En terme de novlangue sur mon Nokia, voilà la moisson du jour :
– « rendorm » donne « rendormis-tu »
– « coach » donne « coachis-tu »
– « chiant » donne « chiants-tu »
– « Jo » donne « Joz-vous »
Joz-vous, joz-vous !!
En terme de novlangue sur mon Nokia, voilà la moisson du jour :
– « rendorm » donne « rendormis-tu »
– « coach » donne « coachis-tu »
– « chiant » donne « chiants-tu »
– « Jo » donne « Joz-vous »
Joz-vous, joz-vous !!
Sous l’eau du lac
Une brume d’esprits qui dansent.Ma tasse de thé ce soir.
Politage automatique : n. m. Se cogner dans une porte, ou à un poteau, et dire Pardon. Croire qu’on a écrasé un pied, dire Pardon, alors que c’était un marchepied. Espérer que personne n’a entendu.
Les autres batanas sont là.
Il n’est pas dans mon intention de transformer ce blog en annexe de l’UFC Que Choisir. Je préfére de loin traiter de projets thématiques déjà lancés sur ce blog, comme la série de thibillets sur la Cinétique du pékin (j’ai quelques thibillets en réserve) ou Typewatching the stars (itou).
Mais après mes mésaventures avec SFR (et les réflexions que cela m’a inspiré), je suis actuellement en discussion virile avec le service après-vente de Darty.
Je ne vais pas détailler l’affaire, juste souligner un point, et les réflexions qu’il emporte.
J’ai un sèche-linge qui est tombé en panne. Après 5 interventions du service après-vente de Darty chez moi, échelonnées sur plus d’un mois, et alors que le sèche-linge n’était toujours pas réparé, j’ai fait le compte :
Dans le prix des remplacements, je ne compte ni l’essence des 5 camionettes Darty, ni le salaire horaire des réparateurs.
1ère question : dans quelle société vivons-nous, où la réparation (toujours inefficace, puisque le sèche-linge ne marchait toujours pas) coûte plus cher que le remplacement à neuf du produit ?
2ème question : quel est le business model de Darty, qui accepte d’avoir plus de dépenses en SAV qu’en fournissant un produit neuf ?
3ème question : Si on incluait tous les coûts environnementaux, Darty serait-elle considérée comme une société à empreinte carbone (a) très négative (b) très très négative (c) négative ? (cochez la case qui vous semble appropriée)
J’ai depuis peu – les lecteurs qui ont suivi mes péripéties le savent – un Nokia E72.
J’en suis très content. Face à tous ces iPhones, je me sens un peu comme celui qui mange un sandwich saucisson-beurre au comptoir du café du coin, alors que tout le monde va chez MacDo.
Il y a toutefois un point qui m’épate, et pour tout dire, me ravit.
Il y a, comme sur tous les smartphones, un système d’aucomplétion des messages. Cela donne des résultats amusants : j’en avais déjà parlé dans T9 roulette ainsi que dans un thibillet suivant. A noter que le correcteur orthographique du traitement de texte OpenOffice peut aussi être insultant, et que les iPhones ne sont pas en reste…
Mais là, on touche à autre chose.
Je tape « chemisette », il me propose « chemisettez-vous ». Je connaissais le verbe chemiser, mais pas encore chemisetter.
« Voie » donne « voiez-vous ». J’hésite : voier, c’est aller sur une voie, ou c’est voir tellement mal qu’on commet des fautes en écrivant les verbes ?
Dans la veine poétique, « aurores » donne « aurores-tu ». Non, créature de la nuit, je n’aurore jamais sans toi… Et tant qu’à parler de sommeil, il me propose « dormirant ». Je suppose que c’est le participe présent du verbe dormirer, qui, comme tout le monde le sait, signifie dormir face à un miroir.
