Les chemins de la vie

Je suis en train de lire l’autobiographie d’Eric Clapton.
Jusqu’à présent, j’avais toujours appréhendé « les mémoires » comme un travail de souvenir, un ensemble de faits à destination des générations futures. Pour ma part, j’ai l’idée d’écrire les miens, pour laisser une trace, par exemple pour un petit-fils ou un arrière-cousin curieux.
Mais la lecture de cette autobiographie me montre un nouvel élément, évident peut-être, mais que je n’avais pas compris jusque-là. Ecrire son autobiographie / ses mémoires, c’est fournir une lecture, après coup, de sa vie. Essayer d’expliquer les motivations, les origines, l’évolution. C’est évident, mais pas tant que ça : j’ai eu l’occasion de mettre la main sur quelques types de mémoires, et invariablement, c’était une collection de faits, chronologiquement établis, mais il manquait la fibre humaine : le sens.
Cette autobiographie d’Eric Clapton vient à point nommé. Cet homme, pour lequel j’ai beaucoup de respect et d’admiration, essaie de donner du sens à sa vie, d’expliquer son évolution, sans chichis, mais sans occulter les passages difficiles ou intimes. Cette lecture me fait penser au « connecting the dots » (relier les points) qu’évoquait Steve Jobs dans son désormais célèbre discours aux étudiants diplômés de Stanford (sous-titré en français) (je n’aime pas la traduction, mais c’est un vieux débat…). (texte anglais ici, traduction en français (par Anne Damour) là).

Et pour prouver « qu’on ne devient que ce qu’on a été », comme le dit le philosophe Philippe Chatel, je retrouve que j’avais déjà utilisé ce titre, à l’insu de mon plein gré, et réciproquement. Tout est connecté.

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L’ardoise

(ou plutôt, une ardoise parmi tant d’autres)

Reçu aujourd’hui par la poste (merci amazon) :

  • Air – Moon Safari
  • Charlélie Couture – Les naïves
  • The Commitments – Vol. 1
  • Hans Zimmer – The last samurai OST
  • Boulet – Raghnarok, Tempus fugit (tome 5)
  • Boulet – Notes, Born to be a larve (tome 1)
  • Boulet – Notes, Le petit théâtre de la rue (tome 2)
  • Boulet – La rubrique scientifique (tome 1)
  • Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet – Le retour à la terre, les révolutions (tome 5)
  • Eric Clapton – The autobiography
  • Pat Metheny – Letter from home

En attendant le dernier Springsteen…

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Batana – Blazzasse

Blazzasse : n. f. Tomate brûlante dans une pizza tiède, quand elle prend contact avec votre palais. Tranche de fromage fondu brûlant qui se rabat sur votre lèvre inférieure.
Par extension : au milieu d’une conversation semble-t-il détendue, personne qui prend la mouche et vous pourrit la gueule devant tout le monde, tandis que vous vous dites « mais qu’est-ce que j’ai dit, mais qu’est-ce que j’ai dit ?? »

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Médaille en chocolat

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En vrac

  • Opération Bonhomme de Neige accomplie. Ils m’étonnent, tous ceux qui se plaignent du froid, de la neige et du verglas. Un hiver, c’est fait pour être froid, non ? Moi, quand y a de la neige (et c’est rare), je fais des bonhommes de neige.
  • Barbarisme. Ce matin, sur FIP, « c’est définitivement le meilleur etc. ». Nan. Definitely, c’est « tout à fait », ou « finalement », c’est pas « définitivement ». Idem pour Ultimately. Ultimately, c’est pas « ultimement ». Ultimately, c’est « finalement », c’est pas « au point ultime ».
  • Les téléphones portables nous font frire la cervelle. J’ai vu une émission qui déconseillait de garder le téléphone près de son oreille tant que le correspondant n’avait pas décroché (bref, d’utiliser le kit piéton). Hier, le chauffage de l’école de mes enfants était en rade, donc j’ai contribué à appeler les différents parents… depuis mon téléphone portable collé à mon oreille. Est-ce psychosomatique parce que je pensais à cette émission ? Le tout est que j’ai commencé à avoir un début de migraine au bout de 10-15 appels. (NB : voilà ce qui m’exposait le plus, je pense : une succession de personnes que j’appelle, donc qui décrochent. Ne me demandez pas pourquoi la cervelle frit plus quand le correspondant décroche, je ne sais pas.)

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En vrac

Lancement d’une nouvelle catégorie, en hommage à Tristan Nitot, qui pratique la chose depuis longtemps. Pour ma part, je le vois plus comme un Twitter personnel, nous verrons bien.

