Je suis passé il y a quelques années à Linux Ubuntu, pour deux raisons :
- une raison pragmatique : je n’en pouvais plus d’attendre le temps de chargement de Windows
- une raison de fond : je crois profondément aux logiciels libres et ouverts.
Pendant tout ce temps, je suis resté en Double boot, avec un menu qui me proposait au démarrage Linux par défaut, mais Windows au cas où. Le cas où s’étant révélé extrêmement rare, voire inexistant, j’ai décidé cet été de passer en total Linux et de récupérer au passage les quelques 50 gigas pollués par Windows.
Ce thibillet, composé pour servir d’aide-mémoire et d’état des lieux, se décompose en deux parties.
- La première partie (ce présent thibillet) traite des différentes versions de Ubuntu que j’ai testées à ce jour, avec mes commentaires d’utilisateur de base (utilisateur de base, mais éclairé – je peux rentrer des commandes comme sudo rm -rf /* dans le Terminal, mais ça n’est clairement pas mon fonctionnement par défaut). Cette partie sert autant pour moi que pour l’internaute newbie qui passerait par là.
- La deuxième partie détaillera « quelques règles pour se rendre la vie plus facile quand on travaille sur plusieurs ordinateurs ». Pour ceux que ça intéresse, elle liste les quelques règles et outils que j’ai adoptés pour améliorer à mort mon ratio « temps passé en production » / « temps passé en configuration et mise à jour ».
Première partie – mon chemin d’illumination avec zUbuntu
(1) Ubuntu. Donc, il y a deux ans et quelques, installation de Ubuntu. Interface épurée, solidité d’un système tournant sous Linux / Unix, et j’y retrouvais tous mes logiciels favoris (Firefox, Thunderbird, OpenOffice, Kompozer sur lequel j’écris ce thibillet, Freemind pour les cartes mentales…). Au fil des mises à jour (tous les 6 mois, avril et octobre), je découvrais un système qui progressait en stabilité, rapidité, et fonctionnalités. Un MacOS du pauvre, si vous voulez. Je n’ai rien contre MacOs, j’en suis un utilisateur très satisfait,, mais depuis des années, ce n’est pas que j’en ai marre des effets de transparence et d’ombrage, de fluidité graphique et de belles icônes, simplement, quand c’est réalisé au détriment de la réactivité et de la rapidité, je préfère une interface plus sobre et plus rapide. Le but, c’est quand même de travailler, non ? (Ma critique vise en fait Windows. MacOS non seulement est beau, mais il est rapide. La sortie de veille des Macs est une référence de rapidité pour moi.)
Donc rien ne me prédisposait à aller plus loin, j’avais Ubuntu, et tout roulait.
Puis est venue la désastreuse version avec Unity, d’abord en avril 11, puis sous une version encore plus rude, en octobre 11. Je ne m’étendrai pas sur cette version : j’ai trouvé un article très bien équilibré (aller à la fin pour les critiques), hélas en anglais.
Je me suis retrouvé avec un jeu d’icones Duplo (vous vous souvenez, les gros legos…) conçues pour les malvoyants… ou les tablettes. Et jouer de la souris à longueur de journée, ou ne pas même pouvoir configurer mes menus ou raccourcis, très peu pour moi…
(2) Xubuntu. J’ai donc opté pour une version plus light : Xubuntu, fondée sur un autre environnement graphique.
Pour les non-initiés : il y a Linux, avec la solidité et sa stabilité, c’est le moteur.
Et puis, par dessus, il y a l’environnement graphique, c’est la carrosserie. Et des carrosseries, il y en a plusieurs, dédiées à différents usages ou besoins. ça veut dire que vous avez toujours le moteur d’une Porsche (révisé et amélioré tous les 6 mois), mais vous pouvez opter pour une carrosserie / tableau de bord / habillage intérieur stylés (Gnome 2) ou bien une carrosserie / tableau de bord / habillage intérieur modernes (KDE) et d’autres encore. Pour reprendre l’analogie de la voiture, vous avez un moteur de Porsche et on vous dit « avec tel environnement, vous aurez un seul levier pour les clignotants et les essuie-glaces, il y aura trois pédales, et le volant sera carré », alors que pour un autre environnement, ce sera « Il n’y a plus de pédale de frein (c’est la voiture qui freine avec un sonar), vous pouvez changer la couleur du pare-brise, et l’intérieur est totalement insonorisé ». Vous l’aurez compris, il n’y a pas un environnement qui plaît à tous : chacun sélectionnera l’environnement qui correspond le mieux à son ergonomie souhaitée.
L’environnement graphique Gnome 3 (successeur de Gnome 2) étant totalement anti-productif pour moi (imaginez avec un GPS tellement intégré que c’est lui qui décide où vous allez…), j’ai opté pour un environnement léger : XFCE. Et c’est le X de XFCE qui donne Xubuntu.
Et tant qu’à avoir développé une tactique pour éviter de passer des heures à tout réinstaller (cf. Deuxième partie, dans le thibillet suivant), je suis parti à la recherche d’un truc encore plus léger, encore plus épuré.
(3) Lubuntu. Et je crois que je vais m’arrêter là. Lubuntu est très léger : toujours le même moteur (ubuntu 11.10, soit octobre 2011), mais un environnement graphique super léger (donc rapide) avec des applications peu gourmandes : LXDE, ce qui donne le L de Lubuntu.
(Non, je ne vais pas tester toutes les autres versions, Kubuntu, Edubuntu, je suis sûr qu’on pourrait créer l’équivalent du projet Moomle avec les noms de Ubuntu…)
Cette quête m’a permis de revenir aux bases de mes besoins informatiques : navigateur, gestionnaire de mail, suite bureautique, synchronisation des dossiers, et deux amusettes : un éditeur de pages web (où j’écris ce thibillet) et un logiciel de cartes mentales.
6 logiciels et c’est tout.
Ce qui m’amènera à ma deuxième partie, les règles et attitudes de celui qui veut fonctionner léger, installer léger et réinstaller léger…
[ajout du lendemain – oubli] J’en ai profité pour chronométrer les temps de démarrage. Certes, comme c’est sur deux machines différentes (pas le même processeur), c’est plus indicatif qu’autre chose.
- Netbook (donc petite config) sous Ubuntu 11.04 : démarrage (jusqu’à l’affichage du bureau) = 53 secondes + lancement de Firefox et chargement de ma page = 1 minute 16 secondes ; arrêt total = 5 secondes.
- Portable d’entrée de gamme (donc petite config) sous Lubuntu 11.10 : démarrage (jusqu’à l’affichage du bureau) = 40 secondes + lancement de Firefox et chargement de ma page = 1 minute ; arrêt total = 18 secondes.
Donc, petite prime à Lubuntu, même si le Netbook sous Ubuntu s’éteint très rapidement (encore une fois, les configurations sont différentes, ce qui réduit la comparabilité).
[fin d’ajout]