Caillou – Aïe

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Chaussures neuves – je marche…
Tout mon être est dans mes pieds.
Dans l’instant présent.

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Ma quête, en tant que prof

Tamura-NobuyoshiToute ma vie de prof, j’aurai essayé de faire simple, sans faire simpliste.

Je crois que toute la difficulté est là. Ce n’est pas difficile de faire compliqué, ça peut même être une stratégie de maintien de territoire. Ce n’est pas non plus trop difficile de simplifier à outrance, ce qui dispense les étudiants de réfléchir ou critiquer.

Mais maintenir la tension entre Faire simple et dire juste, voilà tout l’art, voire toute l’essence de l’enseignement selon moi.

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Caillou – Félis ?

Happy2014

 

Quelle est cette odeur ?
Sous ma semelle, de la boue…
Enculé de chat.

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La stratégie du dressing : prélude aux cadeaux de fin d’année

jukebox_45tIl y a de cela quelques jours, j’ai atteint la limite de mon iPod classic : ma discothèque venait encore d’enfler de quelques albums, et le bon iPod qui me sert de chaîne hifi depuis des années, malgré sa très correcte capacité (80 gigas, soit 40 jours et nuits d’écoute non-stop), ne pouvait plus contenir toute ma musique.

Cela m’inspire quelques addendums à la stratégie du dressing, tant il est vrai que ce qui s’applique aux vêtements dans un dressing peut s’appliquer avec un même bonheur : aux mails ; aux fichiers informatiques – notamment aux photos et vidéos numériques ; mais aussi aux morceaux de musique (le propos de ce thibillet, mais les analogies avec les autres dressings ne sont jamais loin).

Commençons par la réflexion qui n’en est pas une, tellement elle me semble évidente :

0. La stratégie de « je vais acheter un iPod de 160 gigas » est vouée à l’échec. Agrandir son dressing ne fait que déplacer le propos dans l’avenir (il y aura toujours un moment où l’iPod sera rempli à nouveau), et cela ignore le fondement de la quête, qui est que 80 gigas de musique, c’est plus que suffisant. À la rigueur, une belle quête serait de remplacer l’iPod 80 par un iPod 40 gigas. Comme le dit un des protagonistes de 3 hommes dans un bâteau, à propos des listes de fournitures à emporter, « l’idée n’est pas de prendre tout ce que nous pouvons faire avec, mais plutôt, tout ce que nous ne pouvons pas faire sans ». Réduire de moitié la taille de l’espace serait un très bon exercice de « avec quelle musique je ne peux vraiment pas faire sans ». Plutôt que de la jouer liste noire (exclure le superflu), ce serait liste blanche (qu’est-ce que je décide d’avoir absolument).

Passons aux addendums (addenda ?) à ma réflexion sur la stratégie du dressing.

1. Le dressing est sournois. Il se remplit peu à peu. À chaque fois, pour la musique, je me dis « ah tiens, je vais acheter tel album, numériser tel autre et je l’écouterai plus tard ». C’est le grand règne du « au cas où ». Et ces quelques méga octets n’ont pas l’air de coûter cher, face à l’étendue disponible (80 gigas!)

