Gilles Cluzel et Wanadoo – spam et incompétence

Les fidèles de ce blog auront noté que j’essaie de faire en sorte que Gilles Cluzel, manager de transition, ne m’envoie plus de spams.
J’ai d’ailleurs été aidé par une poignée de sympathiques internautes, eux-mêmes victimes des spams de Gilles Cluzel, directeur de projet. Cet effort n’a pas été vain : quand on tape « Gilles Cluzel » sous Google, mon thibillet apparaît en 7ème position. Et évidemment, si on tape « Gilles Cluzel spam », mon thibillet est le premier résultat. Mais, nos amis québecois m’en voudront, je n’ai jamais utilisé le terme « pourriel », ce qui fait que « Gilles Cluzel pourriel » ne donne aucun résultat satisfaisant.

Là n’est pas le propos du jour. J’avais dit avoir été chagriné par le fait que, malgré 4 plaintes auprès de Wanadoo / Orange, je n’avais reçu aucune réponse.
Je me dois désormais de rétablir la vérité.

Il y a deux jours, j’ai reçu un message d’erreur. Je vous fais grâce de la prose détaillée, car ce n’est qu’un robot qui me l’envoie (ce qui ne nous change guère de Gilles Cluzel, DG délégué et spammeur). Ce robot me dit (en anglais, ça doit être la langue chez Orange) : nous sommes désolés de vous informer que votre message n’a pas pu être transmis. Votre message du 9 novembre 2009. Il me dit ça, le 9 janvier 2010. 2 mois après. Il a fallu 61 jours au serveur de mail d’Orange / Wanadoo pour m’informer d’un problème sur un de mes mails.
Je trouve Gilles Cluzel, directeur de projet, bien plus efficace dans ses spams.

Les quelques conclusions que cela m’inspire :

  • Certaines sociétés, quand elles changent de nom, maintiennent quand même leurs anciens liens actifs. Par exemple, l’école pour laquelle je travaille a eu 3 noms différents en 10 ans : toutes mes adresses mail sont néanmoins toujours valides. Et je suis sûr que des adresses comme « abuse », encore plus stratégiques, sont maintenues. Mais pas chez France Telecom, chez qui on fait table rase, hop, abuse@wanadoo n’existe plus (alors que je suis sûr qu’une recherche sur Internet en trouverait, des pages avec cette adresse…)
  • Je vais évidemment écrire aux nouvelles adresses d’abus de FT / O
  • Mais le pompon, c’est ce message d’erreur 61 jours après. Même un facteur à pied aurait mis moins de temps.
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En vrac – Réflexions et résolutions

La période des fêtes et sa fin programmée m’ont inspiré quelques réflexions en vrac, comme la rubrique du même nom :

