Finance durable – newsletter #4 // manuscrit soumis

Bienvenue dans ce 4ème numéro de la newsletter finance durable – éclosion d’un livre ! Aujourd’hui, la remise du manuscrit définitif et quelques informations.

Finance qui dure, dure, dure…

Ça aura été une aventure – dont la majeure partie ne fait d’ailleurs que commencer.
Un rappel chronologique est peut-être nécessaire, avant de vous donner les nouvelles les plus récentes.
En juillet 2019, je fais – un peu par chance – une Fresque du Climat. Ma réaction est la même que celle de tous les participants : entre stupeur, inquiétude et prise de conscience. Quelques mois passent et l’idée mûrit dans ma tête : il faut que je défriche l’intersection entre la finance d’entreprise et le développement durable, non seulement pour me former à ces enjeux, mais surtout pour répondre aux besoins des générations futures d’étudiants et de managers.
À l’époque, je visualise le livre comme une série de réflexions qui prendra, allez, à tout casser, 120 pages et trois à six mois d’écriture. Et puis le temps passe, et je noircis des pages, et je lis la presse, et je compulse des articles de recherche, et je parle avec beaucoup de personnes qui sont proches – de près ou de loin – de ces sujets. Je profite de périodes de temps dédié (une année sabbatique, les vacances en août) pour avancer sur la rédaction.

Août 2021, au vert

L’été 2021 est un beau souvenir : je me vois encore dans ce grand jardin – disons plutôt un petit parc – sous les arbres, à travailler sur mon ordinateur en guettant les écureuils. Mais le livre n’est pas terminé, et l’année académique recommence. En parallèle de mes cours et de mes diverses activités professionnelles, j’essaie de dégager du temps pour lire et rédiger. L’ouvrage grossit, mais je n’en vois pas la fin.

Arrive le printemps 2022 avec un mini burnout : il est temps de lever le pied, entre mon métier de prof, mes autres activités et la rédaction du livre, trop c’est trop, le corps et le cerveau n’arrivent plus à suivre.

Puis arrive l’été 2022. Ma belle-fille suggère de remplacer le titre « finance durable » par « finance qui dure », tant cet ouvrage ressemble à l’Arlésienne d’Alphonse Daudet. C’est sympa de se sentir soutenu… Il faut terminer, ce qui veut dire décider des limites de l’ouvrage – car l’actualité de cet été caniculaire offre chaque jour de nouveaux éléments de réflexion et d’analyse, et je pourrais continuer encore longtemps.
Heureusement, j’ai de saines lectures : La vie secrète des arbres, d’une part, et The Good Ancestor d’autre part. Nous avons aussi la chance d’être dans un ancien moulin alimenté par une rivière et bordé par une forêt.

Août 2022, étiage

Les rythmes de la nature s’accordent parfaitement avec la finalisation de ce projet :

  • la rivière souffre des canicules et de la sécheresse mais les libellules sont omniprésentes et les écureuils font plusieurs apparitions par jour ;
  • en fin de journée, je vais scier du bois, et des petites chauves-souris chassent au crépuscule puis vont dormir dans la cave avant que nous allions observer les étoiles ;
  • nous avons aussi la chance de voir passer des buses variables et des vols de cigognes migratrices.

Les dernières semaines sont marquées par une mort et une naissance.

Feu Bloozy

Un petit rouge-gorge se cogne dans une vitre et malgré nos soins, ne survit pas à ce choc frontal. Nous enterrons Bloozy sur les bords de la rivière avec une petite cérémonie – et à cette occasion, j’essaie sans trop de succès de jouer la Sonnerie aux Morts au clairon. Mais nous avons aussi une naissance : un petit faon adopté par la famille, et répondant au doux patronyme de Juan.

Les journées passent au rythme de la nature et de la mise en page. Le dimanche 28 août 2022, j’envoie enfin le manuscrit définitif. Trois cent quatre-vingt-quatorze pages au total, c’est un beau bébé.


Liberté éditoriale #4

Le principe de l’auto édition, c’est que l’on fait tout soi-même. Un des chantiers marquants aura été la constitution de l’Index. En pratique, il s’agit d’identifier tous les termes importants et les pages dans lesquelles ils sont cités (y compris les noms des auteurs, des entreprises, les textes réglementaires…), ce qui est déjà un travail de romain.

Puis il faut procéder à des choix d’organisation de l’index : à titre d’illustration, pour la Valeur Actuelle Nette, l’entrée principale d’index doit-elle être « Valeur (actuelle nette) » ou « VAN » ? Idem pour Changement climatique : l’indiquer à « changement » ou à « Climat » ? Il y a aussi beaucoup de cas où l’index se mord la queue. Le coût moyen pondéré du capital durable se retrouve ainsi dans l’entrée « coût », mais aussi dans l’entrée « capital (coût du) » de même que dans « durable (coût moyen pondéré du capital…) ». C’est un peu la variante moliérenne de « belle marquise, vos yeux me font mourir d’amour ».

Au final, cela donne plus d’un millier de références d’index, tout de même…
Il était temps que cela finisse.


Et maintenant ?

La vie aux champs

Dans les prochains jours, je vais procéder au tirage au sort des dix exemplaires dédicacés que je vais offrir à dix personnes parmi les inscrit.e.s à la newsletter, comme je vous l’avais promis (Cf. le lien d’inscription vers la newsletter).
Si vous n’êtes pas parmi ces dix personnes chanceuses, vous aurez toujours la ressource d’acheter l’ouvrage à un prix somme toute assez modique (vingt-trois euros, hors frais d’envoi, pour presque quatre cents pages), soit sur le site de l’éditeur – ce qui est le plus rapide, mais un peu plus coûteux avec les frais de port – soit sur amazon ou fnac.com – mais les délais sont plus longs.


Enfin, cette newsletter à parution épisodique se transformera en un flux plus ou moins régulier d’analyses et de réflexions autour de l’actualité en rapport avec la finance durable. N’hésitez pas à la partager autour de vous. Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de la page.

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4 réponses à Finance durable – newsletter #4 // manuscrit soumis

  1. Moroni dit :

    Bravo pour avoir finalisé votre livre. J’espère qu’il sera tout aussi agréable que vos photos de vacances.

    • Docthib dit :

      Bonjour Jean-Sébastien, je n’irai pas jusqu’à dire que mon lectorat aura le sentiment d’être en vacances en lisant ce livre, mais j’ai essayé de rendre le propos accessible, voire agréable – ce qui n’est pas facile, tant le sujet peut devenir tentaculaire ! Vous me direz…
      Cordialement,
      CT

  2. benoit granger dit :

    Bravo à toi : je suis impatient de te lire ! et j’espère faire partie des gens qui « t’ont influencé » pour que ton durable aille jusqu’au solidaire ! ! !

    • Docthib dit :

      Oui, Benoît, merci pour toutes ces discussions, essentiellement en ligne au fil de ces 20 ans (!), mais aussi, heureusement, autour de quelques bières… 😛 Le solidaire, c’est le prochain jalon, en effet, contraint (règlementations) ou forcé (crises, pression populaire).

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