J’ai découvert récemment (sur le blog de Paulo Coelho) que plusieurs écrivains se sont essayés à écrire une histoire en 6 mots.
L’histoire qui m’a frappé est celle d’Ernest Hemingway :
« For Sale : Baby shoes. Never worn. »
(« A vendre : chaussons bébé. Jamais utilisés. »)
Je m’y suis lancé ce week-end, avec des résultats mitigés, pour les raisons suivantes :
- L’histoire d’Hemingway l’illustre bien : il ne s’agit pas de raconter, mais plutôt de suggérer. Tout parti pris de narration linéaire échoue lamentablement en 6 mots.
- La langue française est moins adaptée que l’américain à ce genre d’exercice, car elle a rarement la même concision. Pour être équitable, une histoire de 6 mots en anglais devrait pouvoir être exprimée en – disons – 8 mots en français. J’en donne un exemple ci-dessous (ma première histoire en 6 mots).
- Cela étant précisé, c’est un exercice que je recommande chaudement, car il est astreignant, mais il permet de revenir aux fondations de la création littéraire : en 6 mots, pas de place pour le gras, tout doit être épuré… sans qu’on y perde l’intérêt pour autant. Je ne suis pas sûr d’y être arrivé à chaque fois.
- Une fois que j’aurai publié mes quelques histoires, je passerais bien à un format qui permette de développer au minimum une intrigue : des histoires en 50 mots.
Histoire en 6 mots ou moins :
« Nothing ever existed outside his brain. »
(Traduction en français, moins satisfaisante : « Rien n’existait hors son cerveau. »)
Just brilliant my dear. As usual
Utilise des ubuntus!