Finance Durable #5 – 10 gagnant(e)s et auto-édition

Ça y est, le livre papier Finance Durable est publié et le livre électronique est en train d’être diffusé sur les différentes plates-formes (pendant un temps limité, la version électronique du livre est au prix promotionnel de 10,99 euros).

Comme annoncé, 10 personnes ont été tirées au sort et contactées par mail. A ce jour, seulement 5 d’entre elles m’ont répondu et je leur ai envoyé le livre avec une dédicace. Aussi, pour toutes les personnes qui reçoivent cette newsletter, vérifiez bien dans votre dossier spam si vous n’avez pas reçu un avis de gagnant(e) au tirage au sort : le mail a été envoyé le 26 septembre à 13h52. Les gagnants ont jusqu’au 15 octobre pour me transmettre leur adresse postale. Si certaines personnes gagnantes n’ont pas répondu à cette date, j’affecterai les ouvrages restants aux personnes suivantes dans la liste du tirage au sort (n°11, n° 12, etc).


Liberté éditoriale #5

Une lectrice m’a gentiment interpellé sur le fait que dans la newsletter précédente, j’avais mis en avant la plate-forme Amazon comme un des endroits où l’on peut se procurer ce livre. Elle argumentait qu’il valait mieux privilégier les librairies de quartier, qui sont elles-mêmes fédérées sur 2 plates-formes en ligne (à Paris et Île de France : https://www.parislibrairies.fr/ ; dans toute la France : https://www.lalibrairie.com/ ), faute de quoi, la plupart des personnes intéressées opteraient (je cite) « par paresse/ parce que c’est plus simple/ parce qu’il y avait un lien » pour une commande sur Amazon.

Cela mérite quelques explications de ma part sur les choix éditoriaux que j’ai faits, et leurs différentes raisons. Premièrement, je n’ai aucune tendresse pour Amazon, et je les épingle au moins 3 fois dans le livre sur leurs pratiques dommageables pour l’environnement. Les librairies de quartier ont toute ma sympathie, et dès que je le peux, je commande mes livres par ce canal. Pour préparer Finance Durable, j’ai voulu tester auparavant l’édition en ligne de bout en bout : j’ai donc publié un roman de jeunesse en avril 2021 sur BoD en étant attentif aux différentes étapes du processus. Or, à cette occasion, plusieurs personnes m’ont dit avoir voulu commander le roman depuis leur libraire de quartier – ce qui est parfaitement possible, selon les dires de BoD – mais certains ont refusé, en disant qu’ils ne prenaient pas les commandes d’impression à la demande. Je ne connais pas les raisons de ces libraires. BoD pense que c’est peut-être par peur d’avoir des retours (et pourtant, il n’y a qu’un seul exemplaire qui est commandé pour un client donné…). La solution des libraires n’est donc pas 100 % efficace, et croyez bien que je le regrette. Par exemple, dans les 2 plates-formes mentionnées ci-dessus, la deuxième ne référence pas mon livre – alors qu’il est diffusé partout ailleurs – pas plus que mon roman, donc si vous souhaitez recevoir Finance Durable chez un libraire près de chez vous, je vous conseille d’utiliser la première plate-forme (ou commander sur BoD). On peut noter aussi que certaines plates-formes grand public ne référencent pas le livre (par exemple Eyrolles.com…)

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Abordons maintenant le cas des plates-formes commerciales comme Fnac.com ou Amazon. D’abord, comme je le faisais remarquer à ma lectrice, je ne peux pas exclure ces plates-formes – quand bien même je souhaiterais le faire, ce qui n’est pas sûr (j’y reviens plus loin). En effet, BoD propose la diffusion auprès des libraires et des plates-formes de vente, sans qu’il soit possible de sélectionner certains canaux de distribution et d’en exclure d’autres.
Par ailleurs, même si Amazon n’est pas ma tasse de thé vert, je ne me vois pas exclure cette plate-forme pour au moins 2 raisons. La première raison tient à une question d’évangélisation. J’ai écrit ce livre pour proposer des changements, pour susciter de la réflexion et pour contribuer à ma manière à une évolution de nos sociétés. Dans cette optique, je préfère assurer une visibilité maximale au livre, quitte à employer des canaux qui ne correspondent pas à ma vision du monde. La deuxième raison tient à la pensée d’un auteur que je cite dès le début du livre, non pas pour défendre ses idées (il le faisait très bien lui-même, ce qui ne l’a pas empêché d’être un auteur très controversé encore aujourd’hui), mais pour montrer que la pensée de Milton Friedman mérite un peu mieux que la simplification abusive qu’en font certains journalistes. En effet, Milton Friedman défendait farouchement la liberté des individus : il refusait que l’État ou la loi puissent se substituer au libre arbitre de chacun, même pour des choix déraisonnables (sic) comme le fait d’interrompre ses études ou de se droguer. De la même manière, je ne me vois pas décider pour mon lectorat quel est le canal « vertueux » pour acheter mon livre, et quelle est la plate-forme qu’ils ne doivent pas utiliser. Cela respecte le libre arbitre de chaque personne, et cela évite un côté donneur de leçons dont nous, les professeurs, pouvons souffrir.

Enfin, le choix d’une solution d’impression à la demande permet d’éviter certains travers du mode d’édition classique et notamment leurs impacts environnementaux. Dans un schéma d’édition classique, la mise en place d’un nouveau livre demande en effet que l’éditeur imprime à l’avance des centaines, voire des milliers d’exemplaires, puis qu’il procède à un approvisionnement auprès de tous les petits libraires et des plates-formes en ligne, avec la menace des retours. Cela occasionne quantité de déplacements logistiques, une grosse consommation de ressources, avec le risque non négligeable de devoir détruire des exemplaires qui n’auront pas trouvé preneur. Un article récent du Monde (M le Mag) aborde ce sujet en détail. Par opposition, l’impression à la demande garantit qu’un livre n’est imprimé qu’à partir du moment où il a été commandé par un lecteur, et le livre est livré par la Poste au milieu du courrier, et non par un transporteur dédié à ce trajet. En résumé, pour paraphraser un dicton environnemental, le meilleur stock de livres est celui qu’on ne produit pas.


Je reste à votre disposition pour tout commentaire ou discussion, et vous souhaite à toutes et à tous une bonne lecture ! Cette newsletter à parution épisodique (précédents épisodes ici) se transformera en un flux plus ou moins régulier d’analyses et de réflexions autour de l’actualité en rapport avec la finance durable. N’hésitez pas à partager autour de vous (inscription à la newsletter ici). Vous pouvez aussi déposer un commentaire en bas de la page.

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