2. Mais voilà, vient le moment où l’on déborde. Et là, je me rends compte qu’on ne peut pas traiter le flux de sortie de la même manière que le flux d’entrée. Je m’explique. Dans la discothèque (ou le dressing), les albums rentrent progressivement, un à un. C’est ce qui explique leur côté sournois : incrémentalement parlant, cela ne coûte pas beaucoup de faire rentrer un nouvel album. Et c’est là où la règle du « un qui rentre, un qui sort » devient illusoire. D’abord, parce que quand je suis dans l’état d’esprit « je vais découvrir des nouvelles choses », ce n’est pas du tout la même chose que l’état d’esprit « je vais virer des obscures musiques dont je ne veux plus ». Ensuite, parce que cette stratégie du « un pour un » connaît vite ses limites : en faisant sortir un seul album, je me retrouve à 79,98 gigas, il faudra donc recommencer demain. La bonne règle devient : « à flux d’entrée incrémental, flux de sortie par lots ». En d’autres termes, de temps en temps, faire un grand ménage de printemps. Ce qui veut dire, ne plus choisir les albums un à un (hand picking), car c’est une méthode incrémentale, donc longue et peu satisfaisante au final (« tiens, j’ai économisé 0,045 gigas »), mais procéder par lots d’albums : par nom d’artiste (tout Benabar, hop, poubelle), mais aussi par genre de musique (je pense que Celtique va souffrir, chez moi, de même), ou encore, plus marrant, par taille qu’ils prennent.
Nota : toutes ces idées s’appliquent à tous les dressings, il suffit de changer « nom d’artiste » par « marque de vêtement » ou « émetteur de l’e-mail », etc.

3. De même qu’on teste un dressing de vêtements en portant régulièrement les vêtements, en faisant tourner les tenues (et donc, en notant ceux qu’on ne porte jamais), écouter régulièrement les « au cas où » et sabrer sans pitié dans tous les albums, selon la règle du « puis-je faire sans ». Et comme « avec ou sans » est un peu binaire, il s’agit de mettre juste une petite gradation : (a) je ne peux pas faire sans ; (b) sans être vraiment indispensable, cela enjolive mon quotidien, ce serait dommage de m’en débarrasser ; (c) pour tester, pourquoi pas, il faut que je l’écoute pour décider s’il passe en (b) ou en (d) ; et enfin, (d) je ne sais pas pourquoi je garde ça.
(Notez, encore une fois, la subtile analogie avec des vêtements. (a) les basiques, (b) les pimenteurs, (c) les indécis et (d) les vêtements à donner.)

Plus les années passent, plus ma bibliothèque suit ce chemin. Et je constate avec plaisir que les (a) ont diminué pour ne plus représenter aujourd’hui qu’un noyau dur, affranchi de plus en plus des modes et des fausses idées que je m’imposais (« j’a-do-re Kérouac ! »)
On revient toujours à la même chose : la stratégie du dressing, c’est une quête d’authenticité personnelle…

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Spleen

pietr-claez-1630J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.

Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C’est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
– Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s’acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l’odeur d’un flacon débouché.

Rien n’égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L’ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l’immortalité.
– Désormais tu n’es plus, ô matière vivante !
Qu’un granit entouré d’une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d’un Saharah brumeux ;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l’humeur farouche
Ne chante qu’aux rayons du soleil qui se couche.

Charles Baudelaire, source.

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Le Facteur Fou a encore frappé !

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Invasion de hérissons radioactifs

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Ubuntu – Rif nuf nuf

imagesRif nuf nuf : n.m. Écran à cristaux liquides (genre écran de machine à carte bleue, calculette, écran de code PIN) dont une ligne ne ne fonctionne plus, changeant ainsi les mots affichés. Par exemple, BIENVENUE devient RIFNUFNUF.

Fait partie des Ubuntus, qui s’opposent, comme chacun sait, aux Batanas.

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Caillou – Secondes après secondes

Insatiable

Vivre désormais

Dans une fixité patiente

Comme l’œil bleu du tigre.

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Caillou – Légèreté

Nubel

Fin d’après-midi.

Je suis tout flottant, content.

Nuage sur nuage.

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La pensée de Jung sur les types psychologiques – résumé

JungDu propos de ce texte (explication que le lecteur impatient pourra sauter sans perdre grand chose) : comme on le sait, je m’intéresse suffisamment au MBTI pour en avoir passé la certification de praticien, et l’appliquer autant que je le peux. Je voulais revenir aux origines du modèle. On sait que le MBTI vient des travaux de Jung sur les types psychologiques. Mais ça m’intéressait de voir la pensée initiale de Jung, avant que deux américaines très douées ne transforment les découvertes de Jung en un combinat de 4 axes (E-I, S-N, T-F, J-P), permettant ainsi d’identifier et de codifier beaucoup plus facilement les 16 types de personnalité découverts par Jung.

