Arnaude : n. f. Quand tu es bien, vraiment bien, le temps s’écoule mais tu ne regardes pas ta montre, et puis arrive le Réel, inopiné, même pas crédible, et avant même de t’en rendre compte, tu te retrouve seul, avec un grand vide triste.
Autre version : le moment où l’après-midi bien entamée transforme les façades en happy hours, le moment où tu ne comptes plus les additions empilées, et où surgit le pénible, au milieu d’un concert de klaxons et de moteurs.
Encore un essai : avant l’Arnaude, tu croyais que tu pouvais prendre cet espace de liberté, et tu le méritais, et tu en profitais. Après l’Arnaude, les choix sont individuels, les grandes idées ne peuvent rien contre la tyrannie du quotidien, alors tu rentres.
Par extension : tout ce qui te bloque, et te ramène méchamment, sans volonté de te comprendre, à ta vie et à tes choix (ou l’absence d’iceux).
En bref : la batana par excellence, la méta-batana, l’hydre.
Rappel : les batanas et les ubuntus passé(e)s sont là. Et la genèse, toujours utile aux nouveaux/zelles venu(ze)s est là.