Batana – Samsozifler

valocheSamsozifler : v.t. Devoir prendre dans sa valise quelques affaires de sa conjointe, sinon elle n’arrivera pas à fermer sa propre valise.

Ousse-samsozifler : la même chose, mais à l’aéroport.

Ousse-ousse-samsozifler : la même chose, mais à l’aéroport au retour.

Par extension : Prendre un dessert alors qu’elle n’en prend pas, mais qu’elle va manger la moitié du vôtre.

Les autres Batanas sont .

 

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Caillou – Aspen

Nacht

Dans la nuit de mars

Piquants d’aiguille au visage

À nouveau la neige.

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Caillou – Dans tes nuages

avion

Nos deux mondes s’éloignent
J’aimerais te rattraper mais
Tu t’envoles souvent.

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Ubuntu – Luxiner

cielUbuntu du jour (ce matin, donc) :

Luxiner : v. i. Devoir augmenter la luminosité de son téléphone portable parce qu’il fait BEAU.

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Typewatching the stars – Si Francis Cabrel n’est pas I, je veux bien être la Dame de Savoie

CabrelDans cette rubrique Typewatching the Stars, j’essaie de deviner les principaux axes de personnalité de personnes connues.

Mais aujourd’hui, je ne me livre pas à l’exercice en entier pour Francis Cabrel, faute de données. C’est juste qu’en écoutant sa chanson Quelqu’un de l’intérieur, je me suis dit que cela pourrait servir de description assez frappante pour les personnes de type I (qui ont toute mon affection).

Extraits choisis (et mes commentaires en dessous) :

Je les regarde qui dansent
Et qui parlent et qui parlent
Et qui disent plus que ce qu’ils pensent
Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout
Qui parlent tellement
Qu’ils trouvent que je parle pas beaucoup

L’opposition classique – et bien vue, par les yeux d’un I – entre les personnes I et les personnes E.

Peut-être ils croient que je suis calme
Et que je compte les étoiles
Au milieu de leur vacarme
Mais si un jour je dévoile
Les secrets de mon âme…

I : le monde intérieur, le monde des idées. E : le monde extérieur, parler, agir.

Alors ils croient que je suis triste
Mais si je mettais mon cœur là juste
Au milieu de la piste
Ils verraient des couleurs
Ils savent même pas qu’elles existent

La confusion classique : croire que parce qu’ils sont extérieurement réservés, les I ont une existence intérieure aussi réservée. Erreur dramatique – le feu sous la glace.

C’est pas le courage qui me manque
Qui m’empêche de sourire
Y a des moments tellement beaux
Y a que le silence pour le dire
J’en ris plus souvent que j’en pleure
Je suis quelqu’un de l’intérieur

Et c’est pour ça que je t’apprécie, Francis…

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Comment survit un cerveau organique dans un monde numérique ?

TRA3291_cerveau_numerique

Je vous recommande un excellent article dans Télérama de cette semaine (« mon cerveau a-t-il muté ? », Télérama n° 3291, p. 20-25), sur la génération numérique et les changements cérébraux que cela induit. Le journaliste Marc Belpois y développe beaucoup de thèmes et offre des pistes de lecture qui donnent envie d’en savoir plus, aussi j’y vais ci-dessous de mes commentaires et apports supplémentaires :

