Il me dit « Tu comprends, là, il faut que je m’organise, il y a tous ces dossiers, je suis en retard sur le projet batana et par ailleurs, on ne me donne pas les moyens, et ma famille là-dedans, hein, et je ne te parle pas de ma famille seulement, j’existe aussi en temps que personne et »
BZZZZZZ.
Ses yeux deviennent vitreux. Une voix monocorde prend le relais. « Pause. Veuillez patienter. » Sa main ouvre convulsivement un tiroir, elle en tire un cylindre gris, elle éjecte le même type de cylindre fumant dans son dos, le remplace par le neuf. Ses yeux se rallument et il dit
« Et je ne te parle pas de ma hiérarchie,tu sais, j’essaie de ménager tout le monde »
Je quitte son bureau, il continue à parler en fixant le mur gris.
On dirait que septembre, c’est un peu la même ambiance pour tout le monde… ah les vacances sont déjà loin..
Non, Joséphine, ne t’inquiète pas. Comme pour les batana, je pense que circonscrire le mal, c’est déjà le vaincre. Respire. 😉