Je reprends, après de nombreux mois, la taxonomie des petits bonheurs quotidiens (ubuntus), et leur pendant obscur, les petits tracas quotidiens (batanas) (Rappel : de quoi s’agit-il ?).
Wouifer (ou bliper) : v. i. Se rendre compte qu’une musique qui passe est parfaitement en rythme avec une sonnerie domestique. Par exemple, She moves on, de Paul Simon, ça wouife avec les bips de mon micro-ondes qui disent que le plat est prêt.
Par extension : plusieurs fois de suite, prévoir les objections qu’on va recevoir, et avoir une réponse.
Les vrais aficionados (?) de cette rubrique verront (?) une filiation sonore revendiquée avec le « Wouiner » de Yog, à cause de proximité sémantique.
Certains esprits, moins positifs, demanderont « et comment nomme-t-on la sonnerie domestique qui n’est pas en rythme avec la musique, et qui gche tout ? ». Pour cette batana, je propose le nom d’Assommance.
Juste, je me demandais, "wouifer", on le prononce [wou-i-fer] presque en 3 syllabes ou [wuiiifer] avec une faible accentuation du [ou].
Et sinon, sans vouloir paraître prétentieux, je crois que "wouifer" s’utilise aussi avec certains bruits domestiques autres que des sonneries. Par exemple, quand mon rasoir rippe sur ma peau rèche (ça fait mal d’ailleurs), j’entends un petit tssss dans le coin de mon oreille qui me fait penser à une musique de Madonna. Certes, c’est peut-être un abus de langage mais ça wouife trop, je te le garantis…
Hello JaÃ. D’abord, c’est oui-fé, sans insister sur le i, c’est du wifi en é, s j’ose dire. Ensuite, je ne suis pas sûr d’adhérer à ton extension sauvage.
(1) ça ne peut wouifer, ou pas, que s’il y a un bruit répétitif. Goutte d’eau, bip-bip, toc-toc. Donc je pense que le schkrrr du rasoir sur la peau ne qualifie pas à la wouiferie.
(2) ensuite, wouifer, ce n’est pas "ça m’évoque un autre truc". Par exemple, quand je tape au marteau, ça me fait souvent penser à l’intro de "I’m not afraid of you" de Carmel. La wouiferie, c’est la superposition de deux sons ryhtmiquement complémentaires.
(3) Il te reste donc à caractériser ce nouveau concept, en lui trouvant un nom, et le plus important, en décidant si c’est un petit bonheur quotidien (ubuntu) ou un tracas quotidien (batana).