Livre lu : Philippe Delerm – Les chemins nous inventent

Superbe compte-rendu poétique des balades de l’écrivain Philippe Delerm, en compagnie de sa femme : lui écrit de petits textes ramassés et lumineux, elle prend des photos, et chaque promenade, chaque lieu, est décrit(e) en 2-3 pages, et autant de photos.
Cela n’a pas le caractère de bonheurs minuscules de La première gorgée de bière, mais on s’en rapproche…

Ce Lyons à déguster en flneur, en touriste, donnerait bien envie d’y vivre, simplement. Les habitants prennent le temps de se montrer aimables. Témoin ce petit dialogue, à la Maison de la Presse-Mercerie-Librairie :
– Auriez-vous une enveloppe matelassée ?
– Non, mais attendez, je vais vous arranger ça.

Voilà, avec de petites feuilles de carton, un peu de papier bourr逦
Posez la même question dans un kiosque à journaux de La Défense€¦ Faites la soustraction, et écrivez la solution du problème. Il faut couler ses jours en Normandie.

Philippe Delerm, Les chemins nous inventent, Livre de poche n° 14584, 158 p.

PS : J-3

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0 réponse à Livre lu : Philippe Delerm – Les chemins nous inventent

  1. Yann dit :

    Pour revenir à Delerm, un point de vue très personnel. Je trouve qu’il pousse le minimalisme positif jusqu’à la nausée.

    Delerm c’est le Monsieur Moyen des dessins pour enfant, un homme qui mange ses oeufs mollets, qui prends des bains tièdes, qui vit dans une maison ni trop grande, ni trop petite, centriste de la vie quotidienne et qui en plus passe son temps à trouver ça génial. Alors c’est sur c’est plutot bien écrit et on s’y laisse facilement prendre, après tout nous profitons aussi de nos petits plaisirs, mais au final il ne reste qu’une sorte d’ataraxie boueuse.

    Mais bon je ne peux pas trop lui en vouloir non plus, ce monsieur m’aura permis de passer plutôt bien l’oral du bac de français.

  2. Tiens, c’est étonnant. Donc intéressant. A lire votre premier commentaire, je me demandais quelle dent vous aviez, mais je faisais – mentalement – amende honorable. Oui, c’était stéréotypé, ma citation, et un de mes derniers thibillets sur le D-100 parlait justement de ces personnes qui offrent une vraie qualité de service… en face de l’Ecole.
    Votre second commentaire, plus détaillé, m’ouvre des horizons : oui, clairement, Delerm doit probablement susciter ce genre de sentiments. J’avoue que j’en suis resté au niveau naïf. D’abord parce que c’est une denrée rare en ce bas-monde ; ensuite parce que c’est servi par un style très travaillé, je veux dire, il n’y a pas que des idées gentilles, il y a avant tout un vrai écrivain, dense et illuminant. « Ataraxie boueuse », j’aime bien, ça dépote ! C’est vrai que dans Delerm, il y a peu de sentiments forts. Quoique. Il y a d’abord « La sieste assassinée », qui est le côté obscur de « La première gorgée de bière », la liste de tous les déplaisirs minuscules. Et puis avez-vous lu « Autumn », du même ?

  3. Sylvie dit :

    Des déplaisirs minuscules ici :www.labyrinthe.ouvaton.org, dans c[ART]nets , Sylvie Baudouin, dans l’idée de Delerm.
    Et question subsidiaire Christophe Thibierge auriez-vous un oncle, un frère, un cousin nommé Jérôme et originaire d’Arpajon (Essonne) ?
    Sylvie

  4. Docthib dit :

    Hello Sylvie,
    bravo pour ces déplaisirs minuscules (quoique, manger des haricots verts… bon, berk, d’accord). Sur ce blog, avec une bande de joyeux/ses fondu(e)s, nous avons lancé le projet batana (les tracas quotidiens) et ubuntu (les petits bonheurs quotidiens). Le billet panoptique est ici.
    Quant à Jérôme Thibierge, d’Arpajon, je ne le connais point directement, mais je pense que nous avons un(e) ancêtre commun(e). Au pire, c’est Lucy 😉

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