Le problème est que Jung a énormément écrit, sur quantité de sujets de psychiatrie et psychologie, dans les 60 années où il a été en activité et que, impatience oblige, je ne me voyais pas lire son oeuvre in extenso : sans même évoquer la myriade des autres sujets traités par cet auteur majeur, le seul ouvrage Les types psychologiques fait plus de 500 pages en français, et 630 pages en anglais  sans compter les échanges de correspondances de Jung avec ses collègues sur ce sujet.

Mais je viens de trouver dans un livre déjà imposant (1 200 pages) une conférence de Jung au congrès des médecins aliénistes de Suisse (1928) dans laquelle il résume et détaille la genèse de sa typologie. Je résume donc le résumé, et note ci-dessous les idées qui me semblent importantes, pour référence future.

Genèse de la théorie des types psychologiques de Jung – quelques réflexions et informations.

  • De ses années de pratique psychiatrique, notamment en conseil de couples, Jung a fait émerger progressivement des axes de personnalité. Le premier qui ait émergé, selon lui, est la distinction entre les personnes actives et les personnes réfléchies. Les premières (extraverties) ont suffisamment confiance en elles pour se jeter immédiatement dans l’action, et la réflexion suivra. Les secondes, confrontées à une situation, ont « un léger recul » qui est sans conteste une activité, mais une activité d’abord mentale (introverties). Ces distinctions, Jung reconnaît qu’elles sont triviales et guère nouvelles. En revanche, il souligne qu’elles permettent d’identifier l’habitus réactionnel : le mode de comportement typique face à une nouvelle situation, et le « monde » dans lequel la personne agit en premier : extérieur pour les extravertis, intérieur pour les introvertis. Voilà pour l’axe E-I.
  • Cette première distinction était trop sommaire, et Jung a mis une dizaine d’années à la raffiner. Il a fondé sa quête sur la recherche de termes de la vie réelle, compréhensibles et utilisés par tous. Or, dans ses patients ou clients, il avait noté une opposition entre ceux qui utilisaient beaucoup la pensée (thinking), et ceux qui la négligeaient au profit presque exclusif de leur sentiment (feeling) : il cite par exemple des oppositions entre des associés, ou dans un couple. Jung insiste bien sur le fait que ces deux fonctions sont en fait rationnelles : oui, les personnes qui agissent selon une « politique sentimentale » ne le font pas moins raisonnablement ou logiquement que les types-pensée. C’est juste que les types-pensée, n’ayant pas autant développé leur fonction sentiment, la voient contaminée par d’autres fonctions non rationnelles (cf. plus bas) et la jugent donc comme peu fiable… et donc non rationnelle. Voilà pour l’axe T-F.
  • Le terme « sentiment » a donné à Jung « bien du cassement de tête » (ibid., p. 273). Il en arriva à distinguer les termes de sentiment et de sensation. Dans l’acception de Jung, le sentiment est une fonction rationnelle fondée sur une hiérarchie de valeurs, et dans le but d’aboutir à un résultat (par ex : aboutir à un consensus, une harmonie intérieure, éviter les conflits, obtenir la reconnaissance). Par opposition, la sensation est une fonction de perception qui s’intéresse à ce qui se produit et non à ce que l’on pourrait en faire. Ainsi, autant les précédentes fonctions T-F sont des fonctions rationnelles d’évaluation et de jugement (qu’est-ce que je vais faire ?), on aboutit ici à des fonctions irrationnelles de perception : il n’y a plus de finalité ni d’objectif, il n’y a plus de direction imprimée, la personne se contente de vivre la situation présente, selon deux pôles opposés. Ces pôles sont opposés dans la mesure où une personne donnée n’utilise qu’un des pôles à la fois : soit elle recourt à sa sensorialité, c’est-à-dire qu’elle collecte les informations obtenues