Et puis on arrive dans le surréaliste :
mails => mails-tu
kms => kms-tu
que => queez-vous
hâttps (dans une barre d’adresse web) => hâttps-tu
ça me rappelle l’histoire du verbe photor. Il n’y a donc pas que les Japonais à faire ça, les suédois s’y mettent aussi : plutôt que d’embaucher un traducteur humain, ils construisent un algorithme de traduction. ça donne par exemple : « En français, chaque mot qui finit en S est un verbe conjugué à la deuxième personne du singulier. On peut donc rajouter « -tu » après-tu comme suggestion. Mais ça ne marche qu’en français-tu. Il n’y a jamais-tu de contre-exemple. Pareil pour le z : les mots qui finissent en ez, on peut leur rajouter « -vous », puisque c’est un verbe conjugué à la deuxième personne du pluriel. C’est évident comme le nez-vous au milieu de la figure ».
Mais je n’ai pas réussi à percer les arcanes du logiciel de traduction qui a donné « queez-vous ».
Aussi, je vais hâttper quelques-tu sites-tu, sans aurorer (il faut dormire, quand même) et vous tiendrai au courant.
Après-tu avoir mangé mes merguez-vous.
J’ai passé une partie de la semaine avec un vrai pessimiste.
Pour une description du pessimiste, il y a le chapitre 1 de Mind Gym, un des livres que je recommandais à mes étudiants. Je résume le propos : un pessimiste, c’est celui qui généralise les mauvaises expériences (ça m’arrive TOUJOURS) et traite les bons événements comme des exceptions (oui, mais là, exceptionnellement, on a eu de la chance). Un optimiste fait l’inverse.
Or, avec l’ge, ou la société dans laquelle on vit, on peut évoluer facilement vers le pessimisme (ce serait aussi une tendance typiquement française, comme le montre un de mes estimés collègues, avant d’enchaîner sur une thèse brillante dans son éloge de l’optimisme). D’où l’intérêt de Mind Gym (chapitre 1) pour pratiquer quelques exercices salutaires. Pour ma part, je n’avais pas mon exemplaire sous la main, mais je l’ai suffisamment épuisé pour en connaître les principaux exercices. Face à cet indécrottable pessimiste, j’ai pris systématiquement le contrepied de ses affirmations ou de sa vision du monde.
Et j’ai retrouvé quelques jolies phrases pour contrer la scoumoune que représentait ce pénible.
Les phrases que je déteste :
ça ne va pas marcher.
A quoi ça sert de s’entêter, c’est foutu.
Non mais qu’est-ce que tu crois ?
La phrase qui m’horripile par dessus tout :
Je l’avais bien dit.
Les phrases que j’aime :
Je vais aller demander.
Attends, prenons le temps de chercher une solution.
La bonne nouvelle, c’est quand même que…
Enfin, l’expression que je préfère, de très loin, rugueuse et sereine dans sa simplicité populaire :
« ça se tente… »
Cracriner : v. i. Atterrir à Roissy, où il fait froid et gris, et sentir encore quelques grains de sable de la plage entre ses orteils. Par extension : chercher un manuel de compta analytique (rubrique coûts complets) et tomber sur l’addition de ce restau délicieux, il y a deux ans, à Acapulco.
Je suis en train de réserver des billets sur Internet.
Après 20 mn de saisie laborieuse, au moment où je clique sur OK, voilà ce qu’il m’affiche.
Désolé, moi pas parler Klingon 🙁
NB : les fureteurs qui tombent sur cette page pour résoudre leur problème (c’est le but d’avoir créé cette page) peuvent aller directement tout en bas pour avoir ma solution. Ils peuvent aussi tout lire, ce qui leur indiquera ce qui ne marche pas.
L’affaire commence en décembre 2010.
Suite à une bataille de boules de neige, l’écran de mon portable rend l’me. Las, la garantie était d’un an et il avait 13 mois… je change donc de portable.
Las (bis), le nouveau portable ne me convient pas, car avec mes doigts délicats, il faut un vrai bon clavier physique, pas un clavier virtuel, car on écrit « tepu » à la place de « amie » et après, ça fait des problèmes.
Or, j’ai un collègue (appelons-le Tarass Boulba) qui me dit « Ouah hé, vieux ! J’ai un Nokia que je m’en sers pas, il est tout neuf dans la boite, je l’ai gagné à un concours de pétanque lyonnaise, je te le donne, Calice ! »
Je frétille, je bondis, j’embrasse, et je récupère le Nokia. Nous sommes début janvier, et les ennuis commencent.