  • J’ai enfin trouvé un terme scientifique équivalent à Filoguer, vous savez, cette tendance à zapper devant un ordinateur : on voulait faire une recherche sur les supraconducteurs et de fil en aiguille, on se retrouve à regarder des vidéos de NiamNiam Style. Eh bien grâce à Télérama (et à Marc Belpois), j’apprends que le nom scientifique du filogage, c’est la « désorientation cognitive ». Je suis impatient de l’utiliser dans une prochaine conversation.
  • L’éminent journaliste cite plusieurs passages d’un livre que je vais acheter, malgré son titre neuneu : Internet rend-t-il bête ?, par Nicholas Carr, Robert Laffont, 2011. Un passage, cité dans l’article : « en ligne, nous entrons dans un environnement qui favorise la lecture en diagonale, la pensée hâtive et distraite, et l’apprentissage superficiel ». Cela m’inspire une pensée toute bête : dès que l’on veut avoir une lecture concentrée, il faut imprimer les textes. En effet, sous couvert de bonnes pensées environnementales (« n’imprimez ce texte que si c’est nécessaire »), nous nous sommes habitués à lire sur un écran. Et un écran, c’est essentiellement un portail vers 10 000 distractions. Il y a là un paradoxe : pour économiser quelques feuilles de papier, chacun diminue sa productivité dans des termes probablement bien plus coûteux qu’une impression. On rejoint, par d’autres voies, ma méfiance vis-à-vis des factures au format électronique.
  • Comme le dit bien l’article, « nous façonnons des outils, et ensuite ce sont eux qui nous façonnent ». Cela m’évoque l’analogie que j’utilise dans mon cours sur la gestion des e-mails : les premières voitures automobiles « modernes » ont été vendues à partir de 1885 en France, tandis que le premier code de la route dédié aux automobiles date de 1921. Ainsi, l’apparition de l’automobile a laissé les utilisateurs livrés à eux-mêmes pendant plus de 30 ans. Il en va de même, à mon avis, sur l’e-mail ou la recherche documentaire sur Google : nous en sommes encore dans la phase intermédiaire où nous avons l’outil, mais pas encore le code de conduite.
  • Certes, il y a quantité d’avantages à ce que de nouveaux outils nous façonnent : la plasticité neuronale s’accommode extrêmement bien des changements. Mais je constate – et j’en ai déjà fréquemment parlé – que les technologies numériques facilitent le zapping ou ce que j’appelle le syndrome RTFM. Cela veut dire que mon métier de prof me conduira peut-être – moi qui suis né avant Internet – à finir ma vie en donnant des cours de « pensée linéaire » à des générations qui ne sauront plus penser que par sauts. Ou, pour faire un bon mot : c’est paradoxal qu’un enfant du numérique pense essentiellement de manière analogique.
  • Enfin, l’article montre aussi un glissement intéressant (ou inquiétant, c’est selon) : normalement, la lecture sur papier ou la lecture sur écran sont censées activer les mêmes zones du cerveau. Sauf que la lecture sur écran est souvent faite en mode « collecte d’informations pour décision », et que ce mode concerne d’autres zones du cerveau. Et le glissement est inquiétant : à force de lire sur écrans, nous commencerions aussi à lire des textes papier en « mode zapping », c’est-à-dire avec des zones du cerveau qui ne sont pas dédiées à la lecture. D’où une lecture plus approximative. J’en tire une conclusion personnelle : travailler sa mémoire. Apprendre, réapprendre, en utilisant par exemple les systèmes de répétition espacée. Ou, pour conclure sur une analogie financière : intégrer verticalement la connaissance, dans un monde qui l’a plutôt externalisée.
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Caillou – Nuages domestiques

miso
Écume de brouillard

Pierre de rêve à 1 euro

Dans ma soupe Miso.

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Edward Hopper et Visconti, une petite synchronicité

OrleansÇa y est, j’ai vu l’expo Edward Hopper au Grand Palais aujourdhui, il était temps.

Malgré la foule dans les salles – je ne vais pas me plaindre, j’ai évité les 3h30 de queue aux caisses grâce à mon passe de Vieille Pie – on prend un vrai plaisir à cette profusion d’œuvres.

NottiBianchePetite synchronicité amusante : j’avais revu cette semaine Le Notti Bianche, de Visconti, avec le beau Mastroianni et la fragile et lumineuse Maria Schell, et dans ces décors de Cinecitta en noir et blanc, on en vient à se dire qu’avec une touche de couleur, ça aurait pu faire des tableaux de Hopper…

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Caillou – Moins zéro

NottiBianche

 

Ce soir, froid de gueux.

Marche dans la nuit glaçante

Pull chaud en cachemire.

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Variations sur Matrix

RedPillBluePillOn ne présente (probablement) plus Matrix, le film des frères Wachowski.