  • Les gens qui ne parlent pas. Certaines personnes ne parlent que très peu en privé, en réunion de famille par exemple. La plupart du temps, ce n’est pas parce qu’elles n’ont rien à dire, c’est parce qu’elle souhaitent garder le silence. L’erreur que je vois, c’est quand les autres se mettent à combler ce vide, ce silence, en parlant encore plus. Une personne qui ne parle pas, très souvent, c’est parce qu’elle apprécie la saveur du silence, et qu’elle n’aime pas le bruit. Rien ne sert à rien d’essayer de combler à tout prix ce silence.
  • « Untel ne changera pas, on ne vas pas le changer ». J’en ai marre de ce discours défaitiste. Tout le monde peut changer un minimum, pour peu qu’il soit ouvert sur le monde et les autres. Dire qu’untel ne changera pas, c’est conforter untel dans sa position privilégiée. Demander à tous les autres de s’adapter, c’est staflonner, c’est-à-dire emmerder 90% des personnes pour 10% de privilégiés, puisque soit disant, ces 10 %, « on ne va pas les changer ». Je ne suis pas d’accord.
  • Les fêtes, avec leur débauche de consommation, auront eu l’avantage de me faire évoluer. Alors que je possédais déjà un iPod depuis 3 ans (acheté d’occasion, faut pas pousser), je me suis mis enfin à utiliser l’iTunes store, avec quelques remarques :
    • la démarche d’achat est tellement simplifiée que je prends enfin plaisir à découvrir de nouvelles choses… et à payer pour les morceaux pour lesquels je n’avais pas encore payé, hum hum ;
    • mais la démarche d’achat est tellement simplifiée que cette dématérialisation (j’en parlais ici et ) a des effets pervers : on ne se rend plus compte qu’on est en train d’acheter, puisque l’on a donné son numéro de carte bancaire lors de l’installation, une seule fois. Un peu comme les achats sur Amazon : cliquer une fois ne donne pas l’impression d’avoir déboursé de l’argent, ou comment réduire les résistances à l’achat compulsif. J’en parlais aussi avec les factures téléphoniques.
    • cela dit, la richesse de l’offre en podcasts me laisse admiratif. Lors d’un jogging, je me suis écouté « le blog de Jean-François Zygel » sur Léon-Noël, et « 2 000 ans d’histoire » sur Zola/Dreyfus d’un côté, et la fin du monde de l’autre, tout cela est passionnant comme ressource gratuite mise à la disposition du plus grand nombre.
  • Joggings de rentrée. Je commence l’entraînement pour le Marathon de Paris, le dernier des 5 marathons sur 5 campus (on en reparlera). Même si c’est dur de courir 1h / 1h30 par -2° C, magie des chemins enneigés et des bassins pris par le gel. Il suffit d’un rayon de soleil pour mettre tout cela en état de grâce.
  • Résolutions de début d’année et voeux. Je n’aime pas les voeux, dans leur répétition et leur manque d’originalité (air connu). Et je trouve les bonnes résolutions de début d’année, hypocrites et simplistes. Dans les « bonnes résolutions pour la nouvelle année », j’entends trop « je vais prendre le contre-pied de tout ce qui m’a frustré l’année précédente, tout ce que j’ai fait mal ». Et c’est souvent (invontairement) hypocrite, parce que c’est tellement facile de s’engager, juste pour quelques semaines de début d’année, sur un discours qu’on ne tiendra pas au-delà du mois de janvier… ce qui nous donnera la justification de nouvelles résolutions l’année suivante. Mes résolutions, je les prends tous les mois, tous les jours, et j’essaie de n’en pas dévier, en tout cas, j’en fais le point régulièrement au fil des mois, et pas uniquement au 1er janvier. Mais si je devais nommer une choses que j’ai mal faite ces dernières années, et que je vais transformer en résolution de béni oui-oui pour les mois prochains : je vais essayer de faire moins de choses, et mieux pour chaque chose. Idem pour les personnes. Voir moins de personnes, mais les voir mieux.

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Caillou – Soleil blanc


Sur les étangs gelés
Des blocs de glace cassés
Rêvent.

« Quand je serai grand
Je serai un iceberg ! »

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Caillou – Jack Paris


Tel le trappeur du Yukon
Qui voit la zibeline
Dans des crottes enneigées,
J’avance dans des couloirs blancs
Et aveugles ,
J’entends à distance
L’arrivée d’un métro
Et je sais deviner
S’il sera sur mon quai
Ou en face.

Petite victoire 🙂

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Veuheux – stats

  • 5 SMS reçus, dont un sans texte (mais avec correspondant identifié) et deux sans correspondant identifié (mais avec texte, sans signature)
  • 10 mails reçus, dont un de 8 mégas (une diapo PowerPoint avec photo de famille)
  • 1 mail général LinkedIn
  • 1 mail général sur Facebook
  • 12 voeux généraux sur Facebook

Analyse

La tendance s’accentue vers des messages généraux, envoyés à tous, avec un format générique genre « bonne année à tous ». Désormais, ils sont à part égale entre push et pull : soit ils sont envoyés en mode push (mail, SMS), soit ils sont postés en mode pull (Facebook).
Les photos de famille tendent à disparaître (2 reçues).
Le format papier a disparu (ou il arrivera plus tard).
Sur 29 messages reçus / consultés, j’en identifierais 25-26 comme « classiques », et 3-4 comme « originaux ». Les originaux disant nettement autre chose que « bonne année bonne santé ». Sans jugement de valeur.

