Caillou – Mars

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Clameurs de la ville

Vite étouffées par la neige –

Adieu mes Crocus !

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Brève de bar sur la presse écrite

affaire-thomas-crown-1968– Ah, tu lis XXI ? Alors, comment c’est ?
– Bien, bien, les sujets sont fouillés, et puis surtout, les journalistes savent écrire, c’est pas comme…
– Libé ?
– Oui, Libé ou le Figaro, je ne dis pas que tous les journalistes ne savent pas écrire, mais c’est souvent le niveau zéro de l’écriture. C’est pour ça que j’aime Le Parisien : rien que du fait brut, pas d’analyse, pas de prose pseudo verbeuse…
– Mais dans Le Monde, au moins, les journalistes savent écrire, non ?
– Oui, dans le Monde, ils savent écrire, c’est juste nous qui ne savons pas lire…

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Batana – Velcrotter

velcroVelcrotter : v.i. (Par exemple dans les transports en commun) avoir le velcro de son manteau qui s’accroche au velcro d’un inconnu. Subir cette intimité non voulue avec stoïcisme, en attendant la prochaine station.

Par extension : subir la conversation d’une personne qui, malgré tous nos signaux de body language (regarder ailleurs, hocher la tête d’un air absent, silence…), ne se rend pas compte qu’on n’en a rien à faire, de ce qu’elle dit.

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Batana – Samsozifler

valocheSamsozifler : v.t. Devoir prendre dans sa valise quelques affaires de sa conjointe, sinon elle n’arrivera pas à fermer sa propre valise.

Ousse-samsozifler : la même chose, mais à l’aéroport.

Ousse-ousse-samsozifler : la même chose, mais à l’aéroport au retour.

Par extension : Prendre un dessert alors qu’elle n’en prend pas, mais qu’elle va manger la moitié du vôtre.

Les autres Batanas sont .

 

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Caillou – Aspen

Nacht

Dans la nuit de mars

Piquants d’aiguille au visage

À nouveau la neige.

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Caillou – Dans tes nuages

avion

Nos deux mondes s’éloignent
J’aimerais te rattraper mais
Tu t’envoles souvent.

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Ubuntu – Luxiner

cielUbuntu du jour (ce matin, donc) :

Luxiner : v. i. Devoir augmenter la luminosité de son téléphone portable parce qu’il fait BEAU.

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Typewatching the stars – Si Francis Cabrel n'est pas I, je veux bien être la Dame de Savoie

CabrelDans cette rubrique Typewatching the Stars, j’essaie de deviner les principaux axes de personnalité de personnes connues.

Mais aujourd’hui, je ne me livre pas à l’exercice en entier pour Francis Cabrel, faute de données. C’est juste qu’en écoutant sa chanson Quelqu’un de l’intérieur, je me suis dit que cela pourrait servir de description assez frappante pour les personnes de type I (qui ont toute mon affection).

Extraits choisis (et mes commentaires en dessous) :

Je les regarde qui dansent
Et qui parlent et qui parlent
Et qui disent plus que ce qu’ils pensent
Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout
Qui parlent tellement
Qu’ils trouvent que je parle pas beaucoup

L’opposition classique – et bien vue, par les yeux d’un I – entre les personnes I et les personnes E.

Peut-être ils croient que je suis calme
Et que je compte les étoiles
Au milieu de leur vacarme
Mais si un jour je dévoile
Les secrets de mon me…

I : le monde intérieur, le monde des idées. E : le monde extérieur, parler, agir.

Alors ils croient que je suis triste
Mais si je mettais mon cœur là juste
Au milieu de la piste
Ils verraient des couleurs
Ils savent même pas qu’elles existent

La confusion classique : croire que parce qu’ils sont extérieurement réservés, les I ont une existence intérieure aussi réservée. Erreur dramatique – le feu sous la glace.

C’est pas le courage qui me manque
Qui m’empêche de sourire
Y a des moments tellement beaux
Y a que le silence pour le dire
J’en ris plus souvent que j’en pleure
Je suis quelqu’un de l’intérieur

Et c’est pour ça que je t’apprécie, Francis…

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Comment survit un cerveau organique dans un monde numérique ?

