici le cahier des charges (qui, comme tout cahier des charges, n’est pas rédigé pour être totalement respecté) :

  • Je lis à 95% des romans.
  • Je suis un aventurier frileux, donc je découvre peu, et quand il y a un auteur que j’aime bien, j’ai tendance à l’épuiser. J’ai donc besoin qu’on me pousse dans la jungle des auteurs que je ne connais pas, en me disant « Vas-y gars, voilà une machette, marche vers l’est, le trésor est au bout ».
  • Même si ce que j’ai déjà lu (et aimé) n’est pas forcément prédictif de ce que j’aimerai, c’est toujours mieux d’avoir un historique des cours boursiers passés. Donc j’aime bien les auteurs américains des années 40-60 (John Steinbeck, les auteurs noirs comme Dashiell Hammett, Mickey Spillane), voire avant les années 40 (Joseph Conrad), ou après (Richard Brautigan, l’écrivain dont le style a donné le ton à mon premier – et unique – roman, et l’inévitable Jack Kérouac), les auteurs français récents (mes jeunots du roman noir : Fred Vargas, Tonino Benacquista ; les auteurs à la mode comme Anna Gavalda, Eric Holder, mais pas trop à la mode – pas Vincent Ravalec, et sans l’avoir lu, j’ai une prévention contre Frédéric Beigbeder. J’aime bien Amélie Nothomb. J’avais beaucoup aimé Philippe Djian, mais depuis plusieurs années, je n’y arrive plus.) Bon, il y a mes méditerranéens (Andrea Camilleri, Jean-Claude Izzo, Manuel Vazquez-Montalban, et ce sublime poète-penseur-humain d’Erri De Luca), évidemment. Dans les anglais, David Lodge ne m’a quasiment jamais déçu. Pas plus que Paul Auster, chez les américains. J’aime beaucoup l’hermétisme encyclopédique, les constructions vertigineuses, de Jorge-Luis Borges. Et puis, en vrac, la poésie terrienne et rude de Jean Giono, les romans au langage décalé de Raymond Queneau, l’écriture classique, mais très humaine, de Jules Romains (j’ai lu deux fois les 27 romans des Hommes de bonne volonté), et puis, sans originalité, mais avec stabilité, toute l’oeuvre de William Shakespeare.
  • Dans les auteurs présents dans ma liste de cadeaux, donc des auteurs que je n’ai pas encore lus, mais que j’aimerais tester, il y a Donald Westlake, Nick Hornby, Jean Echenoz, Christian Oster, Maxence Fermine, Paco Ignacio Taibo II, Don DeLillo, Arto Paasilina, Leslie Kaplan.

Bon, comme cela, ça fait riche, on peut se demander pourquoi j’ai besoin de nouveaux noms, mais moi, je sais qu’une fois que la bise sera venue, je regretterai mon manque d’épargne bibliophile. Et puis s’il y a quelques bonnes mes qui daignent se fendre d’une recommandation, d’un coup de coeur, d’une descente en flammes, je suis preneur.

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0 réponse à Imagination à sec, ou le syndrôme de l'aventurier en pantoufles

  1. Julien T dit :

    B’jour M’sieur,

    Voilà ! Enfin je découvre votre blog ! C’est très bien, j’aime beaucoup votre style. Et je dois même avouer que j’ai ri quelques fois (et c’est pas évident de faire rire comme ça, juste avec du texte, même les bonnes blagues, elles me font marrer seulement si elles sont bien interprétées, mais à lire, au plus elles me font sourire, non là vous m’avez fait marrer, j’aime bien les parenthèses à rallonge, alors j’en profite).

