Coût de P(o)ub’

Certains lecteurs/teuses assidus/duzes l’auront noté : ce blog a eu des vapeurs vers la deuxième semaine d’août. Explication : la base MySQL du blog a dépassé les quotas permis par mon hébergeur. Elle faisait 150 mégas, là où je n’avais droit qu’à 100 mégas. L’information importante, c’est que tout mon blog ne prend habituellement que 7-8 mégas de cette base.
La question à 10 octets, c’est €œd’où venaient les 142 mégas supplémentaires ?€. Des commentaires spams. Et quand on sait que ces commentaires sont au format texte (pas d’attachements, pas d’images), ça laisse rêveur. D’autant plus que je fais régulièrement le ménage, et donc on peut considérer que ces commentaires sont arrivés en moins de deux semaines de vacances. 14 jours, 142 mégas en format texte.
Ce qui laisse moins rêveur, c’est que mon hébergeur va me facturer ce dépassement. Le spam me coûte cher.
Je résous ce problème (connexion à mon serveur, connexion à la base MySQL, optimisation des tables, destruction des commentaires, ré-optimisation, et puis deux jours pour attendre que ces problèmes prennent effet…) et je me trouve confronté à un autre problème : je reçois des mails d’erreur de gens à qui je n’ai pas écrit, et à qui, j’en suis sûr, je n’ai pas proposé de Viagra. Et pourtant, ils me répondent, les coquins.
Explication : l’association des anciens à laquelle je cotise m’a proposé un mail universel, du type christophe.thibierge@glouglou.edu. C’est bien.
Cette association m’a même proposé que les mails envoyés à cette adresse soient redirigés automatiquement vers mon adresse professionnelle. Encore mieux.
Mais cette adresse universelle a été récupérée par des spammeurs. Mauvais karma. Et comme ces spammeurs envoient des mails à des milliers de personnes non consentantes, voire à des adresses non valides, je me retrouve avec 200 messages d’erreur par jour, envoyés à moi. Très mauvais trip. D’autant plus, et je m’arrête là, que je suis loin d’une connexion Internet, et donc que je ne peux consulter mes mails que depuis mon téléphone mobile. 200 mails d’erreur par jour, ça laisse rêveur.
Ce qui laisse moins rêveur, c’est que mon opérateur va me facturer ces mails. Le spam me coûte cher (bis).
Je résous ce problème (connexion depuis mon mobile au serveur de l’association, changement de l’adresse de redirection, validation… et deux jours d’attente pour que ce soit pris en compte. En attendant, connexion à mon webmail, définition d’un filtre qui dit €œtous les mails adressés à christophe.thibierge@glouglou.edu doivent être mis immédiatement à la poubelle sans passer par la case Boîte de réception », validation, pfiouh, c’est réglé).

Deux réflexions :
– les spams nous pourrissent notre temps, ce qui coûte de l’argent, mais là, ça y est, on arrive au fait qu’ils nous coûtent effectivement de l’argent ;
– je m’en sors (au prix de temps passé…) uniquement parce que je suis un nerd, un gars qui ne reste pas les bras ballants devant un serveur Unix, mais qu’en est-il de tous ces utilisateurs de Windows Vista et de Mac qui n’ont jamais vu plus loin que leur carte d’appareil photo numérique ? Est-ce qu’il ne serait pas urgent de contrer cette racaille numérique ? Si les fournisseurs d’accès s’attaquaient à une solution commune de lutte antispam, je parie que ça libèrerait une forte part de la bande passante, et donc cela contribuerait à accélérer les échanges.

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Caillou – Lumbago

Chat fauve
Qui ronronne, indolent,
Lové au creux de mes reins.
Il donne un coup de griffe, parfois,
Pour me rappeler qui est le maître.

Je ne t’oublie pas, Mephisto, je ne risque pas de t’oublier.

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Les odeurs de la Corse

Figuier
Eucalyptus
Menthe sauvage
Immortelles

et en plaine :
Lauriers roses

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Munster Mind

Je suis en train de commencer un livre sur l’entraînement du cerveau. ça s’appelle The Mind Gym.
Au début, il faut répondre à un questionnaire : « Pliez la page 19 le long de la ligne pointillée, de telle sorte qu’on ne voie pas les résultats ». Je plie comme on me dit, mais ça marche pas, la page 19 ne ressemble plus à rien.
Retour au texte : « Pliez la page *17* le long de la ligne pointillée, de telle sorte… »
Ok, donc, dans un bouquin pour améliorer son cerveau, je ne suis même pas capable de lire correctement une instruction simple.
Y aurait-il « The Mind Gym pour les nuls » ?

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Tu sais que tu es en vacances…

… Quand il y a des fourmis sur le tapis de douche.

… Quand la nuit, tu peux voir des centaines d’étoiles.

… Quand tu peux nager plus de 25 m sans devoir faire demi-tour.

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Gone Baby Gone

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Magnolia Express – 4ème partie – # 14

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de Traces, par JJ Cale, sur le CD Number 10, Silvertone, 1992. Le disque est en vente ici.

Traces
 
Depuis que Conrad et Eileen nous avaient quittés, nous voyagions silencieusement, Aline rêvait à ces choses que je ne comprenais pas, que j’avais du mal à imaginer. Elle m’avait dit qu’elle ne savait pas très bien elle-même ce qui lui arrivait, elle continuait à chercher … quoi ?
Un pickup nous avait pris en stop et nous roulions toute la journée, assis sur la plate-forme arrière, nos pensées s’effilochant dans le vent. Un matin, le pickup s’arrêta dans un village poussiéreux, il y avait un drugstore-librairie-limonadier où nous entrmes en faisant sonner nos éperons.
(C’est une image).