J’insère ma carte SIM, il me ricane au nez : « carte illisible ». J’apprends donc à cette occasion que les opérateurs mettent sur le marché des téléphones simlockés : ces appareils ne sont utilisables que sur le réseau de l’opérateur qui l’a vendu. « Mon » Nokia ayant été configuré pour SFR, il n’accepte que des cartes SFR. Or je ne suis pas chez SFR, mais je veux ce Nokia, et je l’aurai !
Impatient que je suis, j’essaie de passer par une société de désimlockage en ligne : il suffit, paraît-il, de donner le numéro IMEI du téléphone situé sur la batterie (ainsi que son numéro de carte bleue, bien sûr) et on reçoit « au plus tard 3 jours ouvrés après » le code pour débloquer l’appareil. Je teste cette société et lui envoie 29,49 € ainsi que le code IMEI. 3 jours après, sans nouvelle, je relance. 2 jours après, je reçois un mail : votre Nokia est un modèle qui ne peut être désimlocké, nous vous remboursons. Et le plus beau, c’est qu’ils l’ont fait.
Retour à la case départ, j’ai perdu 2h.
Je me renseigne sur Internet : les anciens Nokia pouvaient être désimlockés par des programmes informatiques, mais les smartphones sont plus coriaces. Je me tourne donc vers SFR (n’est-ce pas leur logo, sur la boite de « mon » portable ?).
Première étape : la boutique SFR. Un jeune homme charmant, quoique mal rasé (appelons-le Terence Hill), m’informe qu’il suffit d’appeler le 900 ou le 1023 et que si mon portable a plus de 6 mois, SFR le débloquera. J’indique que je ne connais pas la date d’achat, étant donné que c’est un cadeau de pétanque lyonnaise, mais Terence Hill me rassure : « avec le code IMEI, ils vont retrouver la date d’achat ». Je ressors de la boutique ravi, pour un peu je prenais un abonnement pour les remercier.
Deuxième étape : le 900 (ou le 1023). Ce sont des numéros merveilleux. Ils sont surtaxés, mais ils ont l’amabilité de le dire au départ. Et puis après, ils vous demandent votre numéro de ligne SFR. Or, je n’ai pas de ligne SFR, sinon, je ne chercherais pas à désimlocker un portable SFR, vous me suivez ? D’où l’inconvénient d’une messagerie vocale : tant que vous n’avez pas mis un numéro de téléphone SFR valide, impossible d’accéder à un menu magique du type « … ou tapez 9 pour parler à un conseiller ».
Première remarque sur SFR : si on n’est pas abonné SFR, on ne peut pas être aidé par la messagerie vocale… malgré la sur-taxation de l’appel.
Troisième étape : je me connecte sur le site de SFR, et cherche le forum de discussion. Il est en travaux, et cela durera les 15 jours pendant lesquels je cherche une solution.
Quatrième étape : je m’acocquine avec un proche (appelons-le Wilfrid Schumacher) qui, lui, est abonné SFR. On appelle ensemble, il montre patte blanche, et dit qu’il veut désimlocker un téléphone SFR. Je retranscris la conversation, c’est trop beau :
– ah mais ça on ne sait pas comment le faire, il faut voir avec Nokia
– mais pourtant, il y a votre logo sur la boite, et Terence Hill, dans la boutique SFR, il a dit que vous pouviez…
– eh bien ce sont des petits rigolos, on ne peut pas faire ça techniquement, c’est très compliqué, on n’a pas les codes chez SFR, il faut contacter Nokia, je vous donne le numéro.
Cinquième étape : j’appelle Nokia. C’est un numéro merveilleux. Il est surtaxé, mais ils ont l’amabilité de le dire au départ. Ils ont surtout l’amabilité de prévenir, avant tout menu vocal : « si vous appelez pour un désimlockage, sachez que c’est votre opérateur téléphonique qui est le seul à pouvoir débloquer votre Nokia ».
Retour à la case départ, j’ai perdu 6h.
Deuxième remarque sur SFR : cela sent l’arnaque commerciale. Pour ma part, je m’accroche, car je suis un roquet, mais mon collègue Tarass Boulba, ça fait longtemps qu’il aurait jeté son Nokia aux orties (bonjour la société de consommation) ou pris une ligne chez SFR. Ce qui est le but recherché, OK, mais la tactique est peu élégante, pour ne pas dire léonine.