Allez, bonne année bonne santé.

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Recette de Noël

Pour 1 kg de biscuits :

  • Mélanger 250 g de beurre et 200g de sucre. Le mélange est poudreux.
  • Ajouter 400 g de farine et 150 g de poudre d’amandes. Le mélange est toujours poudreux.
  • Ajouter 2 sachets de sucre vanillé et 2 cuillères à café de cannelle. Le mélange se maintient dans son état pulvérulent.
  • Ajouter 2 oeufs + 3 jaunes d’oeuf. Le mélange devient dramatiquement gluant, collant, tenace aux doigts et aux paumes.
  • A ce moment, l’interphone sonne. Essayer de décrocher le combiné et répondre sans les mains, voire, déclencher l’ouverture de la porte.
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Economie du gratuit, du libre, et piratage – quelques réflexions

Le billet du jour de Tristan Nitot me pousse à mettre au clair quelques idées qui me trottaient dans la tête depuis quelques semaines.

1. La dématérialisation

  • L’avènement du numérique fait que l’on peut faire des copies très peu coûteuses, disons gratuites, tout en préservant le même niveau de qualité que l’original. Rien à voir, donc, avec le fait de photocopier un ouvrage (coûteux en temps, qualité inférieure), scanner une photo (idem). La première idée est donc qu’on passe d’une économie de la rareté (quand je te donne mon livre, je ne l’ai plus) à une économie de l’abondance (quand je te copie mes MP3, nous les avons tous les deux).
  • Il se pose alors le problème du droit. Il y a la copie légale (les logiciels libres, les produits sous licence Creative Commons), qui autorise – voire encourage – la diffusion, c’est-à-dire l’abondance ; et il y a la copie illégale (i.e. le piratage). La question dans le piratage est de se demander ce qu’il faut protéger, et d’où vient la valeur (nous y reviendrons plus bas).
  • Lié au droit, il y aussi le problème du support : j’ai toujours été gêné de devoir payer des droits sur un 33 tours d’Eric Clapton, puis de devoir racheter le CD de la même oeuvre, idem pour les cassettes VHS qui deviennent DVD puis BlueRay : à ce tarif, Humphrey Bogart commence à me coûter cher. La question est la suivante : suis-je censé payer des droits sur un support ou sur une oeuvre ? L’avantage du MP3, que l’on peut acheter sur Amazon ou Deezer, est que l’oeuvre devient indépendante du support (CD gravé, iPod, disque dur de platine de salon…). Certes, il restera quand même une distinction entre l’oeuvre (la chanson) et la technologie (le MP3, qui ne sera pas éternel).