par ses 5 sens (sensorialité consciente), soit elle fait confiance à ses impression, à son intuition, ce que Jung appelle la sensorialité via l’inconscient. Une personne ne peut faire les deux en même temps : soit elle se concentre sur ce qui est appréhendable par ses 5 sens à ce moment même (sensorialité), soit au contraire, elle se met « les yeux dans le vague », elle se déconnecte du réel et laisse venir des idées et intuitions. Et voilà pour l’axe Sensation-iNtuition, les fonctions irrationnelles selon Jung. (Le lecteur l’aura compris, Jung les appelle irrationnelles non pas pour leur souligner un quelconque côté foutraque, mais pour les opposer aux fonctions rationnelles de décision. En fait, parler de rationalité des 5 sens ou des intuitions, c’est comme parler d’un poisson soprano : ces termes appartiennent à deux mondes totalement distincts. On en déduit que le terme fonctions irrationnelles n’est pas un jugement de valeur, mais plutôt une constatation de la nature de leur monde).
  • On sait que ce sont Myers et Briggs qui ont introduit le 4ème axe, qui était présent en sous-jacent dans les écrits de Jung, mais qu’elles ont contribué à mettre au jour en tant que 4ème dimension de la personnalité. Pour reprendre le texte de Jung, « il y a beaucoup de gens qui fondent leur habitus réactionnel sur l’irrationnalité », ce qui veut dire « donnent la priorité aux fonctions irrationnelles de perception (consciente ou inconsciente) », d’où le P de perception ; à l’opposé, d’autres personnes estiment que leur priorité est d’évaluer et de décider, que ce soit par la pensée ou par les sentiments. Ces personnes fondent leur habitus réactionnel sur la décision et l’évaluation, en un mot, sur le jugement, d’où la lettre J. Et voilà pour l’axe J-P.
  • Enfin, Jung décrit de manière assez précise les notions de fonction Dominante et Inférieure dans la personnalité. Pour la fonction Dominante « on la reconnaît aisément à sa force, à sa fermeté inébranlable, à sa conséquence, sa sûreté, son adaptation ». Sur la fonction inférieure, « il n’est pas aisé de [la] décrire ou de [la] reconnaître. Comme critère essentiel nous avons son manque d’indépendance, et comme conséquence, la soumission à des gens et des circonstances, puis sa sensiblerie capricieuse, l’incertitude de son usage, sa suggestibilité et son caractère diffus. Dans la fonction inférieure, on a toujours le dessous, parce qu’on ne peut lui donner des ordres ; on en est au contraire toujours la victime ».

Pour les lecteurs qui ont tenu jusqu’au bout, la série Typewatching the stars offre une illustration probablement plus appliquée et concrète de ces idées.

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Rentrée scolaire

Attila

Vu dans un établissement d’enseignement supérieur parisien, pendant la période des concours. Alors que des élèves issus de prépas essaient désespérément de rentrer, on voit que ce petit village gaulois essaie de résister – encore et toujours – à l’envahisseur, avec piques, pieux et autres chausse-trappes.

L’élite se mérite, petit(e)…

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Après bluetooth, blue fingers…

2013-09-02 17.47.31

Le moment où tu sautes dans une piscine en te disant « ouah, il y a bien 2 m de fond » alors qu’il n’y a qu’1m15, c’est évidemment juste après avoir passé 3 semaines à te remettre en forme (10 km tous les deux jours), en te disant « ça y est, la mauvaise série est passée, maintenant je cours sans interruption jusqu’au printemps prochain ! »

I should have known better…

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Soir d’été (sec, sur les rochers)

Pacific

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Cimetière marin

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Hamac pour papillons

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