Sixième étape : je retourne sur le site SFR. En utilisant les codes de Wilfrid Schumacher (numéro de ligne etc.), je navigue sur tout le site sans trouver. Invariablement, toutes mes requêtes finissent sur une page qui dit « pour un désimlockage, allez dans une boutique SFR ».
Troisième remarque sur SFR : sur le site, il y a une « assistante virtuelle », Lucie, qui incite au contact : « Posez-moi vos questions ! Je vais vous aider ! ça va être super cool entre nous ! » Mon expérience de Lucie est la suivante :
– Lucie n’est qu’une entremetteuse qui renvoie sur le forum ou sur la fameuse page « passez en boutique »
– Lucie ne comprend que les requêtes très simples
En résumé : Lucie ne répond qu’aux questions de neuneus, celles qui ne nécessitent justement pas de solliciter l’assistante virtuelle, genre « comment changer de mobile » ou « comment changer de forfait ». Et quand je pense aux équipes projet qui ont développé Lucie, je me dis que c’est de l’argent foutu en l’air.
Septième étape : je trouve enfin, dans une sous-page, un lien pour faire une demande de désimlockage en ligne (tiens, la rombière que j’avais eue au téléphone était pourtant si catégorique…). Je remplis toutes les coordonnées nécessaires, y compris ce fameux numéro IMEI. L’après-midi suivante, à 14h01 (vous allez voir, c’est utile de s’en souvenir), je reçois un e-mail de confirmation de ma demande. « Cher Wilfrid, nous allons désimlocker ce téléphone dans les 5 jours ». J’attends donc.
5 jours après, à 14h01 précises, je reçois un e-mail qui dit « Désolé, ça ne marche pas, car nous ne trouvons pas la ligne à laquelle est rattaché ce téléphone, il faut que vous nous envoyiez une facture originale par courrier ».
Quatrième remarque sur SFR : le fait qu’ils répondent pile-poil au bout de 5 jours, à la minute près, me fait penser que tout est géré informatiquement sans intervention humaine. Et que, dès réception de ma demande, le process a été engagé : envoyer un mail dans 5 jours (pas avant…) pour le réorienter dans les limbes du courrier papier. J’appelle ça une manoeuvre dilatoire. Une simple discussion avec un être humain aurait permis de dire « je n’ai pas de ligne attachée à ce téléphone, c’est un cadeau, ca-deau, comprendo ? Alors maintenant, comment fait-on ? »
Huitième étape : j’a
vise, près de l’école qui m’emploie, une boutique de téléphonie mobile. Je me renseigne : oui, ils désimlockent, non, ils n’ont besoin de rien, juste du téléphone, oui, ce sera prêt dans 48h, non, rien à payer maintenant, je paierai dans 48h. Et 48h après, je me retrouve enfin avec « mon » Nokia désimlocké.
Conclusion : il y a 10-12 ans, aux premiers balbutiements de l’ADSL, j’avais eu une mauvaise expérience avec France Télécom : j’avais suivi toutes les étapes de commande d’un modem, et je me retrouvais avec un matériel clairement incompatible. Le technicien s’était mis en quatre, il avait même dérangé un collègue qui était de repos, et j’avais été frappé de l’opposition entre le côté très « humain, service » de ces hommes et la surdité de la société qui les employait (je n’ai jamais reçu de réponse à mes lettres argumentées). Dès que je l’ai pu, j’ai quitté France Telecom et suis passé en dégroupage total chez Free. Je constate la même chose aujourd’hui chez SFR : tout a été rationalisé pour dégager le maximum de marge et réduire les coûts au minimum, la communication est opaque, et finalement, il s’est créé une niche : les petites boutiques de téléphonie multi-enseignes sont celles qui font désormais du service client et de la proximité. Il va sans dire que si SFR était cotée en Bourse, je vendrais mes actions illico.
Un sandwich entamé en train d’attendre son maître
Trois barrettes de capsules Nespresso (=30 doses) dont deux entamées, la ration quotidienne quoi
Une enveloppe au contenu douteux mais rebondi : calmants ? le dessert ?