2. La valeur

  • Alors qu’est-ce qui fait la valeur d’une oeuvre numérique ?
    • Beaucoup d’artistes donnent leurs CDs ou leurs morceaux, et vivent en faisant payer des concerts. Comme le souligne Tristan Nitot, cela peut faire vivre ceux qui cumulent les casquettes d’auteur compositeur et interprète, mais les auteurs purs, comment sont-ils rémunérés ? Un pourcentage des ventes sur concert ?
    • Je vois une analogie avec les entrepreneurs. Certains, en créant leur startup, croient se protéger avec un brevet / un contrat de confidentialité. Mais à mon avis, le droit n’a jamais correctement protégé ce type de valeur. Si vous avez peur que quelqu’un vous pique votre idée, c’est qu’elle est piquable, et ce n’est pas un brevet qui changera cet état de fait. Mes conseils aux créateurs de startups : identifiez les barrières à l’entrée (pour bloquer les autres) et rendez-vous indispensables (pour que votre produit ne puisse pas être copié avec le même niveau de qualité). Plus facile à dire qu’à réaliser.
    • Par ailleurs, le droit, ou la technologie répressive, ont toujours un train de retard. Raisonner en terme de « il me faut une cuirasse plus solide », c’est raisonner comme un obus. Il faut déplacer les termes du problème (ici, par exemple, sortir du cadre « le combat, c’est uniquement l’artillerie »).
    • Il faudrait donc une valeur qui ne nécessite pas d’être protégée, mais qui, par son essence même, soit rareté. Je m’explique. Le droit crée des barrières à l’entrée, la technologie rérpressive aussi, mais ce sont des obstacles qui sont contournés, souvent très rapidement, par des utilisateurs motivés. Il faut donc une autre approche : que l’utilisateur n’aie pas de barrière à franchir, mais pas de possibilité intrinsèque de copier parfaitement (sans coût, même qualité). Peut-être une solution est de ne pas pouvoir dissocier le support de l’oeuvre. Bruce Springsteen en concert est difficilement copiable par un clone du Boss. Certes il y a les vidéos pirates des concerts. Mais c’est encore coûteux à réaliser. Et Springsteen sur un écran plat, ce n’est pas exactement Springsteen au Bataclan. Bon, il y a certains amateurs de foot qui préfèrent l’écran plat, ils savent que le meilleur endroit du stade, c’est le fauteuil du salon, à laisser les multiples caméras faire le montage le plus serré possible. Mais d’autres amateurs disent que l’ambiance d’un stade, ça se vit…
  • Enfin, mais cela nous éloigne du sujet, la copie numérique, c’est la diffusion rapide, je dirais démocratique, de la connaissance. C’est favoriser la collaboration (je pense aux logiciels libres ou à Wikipedia). C’est changer les règles du jeu.
  • Je termine sur un constat. Pour les « jeunes » générations, tout est gratuit. Payer pour avoir une adresse e-mail et un service de gestion du mail ? Vous rêvez… Payer pour un logiciel devient de plus en plus ringard. Mais en fait, rien n’est totalement gratuit. Gmail collecte des données sur mes mails pour cibler ses réclames. Derrière chaque service gratuit, il y a un business model. Les jeunes générations sont habituées à cela, elles sont nées avec le spam. C’est donc tout un comportement de société qui change. L’ado est très consommateur, orienté vers le gratuit, mais il est aussi un consommateur : si une sonnerie téléchargeable se vend à 0,99 €, c’est en même temps dérisoire pour un porte-monnaie d’ado, mais multiplié par le nombre d’ados, cela fait un énorme marché. Et ces ados vont grandir dans un monde qui se sera adapté à leurs désirs. Imaginez les ados d’aujourd’hui quand ils auront 25 ans et des salaires. Que consommeront-ils ? Avec quels mécanismes ? Je suis prêt à parier que quantité de grands groupes de télécom ou médias planchent là-dessus depuis des années…
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Pyromanie

Quand ça ne va pas bien, je fais un feu, comme Jack London.
Voire, je fais un feu.

Hell’s Bells

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Un singe en hiver

« Et le vieil homme entra dans un long hiver. »
Très beau livre, superbe film.

Beyond redemption

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Caillou – Baguette tradition


Tôt ce matin
Les yeux plissés de sommeil
Les poings au fond des poches
Je sors.

Le ciel est un tableau d’Edward Hopper
Sur les toits enneigés.

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Production d’e-mails, quelques statistiques et réflexions

J’ai déjà écrit sur le sujet des e-mails, puis j’ai déporté (un temps) ma production sur un autre blog, je ne sais pas encore si je ne vais pas à nouveau fusionner les deux, mais en attendant, quelques statistiques sur les mails (et le processus opératoire qui a servi à les produire). Et je ne suis toujours pas en Mailbox zéro.

Prolégomène :

Pour un projet professionnel qui me tient à cœur, je souhaitais mesurer assez précisément la production quotidienne d’un cadre qui écrit des mails. N’ayant pas ce cadre sous la main, j’ai pris mon exemple. Même si ma fonction diffère, je pense que ma relation au mail est la même que celle d’un cadre moyen. J’ai donc entrepris de quantifier ma production de mails, à des fins statistiques. (synthèse en fin de message pour ceux que le protocole opératoire indiffère). La question finale était : quel est le nombre maximum de mails par jour qu’une personne peut traiter ?

