A l’issue d’un programme de formation chez OPP, je viens d’être certifié aujourd’hui, avec le titre – je crois officiel – de « Praticien Certifié MBTI niveau I ». Les quelques lignes qui suivent sont rédigées pour servir d’aide-mémoire personnel, mais aussi pour donner mon ressenti sur cette formation, à toutes fins utiles.
- J’avais déjà une certaine connaissance des modèles et théories sous-jacents. Mon premier thibillet sur le MBTI date d’il y a un an, mais cela fait 2-3 ans que je lis et me forme sur le modèle. Plus récemment, j’en ai fait des amusettes bloguesques comme la rubrique Typewatching the stars ou un dazibao enflammé sur les introvertis.
- Je ne me définis donc pas comme un débutant total : j’abordais ces 5 jours de formation à la certification MBTI avec une détente amusée, parce que j’avais le sentiment que je connaissais, ma foi, 80% du contenu. Or, en fait, malgré ce bagage, j’ai énormément appris, et énormément corrigé ce que je croyais savoir, et qu’en fait, j’avais mal assimilé. J’en retire donc une première idée fondamentale : le MBTI ne peut pas s’apprendre uniquement en lisant un livre (ni même plusieurs livres). Les livres, les discussions avec des coachs, les lectures sur Internet : tout cela est bel et bon pour dégrossir le sujet, mais ça ne suffit pas, et c’est vite dangereux. Je croyais savoir, alors que même sur certains éléments assez basiques, je faisais mal (tout en étant persuadé de maîtriser le modèle).
- La formation à la certification, et les examens finaux, peuvent apparaître très formels, procéduriers, voire ttillons, mais il faut voir aussi l’environnement dans lequel on baigne : quand on a suivi la formation de façon sérieuse, on ne peut être qu’étonné (pour ne pas dire plus) par tous les à peu près que l’on peut entendre dans les entreprises. Non, l’indicateur MBTI n’est pas un test. Non, on ne peut pas l’utiliser en recrutement, il n’a pas du tout été conçu pour ça. Non, un questionnaire en ligne ne peut pas remplacer un entretien de découverte du type : ce n’est pas seulement incorrect, c’est aussi dangereux. Non, les types de personnalité ne sont pas des stéréotypes, et un extraverti n’est pas forcément quelqu’un qui parle fort. En fait, je trouve que ces fausses images sont tellement implantées dans le milieu professionnel qu’il n’est pas mauvais d’avoir une vraie présentation objective et en profondeur du modèle, de sa genèse, de sa validité statistique et de tous les efforts qui ont été faits pour que ce modèle soit correctement construit. Et j’ai pu mesurer combien il était facile de revenir à la pente facile, celle des raccourcis, des stéréotypes et des facilités que l’on prend avec le modèle, même quand on est certifié ou en passe de l’être.
- Enfin, sur une note plus positive, c’est un vrai plaisir de partager avec des personnes passionnées, qui voient les différences de manière positive. Quand je regarde ma conception du modèle – et ce que je croyais en savoir et comment je l’appliquais – avant la formation, puis que je compare avec aujourd’hui, j’en rougis rétrospectivement. C’est si amusant de jouer à l’apprenti sorcier. Mais je viens de découvrir que « apprenti » et « sorcier » sont deux mots qui ne vont pas bien ensemble…
Je vais maintenant souffler un peu, et laisser décanter toutes ces connaissances, ou pour reprendre les termes de ma formatrice, je vais « nourrir ma Dominante » 🙂