… le casier à courrier d’un collègue, qui prend de plus en plus, chaque jour, l’allure d’un garde-manger. J’attends avec impatience la cloche à fromage.
Je suis revenu sur Facebook, malgré tout ce que j’en ai dit (dans l’ordre) :
Ce que je vois depuis que je suis revenu, c’est la même chose qu’auparavant, avec quelques variantes :
Mais il y a un nouveau truc : les clubs privés de communication, les jeux sur le langage et les statuts.
Depuis quelques jours, je remarquais que des filles / femmes postaient un mot désignant un alcool (bière, tequila, etc) et je me disais « Chouette, des luronnes ! »
Point du tout, innocent que j’étais, c’était en fait une conspiration des reptiliens pour asservir le monde (et exclure les hommes de toute compréhension, ce qui n’est pas trop dur). Chaque mot correspond à un code, et quelque part sur internet, il y a une machine Enigma qui permet de retranscrire ce code (« bière ») en signification (« heureuse en couple » par exemple). Tout le secret consistant à garder la signification cachée.
Bon, j’aime comprendre. Donc première étape : trouver l’emplacement de la machine Enigma. Quelques mots-clés sous Google, premier résultat de recherche, voilà, ça c’est fait.
Deuxième étape : lire la page et essayer de comprendre. Analyse :
Troisième étape : le grand n’importe quoi. Comme il y a plusieurs jeux, on peut poster des statuts complexes, par exemple « thé rouge » (je suis libre, je suis attirée par un mec), avec les risques de mauvaise traduction (cela peut aussi signifier « je suis libre et j’ai un soutien-gorge rouge » ou encore un truc de ouf du type « je bois du thé rouge »).
Et il y a des constructions de phrases suivant le jeu du cadavre exquis, en fonction de la date de naissance. Par exemple, Napoléon Bonaparte, né le 17 août 1769, écrirait sur son statut : « J’ai déjeuné avec ta maman sur mon compte bancaire parce que je suis TROP COOL ! »
Ce à quoi je réponds : Kamoulox !
Depuis ce jour, je regarde avec méfiance les statuts sur FesseBouc. Quand un gars dit (apparemment innocemment) « Je reviens d’aller acheter des Pampers, quelle foule ! », je me dis qu’il existe quelque part sur le web une page Enigma qui me permettrait de décoder ce qu’il a effectivement envoyé comme message.
I was asked by a student – for the purpose of a school newspaper – to suggest to students « A BOOK THAT WILL CHANGE YOUR LIFE and WHY. »
Tricky question indeed.
I answered with the following :
Dear Student,
I have not one, but three (four) books in mind, none of them being a Finance book unfortunately 😉
The order is not important. If I were to advise only one, I would choose #3 The Mind Gym, but that would be a shame not to mention the others.
1) David Allen – Getting things done – the art of stress-free productivity
http://tinyurl.com/457jdvp
(in French :
S’organiser pour réussir
http://tinyurl.com/4ljuur5 )
David Allen presents and helps devise a system to organize yourself at work. Know what to do, in which order. How to access data, how to deal with projects, how to make sure nothing is forgotten. A very practical book that can save you hours in organizing yourself by finally focusing on the one important thing : doing things. Surprisingly enough, this is not taught in Business Schools…
2) Stephen Covey – The 7 habits of highly effective people
http://tinyurl.com/4f7yxuf
(in French :
Les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent
http://tinyurl.com/4qsnbpj )
Bestseller. This book is a more profound version of the Getting Things Done book. Here, focus is made on Principles and Values, not on operational effectiveness. This is a very useful complement of the preceding book, not asking « what should I do next », but « what is important for me to do, and how to identify it ». It takes more time to digest, but it is definitely worth a read.
3) The mind gym (collectif)
http://tinyurl.com/5susrzx
Devised in 22 independent chapters, and based on research in neuroscience and sociology, the Mind Gym helps you « re-train » your brain to be more effective. Themes include the effects of optimism, the impact of visualization, the reduction of stress, how to be listened to, how to announce bad news, how to be more creative / do brainstorming… Every chapter is filled with real-life illustrations and ends up with exercises to « muscle up » your spirit. A must read for future executives.