Tandis que je commandais la limonade, Aline partit fureter dans les rayonnages, elle chantonnait en penchant la tête pour lire les titres, elle pianotait sur l’étagère en fredonnant « Toi t’es beau, toi t’es pas beau, toi t’es pas beau, toi t’es beau » et à chaque fois que le livre était beau, elle le sortait du rayonnage et le posait à côté d’elle sur l’étagère, ils s’empilaient sagement tandis qu’Aline faisait ses emplettes. Le drugstorien-libraire-limonadier la regardait avec des yeux un peu écarquillés, alors je lui expliquai :

– elle lit les livres comme un chat joue avec une ficelle.

Il me regarda en clignant des yeux derrière ses lunettes, Aline revenait vers nous en fredonnant et posait ses beaux livres sur le comptoir.

– Comment vous appelez-vous, Mademoiselle ? demanda le libraire en la regardant.

Par la porte entrouverte, on entendait les bruits de la petite rue, une radio qui crachotait une musique de la Louisiane quelque part dans une maison, un de ces airs qui viennent de si loin qu’on a l’impression qu’ils nous appartiennent à tous, qu’ils nous concernent tous, qu’ils parlent de la seule chose importante pour nous. Je me souviens, je l’avais entendu pour la première fois il y a fort longtemps, dans un petit village nommé Oak Grove, et j’avais été saisi par une impression de douceur et de tendresse, un apaisement tout simple, le sentiment que tout ce qui est important est à portée de la main. Depuis, je l’avais entendu de temps en temps, toujours avec une petite nostalgie attendrie, il me surprenait à des moments différents, avec des états d’esprit variés, et je me souvenais des mots du vieil homme qui me l’avait joué, cet air m’accompagnait, m’apaisait et me réchauffait, comme la présence d’une personne qui me serait en même temps semblable et complémentaire…
Je regardai le libraire-limonadier-drugstore :
– On l’appelle Magnolia, répondis-je.
 
Comme on lance une bouteille à la mer.

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de Magnolia, par JJ Cale, sur le CD Naturally, Mercury, 1971. Le disque est en vente ici.

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
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Tronches de kékés

Voilà quelques étudiant(e)s que j’ai dessinés pendant des épreuves d’oraux. Ce qui est amusant, c’est qu’il y a un effet d’anamorphose : étant donné que je dessine sur une table horizontale, et que plus le temps passe, plus je m’avachis, je dessine avec un angle (mon papier n’est pas parallèle à mon corps) qui se retrouve sur les dessins. Le dessin de gauche est pris en photo face au papier, tandis que le dessin de droite est pris en respectant l’angle de vue que j’avais. Le dernier dessin ne rend vraiment pas justice à la jeune fille, qui était jolie comme un coeur.
(Non, ça n’a pas influé sur la note).

       

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Magnolia Express – 4ème partie – # 13

Ceci est une citation à des fins d’illustration musicale (détails ici). Il s’agit d’un extrait, en mono, de If you’re ever in Oklahoma, par JJ Cale, sur le CD Really, Mercury, 1972. Le disque est en vente ici.

Si tu passes un jour en Oklahoma
 
Conrad grattait le sol du pied, il nous regardait par en-dessous Aline et moi, visiblement il ne savait point par quoi commencer.

– on s’est dit …
– (Aline) que vous aviez bien envie d’accompagner Bob Brozman ?
– ben oui et …
– (moi) Vous voudriez faire un bout de chemin ensemble, comme des joueurs de blues aventureux, advienne que pourra ?
– ben oui, c’est à dire …
– (Aline)… éventuellement vous occuper d’un bar ou d’une boutique de brocante d’instruments avec Bob et Eileen ? Enfin quelque chose qui tourne autour de la musique ?
– mais comment …
– (moi) … fait-on pour savoir tout ça ?
– ben oui, enfin …
– (Aline et moi, souriant) ça-se-lit-sur-ton-vi-sage !
– … ?! … Mmmgreummm… Pfffvisagenonmaispffff…
 
Aline l’a dépêtré de là :

– Allez Conrad, fais pas cette tête-là. Je vous laisse, je vais dire au revoir à Eileen…

Nous l’avons regardée tous les deux, Conrad fronçait le sourcil en la fixant, puis en me jetant des coups d’oeil en coin.

– Qu’est-ce qu’elle a, la petite ?
– Je crois qu’elle n’a pas encore trouvé ce qu’elle cherche. Et ça n’est facile pour personne…

Conrad s’approcha de moi, m’attrapa par la nuque. Je me retrouvai face à son visage souriant, à ses yeux plantés dans les miens. Il me dit, en détachant bien ses mots :

– Un loup normalement constitué attrape sa proie une fois sur dix. Prétendrais-tu être meilleur que le loup ?

Puis il ajouta en grimaçant :

– Toi et moi, on a beau faire des efforts, on leur arrivera jamais à la cheville…

Je passai mon bras autour de ses épaules, ils allaient bientôt partir ensemble, je n’avais pas imaginé une fin comme celle-là. Ils allaient me manquer. Conrad se dégagea doucement, et se dirigea vers le petit groupe de pèlerins. Il se retourna :

– … et quoi qu’il advienne, ajouta-t-il, bénis toujours le jour où tu l’as rencontrée…

Creative Commons License
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.

Le roman, dans l’ordre, est
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Caillou – Y


Je suis le pélerin sur le chemin,
Perdu, évidemment, comme tout homme limité.
Tu es le gong dans le brouillard,
La lumière derrière le papier de soie
Dans la nuit.

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