Âmes en peine
Je détournai les yeux vers Aline, je surpris le regard qu’elle fixait sur Bob, sans pouvoir y lire quoi que ce soit. C’est difficile à expliquer, mais ce regard était annonciateur de changements, plus encore que la douce rêverie qu’elle avait eue et qui nous avait lancés dans cette épopée.
Pourquoi allions-nous là-bas ? Pour trouver un livre hypothétique ? Ce soir, je vis qu’Aline changeait doucement, je ne pouvais rien faire pour l’empêcher, je ne savais même pas ce que cela devait signifier.
Vieux Bill me toucha l’épaule :
– Dis-moi, fils, tu peux venir m’aider à démarrer ma camionnette ?
Il me regardait avec douceur, me pressait un peu l’épaule, histoire de dire « Allez viens, mon gars, tu ne peux rien faire, tu ne sais même pas de quoi il retourne… ».
Je me levai, le suivis. En quittant la grange, je vis qu’Aline parlait avec Bob, et Conrad et Eileen écoutaient en hochant la tête d’un air grave. La nuit était pure et froide, une de ces nuits à aurores boréales, je glissai mes mains dans mes poches à la recherche de chaleur.
Roman, publié progressivement, sous un contrat Creative Commons. Et aussi sous licence Touchatougiciel.
Le roman, dans l’ordre, est là.