4) I have other books in mind, but I feel they are more oriented for older people (35-40 years). Based on Carl Jung’s theories, they deal with personality type, and help to better understand how our personality is constructed, and how to deal with other personalities (e.g. at work, in teams). The operational tool is the MBTI test of personality type. The best book, but somewhat hard to digest, is Gifts differing, by Isabel Briggs Myers, http://tinyurl.com/6e2jqy4 . A much easier book (in French) is Deviens qui tu es, by Cauvin and Cailloux, http://tinyurl.com/4r8payt .
Sincerely,
Christophe Thibierge
Les opérateurs de téléphonie mobile (thibillet saignant à venir) proposent de personnaliser les sonneries en fonction de l’appelant. Pour les marges qu’ils se font (thibillet horripilé à venir), ils pourraient introduire une nouvelle feature pratique : quand on reçoit un SMS qui annonce une bonne nouvelle, la sonnerie fait « Bling » ; quand le SMS annonce une mauvaise nouvelle, la sonnerie fait « Blong ».
Pour l’implémentation (lecture sémantique, interprétation, définition de la relativité d’une bonne et d’une mauvaise nouvelle, traitement des SMS farceurs du type « ce SMS va faire Blong »), ils se démerdent, j’apporte l’idée, c’est déjà bien.
Il y a quelques années, une collègue m’avait dit à propos d’un film (c’était Ghost, en 1912) : C’était un film où ils auraient pu écrire « pour (son nom) » sur l’affiche, il était vraiment fait pour moi.
C’est le même sentiment que j’éprouve à la fin de la lecture de The Guernsey Litterary and Potato Peel Pie Society, par Mary Ann Shaffer & Annie Barrows (Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates en français).
Plus j’avance dans la vie, plus j’aime les plaisirs simples. Et ma foi, j’apprécie de plus en plus ce genre d’ouvrages. Derrière son discours tout simple il y a probablement… des pépites de ce petit minerai qu’on appelle l’humanité.
Je suis dans un lieu éloigné de toute civilisation, travaillant lentement mais opiniâtrement à mon projet Prométhée.
Loin de toute civilisation, mais non loin de toute vie.
Voici les 3 mails que j’ai envoyés aujourd’hui :
1er mail, état des lieux
Sujet : Rats and Roaches (Calvin Russell)
On se croirait loin de tout, et voilà, pas le moyen d’être tranquille. Si je récapitule :
– 2 perdrix hier, à la première, je bondissais (figurativement) de joie, là elles sont 4 à picorer près d’un tas de neige, c’est rien que des poules cons.
– des pies, des geais, et un drôle de petit oiseau tout petit tout rond bedonnant, j’ai envie de le dessiner, mais je suis sérieux, je bosse d’abord.
– un mulot dans la cuisine. Il m’a chouravé des pâtes (sèches) et s’est réfugié dans la cafetière Nespresso. J’ai essayé de le virer (sans le tuer), mais il connaît la maison mieux que moi, alors que finalement, c’est moi l’intrus, non ?
– des araignées, c’est-à-dire des faucheux cons et des araignées plus… consistantes, ouais, c’est le mot. C’est comme le mulot, ça ne me dérange pas trop tant que ça ne me touche pas 🙂
2ème mail, action militaire
Sujet : week-end à Zuydcoote (Robert Merle)
Fusilier Marin Commando Thibierge au rapport.
Ai vu l’individu (Joe le Mulot), mais n’ai pu l’appréhender. Ai néanmoins collecté un ensemble d’observations pour alimenter le dossier.
– l’individu a ses habitudes dans l’armoire jouxtant la cafetière, que nous appellerons niara 1.
– l’individu a été vu au rez-de-chaussée de niara 1, mais a probablement une entrée secrète. En effet, maintenant qu’il m’en souvient, l’été, quand j’étais en permission sur la table du jardin, j’entendais des petits grattements près de la porte, dans le mur extérieur de niara 1. Je ne suis pas payé pour penser, aussi je suggère à mes supérieurs de penser au fait que peut-être l’individu a creusé une galerie qui aboutit du monde extérieur à niara 1, et inversement. Ceci expliquerait non seulement sa disparition de niara 1 quand je l’ai investiguée, mais aussi comment l’individu a pu arriver dans ce lieu sécurisé qu’on appelle cuisine et qui est mon QG (l’hypothèse « amené avec les potirons » est risible à la lumière de la froide logique)
– ai inspecté l’armoire en face (niara 2), et l’individu y a causé quelques déprédations. Il aime les bouillons cubes, le café et les pâtes. Ai jeté les emballages (vides) et sécurisé le reste du café dans la boite Kellogg’s, en l’assurant que les secours arrivaient.
