Blackout

Hier soir, panne d’électricité.
Après les réflexes de geek (« c’est bon, j’ai encore 1h30 d’autonomie sur le Mac, et 5h sur le mobile »), vient l’optimisme forcé (« ça va être rétabli fissa ! ») puis lentement, l’inquiétude sourde (« c’est quand même une nuit d’orage, et je suis dans un bourg isolé. »).
La nuit tombe (« Tiens, aucune lumière dans les maisons au loin… »), et j’envisage alors de passer la soirée sans lumière. Il fait désormais très sombre, et comme tout individu stupidement hyper-moderne, j’utilise la clarté de l’écran de mon mobile pour chercher des bougies.
Une allumette, un bougeoir, fiat lux.
Et soudain, mon monde se met à changer. C’est fou ce que ça éclaire, une bougie. Elle laisse dans l’ombre les choses peu importantes, elle se concentre sur le cercle immédiat, on est loin de la furie éclairante d’une ampoule qui veut à tout prix tout montrer. Quand l’électricité revient finalement, je reste avec un sentiment de regret.

Il faut souvent que je m’éloigne de toi
Que je sois privé
Pour que je puisse voir à nouveau
Combien tu m’éclaires.

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Une réponse à Blackout

  1. L'art CHangE dit :

    Quand un ange passe, son souffle fait danser la flamme de la bougie.
    Mais jamais ne l’éteint.

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