    Alors ça m’a fait penser à 2 choses:
    1. J’ai bien envie d’écrire des petites choses moi aussi. Oh bien sûr, je vous ferai pas marrer tout de suite, hein, faut de l’expérience ma bonne dame, on n’a rien sans rien. Mais bon, je sens que le moment du grand saut est tout proche. En plus j’ai découvert WordPress pour mon boulot et je suis vraiment impressionné. Oui, je sais vous utilisez Dotclear et vous allez me jurer que c’est ‘achement mieux. Ouais mais quand même…

    2. Je rebondis sur votre article (pour lequel je fais un commentaire, ne l’oublions pas): vous cherchez un livre. En vous lisant, j’ai trouvé qu »il y avait un peu du ton de Bruno Léandri. Et comme je suis sûr que vous ne connaissez pas (si ? ah bon…), je vous invite à lire ses Encylopédies du Dérisoire. C’est une succession d’aricles sur "Les vraies réponses aux grandes énigmes de l’Histoire et aux petits mystères du quotiden", et bien entendu il s’intéresse plus particulièrement à la 2ème catégorie. Vraiment, lisez les de ma part, vous serez pas déçu, et si vous êtes aussi bon public que moi (ce dont je ne doute pas, vu votre plaisir à lire les baleiniers), vous allez bien vous marrer ! Ca, c’est du conseil, et comme c’est vous, je vous l’offre !

    Continuez à écrire, je vous ai syndiqué !
    Bien à vous

  2. L'inconnu du 4ème dit :

    Dans le cas où ils ne feraient pas partie des 1200…..
    Nick Hornby : Haute fidélité
    Jay Mc Inerney : Le dernier des Savage
    Robert Mc Liam Wilson : Eureka street (les autres beaucoup moins)

  3. Christian dit :

    S’il ne devait en rester qu’un seul livre de mon année passée: Waltenberg d’Hedi Kaddour.

    C’est une fresque géniale d’espionnage qui couvre le XXème sur fond de guerre de 14 puis de guerre froide.
    On y croise Malraux, Keynes, un ambassadeur énarque, de la Linzer Torte, des intellectuels à un sommet qui ressemble à s’y méprendre à Davos, des femmes, des regrets à la Fitzgerald et des lieder de Schubert, pour finir sur Condoleeza Rice…
    Le tout emmené dans un style très affuté : l’auteur prof à normale, je crois, a pris 4 ans pour l’écrire, et ça se ressent..

    Attention gros pavé : 800 pages, le début avec la dernière charge de dragons pendant la Grande Guerre peut paraître un peu longue, mais elle permet de rentrer à plein dans le roman.

    Christian

  4. @Julien T: C’est un plaisir de vous lire, Monsieur le Président. Il faut croire que désormais, nous dialoguons plus dans le monde cyber que dans la Matrix crypto-taoïste du pseudo-monde réel. Merci pour vos compliments, ça fait toujours plaisir. N’hésitez pas à vous lancer dans un blog, en étant conscient des quelques petits écueils dont je ferai la liste lors d’un prochain thibillet (ou pas, d’ailleurs). WordPress doit être aussi bien que DotClear, peut-être mieux, je ne sais, mais bon, je suis sous DotClear, je continue… Merci pour la référence à Bruno Léandri, je ne connais pas ce pékin, mais ça donne envie d’essayer.

    @L’inconnu du 4eme : Ha ha, l’étau se resserre ! Comme j’habite dans une maison qui n’a pas 4 étages, ça doit être au turbin. Et au turbin, le 4ème est le fief du département Marketing. Hé hé, j’évangélise dans toutes les disciplines, c’est merveilleux, d’autant plus que le billet du jour (non encore rédigé) évoque justement le marketing… Suspense, suspense… Pour les références : Nick Hornby (HF) est dans mon radar de poursuite, puisqu’il fait partie de ma liste issue du petit guide fnac, mais il n’est pas encore dans mes 1 200. Les deux autres sont inconnus de moi, donc c’est super, merci, de surcroît, leur patronymes anglo-saxons me botte déjà par avance.

    @ Christian : Merci pour ta présence récurrente sur ce blog, on sent le RSSophile abonné à bloglines, blogmarks, blogàpart, blogdepotache, mauvaiseblog, etc 😉 Si tu me garantis que ton pavé est plus fin et mieux écrit qu’un Robert Ludlum, je me risquerai. Habituellement, les contextes historico-guerre froide me gonflent énormément, car je n’aime pas l’histoire (4/20 à l’épreuve d’histégé au concours de l’ESCP)(et 8/20 en philo, c’est dire…). Mais je tenterai le coup, bien sûr.