Protocole opératoire et premiers résultats :

  • J’ai pris les mails que j’ai envoyés (donc tapés) entre le 14/12 16h11 et le 18/12 13h32, soit 79 mails. Cela exclut donc tous les mails reçus, les spams, les mails détruits ou classés : seule ma production m’intéresse.
  • Sur ces 79 mails, j’ai enlevé ceux qui contenaient un attachement, pour n’avoir plus que des mails « texte ».
  • J’ai sauvegardé ces mails dans un sous-répertoire Thunderbird, et récupéré ce dossier, qui est au format MBX, donc « texte ».
  • J’ai fait quelques manipulations de ce texte sous OpenOffice Calc. J’ai pris le tableur (Calc) et non le traitement de texte (Writer), car cela accélère les traitements dans un fichier avec des retours à la ligne imposés. Le fichier texte initial comptait 7 618 lignes de texte.
  • Je donne ci-dessous quelques exemples des manipulations / suppressions (qui prennent plus de temps à écrire qu’à faire…)
    • suppression des nombreux en-têtes de message (From:, sujet:, X-mailer, etc.)
    • suppression des citations de messages précédents (qui commencent par « > » dans les messageries texte)
    • suppression des signatures et champs ajoutés automatiquement à la fin des mails (« si vous recevez ce mail alors que vous étiez pas qui vous êtes censé être etc. »)
  • Après ce nettoyage, je me suis retrouvé avec un fichier constitué de 422 lignes de texte. En français dans icelui (le texte), cela signifie que sur les 7 618 lignes de texte que j’ai envoyées en 3,5 jours, seules 422 lignes étaient de la production dactylographique de ma part, le reste était soit des en-têtes de message, soit des signatures, soit des citations de précédents mails.
    • étant donné que mes mails contiennent 33 lignes d’en-têtes (je viens de vérifier) et 6 lignes de signature, cela fait (33+6)*68 =2 652 lignes
    • à rajouter aux 422 lignes de texte que j’ai rédigées
    • soit 7 618 – 2 652 – 422 = 4 544 lignes « parasites » issues de la pratique systématique de la citation des messages anciens.
  • Il ne me restait plus qu’à copier ces 422 lignes sous openOffice Writer et à demander une statistique. Elle me donne 3 592 mots et 21 071 signes (improprement appelés « caractères » sous OpenOffice). On applique cela aux 68 mails, et cela donne une première information : mes mails rédigés font en moyenne 52 mots, ou 310 signes. J’emploie donc des mots de 5 lettres, en moyenne. (On s’en fout ici, mais vous verrez, ça sert après).