J’en ai parlé plus d’une fois, à propos des tournants de (ma) vie, ou de Maître Yoda, et en fait, les questions que soulève Matrix sont existentielles.

Mais il y a quelque chose qui me chiffonne sévère.

Voilà, dans la scène de la pilule bleue / pilule rouge, Neo est confronté à un choix assez scénaristique :

  • soit il prend la pilule bleue, et comme lui dit Morpheus, « l’histoire s’arrête là. Tu te réveilleras dans ton lit, et tu croiras ce que tu voudras croire ».
  • soit il prend la pilule rouge, et dans ce cas « tu restes au Pays des merveilles, et je te montre jusqu’où va le terrier du lapin ».

Nous savons tous (sauf ceux qui ont vécu dans le coma pendant 14 ans) que Neo choisit la pilule rouge, et qu’il se retrouve alors lecrâne rasé, avec des boulons plein la tête et le pull de Pierre Mortez dans Le Père Noël est une ordure. Même si j’applaudis au choix scénaristique (on aurait été déçus de le voir se réveiller dans son lit), quelques idées me chagrinent.

D’abord, le plus courageux des deux choix n’est pas celui qu’on pense. D’un côté, on dit « prends la pilule rouge, et laisse-toi guider dans un monde de vapes », dans l’autre, c’est « prends la pilule bleue et bâtis ta propre vérité ».
Quand c’est dit comme ça, la pilule rouge apparaît quand même comme une sacrée fuite devant ses responsabilités.

Ce qui m’amène au point central qui me démange. Qu’est-ce que Neo répond à la question « Pourquoi ne crois-tu pas au Destin ? » : il dit « Parce que je n’aime pas l’idée que je ne sois pas en contrôle de ma vie« .
Et ce gars-là, qui veut rester en contrôle de sa vie, choisit de ne pas se faire confiance, de ne pas prendre sa vie telle qu’elle est (pilule bleue : je me réveille et je te bouscule, tu ne te réveille pas, et je commence à bâtir ce à quoi je peux croire), il préfère confier aveuglément sa vie, sans contrôle, à un gars qui ne lui promet finalement « que la vérité ».

Ce paradoxe m’embête. J’aurais bien aimé un Neo qui dise :
« Morpheus, OK, belle tirade, et ton imper et tes lunettes de soleil en pleine nuit, nan, sérieux, mec, je t’adore, t’es Twilight avant Twilight, je kiffe à mort. Mais là tu vois, tu me demandes de prendre une pilule – dont je ne sais même pas si elle a reçu une Autorisation de Mise sur le Marché – pour partir dans ton trip des Chevaliers du Zodiaque ? Mais bon sang, ouvre les yeux, c’est ici que ça se passe. Ok, mon job sent le moisi et j’aime pas mettre une cravate, mais enfin, si je m’enfuis, comment est-ce que je règle mes problèmes ? Alors non, je ne marche pas. Tu te prends ta pilule rouge en suppo, et même la bleue si ça passe mieux, parce que moi je rentre, à pied, sous la pluie. Merci, Morpheus, de m’avoir fait voir que c’était à moi, tout seul de changer la réalité de ce que je vivais. Je t’en serre cinq. »

Et là il s’en va, Trinity prend un Kleenex, on revient vraiment aux fondamentaux.

En fait, il fait pas ça dans le film.

En fait, Neo est un béni oui-oui.

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Caillou – Pleine conscience

Papille
Ciel bleu ce matin,
Petite pause avant la course – 

Tiens, un papillon.

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Caillou – Pensum trimestriel

Grade

 

Noter les copies :
Chocolat à volonté,
Springsteen en sourdine.

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Batana – Centkatpijo (faire son / sa)

ChienBeaufCenkatpijo (faire son / sa) : v. En appliquant du stick à lèvres ou du rouge à lèvres, bouger la tête de gauche à droite.
Par extension : hocher la tête et sourire face à quelqu’un qui nous parle… dans le poste de télévision.

Rappel : la liste des batanas (tracas ordinaires qu’on nomme pour mieux les circonscrire) est .