    Merci à tous, et continuez, la pêche est déjà bonne, mais moi, tant que je gagne, je rejoue…

  5. L'inconnu du 4eme dit :

    J’ai passé ma scolarité à sécher les cours de marketing (ou à y dormir, c’est selon), ce n’est pas pour y travailler.

    Une précision : si Euréka Street de Mc Liam Wilson n’est pas disponible, ne pas se rabattre sur les autres livres de l’auteur (ils sont beaucoup moins bons).

  6. nerik dit :

    Selby Jr. Hubert Le démon

  7. Christian dit :

    mouais, ça sent aussi le mec qui en ce moment à le temps de regarder les liens RSS toute la journée !
    Donnez moi du travail ! de la sueur et des larmes …

    Cela me rappelle le jolie épigramme de George Sand :
    "Laissez-moi fuir la menteuse et criminelle illusion du bonheur ! Donnez-moi du travail, de la fatigue, de la douleur et de l’enthousiasme."

    Faut vraiment que je bosse moins..

  8. La bouche d'ombre dit :

    Amélie Nothomb est à l’écrivain de talent ce que le comptable est au financier.
    Je ne sais si vous connaissez les romans de Samuel Beckett, Molloy notamment. Le rire rabelaisien s’essouffle en nihilisme. La merde originaire et créatrice est désormais merdique. Enfin, très drôle et parfaitement cynique; le langue est délicieuse.

    Respectueuses salutations

  9. Un élève du cours d'AFB dit :

    J’ai lu "à quatre mains" et "la bicyclette de Léonard" de Paco Ignacio Taïbo II. Le premier est excellent à mon goût et le second, bien que plus réputé m’a un peu ennuyé.
    Sinon une autre idée: j’ai redévoré, il y a peu, avec grand plaisir "Fondation" d’Isaac Asimov, livre de SF "soft" (pas de robots, de monstres, ni de martiens) qui décrit lds luttes de pouvoir à un temps où l’humanité compte quelques milliers de milliards d’mes et a colonisé des centaines de planèttes. Voilà…

  10. Christophe Thibierge dit :

    @ L’inconnu du 4ème : Là je sèche. J’ai épluché l’annuaire (oui, je suis besogneux), et même en comptant les btiments annexes, je sèche. Ou alors, peut-être vivez-vous dans le Marais ?

    @ nerik : roger, bien reçu, merci !

    @ La bouche d’ombre : pseudo intéressant, et ô combien en phase : une brève recherche me donne deux romans noirs, et une pièce de Jean Cocteau, intitulés La bouche d’ombre, sans parler des titres dérivés (ex : poème d’Hugo, une BD…). Superbe.
    Bon, maintenant, passons à ce qui fche. Sous-écrivaine, donc, la Nothomb. Je ne suis pas d’accord sur Hygiène de l’assassin. Je reconnais que ses romans courts sonnent comme des travaux plus futiles, un peu bclés, comment dire : je prends une idée, je file la métaphore sur 100 pages, allez, ça devrait suffire à mes lecteurs.
    De Beckett, je n’ai lu (et vu au thétre) que En attendant Godot, que j’ai bien aimé. Je tenterai Molloy, parce que vous me le recommandez, mais dans la collection Editions de Minuit, j’ai eu une fulgurance pour Bernard-Marie Koltès qui m’avait été recommandé, il y a fort longtemps, par une étudiante brillante (mais y en a-t-il d’autres ?)

    @ Un élève du cours AFB : OK pour votre sélection de Paco Ignacio Taïbo II, mais je me permettrai de lire d’abord le livre sélectionné par le guide fnac : Nous revenons parmi les ombres. Quant à Fondation, je l’ai découvert sur le tard, j’avais bien aimé cette idée de la psycho-histoire, mais je n’ai lu que le premier Fondation, pas le cycle. J’avais encore plus aimé Les robots (dont Alan Parsons Project avait fait un album thématique superbe dans les années 80. Un jour, je ferai un court métrage, en dessin animé, sur la musique de cet album, notamment le dernier morceau, intitulé Genesis, Ch. 1, v. 32).