Résultats commentés et futures voies de réflexion

  • En termes d’électrons, dans les mails que j’envoie, 5,5% sont dûs à ma production (dactylographie), 59,6% sont dûs à ma pratique (et celle de mes correspondants) de laisser la citation de l’ensemble de la correspondance, et le reste est ajouté par les clients de messagerie et les serveurs (en-têtes, signatures personnelles ou légales). Donc les mails, c’est pas mal du vent.
  • En 2009 (on ne va pas compter les 13 derniers jours), j’aurai envoyé 4 583 mails.
    • Si je les imprimais, cela ferait (à 52 lignes par page) 9 874 pages. Presque 20 ramettes de papier imprimante. Une pile d’un mètre de haut. (Ce sont les mails que j’ai envoyés).
    • Sur ce texte, j’en ai tapé 5,5%. Soit 546 pages. La taille d’un (moyen) manuel de finance. Chaque année.
  • En terme de temps passé à taper :
    • En mesurant ma vitesse de frappe ici, j’obtiens une vitesse « dans les conditions idéales » de 47 mots par minute.
    • Vous voyez bien que ça sert, le calcul des mots… Cela fait 242 090 mots, soit 85,8 heures passées à rédiger des mails.
    • C’est évidemment cruellement sous évalué : je ne compte pas les temps additionnels pour répondre aux mails. Temps de lecture, de classement et destruction des mails, de recherche d’anciens mails et toutes les activités annexes nécessaires pour répondre aux mails : téléphoner, imprimer, aller chercher la réponse dans un ouvrage, sur le Web ou dans lecrâne d’un collègue, consulter l’agenda…
  • J’en arrive enfin à mon dernier calcul, qui essaie de répondre à la question suivante : « combien de mails maximum une personne peut-elle traiter par jour ? ».
    • Imaginons une personne qui ne fasse que répondre à ses mails, 9h par jour ouvré. Il faut poser quelques hypothèses.
    • Je n’ai pas l’info sur le nombre total de mails que j’ai reçus en 2009. Mais je sais que j’en ai gardé 11 000 en archives. Donc première hypothèse : combien de mails parasites reçoit-on chaque jour ? J’appelle mails parasites des spams, ou des mails d’info générale, qu’on doit quand même lire (pour voir que c’est un spam ou un mail d’info) avant de les détruire. Je suppose 20 mails par jour ouvré, qu’il faut lire, mais qui sont sans intérêt. On supposera que ces mails ont le même nombre de mots moyen que les mails que j’envoie, soit 52 mots. Cela fait donc 1 040 mots à lire.
    • Sur ce site, j’ai calculé ma vitesse de lecture. 405 mots par minute, taux de compréhension 91%, je suis donc un « bon lecteur ». Il me faudra donc de l’ordre de 3 mn pour écluser ces 20 mails.  Je n’y crois pas. Cela prend plus de temps que cela, car ce ne sont pas 20 mails à lire à la suite.
    • Continuons quand même avec les suppositions. Supposons que pendant 9h, je ne fasse que lire des mails, les classer et répondre à certains.
      • Dans mes mails classés, je vois que j’ai répondu à 2 mails sur 3 en 2009 (normal, le reste, je l’ai détruit).
      • L’équation est donc : « 9 heures de travail doivent se répartir entre 100% des mails à lire (à 405 mots par minute) et 66% des mails pour lesquels il faut rédiger une réponse (de 52 mots en moyenne (à 47 mots par minute) »
      • Soit 9h x 60 = N x 52 / 405 + N x 66% x 52 / 47
    • Je résous et je trouve N = 629 mails. Voilà le nombre maximum de mail qu’une personne comme moi peut recevoir par jour.

Bon, c’est du n’importe quoi. Mais comme souvent en modélisation financière, c’est le fait d’avoir fait cet exercice qui souligne les problèmes à creuser après. Les variables de sensibilité sont les suivantes :

  1. On suppose que la personne ne fait que lire, taper, classer, détruire. C’est faux. Beaucoup de mails nécessitent d’aller chercher de l’info. Question : temps moyen de recherche des infos ? (et % des mails pour lesquels on doit aller chercher de l’info).
  2. Quand bien même on n’a pas d’info à aller chercher, beaucoup de mails demandent de la réflexion. A la vitesse de frappe se rajoute le temps de rédiger dans sa tête, la mise en forme des arguments. Question : % des mails qui nécessitent des réponses plus élaborées que « OK pour moi ! » ?
  3. On suppose que la personne est concentrée, et non susceptible d’être distraite. Ce qui signifie que si elle doit aller chercher de l’info sur Internet, elle va lancer son navigateur, aller chercher l’info et retourner à rédiger son mail… sans faire un tour par fessebouc, sans avoir l’oeil attiré par un fil RSS etc. Question : propension à être distrait de son objectif initial ? (en nombre de minutes, et plus probablement d’heures perdues par jour)
  4. On n’a considéré que les temps de lecture et de frappe. C’est plausible avec un peu de discipline : pour moi, classer un mail demande la frappe d’une seule touche, détruire idem.

Voilà. Les personnes qui ont lu jusqu’ici ont le droit de m’envoyer un mail.

