Meuh

J’en parlais il y a quelques semaines, il est sorti hier : dans Les Echos, je disserte sur les méthodes d’évaluation des entreprises en prenant l’exemple d’une vache (article – payant – ici, sinon, il vous faut trouver un exemplaire du cahier pédagogique d’hier). Je voulais appeler mes vaches Sarah-Pauline, Monica et Hillary, mais Les Echos m’ont convaincu que La Noiraude, Blanchette et Marguerite, ça fleurait moins l’Arkansas. J’espère que le fond de l’article n’y a pas perdu.
Et comme d’habitude, j’ai eu dix fois plus de retours que si j’avais publié un article de recherche dans une revue académique en finance.

Ce contenu a été publié dans Finance. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

8 réponses à Meuh

  1. julien dit :

    Alors j’ai tout compris, j’ai trouvé ça intéressant, j’ai partagé avec tout le bureau, mais y a un truc qui me chiffonne : l’image d’illustration, elle est censée illustrer quoi ?

  2. Docthib dit :

    Excellent ! Tu t’es posé la même question que moi ! Et encore, à la première lecture, je n’ai même pas "vu" l’image. Puis j’ai lu les autres articles, j’ai vu leurs images, et je suis revenu à mon bébé (enfin, à mon veau) et là, je me suis dit "bon sang, mais c’est quoi le sens ?"
    Insondable mystère des laveurs de carreaux / couvreurs de placo / techniciens de surface / ingénieurs thermonucléaires / cuisiniers alpinistes / trapézistes biotech.

  3. julien dit :

    Huhu, j’en rigole encore ^^

    Tiens, regardez, c’est rigolo, on peut le lire ici aussi : docs.google.com/Doc?id=df…

    (humhum… copie privée entre copains, toussa toussa)

  4. joséphine dit :

    quand je lis des trucs comme ça, je retombe un peu plus amoureuse de mon métier. ah, la magie de la simplicité !

  5. joséphine dit :

    (que dis-je, des "trucs".. des chefs d’œuvre de pédagogie empreints d’humour !!!)

  6. matthieu dit :

    la conclusion de l’article est digne du docthib ^^

  7. Kate Reddy dit :

    Pour démarrer la semaine, une petite anecdote drôle-amère sur les aléas de la vulgarisation. L’aviez-vous vu comme ça ? 🙂

    Comme chaque vendredi, nous déjeunons au B.Saffron, un indien plutôt branché situé dans une capitale d’Europe de l’Est, il est environ 13h30 GMT + 3, ambiance décontractée de fin de semaine, 6 à 8 personnes, tous « détachés » pour le même groupe bancaire. Ils boivent des bières, je bois de l’eau. En attendant l’arrivée tout à fait alétoire du chicken tikka, on passe en revue les social events du week-end : Gala de la Chambre de Commerce ce soir, bringue chez les Machin samedi soir, marché de Noël dimanche (bénéfices versés aux bonnes œuvres).
    JC est notre Maître de Cérémonies dans ces réunions. Il approche la soixantaine, affiche à son compteur 8 pays sous la même enseigne, 3 mariages (ici plutôt en multicartes, donc) et 5 enfants, dont la dernière marche tout juste. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est un roc de certitudes. JC s’adresse tout à coup à JF, un autre quinqua plus mélancolique, qui en ce moment même s’observe dans un miroir en face et s’entraîne à prendre des expressions ténébreuses convaincantes. JF dirige l’audit interne de la banque, il a donc ses raisons.
    « Tiens, je t’ai amené le supplément des Echos qu’on a reçu ce matin, tu sais le truc dont je t’ai parlé, sur l’évaluation des boîtes, là »

    Une bulle d’amusement se forme, connexion impromptue de deux espaces-temps, surveille-toi Kate, c’est dans ces moments là que tu dis des conneries.

    JC continue (lorsque JC parle, la table entière écoute respectueusement) :
    « Ben tu vois, j’ai regardé vite fait, et finalement, ce qu’y disent tous ces experts, c’est pas beaucoup plus compliqué que ce qu’on fait tous les jours depuis des années, hein ! »
    Tentation trop forte, j’interromps JC (j’ai le droit : je suis la seule femme à table, je connais JC depuis 25 ans, c’est un ami de ma famille, je dispose donc d’un certain crédit d’indulgence) :
    « J’imagine que lorsque les Echos publient un truc qui s’appelle Cahiers Pédagogiques, la ligne éditoriale donnée aux experts doit forcément tourner autour de la vulgarisation, non ? »
    Silence, moues dubitatives, crédit épuisé, Kate, Kate, Kate, ne PAS synchroniser les espaces-temps, b€¦
    JC reprend, à l’attention de JF, comme si de rien n’était :
    « Ouais, bon, et alors l’article sur les vaches, celui-là tu verras, je l’ai filé au secrétariat général pour qu’ils le traduisent en tchétchène (rire gras), après je le filerai aux locaux pour qu’ils s’instruisent un peu, vu qu’ils arrivent tous de leurs campagnes, normalement le coup des vaches, ça devrait leur parler !! »

    Eclat de rire général.

    Je tourne un peu la tête pour regarder par la fenêtre. Pas de vaches, mais des constructions partout, un chantier immense, des gens qui courent et qui travaillent 24h sur 24, 7j sur 7. Je revois ce directeur de groupe qui lors de ma réunion budgétaire la plus acharnée (6 heures en langue locale) avait soupiré en repoussant mes tableaux Excel : « Enfin, draguta, comment veux-tu que je te dise combien de crédits je ferai l’année prochaine ? Les communistes ont tout planifié pendant 50 ans, pendant que nous on essayait de survivre d’une semaine sur l’autre, regarde où ça les a menés, et nous on est toujours là. Ca te sert à quoi tous tes calculs ? On verra bien ce qui arrive€¦».

    Je souris poliment et nous changeons de sujet. Dès que mon crédit sera rechargé, je demanderai innocemment à JC s’il a reçu le numéro spécial de Journal of Finance sur les impacts fiscaux de la location opérationnelle des moissonneuses-batteuses.

  8. Docthib dit :

    @ Julien : copie privée, ben voyons, jeune escroc cyber !

    @ Joséphine : j’adore ces compliments de miel posés sur tes griffes féminines.

    @ matthieu : on ne se refait pas (et c’est heureux, quel boulot ce serait)

    @ Kate Reddy : bon sang, ma parole séminale va aller féconder les tchétchènes, que souhaiter de plus ? (à part une petite vérole pour JC)

Répondre à julien Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.