  • A tout seigneur tout honneur : l’excellent Tristan Nitot, au détour d’une phrase de ce billet, dit « Quasiment tout le monde a peur de perdre son boulot et fait ce que demande l’actionnaire (produire plus, vendre plus…) ». Ce n’est pas une attaque ad hominem, car je respecte le personnage, et c’est juste l’exemple d’un glissement de langage désormais commun. Le problème est que cela véhicule aussi un glissement de sens. Reprenons : dans une entreprise, il y a les salariés, les clients, les fournisseurs, les dirigeants, les banquiers, les actionnaires (et d’autres). On appelle tout cela les stakeholders (parties prenantes), par opposition aux seuls shareholders (actionnaires). Je veux bien qu’on parle des exigences des actionnaires – car ils en ont, et pas toujours justifiées – mais qu’on n’oublie pas que tous les autres cherchent aussi à tirer leur épingle du jeu. Alors, tout mettre sur le dos du méchant actionnaire, c’est simpliste. Et le méchant dirigeant qui trafique les comptes et licencie ? Et le méchant banquier qui déclenche des crises et des faillites ? Et le méchant salarié qui déclenche des grèves ? Et le méchant client qui pressure les prix ? Et le méchant fournisseur qui n’est pas consciencieux ? J’ai l’impression qu’on a mis dans l’Actionnaire une figure symbolique, une poupée vaudou, qu’on invoque à tout bout de champ, l’Ogre d’Euronext. Ce qui est amusant, en conclusion, c’est que le dirigeant, il est méchant, on le licencie, voire on le juge (mais il ne reste pas longtemps en prison, et il garde la majeure partie de son argent), mais après on l’oublie, il a disparu. Alors que l’Actionnaire, rah, il est toujours présent, infecte vermine qu’il est !
  • Dématérialisation. Tout se dématérialise, les billets électroniques, les photos numériques, les livres. Je me demandais juste si ça nous poussait à devenir moins matérialistes. Je vois mes CDs : depuis qu’ils sont encodés, je ne les utilise plus, j’envisage même de m’en débarrasser. Je vois deux niveaux du matérialisme : l’accumulation d’objets matériels ; l’accumulation, quelle qu’elle soit. Se débarrasser des objets physiques ne signifie pas que je suis moins matérialiste, si je tiens à mon iPod comme à la prunelle de mes yeux. Mais je vois une amélioration : entre mes caisses de photos argentiques que je ne regarde jamais, et mes photos numériques, ces dernières sont dépoussiérées / visualisées sur une base plus régulière. Idem pour l’encodage de mes CDs, qui me permet (mix de morceaux) de redécouvrir des pépites au fond d’un obscur CD. Il n’empêche, il reste, de plus en plus, la volonté d’accumuler. Un jour viendra (il est déjà présent), où en plus des Shurgard qui nous proposent de nous louer un garage pour loger nos objets, on aura des loueurs de serveurs pour engranger notre bordel numérique qui ne tient plus dans l’espace de nos disques durs.
  • Idée de startup, en lien avec l’idée de la phrase précédente : un logiciel / un service qui permette de se sortir de la hiérarchisation / du classement des documents, fichiers, dossiers. Un utilitaire de recherche qui permette de retrouver tout sans souci. Sans avoir à faire un taggage fastidieux. Sans arborescence complexe. (vous verriez, pour accéder à mes cours du MBA, je dois ouvrir successivement 8 dossiers…). Bref, un truc du genre de Spotlight sous Mac.
  • Marrant : suite à mon thibillet Voeux, j’ai eu un commentaire en ligne, et deux commentaires Off. Les trois par des femmes. Un peu tôt pour en tirer une modélisation statistique…
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Voeux


Je ne sais jamais très bien quoi souhaiter comme voeux, encore moins répondre aux voeux qu’on m’envoie. Mettez ça sur le compte d’un esprit rationnel, pour ne pas dire pessimiste.

  • Quand des amis m’envoient une photo d’eux-mêmes avec leurs enfants, voire (suprême horreur) de leurs enfants tout seuls, je me dis toujours que ça leur fait plus plaisir qu’à moi. Donc = les voeux, c’est un prétexte pour envoyer des photos, du genre « on s’est pas vus en 2008, alors on t’envoie le résumé » ;
  • Quand des amis m’envoient une e-carte postale récupérée sur Internet (« Vous avez reçu une e-carte postale, pour voir la carte, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous, et abjurer votre foi, et donner votre numéro de carte bleue, et votre numéro de téléphone avec les créneaux auxquels on pourra vous appeler. »), je me sens toujours floué, tandis que je regarde des [edit]cerfs rennes ! [fin d’edit] dans un ciel neigeux avec un message clignotant du genre « Happy new year 2007 8 9″. Donc = les voeux, c’est artificiel ;
  • Quand je reçois un message sincère (niveau 1), c’est du genre « je te souhaite du bonheur et la santé, oh oui, c’est important la santé, et la famille, oui oui ! », je regrette presque de ne pas avoir reçu une e-carte postale. Donc = les voeux, c’est une occasion pour faire le point sur sa vie, mais cette occasion est rarement utilisée ;
  • Quand je reçois un message sincère (niveau 2), c’est une belle déclaration, sincère et pensée, qui dit en gros (mais je me moque, alors que c’est une belle déclaration) que nous sommes peu de choses, que le temps file, et que ton sourire vaut 27 lettres recommandées et 298 mails. Donc = les voeux, c’est parfois, rarement, une occasion pour dire des choses pensées. C’est dommage qu’il n’y ait des voeux qu’une fois par an, c’est comme la journée de la femme.

Moi, je vous souhaite de respirer régulièrement. Et le reste viendra. Ou pas.

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Caillou – Etoile noire

Je n’étais pas censé venir
Dans ce lit qui n’était pas le tien.
Tu devais te réveiller
Mais pas partir.

Et tu es revenue.

Je n’ai plus tous les souvenirs.
Mais nous étions tous les deux là
Et nous avons aussi parlé.

La nuit était noire
C’était sans importance
Tout était ailleurs.

Et puis je suis parti.

C’était la première fois
Depuis la dernière fois.
Et probablement la dernière fois
Entre nous.

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Comments – Mode On

De retour depuis hier. 30h de voyage, 1176 photos, et déjà 6 bouteilles de champagne au compteur. L’année démarre bien 🙂

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Cette petite mesure d’infini

Quand je fais la mise au point sur un point situé loin (10 km, ou plus), bref, à l’horizon, mon autofocus n’est pas tout-à-fait à l’infini. Je me demande à quoi correspond cette petite mesure d’infini que je n’arrive pas à atteindre, même quand je vise des nuages au loin.

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