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ça me réconforte quand…

ça me réconforte quand je tombe sur des allumés sympathiques sur le web. Que le Web soit une gigantesque usine à tout, c’est intéressant. Mais le fun, c’est de se dire : ce que je cherche doit forcément exister quelque part sur la Toile.
Exemple du midi :

  • Je bois du thé. Il faut 5 mn pour faire infuser le thé. Je pourrais avoir une minuterie (voire, horreur, faire infuser mon thé au jugé), mais ce n’est pas facilement transportable (bureau, maison, lit, cave) et je ne serais pas un geek si je ne pensais pas d’abord à un truc sur ordi.
  • J’ai donc cherché, et trouvé avec succès, un petit utilitaire de minuterie pour l’ordinateur. Pb : il faut en trouver un pour chaque plate-forme. Sous Winblues, il y en a 100 000 (je salue ces développeurs de freeware, qui en présence de 99 999 freewares de minuterie-pour-faire-cuire-les-oeufs se disent « Yeah, mais moi je vais le faire différemment, le monde a besoin d’une 100 000ème instance de logiciel de minuterie-pour-faire-cuire-les-oeufs »). Sous Linux Ubuntu, il y en a quelques uns, mais ils ne me satisfont pas : trop compliqués, moi je veux un truc que je double-clique, j’écris « 5 » et je clique sur « Démarrer » (je suis même prêt à cliquer sur « Start », c’est dire ma flexibilité). Sur Mac OS, j’ai pas cherché.
  • Et puis l’illumination. Dans Grougle, je tape « compte à rebours en ligne ». Et je tombe sur ça, qui répond exactement à mes spécifications et qui est multi-plate-formes, puisque c’est sur le Web.
  • Ebaubi, et déjà rassuré par l’humanité, je lance l’infusion du thé et je regarde un peu la page, ça parle de Tim Ferriss, ça ne peut pas être mauvais. Et je vais sur le blog de David LeMieux (quel nom que j’aimerais avoir !), le concepteur d’e.ggtimer.
  • Et là.
  • Un gars qui a transformé son coffre de voiture en Photomaton ambulant, juste parce qu’il voulait avoir le Prix de la Voiture Ninja Super de Luxe avec Talent et Coolitude Extrême.

Il y a des assistantes sociales qui travaillent en milieu difficile ; des infirmiers qui enchaînent les heures de garde ; des artistes désargentés qui essaient de mettre un peu de beauté dans ce monde ; des scientifiques qui essaient de trouver le remède à des pandémies terribles, ou qui essaient de nous envoyer dans le cosmos (et éventuellement en revenir) ; des cinéastes, scénaristes, écrivains ; des artisans, ouvriers, employés. Même des profs, c’est dire.

Mais il y aussi des geeks, ceux qui se demandent s’ils ne pourraient pas faire torréfier leur café sur l’alimentation de leur PC, parce qu’ils ont la flemme d’aller au magasin. Et qui y arrivent le plus souvent (après avoir flingué 3-4 PCs).

Ce monde ne serait pas aussi génial sans les geeks. C’est ma réponse à l’apparente absurdité de la vie. Dans ma hiérarchie personnelle, il n’y a plus de hiérarchie aujourd’hui. Un gars qui essaie de savoir combien de temps Bill Murray a passé dans la ville d’Un jour sans fin mérite mon respect et mon admiration.

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Sad eyes

Dans « Pédale douce », il y a ce moment où Jacques Gamblin fait son aveu, et puis se retrouve seul, au milieu de cette soirée mousse. Et il se laisse couler dans la mousse, seul le haut du visage affleure, on a l’impression qu’il s’anesthésie. J’aurais voulu retrouver cette scène, avec son regard absent : on a l’impression qu’il refuse d’y penser.
Sad eyes

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Caillou – Aujourd’hui

Aujourd’hui
J’avais un tas de neige derrière les yeux
Isolant mon cerveau de mes sens.

Je ne pouvais écouter
Ce qu’on me disait
Et regarder en même temps
Les bobines de film dans ma tête.

Aujourd’hui j’ai beaucoup parlé
Sans qu’un mot passe mes lèvres
Je rejouais le passé
J’écrivais plusieurs futurs
Sauf le mien.

Aujourd’hui j’avais les yeux morts.

Dieu se fout de nous

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Sérendipité et aéropage

Je ne crois pas à la chance. Mais il y a parfois des coïncidences étonnantes. Voilà le seul jour où j’aimerais bien pouvoir Twitter, pour voir l’évolution de mes réflexions.

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Caillou – Lobe-trotter

Ce matin
Le sol gris
C’est la gare.

Mais le ciel bleu
Filtrant la lumière
C’est l’Arizona.

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