  11. nerik dit :

    a Christian
    Et non la magie de la barre google desktop, elle me rend fou !

  12. La bouche d'ombre dit :

    De Nothomb, je n’ai lu, précisément, que Hygiène de l’Assassin. J’ai trouvé les procédés faciles, le style poussif; le désir de choquer faisait long feu. A mon avis, en matière d’outrance et de cynisme, mieux vaut L-F Céline.
    Koltès, j’ai assez aimé, mais ça ressemble trop à mon goût à une mise en situation de théories de la psychanalyse (le roman familial dans Sallinger, notamment).
    Vous qui aimez les romans noirs, conseilleriez vous du Dantec à un néophyte?

    Respectueusement

  13. @ la bouche d’ombre : je ne vais pas me battre pour défendre Nothomb, elle n’est pas assez dans ma galaxie personnelle pour que je considère que l’attaquer elle, c’est m’attaquer moi. (mais avec cette définition, il n’y aura aucun auteur dans ma galaxie personnelle). Bref, je peux abandonner Nothomb sans souci. Cela dit, je relirai Hygiène de l’assassin, pour vérifier votre point de vue. Céline, je n’ai jamais réussi à le finir (ni « Le voyage… », ni « Mort à crédit », ni « Nord »). Peut-être devrais-je le lire en BD par Tardi, ce sera à mon niveau. Je trouve dans Céline un vrai style, indubitablement. Encore un écrivain à lire absolument…
    De Koltès, j’ai lu « Dans la solitude des champs de coton », « Quai Ouest », et « Combat de nègres et de chiens ». Aucun des trois, que je me souvienne, tournait autour de, ou illustrait la, théorie psychanalytique. J’y vois plutôt un style pre, désincarné, et des êtres humains pire que désespérés : déshumanisés.
    De Dantec, je n’ai lu que « La sirène rouge », et un livre de nouvelles (« Dieu porte-t-il des lunettes noires ? » je crois). Je voudrais tenter « Les racines du mal ». Pour moi, Dantec ce n’est pas du tout du polar, plutôt… je ne sais pas, je n’en ai pas assez lu. Je dirais « du roman d’actualité à réflexion(s) ». A un néophyte, je conseillerais Le faucon de malte, ou La moisson rouge de Dashiell Hammett, et si ça lui plaît, j’embrayerais recta sur « Trois carrés rouge sur fond noir » de Benacquista, ou « L’homme aux cercles bleus » de Fred Vargas.
    Fort cordialement.

  14. Cuné dit :

    Hello Christophe

    Je ne peux pas ne pas répondre à un billet comme celui-là, en même temps je sais combien l’exercice de conseiller des lectures à quelqu’un qu’on ne connait pas est casse-gueule, voire impossible; d’autant que je ne partage pas tes goûts littéraires, et que j’ai une nette tendance à ne me souvenir que des lus récemment €¦
    Mais j’ai en stock certains « incontournables », appréciés par des lecteurs très différents.

    Parmi eux :
    Pat Conroy Le prince des marées
    Richard Powers Le temps où nous chantions
    Harry Mulisch La découverte du ciel
    Martin Winckler La maladie de Sachs
    Ian Levison Un petit boulot
    David Adams Richard La malédiction Henderson
    Laars Saabye Christensen Le demi-frère

    Au moins un de leurs romans, n’importe lequel :
    Russel Banks, André Brink, Richard Russo, Christopher Priest, Ernest Hemingway,

    Le petit point découverte : les québécois
    Michel Tremblay, Gabrielle Roy, Francine Noël, Mordecaï Richler, Yves Thériault,

    Les rigolos :
    Will Ferguson Bonheur, marque déposée
    Helen Hanff 84, Charing Cross road
    Philippe Jaenada
    Mathew Beaumont E-mail story

    Un auteur de polars que je découvre et qui me ravit : Lawrence Block (du polar noir, et des tas de prix prestigieux)

    Bon évidemment ce ne sont que quelques pistes, on n’a pas assez d’une vie pour faire le tour de tout ce qu’il y a de bien à lire.

