Paradoxalement, je me positionne en défenseur de la langue française, assez tatillon, et je me surprends à utiliser des expressions prohibées. Dans ma tête, il y a des choses permises et d’autres pas. La distinction est subtile pour un oeil extérieur, je suppose. Ainsi,
- Je dis « en revanche » au lieu de « par contre », car Littré réserve ce dernier usage au vocabulaire commercial.
- Tout en étant conscient que j’utilise « en revanche » là où souvent, je devrais dire plutôt « par opposition » ou « néanmoins ».
- J’ai une sainte horreur des anglicismes, parce que je trouve qu’il existe souvent un terme français équivalent. Et pourtant, par facilité, j’use de « je vais revenir vers vous » et je parle de « délivrable », tout simplement parce que « résultat à livrer » ne me paraît pas satisfaisant. Ne parlons pas des cash-flows, qu’on peut légitimement considérer comme faisant désormais partie du jargon toléré.
- Là où cela m’amuse, c’est d’avoir une position plus rigide que celle de l’académie française. Eux ont viré leur cuti – à raison, semble-t-il – et tolèrent désormais qu’on écrive évènement avec un accent aigu puis un accent grave, là où je restais cantonné à mes deux accents aigus (merci à Ulysse pour ce lien que j’ai trouvé sur son blog).
- En revanche (bien employé ici), je suis assez content de mon « au temps pour moi », qui a la faveur – certes très légère – de l’académie.
Il faudrait peut-être que je consulte autre chose que mon Littré de 1772, j’apprendrais à parler djeune.
De rien pour le lien.
A propos d’anglicisme, j’ai pratiquement adopté la semaine dernière "winery" que je trouve tellement plus parlant que "propriété viticole".
Oui j’ai honte!
Vacances californiennes obligent, c’est pas ma faute msieur l’agent!