Optimiste / pessimiste : les mots et les attitudes

J’ai passé une partie de la semaine avec un vrai pessimiste.
Pour une description du pessimiste, il y a le chapitre 1 de Mind Gym, un des livres que je recommandais à mes étudiants. Je résume le propos : un pessimiste, c’est celui qui généralise les mauvaises expériences (ça m’arrive TOUJOURS) et traite les bons événements comme des exceptions (oui, mais là, exceptionnellement, on a eu de la chance). Un optimiste fait l’inverse.
Or, avec l’ge, ou la société dans laquelle on vit, on peut évoluer facilement vers le pessimisme (ce serait aussi une tendance typiquement française, comme le montre un de mes estimés collègues, avant d’enchaîner sur une thèse brillante dans son éloge de l’optimisme). D’où l’intérêt de Mind Gym (chapitre 1) pour pratiquer quelques exercices salutaires. Pour ma part, je n’avais pas mon exemplaire sous la main, mais je l’ai suffisamment épuisé pour en connaître les principaux exercices. Face à cet indécrottable pessimiste, j’ai pris systématiquement le contrepied de ses affirmations ou de sa vision du monde.
Et j’ai retrouvé quelques jolies phrases pour contrer la scoumoune que représentait ce pénible.

Les phrases que je déteste :

ça ne va pas marcher.
A quoi ça sert de s’entêter, c’est foutu.
Non mais qu’est-ce que tu crois ?

La phrase qui m’horripile par dessus tout :

Je l’avais bien dit.

Les phrases que j’aime :

Je vais aller demander.
Attends, prenons le temps de chercher une solution.
La bonne nouvelle, c’est quand même que…

Enfin, l’expression que je préfère, de très loin, rugueuse et sereine dans sa simplicité populaire :

« ça se tente… »

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3 réponses à Optimiste / pessimiste : les mots et les attitudes

  1. President dit :

    Cher Doc,
    Je prenais comme vous les Français pour des pessimistes indécrottables (ce que nous sommes probablement dans une large majorité). Mais mon expérience slave prouve qu’il existe plus pessimiste encore (si, c’est possible !).
    Certes, l’Histoire russe (récente et moins récente) n’invite pas à miser aveuglement sur l’avenir. Mais de là à considérer qu’un pessimiste est un "optimiste bien informé", il y a un pas… que nombre de mes collègues franchissent allègrement !!
    Une sorte d’investisseur mettant à profit la crédulité des autres (vous savez, ceux qui croient encore a la théorie de l’efficience des marchés financiers) pour commettre en toute impunité son délit d’initié (i.e. dire aie avant d’avoir mal)…

  2. Docthib dit :

    message bien reçu, « Président », je vois sur FaceBook que les soucis financiers n’empêchent pas de profiter de la neige 😉

  3. Médhi dit :

    je rajoute
    "on le fait quand meme"

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