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Caillou – Chat blanc, chat noir

Chat

Plus de nez, ni bras,
Bonhomme de neige diminué
Tel un gros chat sale.

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Florilège de copies de finance

CopieVoici la période redoutée des profs du supérieur : les corrections de copies.

C’est une activité desséchante à plus d’un titre :

  • C’est une quantification : les merveilleuses discussions et spéculations de salle de cours deviennent tout-à-coup « il faut mettre un chiffre sur une tête ».
  • C’est long.
  • Cela peut souvent être déprimant, quand on lit certaines copies. Le prof que je suis oscille régulièrement entre l’énervement (« Il n’a rien compris, celui-là, à quoi ça sert que je l’aie dit plusieurs fois »), la culpabilité (« S’il n’a rien compris, c’est que je n’ai pas été clair ») et les périodes de doute (« Qu’est-ce que je suis en train de faire ici ? Est-ce que les notes ont quelque chose à voir avec la capacité à réussir sa vie ? »)

Mais il y a des bons moments. Par exemple quand on a une bonne copie. Ou quand Bruce Springsteen attaque « Hungry heart« . Ou quand l’absurdité de certaines réponses repousse les limites de l’imagination.

Voici donc mon florilège, assez limité il est vrai : sur 62 copies (5 en anglais, une en espagnol, le reste en français), je n’ai relevé que 7-8 perles. Sachant que mes lecteurs/lecteuses ne sont pas tous/toutes des experts/stars en finance, j’ai (à peine) simplifié les questions, et j’exclus toutes les bourdes techniques (par exemple, un étudiant qui a estimé le Bêta d’une dette à… 2,34. Pour les non initiés, c’est comme si l’étudiant déclarait que la longueur moyenne d’une sardine est de 3,50 mètres…)

Florilège

Question : « Dans quelle situation peut-on avoir une société dont le cash-flow est égal au résultat net ? »
Réponse : « Ce genre de situation peut arriver si la société est morte. »
Mon commentaire : RIP.

Question : « Le taux trouvé précédemment doit-il s’appliquer aux cash-flows avant frais financiers, ou après frais financiers ? »
Réponse : « Non. »
Mon commentaire : Alors vous, vous êtes une star !

Question : « Le taux trouvé précédemment doit-il s’appliquer aux cash-flows avant frais financiers, ou après frais financiers ? »
Réponse : « Après impôt. »
Mon commentaire : Hum, ce n’est pas la question…

Question : « Quel serait le Bêta des capitaux propres du groupe résultant de la fusion ? »
Réponse : « Le Bêta des Capitaux Propres du groupe serait à déterminer. »
Mon commentaire : exact, c’est le but de la question.

Question : « Que pensez-vous de la gestion de la société sur ces 3 années ? »
Réponse : « Le BFR baisse » (en fait il montait), « la rentabilité opérationnelle baisse » (en fait elle montait).
Mon commentaire : Vous avez pris les années à l’envers…

Question : « Calculez le coût du financement »
Réponse : « Coût de la dette = 0,0000000001 ».
Mon commentaire : Le banquier est gentil…

Question : « Quelle(s) solution(s) pouvez-vous suggérer ? »
Réponse : « Il n’y a pas de solution toute faite, il faut travailler le modèle ».
Mon commentaire : Bon courage pour le travail… (on se croirait en salle d’accouchement)

Enfin, je constate qu’un étudiant a parlé des « sociétés Cornofulgur et Reptolaser » au lieu de « Cornofulgur et Retrolaser » dans l’énoncé. Il n’y a plus de culture… (quoique, reptolaser, ça claque comme nom de boîte, on imagine des lasers qui ondulent en sifflant sur nos têtes).

[edit du 28/01]
Fragment de réponse : « En cas de hausse de la conjoncture, les consommateurs vont acheter des homards pour assouvir leurs désirs ».
Mon commentaire : Pauvres bêtes…
[Fin d’edit]

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Caillou – Hivernal

GreenLantern

 

Piétons attentifs

Se dandinant comme des oies :

Trottoirs enneigés.

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