    1200, c’est pas mal. Faute de place je n’ai sous la main qu’un petite cinquantaine de bouquins en même temps.

    La vie est dure.

  15. ça c’est de la liste ! Merci beaucoup, Cuné, je m’en vais commencer une page « tout ce que je devrais lire avant qu’il soit trop tard ». Même si je confesse qu’en effet, je ne connais pas beaucoup de noms, et pour autant que j’en juge à la lecture de ton blog, en effet, nos goûts semblent différer, il n’en reste pas moins que :
    – j’ai lu quelques Hemingway, quand même. Bien, mais je me suis lassé dans certains (comme L’adieu aux armes) à cause du style. Pour qui sonne le glas est quand même superbe ;
    – j’aurais une appétence vers les québecois, sans en avoir testé pour l’instant. J’aimerais bien lire des auteurs qui écrivent en Joual ;
    – j’ai lu Helène Hanff, que j’ai beaucoup aimé, et Jaenada (le chameau sauvage), qui commençait et durait très bien, et puis je ne sais pas, sur la fin, j’ai eu un sentiment de dilution.
    Mais merci pour tout, je te livrerai mes opinions… au fil des prochaines années !

  16. lili dit :

    Doc, Quand la bise sera venue vous pourrez toujours vous vous laisser aller à une promenade ên forêt, de préférence avec une sorte de perfection dotée d’un chromosome X (pour détourner une de vos citations)

    "Nous apprenons les alphabets et nous ne savons pas lire les arbres. Les chênes sont des romans, les pins des grammaires, les vignes sont des psaumes, les plantes grimpantes des proverbes, les sapins sont des plaidoiries, les cyprès des accusations, le romarin est une chanson, le laurier une prophétie. "
    ( Erri de luca,Trois chevaux, trad. Danièle Valin, p.43, Folio n°3678)

    (me suis permise de fouiller dans vos petits papiers!:’))

  17. Docthib dit :

    Je vous avoue ne pas voir de quelle citation vous avez tiré un détournement (et ce n’est pas faute d’avoir cherché, je suis besogneux). « Promenade en forêt », ce n’est pas la chanson de Tryo, quand même ?
    Erri de Luca est un merveilleux auteur. J’ai adoré Trois chevaux, Le contraire de Un, et je suis en train de relire, avec toujours la même admiration, Montedidio.
    Fouillez tant que vous voulez, il y a plus de 200 thibillets dont certains sont anciens, mais qui sont comme des enfants sur lesquels personne ne se serait penché.

  18. lili dit :

    je faisais référence au thibillet "Vanessa et Roger" qui m’a fait bien rire car de deux choses l’une, l’autre le soleil..comme disait Jacquot

  19. Docthib dit :

    Prévert, je suppose…

  20. lu..lu dit :

    (bien sûr Prevert, jmK je n’aime pas à le citer le frequentant moins que les auteurs de la pléiade:-))

    Si vous étes en quête d’un roman à la construction peu classique, cad un canevas complexe de souvenirs sans ordre chronologique ,fait d’incessants aller/retours narratifs,si vous n’avez pas peur de vous laisser emporter par les bouillonnements de l’écriture telle un fleuve impétueux d’Arundhati ROY, alors son roman "le dieu des petits riens" est pour vous…(sur fond de société indienne , d’Histoire ,de préjugés )

    j’ai particuliérement été sensible à la poèsie du récit, dont aperçu:
    "Est-ce que tu sais ce qui arrive quand tu blesses les gens ? Il t’aiment un peu moins, voilà tout. Voilà ce que peuvent faire quelques mots étourdis. Les gens t’en aiment un peu moins."
    Un papillon glacé, particulièrement velu, se posa délicatement sur le coeur de Rahel. Là où s’accrochèrent ses pattes gelées, sur son coeur étourdi, elle eut la chair de poule. De six poules.
    Son Ammu l’aimait un peu moins.
    Ils franchirent la grille, remontèrent la rue, prirent à gauche. La station de taxi. Une mère blessée, une ex-nonne, un enfant fiévreux et un autre glacé jusqu’aux os. Avec la chair de six poules et un papillon sur le coeur. "

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