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Je vous recommande un excellent article dans Télérama de cette semaine (« mon cerveau a-t-il muté ? », Télérama n° 3291, p. 20-25), sur la génération numérique et les changements cérébraux que cela induit. Le journaliste Marc Belpois y développe beaucoup de thèmes et offre des pistes de lecture qui donnent envie d’en savoir plus, aussi j’y vais ci-dessous de mes commentaires et apports supplémentaires :

  • J’ai enfin trouvé un terme scientifique équivalent à Filoguer, vous savez, cette tendance à zapper devant un ordinateur : on voulait faire une recherche sur les supraconducteurs et de fil en aiguille, on se retrouve à regarder des vidéos de NiamNiam Style. Eh bien grâce à Télérama (et à Marc Belpois), j’apprends que le nom scientifique du filogage, c’est la « désorientation cognitive ». Je suis impatient de l’utiliser dans une prochaine conversation.
  • L’éminent journaliste cite plusieurs passages d’un livre que je vais acheter, malgré son titre neuneu : Internet rend-t-il bête ?, par Nicholas Carr, Robert Laffont, 2011. Un passage, cité dans l’article : « en ligne, nous entrons dans un environnement qui favorise la lecture en diagonale, la pensée hâtive et distraite, et l’apprentissage superficiel ». Cela m’inspire une pensée toute bête : dès que l’on veut avoir une lecture concentrée, il faut imprimer les textes. En effet, sous couvert de bonnes pensées environnementales (« n’imprimez ce texte que si c’est nécessaire »), nous nous sommes habitués à lire sur un écran. Et un écran, c’est essentiellement un portail vers 10 000 distractions. Il y a là un paradoxe : pour économiser quelques feuilles de papier, chacun diminue sa productivité dans des termes probablement bien plus coûteux qu’une impression. On rejoint, par d’autres voies, ma méfiance vis-à-vis des factures au format électronique.
  • Comme le dit bien l’article, « nous façonnons des outils, et ensuite ce sont eux qui nous façonnent ». Cela m’évoque l’analogie que j’utilise dans mon cours sur la gestion des e-mails : les premières voitures automobiles « modernes » ont été vendues à partir de 1885 en France, tandis que le premier code de la route dédié aux automobiles date de 1921. Ainsi, l’apparition de l’automobile a laissé les utilisateurs livrés à eux-mêmes pendant plus de 30 ans. Il en va de même, à mon avis, sur l’e-mail ou la recherche documentaire sur Google : nous en sommes encore dans la phase intermédiaire où nous avons l’outil, mais pas encore le code de conduite.
  • Certes, il y a quantité d’avantages à ce que de nouveaux outils nous façonnent : la plasticité neuronale s’accommode extrêmement bien des changements. Mais je constate – et j’en ai déjà fréquemment parlé – que les technologies numériques facilitent le zapping ou ce que j’appelle le syndrome RTFM. Cela veut dire que mon métier de prof me conduira peut-être – moi qui suis né avant Internet – à finir ma vie en donnant des cours de « pensée linéaire » à des générations qui ne sauront plus penser que par sauts. Ou, pour faire un bon mot : c’est paradoxal qu’un enfant du numérique pense essentiellement de manière analogique.
  • Enfin, l’article montre aussi un glissement intéressant (ou inquiétant, c’est selon) : normalement, la lecture sur papier ou la lecture sur écran sont censées activer les mêmes zones du cerveau. Sauf que la lecture sur écran est souvent faite en mode « collecte d’informations pour décision », et que ce mode concerne d’autres zones du cerveau. Et le glissement est inquiétant : à force de lire sur écrans, nous commencerions aussi à lire des textes papier en « mode zapping », c’est-à-dire avec des zones du cerveau qui ne sont pas dédiées à la lecture. D’où une lecture plus approximative. J’en tire une conclusion personnelle : travailler sa mémoire. Apprendre, réapprendre, en utilisant par exemple les systèmes de répétition espacée. Ou, pour conclure sur une analogie financière : intégrer verticalement la connaissance, dans un monde qui l’a plutôt externalisée.
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Caillou – Nuages domestiques

miso
Écume de brouillard

Pierre de rêve à 1 euro

Dans ma soupe Miso.

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