Business model for Paris Match, Gala, Hola, Tagada

Paris match (ou Hola, Lulla, La Stampa), en temps que journal, a des lecteurs abonnés. Ceux-ci reçoivent leur PM chaque semaine, ça s’appelle un business model par abonnement, ça existe depuis Aménophis IV, rien de nouveau, donc.
Mais je viens d’avoir une idée révolutionnaire, qui vaut très cher, donc comme d’habitude, je vous la donne :
Proposer un abonnement aux people, les gens qui sont dans Paris Match.

Multiples avantages pour Paris Match :

  • augmenter les recettes (deux populations sont abonnées en parallèle, non seulement les visiteurs du zoo, mais aussi les animaux). De plus, l’abonnement people peut être très coûteux.
  • stabiliser les revenus (le people, une fois qu’il est abonné, reste aussi captif qu’une mite sous les feux des projecteurs)
  • pouvoir prévoir à l’avance les tables des matières des prochains numéros : « tiens, ça fait deux semaines qu’on n’a pas publié de photos de Glaviot, allez, on va le couvrir avant la Saint Onésime ! »
  • réaliser vraiment un partenariat avec les people, fondé sur une relation de long terme. Proposer des services de maquillage pré-photo-surprise, des scénarisations de situations…

Multiples avantages pour le people :

  • « Nous vous garantissons qu’il ne se passera pas un mois sans que vous ne soyiez dans nos pages (abonnement people rack) ou sur notre couverture (abonnement people estampe) »
  • Meilleure gestion de l’agenda médiatique.
  • évite les périodes de silence, maintient la pression.

Si cela marche, on peut imaginer le développement d’une nouvelle société : Paris Match Evénementiel, dont l’activité (sur abonnement) consistera à créer des événements.

Avantages :

  • Supplée à l’imagination, parfois défaillante, des people.
  • permet à Paris Match de se diversifier, tout en restant fortement attaché à son coeur de métier et ses compétences.
  • permet de gérer les scoops. Rien de plus désastreux que 3 scoops la même semaine, les scoops s’annulent. Donc il faut programmer la date des surprises, autant les organiser directement.
  • renforce les liens entre la presse, les stars, les politiques, et les entreprises. Les abonnés sont bien traités, les entreprises passent de la pub, les journalistes disent du bien des politiques, des entreprises, des people : que du gagnant-gagnant.
  • On peut même imaginer quelques super-méchants, qui seraient ravis d’être régulièrement brocardés, avec l’image « lui, au moins, il n’est pas consensuel ! ». Un people qui fume le havane en plein dîner à la Coupole, qu’on embarque, et qui se castagne avec les CRS : c’est pas de la belle image de rebelle, ça ?!
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0 réponse à Business model for Paris Match, Gala, Hola, Tagada

  1. mamz"elle dit :

    euh..Doc , en tant que lectrice fidèle de ce blog et non récompensée , même par quelques bon voeux…nicolas S. est un auteur à succés dans la catégorie "raconte nous une histoire" :mieux que la collec d’arlequin , mieux que les tabloid bristish …la croisière s’amuse, khadafi circus, cleopatre et les sept nains , la parade de dysney,dare ta gueule à la récré, …et autre super productions à venir ..dormons tranquilles …we are walking in a wonderland…

  2. L'inconnu du 3ème étage dit :

    Je veux pas casser votre baraque mais il me semble que de tels abonnements existent déjà, le service abonnés/courrier des abonnés étant dans ces cas là géré directement par l’agent de chacun des people.

  3. Jaï dit :

    Sors de ta lampe, t’es un génie. Je suis sérieux.

    J’ajouterais un tarif "gressif" (par opposition à dégressif) dans les "abonnement people rack" & "abonnement people estampe".
    Ainsi, on adapte le même concept que le carré VIP en boîte de nuit : "tu veux être un VIP, alors crache tes tunes", "tu veux être un pipole, alors crache l’abonnement" !