– Ai déplacé potirons sur le sol, car faisaient moisir le plan de travail. N’ont pas eu l’air d’objecter.
Ne vois rien à ajouter. Insert Formule de Politesse (« Biz »).
3ème mail, action-réaction
Sujet : Ratatouille (Linguini et al.)
Cet après-midi, pendant que je travaillais dans la salle à manger, ce petit galapiat a rongé ma brique de soupe (par le haut) et s’est probablement trempé les moustaches dans mon velouté 9 légumes. Je pense que l’animal a fait cela sciemment, pour bien m’expliquer que toute intrusion de ma part dans SA vie serait irrémédiablement suivie d’une réaction d’égale force dans MA vie.
Ce n’est pas pour me déplaire.
De même que les bébés qui ont été nourris au même sein sont frères de lait, Trotte-menu et moi-même sommes désormais frères de soupe.
Biz
Mail de réponse de la propriétaire : « Vous avez l’air de bien vous entendre. Ramène-le chez toi. »
Je ne suis pas aidé.
[edit de 20h45]
Sujet : Geek 1 – Mulot 0
Je l’ai eu. J’arrivais dans la cuisine, et il a filé se cacher dans la cafetière (NB : il se faufile par le trou de la grille, qui fait au max 2 cm de diamètre).
Je transporté la cafetière dehors, et l’ai désossée méthodiquement. Joe le Mulot a filé se cacher dans les plates-bandes, j’en ai profité pour rentrer et fermer la porte *à clé* (ne jamais sous-estimer un rongeur affamé). J’avais prévu de monter la garde dans la cuisine, car j’intuite qu’il va utiliser l’entrée secrète dans Niara 1 (l’armoire à vaisselle) pour revenir. Mais j’ai une meilleure idée, ô Crocodile Dundee que je suis : j’ai laissé deux pâtes sèches (Torti), dont je sais qu’il est friand, à côté de la cafetière. Si les pâtes ont disparu demain matin, c’est que Joe m’a fait la nique.
Je vais aller regarder Stuart Little, tiens.
Biz
[/edit]
[Update de 22h05]
Joe le Mulot is back. Non seulement une des deux pâtes à disparu, mais Joe s’est même montré. Il n’est pas allé jusqu’à danser le tamouré sur la cafetière, mais toute son attitude clamait la désinvolture ironique d’un hobereau qui se sait sur ses terres.
Je suis content de ma démarche analytique, toute sherlockholmesienne, autant dans l’intuition qu’il y avait une entrée secrète dans Niara 1, que dans la conception de mon piège diabolique (deux nouilles).
L’affaire repose désormais entre les mains de la Justice, c’est-à-dire la propriétaire, qui décidera (ciment à prise rapide ? gazage assassin ?) comment interdire les lieux au filou à moustache.
[Update de 22h05]
Une autre forme de T9 roulette que je découvre à l’instant : le correcteur orthographique. C’est bâteau pourtant.
Mais je l’aime bien dans son côté divinatoire, à la limite de l’insultant. Dans un document, il tombe sur mon adresse e-mail et me dit (sans trop de surprise) : « absent du dictionnaire ». Et là, en remplacement de ce qui est tout de même mon identité numérique, ce qui me définit et me caractérise avant tout dans les mondes virtuels, il me propose : petites-bourgeoises, neuropsychologique, neuropathologie, neuropsychiatrie.
Je me doutais que je n’étais pas top top équilibré, mais de là à me proposer des électrochocs, il y a de la marge. Et puis petit-bourgeois (encore plus insultant, je trouve, au féminin), rah, je vais lui péter ses bits à ce programme.
« Correction » aurait dû s’entendre au sens de « Aide », pas de « Chtiment »…