Suite de ma quête de la productivité, c’est-à-dire du bonheur.
Etape 1, conforme au thibillet séminal : se vider la tête.
Il faut donc tout noter, quand ça arrive.
- Image 1 : les pensées sont comme des mouches espagnoles, elles se posent sur ta main quand tu manges, elle n’ont aucune vergogne.
- Image 2 : notre cerveau n’a pas de cerveau, il nous balance des pensées sans aucun ordre, ni priorité, et c’est un grand mélange, improductif et frustrant.
- Image 3 : nous avons en permanence 300-500 problèmes/projets/tâches à gérer, et notre cerveau ne nous en propose que 8-10, plutôt au hasard.
La solution : vider la RAM. Mettre tout sur papier.
Ma solution (mais ne pas oublier le prolégomène du thibillet séminal : chacun sa méthode) :
un carnet papier, que les geeks (dont je suis) appellent hPDA (hipster parietal disgorgement aid, approximativement « Assistant de poche pour vider son cerveau »), cherchez ces mots sur Internet, vous aurez de l’info…
Description :
- Carnet de petites feuilles volantes
- Avec un stylo attaché. Sans capuchon, avec une agraphe, pour pouvoir être attaché au carnet.
- Avec une pince, pour pouvoir sortir les feuilles, les ré-ordonner, et surtout les jeter.
- Avec, au dos, un truc : un calendrier, un plan de métro, quelques haïkus de Bashô…
Avantages (nombreux) :
- Simple
- Portable
- Pas de problème d’adaptateur, de batterie, d’autonomie
- Bootable immédiatement (sans logo pour faire patienter)
- Permet de prendre des notes, faire des croquis, raturer, chiffonner, jeter, compartimenter. En bref, permet de tout faire.
- Super tendance, dans les soirées
- Permet surtout de noter les pensées quand elles arrivent, sans devoir penser à penser plus tard à une pensée…
Idéalement, le hPDA est toujours à portée de main, et il peut y en avoir plusieurs disséminés (exemple d’endroits où les pensées viennent, et doivent être capturées : les chiottes, la douche, le métro (sans ordre préconçu…) )
Et puis : rien ne sert de noter, si ce n’est pas capturé dans un système fiable, simple, motivant, et avec des alertes. (thibillet suivant, ou pas)
Ca me rappelle une anecdote que j’avais lue (mais où ? Hitchcock/Truffaut ?). Un scénariste avait toujours des idées géniales la nuit, et le matin au réveil, il ne ne souvenait plus de rien. D’où frustration. Du coup il met un carnet et un stylo sur sa table de nuit. Et une nuit bingo, une idée géniale au milieu de la nuit. Vite il la griffonne sur son carnet et se rendort aussitôt.
Le matin : tout oublié. Ah zut se dit-il, j’ai encore eu une idée géniale que j’ai oubliée… Mais non, bon sang, cette fois je l’ai notée. Et il se précipite sur son carnet, où était écrit : "a boy meets a girl".
Bon enfin, je sais pas pourquoi ça m’y a fait penser. Aucun rapport bien sûr !! 😉
It’s the iteration, stupid !
J’attends avec impatience le thibillet suivant, puisque c’est la capacité à retrouver et effectuer les tâches pré-rentrées qui importent !
Si tu veux, j’ai à disposition une collection de 32 volumes de recueils de choses à faire pour changer le monde en général, et ma vie en particulier, mais je suis toujours infoutu de lancer la mise en oeuvre…
Euh..Doc , vous ne seriez pas en trainde réinventer la roue , par hazard?
tous les hommes et femmes de gènie se sont toujours balladés avec un carnet dans leurs poches, non?
la preuve mon moleskine ne me quitte jamais!
moleskineproject.com/2007…
@ Editeuse : bienvenue !!! Sacrée …-… tu as osé franchir le pas, rah, champagne, champagne ! j’adore ton histoire, je la resservirai, en citant scrupuleusement les soucres précises (mais Gougueule est un peu short sur le sujet…)
@ Christian : ce n’est pas parce que je parle de la productivité personnelle que je vais me mettre à être moi-même productif. Tiens, un exemple : j’enseigne bien l’investissement boursier 😉 (bon, OK, j’investis, mais je ne sur-performe pas le marché…)
@ Mam"Zelle : c’est pas une méthode pour les génies, patate ! C’est une méthode pour les têtes en l’air. ça permet même de noter des pouëms, et toc !
Gougueule est short, mais ma mémoire est bonne (d’ailleurs, c’est en soi une réponse à ce billet).
J’ai retrouvé le Hitchcock/Truffaut et pu vérifier que l’anecdote venait bien de là, chapitre 13 même, et telle que je l’avais retenue. Si ce n’est que ma mémoire avait retenu l’expression en anglais (alors qu’elle était évidemment traduite en français€¦). Peut-être à cause du film de Carax (peut-être ce film fait-il référence à cette anecdote€¦ me souviens pas très bien).