Livre lu : Stanislas Lem – Contes inoxydables

J’ai mis à profit ces vacances pour finir de lire les Contes inoxydables de Stanislas Lem. Cet auteur polonais serait toujours un inconnu pour moi, si je n’avais pas aimé le film Solaris (2002) de Steven Soderbergh. En effet, ce film est un avatar du Solaris (1973) d’Andreï Tartovski, film lui-même tiré du roman du même nom de Stanislas Lem.
Je m’attendais donc chez cet auteur à l’ambiance de Solaris-le-film : une forme de mysticisme, des jeux de miroir entre personnages, un grande froideur aussi. Et je suis tombé sur un recueil de nouvelles extrêmement ludiques, certes, c’est de la science-fiction, mais une science-fiction poétique, jouant constamment sur les mots (un sénéchal-ferrant, Automathieu, les trois électribuns…). Je plains – et j’admire – le traducteur, qui a dû retranscrire en français la frénésie de jeux de mots qui existait, je le suppose, dans le roman original en polonais.
C’est un mélange de Ray Bradbury (pour la poésie), Isaac Asimov (notamment pour le côté « robots ») et Douglas Adams (pour la folie imaginative), ce dernier étant le génial auteur du guide galactique (autrefois appelé le Guide du routard galactique).
Je n’ai pas de citation en particulier, mais une impression d’ensemble : je trouve sympathique que dans ce recueil de 11 nouvelles, on ait en même temps une explication alternative du Big Bang (« La fuite des nébuleuses »), donc le commencement, et une démonstration du ridicule de l’Univers (« Le roi Globares et les sages »), donc la fin. J’aurais bien dit « l’alpha et l’omega », mais ces temps-ci, on parle un peu trop de religion…

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