    Il faut mettre de l’élitisme, du "private", du "winner" dans tout ça. Les gens aiment rentrer dans les boîtes de nuit mais ils préfèrent celles où ils ne sont pas sûrs de rentrer.

    Entre temps, je serais devenu actionnaire. Je rêve de faire fortune sur un concept hyper con mais hyper "select", un truc qui plaît tant à certains écoliers de commerce.

  4. JaÏ dit :

    L’inconnu du 3ème étage vient de me casser mon délire.

    Merde, j’y croyais à mort.

    Dis donc, t’es inconnu mais tu gagnerais à être un pipole. Alors redescends du 3ème.

  5. Atchoum dit :

    Belle idée, mais pas si neuve ! Brassens y avait (presque) déjà pensé dans Trompettes de la Renommée. Pas forcément le coup de l’abonnement, c’est vrai, mais l’idée d’organiser soi-même sa vie publique à travers les média.

    J’ai envie de distinguer 3 catégories de "people".
    – Les vraies "stars" à la notoriété mondiale n’ont pas besoin de ce type d’abonnement ; en fait j’imagine qu’ils ont surtout envie qu’on leur fiche la paix.
    – Les vedettes de classe nationale ou au mieux continentales qui arrondissent leurs fins de mois avec des chèques signés Paris-Flash (référence culturelle) ; celles-là se font payer leurs exclu, on est donc assez loin du business model imaginé par le Doc !
    – Les "peepole" (comme dans peep show), célébrités d’un quart d’heure qui ont besoin d’entretenir leur notoriété minable. Alors là, oui, ça peut les intéresser ta formule d’abonnement !

    Pour les véritables stars (catégorie 1) je conseille même l’inverse : faire payer les gens pour leur foutre la paix. En échange de tant par an, on vous assure qu’aucun paparazzi ne vous suivra parce qu’on vous garantit par contrat de ne publier aucune photo ! Ca c’est un racket du tonnerre, avec en plus des clients vachement solvables donc on peut les taxer bien comme il faut 😉 Si ça se trouve, ça existe déjà, d’ailleurs.

  6. Docthib dit :

    @ mamz’elle : qu’est-ce que vous espériez comme récompense, une croisière sur le Nil ?

    @ L’inconnu du 3ème étage : meuh non, alala, il ne s’agit pas de traiter du courrier des lecteurs, mais de faire s’abonner les stars, qui auront un package « un scandale, 3 couvertures, une photo de tes bourrelets » garanti. Le courrier des lecteurs, pfuh, quelle ringardise, on est à l’ère de… heu…

    @ JaÏ : et, pour abonder en ton sens, je te cite Groucho Marx : « je ne deviendrai jamais membre d’un club qui m’accepterait ». Elitisme et angoisse de pas être accepté, y a de quoi faire frire la machine à cash-flows ! Rah, devenir le Patrick Sébastien des nuits parisiennes !

    @ Atchoum : là, il y a plusieurs choses goûtues. D’abord Paris-Flash, ça me disait quelque chose, mais il m’a fallu un coup de Glougueux pour me remémorer « les bijoux de la Castafiore ». je suis impardonnable, je l’avais dans les mains ce week-end (mais je ne l’ai pas lu, je rangeais…)
    Sur les 3 catégories de people, OK pour la classification, mais moins sur l’analyse : la catégorie 3 n’aura pas les moyens de s’assurer une couverture médiatique. Donc il faut viser 2, ou alors du 2 qui devient blet, genre La ferme des célébrités. Mais dans ce cas, le blet est insolvable, il devient un 3…
    En revanche, géniale l’idée de faire payer les 1 pour leur foutre la paix : c’est l’idée du Protection Money des mafieux, « tu nous paies l’argent de la protection, et comme par hasard, ton night-club il ne brûle pas ». Bon filon. Mais j’aimerais pas avoir l’avocat de ces stars aux fesses, parce que je ne suis pas sûr que ce concept soit vendable (même bien enrobé).

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