En plein dîner, ce soir, mon fils (6 ans il y a une semaine) m’intercepte avec cette question technique : « Papa, ça veut dire quoi, ‘GPL’ ? »
Dans la narcose post-prandiale, je tente désespérément de rassembler les fibres de ma connaissance :
– Euh, ça veut dire, euh, Gaz Pétrole Liquéfié, c’est quelque chose qu’on met dans les voitures à la place de
– Mais non, papa, y a un Gnou et un pingouin, et il y a marqué GPL !
Mon fils. Mon vrai fils génétique.
– (le papa, tout-à-coup réveillé) Cela veut dire General Public License ! Et le Gnou est l’acronyme récursif de Gnu’s Not Unix ! Et le pingouin est le symbole de Linux !
Puis le père, dans un délire inspiré de la mère de Romain Gary dans La promesse de l’aube, dit « Tu seras informaticien, mon fils, le plus grand, tu seras un homme de logiciels libres ! »
Allez, on va se brosser les dents…
"A ce prix et avec tous ces avantages, on est tous un peu écolos".
C’est en substance le message (insupportable) que bassine la publicité avant le journal de 18 heures sur France Inter. Je n’ai hélas pas réussi à le capter en ligne. L’occasion de constater -sur les sites concernés, combien la chose est devenu une affaire d’état… pour les grandes entreprises.
Bref. On serait tous un peu écolos, ne serait-ce que parce qu’il est désormais financièrement avantageux de rouler au GPL !…
Et meeeerde à ceux qui croyaient que l’écologie deviendrait une évidence pour tout en tant que choix raisonnable et responsable.
Peu importe les moyens, pourvu qu’à la fin…
Pas sûr. L’écologie ne saura résister "durablement" à la concurrence économique.
Mais je m’égare… en double file sur ce billet.
Je ne sais pas le petit d’Homme sera informaticien.
D’ici 20 ans, il n’est pas certain que ce soit encore un métier.
Plutôt une résistance.
Donc : vive les logiciels libres !
Et là, je retombe sur mes pattes.
(la grande Loulou prendra-t-elle la suite ? 😉 )
Mais oui, mais oui L Che. Je suis les liens obligeamment fournis par notre hôte.
Je n’oserai jamais faire une telle réponse à ma fille, qui aura sept ans dans un mois. Inconcevable que des parents se mettent à ne plus être sérieux devant leur descendance. Mauvais exemple, va!
D’ailleurs ce soir, je me suis retrouvée en panne d’inspiration quand ma progéniture m’a demandé comment était né le premier virus sur la terre. ça m’a rappelé le jour des planètes
leblogdubouchon.over-blog…
L’oeil vide et l’oreille en berne, je me suis rabattue sur le poulet (fermier) et les haricots (bio) pour m’en sortir. J’ai finalement évoqué Luca, le premier organisme terrestre. Mais les enfants ont ça de terrible qu’ils ont de la suite dans les idées, sauf à un moment où pfffit: disparition des nains. Ouf!
@ L Che : il est permis, il est même instamment recommandé, de s’égarer en double ou triple file dans un commentaire. On n’est pas dans le monde réel, ça ne prend pas de la place qui empêche la circulation, on peut laisser tourner le moteur à électrons sans que cela pollue, et puis des commentaires « en droite ligne » d’un billet, c’est bien, mais ce n’est pas une obligation. De fait, sur l’écologie et la pollution, j’y suis allé de mon billet, avec mon petit bout de la lorgnette. Tandis que d’autres ont un combat autrement plus structuré, et argumenté, je prenais pour ma part l’angle « qu’est-ce qu’un coût ». Cela fera probablement l’objet d’un thibillet d’ici… quelque temps : je pense que l’analyse du coût de la pollution est la même que celle du coût du licenciement, ce qu’en économie, ou en finance, on appelle la théorie du passager clandestin (free rider problem).
Quant au métier de l’Héritier, je ne peux pas dire ce que ce sera (après tout, c’est à lui de choisir), mais connaissant quelque peu la génétique, ça m’étonnerait qu’il aie un métier où on doit être habile de ses mains 😉 Et il aimera (il aime déjà) les mots.
@ La grande Loulou : à propos des planètes, justement, ce qui est royal, c’est la situation où le ptit bout pose une question dont il connaît la réponse. Cela nous permet 1. de jouer les ignorants, avec le faux prétexte « oui, bien sûr, je connais la réponse, mais toi, la connais-tu ? » (ça marche aussi très bien avec des étudiants : quand je sèche, je dis à la cantonade : « très bonne question ! Qui peut proposer des éléments de réponse ? ») et 2. de nous extasier sur le génie (sic) de nos enfants. Franchement, à quoi ça sert de faire des enfants, si c’est pas pour se vanter après auprès des autres, ceux qui ont engendré des enfants tristement normaux…
Ce qui est rigolo, c’est de jouer les ignorants conscients de leur ignorance. La présence de mon bouchon évite que mes neurones se grillent trop vite. Depuis qu’elle est arrivée sur Terre, j’ai augmenté mon quota de questions quotidiennes, et donc de recherches de réponses (enfin là, je commence à avoir du retard et elle me le fait remarquer).
D’ailleurs savez-vous pourquoi les schtroumpfs sont bleus? Je suis sure que vous séchez sur ce sujet, DocThib. Et ne comptez pas sur vos étudiants; aussi brillants soient-ils, ils ne vous seront d’aucun secours.
La réponse est à chercher dans les commentaires de la grande Cécile sur ce billet
leblogdubouchon.over-blog…
Pssiitt: quand autoriserez-vous le code source pour les commentaires, histoire de ne pas laisser des liens longs, affreux et qui dénaturent la note?
Hello Grande Loulou,
j’autoriserai le code source quand vous me direz comment faire sous Dotclear 🙂 Mon intuition est que, comme DC m’a l’ir très bien développé, c’est que ça vaut la peine de tenter le coup : mettez un peu d’HTML, et voyez comment ça rend… Au pire, je corrigerai votre commentaire (en tout bien tout honneur).
J’ai adoré l’explication ô combien argumentée sur les schtroumpfs bleus et noirs. Un lien à conserver précieusement…